1
notre xviie siècle se devait de ne pas poser). L’
homme
antique peut atteindre la grandeur parce qu’il possède la mesure au s
2
élémentaire, définie par la loi, par son astre. L’
homme
chrétien au contraire, l’homme qui doit être surpassé, vit dans la dé
3
, par son astre. L’homme chrétien au contraire, l’
homme
qui doit être surpassé, vit dans la démesure, et lorsqu’il « veut pre
4
res et incohérence. Que l’on considère en effet l’
homme
moderne, l’homme sans mesure naturelle : s’il ne retrouve pas de loi
5
e. Que l’on considère en effet l’homme moderne, l’
homme
sans mesure naturelle : s’il ne retrouve pas de loi interne et de ten
6
nous stimuler, mais ne nous détermine jamais. Cet
homme
indiscret est distrait, et sa distraction vient de l’intérieur. Il ne
7
d’illustrer. Ainsi selon Kierkegaard, le premier
homme
qui s’avisa de défendre la religion mériterait-il d’être appelé Judas
8
araître le grand, c’est-à-dire on voit paraître l’
homme
dans sa grandeur, c’est-à-dire dans l’élémentaire : un être qui est n
9
e, que Ramuz. Sa conception tragique du sort de l’
homme
suffirait à l’attester. Mais plus sûrement encore son acceptation pro
10
s sa prière. Et c’est pourquoi le poète, Ramuz, l’
homme
qui vit concrètement les grands mythes et les réalise dans sa vision,
11
grands mythes et les réalise dans sa vision, cet
homme
sera toujours en puissance d’aujourd’hui, enraciné profondément dans
12
Le silence de Goethe (mars 1932)d « L’
homme
, dit Goethe, ne reconnaît et n’apprécie que ce qu’il est lui-même en
13
d’esprit qui voudrait que l’on considère ces deux
hommes
avant tout comme des écrivains ? C’est par la chose écrite, par la le
14
», à cet acte de fécondation spirituelle par où l’
homme
pénètre dans la réalité mystique. Et cet acte ne peut se produire que
15
se voit pour ainsi dire contrainte d’assigner à l’
homme
actif 8, l’on découvre que c’est la magie encore qui n’a cessé de l’e
16
e le premier, dans une phase plus « réalisée ». L’
homme
moderne est peu fait pour comprendre cela, de même qu’il est peu fait
17
littérature. Car il n’est pas donné à beaucoup d’
hommes
de devenir un mythe à force de pureté dans la réalisation de leur des
18
puissent être de quelque avantage aux autres11… L’
homme
n’est pas né pour résoudre le problème de l’univers, mais bien pour r
19
aux belles dames qui n’ont rien à faire. Mais un
homme
supérieur, qui a déjà conscience d’être quelque chose ici-bas, et qui
20
eur ne tenteront pas nos âmes jusqu’à la mort ? L’
homme
ne peut juger que plus bas que lui. C’est-à-dire qu’il n’en a pas le
21
d’enchaînement Si j’étais devant toi, ô nature un
homme
solitaire, Sans doute vaudrait-il alors la peine d’être un homme.
22
, Sans doute vaudrait-il alors la peine d’être un
homme
. 10. Conversations avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 ma
23
e de son temps qu’il déclare ce qu’il attend de l’
homme
. Après quoi seulement l’on distinguerait l’ordre de grandeur du grief
24
ous avons à lutter hic et nunc, mais pour que les
hommes
vivent et demeurent des hommes. Il y a deux camps : ceux qui veulent
25
mais pour que les hommes vivent et demeurent des
hommes
. Il y a deux camps : ceux qui veulent en sortir, — et ceux qui voudr
26
t plus un état d’esprit, ni un refus des tâches d’
homme
. Henri Lefebvre l’a montré, je n’ajouterai rien à sa déclaration si s
27
étaires-avides-des-richesses-d’autrui », mais des
hommes
menacés, qui dévisagent la menace et contre-attaquent. Et alors, tout
28
e, temporaire, et d’ailleurs discutable ? C’est l’
homme
qui se révolte en nous contre le marxiste. Vous n’y ferez rien. Et no
29
. Vous n’y ferez rien. Et nous ne trahirons pas l’
homme
tel qu’il est, sous prétexte qu’il faut se hâter, et qu’en Russie c’e
30
— La seule révolution qui nous importe concerne l’
homme
, exprime ses données élémentaires : elle n’est qu’une projection du c
31
du matériel qu’ils prônent est meilleure pour les
hommes
que le présent désordre. Je ne vois pas qu’ils connaissent l’homme mi
32
ent désordre. Je ne vois pas qu’ils connaissent l’
homme
mieux que nous. Je ne les vois pas plus forts. Je vois bien l’accumul
33
sons, aggravées23. Ils jouent sur une révolte des
hommes
contre le capitalisme : mais cette révolte va se tourner contre eux.
