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litique ? L’art d’aménager une cité pour que tout
homme
y trouve sa chance d’être humain. Tel est le principe. Voyons les fai
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e suppose, qu’on le veuille ou non, une idée de l’
homme
et de la condition humaine. Mais on dirait que la politique actuelle
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ait se composer de deux chapitres : un idéal de l’
homme
d’une part, et des mesures pratiques d’autre part, ordonnées à cet id
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choisir bien consciemment entre trois idéaux de l’
homme
? Et votera-t-on pour telle mesure précise jugée conforme à ce qu’on
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ure précise jugée conforme à ce qu’on attend de l’
homme
? Point du tout, on votera sur les ismes, dans un état d’esprit assez
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endus doctrinaires, mais non des conceptions de l’
homme
total. Il ne s’agit ni d’idéal ni de pratique, et encore moins de les
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de la politique, c’est-à-dire décider ce qu’est l’
homme
et bâtir une cité à sa mesure. Il ne faut pas dissoudre les partis ni
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rapporter nos jugements à une notion totale de l’
homme
d’une part, et aux demandes pratiques de l’autre, en réduisant tous l
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r qu’ils déclarent enfin quel est leur idéal de l’
homme
, si c’est le requin, ou le robot, ou la personne ; si c’est l’individ
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ui dicte les pensées. Ou si ce n’est pas plutôt l’
homme
responsable d’une vocation qui le distingue, mais aussi le relie à la
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mmencer Nous défendons ici une conception de l’
homme
qui déborde le cadre des partis, et surtout de la gauche et de la dro
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tout de la gauche et de la droite. Nous voulons l’
homme
à la fois libre et engagé, au nom d’une seule et même réalité que nou
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, mais en même temps, et pour la même raison, cet
homme
-là devient responsable vis-à-vis de la communauté où l’engage l’exerc
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de sa tâche. Cette conception personnaliste de l’
homme
commande des attitudes précises. Par exemple, elle oblige à condamner
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liste libre, frustre le prolétaire de sa chance d’
homme
, et l’empêche de réaliser sa vocation. Elle nous oblige à condamner a
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imes totalitaires, tout ce qui prétend dicter à l’
homme
sa vocation, — ce qui est encore la nier et l’écraser. Enfin elle nou
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xclusion de la moitié des organes. Nous voulons l’
homme
entier et non le partisan. Et c’est pourquoi nous demandons à disting
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ue d’aménagement, relevant de la nature même de l’
homme
, ce composé d’automatismes et de libres pulsions, créatrices, de « ga
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du pain, de la jeunesse, et du sens de la vie des
hommes
dans la cité. Or, nous pouvons vraiment vouloir tout cela, parce qu’e
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’un problème concret, nous prenons référence de l’
homme
et d’une certaine vision totale de l’homme, non pas de la tactique pa
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e de l’homme et d’une certaine vision totale de l’
homme
, non pas de la tactique particulière et cyniquement électorale d’un p
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rti. Bref, nous voulons une politique à hauteur d’
homme
. Celle des partis passe par-dessus les têtes ou vise trop bas ; se pe
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première réalisation Une politique à hauteur d’
homme
, axée sur la réalité de la personne à la fois libre et engagée : on n
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a course à la reconstruction. a. « À hauteur d’
homme
», Réforme, Paris, n° 63, 1er juin 1946, p. 1.