34
st pas une classe que nous devons sauver, c’est l’
homme
menacé dans son intégrité. Sauver l’homme, ce n’est pas sauver des co
35
c’est l’homme menacé dans son intégrité. Sauver l’
homme
, ce n’est pas sauver des consommateurs. Ce n’est pas sauver des entre
36
débattre sur le plan de l’humanité, mais entre l’
homme
, entre tel homme et la Réalité qui seule peut garantir son être. — En
37
plan de l’humanité, mais entre l’homme, entre tel
homme
et la Réalité qui seule peut garantir son être. — Encore faut-il que
38
vous au sérieux vos idées, y croyez-vous ? », les
hommes
de ce temps n’aiment pas répondre, car c’est une question personnelle
39
ence impossible et qui est la seule chose que les
hommes
éprouvent dans le fond de leur être. Il faut derrière ces idées une m
40
répondre qu’un dogmatique « Tu te trompes » ? Les
hommes
n’entendront de nous que notre volonté de sacrifice, de pauvreté. C’e
41
etrouvez que trop bien dans les vôtres ! Déjà les
hommes
le pressentent : il n’y a rien d’autre à attendre que cette force sur
42
consternante misère d’une époque où tout ce qu’un
homme
peut aimer et vouloir se trouve coupé de son origine vivante, flétri,
43
ctérise assez bien le monde moderne, le monde des
hommes
sans responsabilité et sans résistance propre, le monde des hommes qu
44
nsabilité et sans résistance propre, le monde des
hommes
qui ne sont plus présents à eux-mêmes, hommes sans pesée, hommes de p
45
des hommes qui ne sont plus présents à eux-mêmes,
hommes
sans pesée, hommes de peu de poids, facilement entraînés. Une Main n
46
ont plus présents à eux-mêmes, hommes sans pesée,
hommes
de peu de poids, facilement entraînés. Une Main nous donne ainsi l’a
47
d’aujourd’hui : la démoralisation. Démoraliser un
homme
, c’est le priver de son pouvoir créateur. C’est le priver de sa main,
48
Taille de l’
homme
, par C. F. Ramuz (avril 1934)o Après Une Main, confession réticent
49
xal dans une telle œuvre. Le sujet de Taille de l’
Homme
, c’est en effet l’opposition cosmique du monde marxiste et du monde c
50
tissement du marxisme : l’isolement cosmique de l’
homme
. Quoi qu’il dise, d’ailleurs, il dit plus que ses arguments. On peut
51
ses et déteste les mécaniques interposées entre l’
homme
et les choses. Aussi bien n’éprouve-t-il pas le besoin de s’affirmer
52
en chrétien, et Ramuz ne veut encore parler qu’en
homme
. Est-ce possible ? Et peut-il y croire ? Il a bien vu le choix, mais
53
l’a-t-il fait ? Il veut un monde à la taille de l’
homme
. Il sait aussi que la mesure de cette taille est dans une foi, dans «
54
dans une foi, dans « quelque chose qui dépasse l’
homme
et le suppose en même temps », écrit-il. C’est lorsqu’il définit ains
55
ence. La foi chrétienne dépasse-t-elle vraiment l’
homme
? N’est-elle pas bien plutôt ce qui le juge et en même temps le sauve
56
t de la rupture avec tout humanisme imaginable (l’
homme
sauvé par son progrès). 27. Pas la Nature de Rousseau, – la Nature
57
d’entre eux, un réflexe de bourgeois plutôt que d’
homme
. « Précédence, et non pas primauté du matériel ! », disait l’un d’eux
58
r « matérialisme dialectique ». o. « Taille de l’
homme
, par C. F. Ramuz (Mermod, Lausanne) », La Nouvelle Revue française, P
59
à-dire à toutes les conventions inventées par les
hommes
pour étouffer le scandale. Josef K… fondé de pouvoir dans une banque,
60
eler la vision métaphysique. Tous les efforts des
hommes
— y compris les philosophes — consistent peut-être à échapper à cette
61
énérale, tout cela, ce n’est pas la « misère de l’
homme
sans Dieu », mais la misère de l’homme livré à un Dieu qu’il ne conna
62
isère de l’homme sans Dieu », mais la misère de l’
homme
livré à un Dieu qu’il ne connaît pas, parce qu’il ne connaît pas le C
63
rist est la seule possibilité qui soit donnée à l’
homme
de marcher, d’échapper à l’« arrêt » ; mais c’est aussi par cette foi
64
analité soucieuse, extérieure et intérieure, de l’
homme
». Et je ne dis pas que le parallèle Marx-Kierkegaard n’ait entraîné
65
et guérir une maladie, il ne suffit pas de voir l’
homme
seul ; il faut considérer sa relation avec le monde, dont il n’est qu
66
de la psychanalyse. Paracelse s’était formé de l’
homme
une conception spirituelle et organique (théologique-astrologique) à
67
opposait32 aux médecins galénistes qui voyaient l’
homme
sous l’aspect d’un concept. Il se fût opposé aussi aux médecins de la
68
orps, ou si l’on veut, du corps par le monde. « L’
homme
ne saura jamais assez combien il est anthropomorphe », dit Goethe. Il
69
faudrait dire aussi, à la suite de Paracelse : l’
homme
ne saura jamais assez à quel point il est « cosmomorphe ». Le retour
70
llons-nous revenir non pas à l’humanisme mais à l’
homme
, considéré comme un miroir du ciel entier. Certes, elle n’est pas seu
71
celle où l’esprit se remet à chercher ce qu’est l’
homme
, et quelle est sa mesure dans l’univers qu’il a cru concevoir ! 30.
72
professionnelle ». Voilà qui l’honore en tant qu’
homme
. Mais on se représente aisément l’embarras qui eût été le sien si l’o
73
ées, des occupations, des manières de réagir d’un
homme
réel aux prises avec son métier, ses voisins, sa femme, son argent ou
74
ur est sans doute la caractéristique générale des
hommes
d’aujourd’hui : c’est qu’ils croient au bonheur et à l’argent, les de
75
t non une lassante et exigeante personnalité. » L’
homme
moderne, dit Keyserling, n’a pas de prochains ; il n’a que des voisin
76
’a que des voisins inévitables. Voilà Lawrence, l’
homme
sans prochain. Car le prochain selon la définition évangélique, c’est
77
olaire !34 C’est son meilleur prétexte à fuir les
hommes
. Mais après tout, qui donc vint à son aide, à lui ? Il n’avait que la
78
reudiens ? Tout dépend de ce que l’on attend de l’
homme
et de son esprit : la puissance de tromper (art inclus) pour jouir, o
79
e évasion hors de ce monde qu’une limitation de l’
homme
au temporel. La foi réelle, c’est la puissance active de l’Éternel da
80
a politique, à l’article du Temps, à un cerveau d’
homme
de gauche ou d’homme de droite. D’abord « impérialisme » : c’est sans
81
cle du Temps, à un cerveau d’homme de gauche ou d’
homme
de droite. D’abord « impérialisme » : c’est sans nul doute « national
82
stions « pratiques » ; celles qui passionnent les
hommes
d’action et qu’ils estiment purement techniques parce qu’ils en ignor
83
ération, ne tardent pas à se retourner contre les
hommes
, et à brimer nécessairement leurs vocations, leurs libertés réelles,
84
urement politique de tyrannie exercée par un seul
homme
dans tous les domaines. 37. Particulièrement efficace dans la polémi
85
solu39 que dans la vie et dans la mort du Christ,
homme
et Dieu, car lui seul eut vraiment « le droit de mourir pour la vérit
86
us apte à ranimer une communion vivante entre les
hommes
, se trouve produire exactement l’effet contraire : son succès même va
87
doxe d’un génie catholique, isolé de la foule des
hommes
, par ce qui manifeste, justement, sa volonté de catholicité ! ⁂ Non q
88
veulent dire » s’assemblent en propositions (à l’
homme
), seul discours proprement cohérent, puisqu’il ne tire ses règles et
89
es d’un relâchement originel. Rompre le lien de l’
homme
avec son origine, c’est rompre aussi sa communion avec la fin univers
90
ssi sa communion avec la fin universelle. Alors l’
homme
se complaît dans une fin qu’il fait sienne, c’est-à-dire qu’il s’isol
91
sa mort. Mais l’œuvre du poète, la vocation de l’
homme
, la charité cosmique du chrétien (identiquement), c’est alors d’embra
92
nom, qui désigne la chose, appelle un geste de l’
homme
pour cette chose. Le verbe, désignant ce geste, appelle une phrase, u
93
une phrase, un rythme d’actes concertés. Ainsi l’
homme
se trouve mis « en communication avec la source continue qu’il contie
94
provoque, le verbe exprime ainsi la vocation de l’
homme
qui le profère. « L’acte par lequel l’homme atteste la permanence des
95
de l’homme qui le profère. « L’acte par lequel l’
homme
atteste la permanence des choses, par lequel, en dehors du temps, en
96
Nous voici donc « chargés du rôle d’origine ». L’
homme
est « le sceau de l’authenticité ». Il est, par son action recréatric
97
lus de distinction du matériel et du spirituel. L’
homme
« se connaît donc à son pas et à l’extension de ses mains, à la facil
98
ccasion s’en présenterait. Un Anglais estimait un
homme
480 livres sterling. C’est la plus forte évaluation, et ils ne sont p
99
en population, car, pour son argent, on aurait un
homme
nouveau, au lieu que, dans le système actuel, on perd celui qu’on ava
100
petits personnalistes » — que les problèmes de l’
homme
, et de l’esprit, ne se poseraient plus durant le prochain demi-siècle
101
« qu’au-dessus de tout, les communistes placent l’
homme
». Et enfin que « c’est à l’Esprit que le parti communiste français f
102
roblèmes de la paix, de la liberté et du pain des
hommes
»ad. À vrai dire, nous n’espérions pas un triomphe si rapide — ni de
103
espèce d’intelligence, ou d’ironie… Pour de tels
hommes
, certes il n’est pas deux France ! Ou plutôt elles se mêlent dans un
104
essaire au cœur de chacun d’eux. Voilà l’espèce d’
hommes
français que je voudrais croire la plus authentique. 19 novembre P
105
n égoïste dont nous souffrons tous ? Pourquoi les
hommes
vivent-ils sur des îles ? Quand nous sortons pour une promenade et qu
106
us ramène tous physiquement à nos limites. Mais l’
homme
est ainsi fait qu’il désire sans cesse se risquer au-delà de ce qu’il
107
eau faire, je ne parviens pas à partager avec les
hommes
de ce village ce qui est essentiel et solide dans ma vie. Le simple f
108
de me représenter l’existence quotidienne de cet
homme
aux prises avec la solitude la plus désespérante, celle que lui crée
109
très impressionnant de se demander en face de ces
hommes
, à quelques mètres d’eux, quand ils travaillent sur leur parcelle, ce
110
tente d’on ne sait quoi. Condition véritable de l’
homme
: il est celui qui agit dans l’attente. Il attend des révélations. C’
111
rouve une brève angoisse : quel rapport entre cet
homme
à qui je parle, et le mot « homme » dans ce que j’écris ? Non seuleme
112
pport entre cet homme à qui je parle, et le mot «
homme
» dans ce que j’écris ? Non seulement ceux d’ici ne comprendraient ri
113
t-il avoir de parler de la « scission » entre cet
homme
et la culture ? N’y a-t-il pas là deux mondes qui n’ont jamais eu de
114
it en moi, précisément, la présence physique d’un
homme
, confrontée avec les idées que j’avais en tête. Il y a probablement u
115
e originel. Et voilà pratiquement la réponse de l’
homme
: pillage, ruses, destruction, dévoration, le tout accompagné de sent
116
une certaine « sympathie » (souffrir avec) que l’
homme
éprouve pour ses victimes : « Je regrette vraiment beaucoup, mais il
117
ffisante. Elle est plus juste, et plus digne de l’
homme
que ces vertus de carnassiers que nous partageons, d’ailleurs maladro
118
uère plus satisfaisants que nos rapports avec les
hommes
. Mais attention. C’est uniquement s’il y a dans l’homme une vocation
119
Mais attention. C’est uniquement s’il y a dans l’
homme
une vocation surnaturelle, la mission de restaurer l’harmonie primiti
120
chinale et tout obscure. 24 mai On dirait que l’
homme
n’est pas fait pour durer : la vie étale nous ennuie, c’est ce qui na
121
paru sans bruit il y a plus de dix-huit mois. Les
hommes
sont bons, du moins certains d’entre eux. Sur le moment, ce qui m’a l
122
où il est écrit : Caisse. Je frappe et entre. Un
homme
penché vers le guichet parle au gérant. Le gérant me fait un signe, e
123
ltipliées : peu d’aventures dans l’existence d’un
homme
qui cherche à se posséder plutôt qu’à se fuir dans les hasards. C’est
124
i on s’y gouverne selon les règles corrompues des
hommes
, on contentera les hommes. Si on y garde la vraie justice, on content
125
s règles corrompues des hommes, on contentera les
hommes
. Si on y garde la vraie justice, on contentera les dieux. Donc on s’e
126
isme — « qu’il n’est point fâcheux d’offenser les
hommes
, quand on ne le peut éviter qu’en offensant Dieu ». Et au sujet du se
127
d : « qu’il n’est pas avantageux de contenter les
hommes
en offensant Dieu ». J’en conclus qu’il est bon d’engager la raison d
128
, où le démon découvre que son œuvre a libéré les
hommes
de leur bonheur, et la vie de l’obsession de vivre. Cette année folle
129
suédois est son propre maître. Tous les Suédois,
hommes
et femmes, jouissent des mêmes droits politiques. » 47. On n’en con
130
ionaj. On se rappelle que c’était l’histoire d’un
homme
qui se voit inculpé, par une justice inaccessible, d’une faute indéte
131
ble. Il y a aussi dans ce livre une parabole de l’
homme
traqué par les tyrannies anonymes qui se multiplient dans notre siècl
132
hemar du xxe siècle. Le triomphe de l’État sur l’
homme
. D’ailleurs on peut aussi ne rien voir de tout cela dans le livre de
133
comme tel. Et la preuve, une fois de plus, que l’
homme
moderne ne se connaît jamais mieux qu’à la faveur de circonstances br
134
maginer. Il faut vraiment que dans l’histoire des
hommes
les faits interviennent moins qu’on ne croit communément. Il faut vra
135
elui d’une société qu’il faut bâtir « à hauteur d’
homme
» et non pas à hauteur d’idéologies. Peut-être ai-je trop insisté sur
136
que de l’ingéniosité dans ce livre : un sens de l’
homme
et des limites de sa grandeur, un sens de l’humour du destin, une vra
137
r ». Serait-ce qu’il n’a jamais rencontré que des
hommes
« religieux », non des chrétiens vivant selon la foi et capables de l
138
cte de Mozart. Non, ce n’est pas l’animal, mais l’
homme
; et non d’avant, mais d’après la morale. Point de Don Juan ni chez l
139
te inconstance forcenée ? Alors Don Juan serait l’
homme
de la première rencontre, de la plus excitante victoire ? « La nouvea
140
crit le vieux Casanova. Mais déjà ce n’est plus l’
homme
du plaisir qui parle ainsi. La volupté du vrai sensuel commence au-de
141
olies femmes peuvent exercer sur presque tous les
hommes
, n’évoque pas une idée de santé. Mais dans cette furie insolente, dan
142
ituels ? Don Juan serait par exemple le type de l’
homme
qui n’atteint pas au plan de la personne, où pourrait se manifester c
143
tendez : s’il possède vraiment. Don Juan serait l’
homme
qui ne peut pas aimer, parce qu’aimer c’est d’abord choisir, et pour
144
’esprit : il n’y a plus de vérité qui tienne. Les
hommes
se rendent ou tombent dans le doute à la première séduction d’une hyp
145
choses à une amie : « J’ai connu, me dit-elle, un
homme
marié avec lequel ayant été coquette en vain, il me dit en me quittan
146
une vision du monde, et des rapports du monde à l’
homme
, qu’il s’agit de concevoir à nouveau, si l’on veut entrer dans ces ry
147
gique du langage, et dans la liberté infinie de l’
homme
, capable de refaire avec ses mains le Paradis perdu et les « gestes d
148
imable ». Comment prendrait-on position devant un
homme
qui récuse sans cesse tout parti pris, et d’abord, quant à soi ? On r
149
c’est leur manière « de s’offusquer du désir de l’
homme
». Plusieurs, mariées, lui ont confié « qu’elles tenaient la libido d
150
proposa des bouts-rimés. Il y excellait. ⁂ Peu d’
hommes
m’ont donné l’impression que le problème religieux existait dans leur
151
et son mystère. Peu d’instinct religieux chez cet
homme
, alors que le christianisme, l’Église et l’Évangile, furent ses const
152
, sans mystique, ni mystère ? Ne serait-il pas un
homme
tout à fait plat, réduit à quelques partis pris éthiques ? Ce débat n
153
utait de l’existence de Dieu. Mais il croyait à l’
homme
individuel, et cette croyance est née de la synthèse du christianisme
154
ouve, ces discussions sur la croyance ou non d’un
homme
connu, multipliées et prolongées après sa mort, dans notre siècle. El
155
ire : « Je ne crois pas ! » quand l’État contre l’
homme
invoquera les Nécessités de l’Histoire ? Il n’est pas de vraie foi sa
156
, au xviiie siècle, crut pouvoir la préciser : l’
homme
avait été créé en 4004 avant J.-C., le 23 octobre, à 9 heures du mati
157
ges de Dieu, c’est-à-dire depuis la création de l’
homme
, il ne s’est écoulé que six ou huit-mille ans. » Cuvier partage ces v
158
pendant, vers 1950, nul ne peut plus douter que l’
homme
existe depuis environ cent-mille ans. Aux toutes dernières nouvelles
159
s sont-ils donc nés et morts depuis qu’il y a des
hommes
sur cette planète ? Si un démographe génial pouvait nous dire demain
160
r la mort. Mais c’est bien à partir de là que les
hommes
touchés par le message évangélique ont découvert le temps irréversibl
161
insi l’Histoire, conscience nouvelle du temps des
hommes
, est née de la même rupture des grands rythmes cosmiques et des fatal
162
’Histoire Mais il reste à mieux voir comment l’
homme
, délivré des « religions » par la foi, trouve alors le courage except
163
yclique et de l’éternel retour, c’est parce que l’
homme
a peur du temps. Voilà le fait fondamental. Car le temps est lié à la
164
ée de sens. Contre le malheur et son absurdité, l’
homme
n’a d’autre recours que d’attribuer un sens à ce qu’il subit sans l’a
165
olue nouveauté, ni par conséquent de scandale. (L’
homme
d’aujourd’hui, qui croit qu’il ne croit plus à rien, mime encore ce m
166
chétype. Cette rupture du Cercle cosmique livre l’
homme
à l’imprévisible, c’est-à-dire à la grâce de Dieu, mais aussi à la li
167
e le temps a été vaincu au matin de Pâques, que l’
homme
ne lui appartient que par la chair (étant au monde mais non du monde)
168
le temps dans sa réalité. Sans la Résurrection, l’
homme
n’aurait pas la preuve d’une existence qui échappe au temps et à la m
169
gaard. Or la foi n’est jamais parfaite, et dans l’
homme
converti persiste « le vieil homme ». Son mouvement naturel sera donc
170
ite, et dans l’homme converti persiste « le vieil
homme
». Son mouvement naturel sera donc de chercher et d’inventer contre l
171
ne voilé : il y a l’Histoire de Dieu et celle des
hommes
, et si la première intervient dans la seconde par des actes libres, e
172
ssé durant l’intermède médiéval, l’état civil des
hommes
et des actions humaines n’a cessé de se préciser, tandis que la Fin e
173
nse pas en droit — contre l’idée occidentale de l’
homme
. L’importance apparente des collectivités, des civilisations, des pér
174
ue », ainsi configuré, devient aussi distant de l’
homme
concret que Brahma d’un paria sans voie. Et l’Histoire, dans l’esprit
175
ociale, de l’action d’un pays ou de l’option d’un
homme
, il n’est donc plus question de demander si c’est « vrai ». C’est « d
176
it saint Paul. Mais l’Histoire absolue veut que l’
homme
tout entier soit uniquement du monde : elle le coupe de l’esprit. Ce
177
ion de l’action personnelle. Rien d’étonnant si l’
homme
, dès qu’il croit cette Histoire, se découvre impuissant devant elle e
178
fet, par la seule conviction que la vocation d’un
homme
peut être plus vraie que la règle — d’où les martyrs des premiers tem
179
venture. Devant le risque béant, soudain total, l’
homme
qui n’a pas de foi cède au vertige. Sa dernière résistance à l’angois
180
table, pour si mal engagé qu’il soit, porte sur l’
homme
et sa définition. S’il est vrai que l’Orient nie le moi, qui est une
181
gie et de la philosophie, et toujours opposée à l’
homme
naturel, animal plus ou moins raisonnable et simple exemplaire de l’e
182
e de l’espèce. Pour saint Paul, le vrai moi est l’
homme
nouveau, « appelé » par un Dieu personnel, donc créé par une vocation
183
et il ne tombe pas sous le sens comme le « vieil
homme
», puisque sa vie « nouvelle » est à la fois dans le monde et hors du
184
rinitaire ; il s’appliquera de mieux en mieux à l’
homme
nouveau, à l’ens sibi suscité par l’esprit dans l’individu naturel. P
185
objectives » l’opposition paulinienne des « deux
hommes
en moi » : le naturel tyrannisant (et tyrannisé par la Loi) et le spi
186
e et qui lui dit : — Je suis toi-même ! Mais si l’
homme
sur la Terre a maltraité son moi, au lieu de la Fravarti, c’est une a
187
sme véritable, ne demande pas d’abord ce qu’est l’
homme
, mais qui es-tu ? Toute réalité dernière est personnelle. Le vrai moi
188
ntre le moi « phénoménal », c’est-à-dire contre l’
homme
naturel, exemplaire animal transitoire et « aveugle », enveloppe obsc
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même pour le bouddhisme originel. Qu’est-ce que l’
homme
? Un ensemble transitoire d’agrégats matériels et de formations menta
190
l’amour est le premier moteur non seulement de l’
homme
mais du monde, c’est son action qui configure l’idée du moi que nous
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de l’énergie. « C’est l’amour dominant qui fait l’
homme
… L’homme est absolument tel qu’est l’amour dominant de sa vie : selon
192
gie. « C’est l’amour dominant qui fait l’homme… L’
homme
est absolument tel qu’est l’amour dominant de sa vie : selon (cet amo
193
la forme de son amour.73 » Les trois notions de l’
homme
que l’on vient d’évoquer nous apparaissent alors comme autant de modè
194
es trois partent d’une dualité sans laquelle ni l’
homme
ni l’amour ne seraient même concevables. Il ne s’agit ici ni du duali
195
rincipes préexistants ; ni tout à fait des « deux
hommes
en moi » dont la lutte fait gémir saint Paul ; mais, préalablement à
196
’école chrétienne Dans une vue chrétienne de l’
homme
, l’amour de soi est le rapport positif entre l’individu et le vrai mo
197
t pas son plein sens. Dans l’amour de soi-même, l’
homme
naturel s’ouvre à l’action du vrai moi spirituel et se laisse transfo
198
s sa tri-unité, que l’amour spirituel crée dans l’
homme
la personne. Si la plus haute valeur de l’Occident chrétien n’est pas
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une fuite hors du moi naturel. Désormais le vieil
homme
est jugé : n’ayant pu l’entraîner avec elle vers son bien et l’animer
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déisme et les soufis ont proposé des notions de l’
homme
et de l’amour homologues aux notions chrétiennes, mais comme transpos
201
france du désir est pour un instant apaisée… et l’
homme
perçoit dans le plaisir sa propre nature essentielle, qui est la joie
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… Ce n’est pas le plaisir mais le désir qui lie l’
homme
et qui est un obstacle à son progrès spirituel87 ». Et encore : « Cel
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car en accomplissant l’action sans attachement, l’
homme
obtient le but suprême. (III, 19) Notre propre devoir, si humble qu’i
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xpansion, de l’atome élusif, des corps vivants, l’
homme
d’Occident ne cherche pas seulement à dévoiler ses lois secrètes, mai
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que fidèle, c’est son corps même, et l’enfer de l’
homme
sans foi ni connaissance c’est également son corps même. » (Cit. par