1
té qui se dérobe et qui ne commande plus rien à l’
homme
. Multitude des problèmes Les choses humaines ne comportent pas
2
ondements. À plusieurs moments de l’histoire, les
hommes
ont éprouvé ce phénomène : soudain ce n’est plus eux qui posent des q
3
t l’ampleur véritable. Ainsi la nuit surprend les
hommes
, ainsi les crises et les paniques s’installent. Métamorphose impercep
4
nfiance sans laquelle on ne peut gouverner. Qu’un
homme
en vienne à poser cette question, c’est que la confiance a cessé de r
5
d’attiser notre mauvaise conscience. Ce sont les
hommes
les plus intelligents du siècle, mais aussi les moins créateurs au se
6
s », des « je vous parle en toute sincérité » : l’
homme
n’est pas un point de vue abstrait, mais un animal créateur ; et ce n
7
t chercher les moyens d’action dont l’esprit de l’
homme
dispose ; c’est montrer que l’esprit n’est réel et ne mérite que l’on
8
à son sujet que lorsqu’il s’abaisse au niveau des
hommes
concrets, des ouvriers au sens premier du mot : ceux qui ont prise su
9
our l’esprit pur que de descendre à la portée des
hommes
, mais c’est là qu’il cesse d’être un mensonge. L’amour est le comble
10
déal qui passe sur le chemin de Jéricho, devant l’
homme
dépouillé par les brigands. Décadence ou abaissement ? Mais je
11
C’est pour avoir refusé de s’abaisser à hauteur d’
homme
, au niveau du réel, que notre culture se défait. Immortalité académiq
12
et au fait de l’esclave, j’opposerai le fait de l’
homme
. Voilà le sens et la limite de l’abaissement que je demande. D’un
13
lus grossières. Tout ceci dans un seul exemple. L’
homme
politique, l’industriel, le meneur et le journaliste n’ont pas coutum
14
ler à des sourds ? Et ne sont-ils pas sourds, ces
hommes
qui ne savent plus entendre exactement le nom « propre » des choses d
15
le nom « propre » des choses dont on parle ? Ces
hommes
pour qui les mots ne sont plus que des à-peu-près, — conventions à la
16
it de prendre connaissance si l’on veut être un «
homme
cultivé ». C’est aussi un ensemble de disciplines scolaires. C’est en
17
tout naturellement dans notre esprit l’idée de l’
homme
cultivé, plutôt que celle du créateur ; l’idée de luxe plutôt que cel
18
ppements futurs et le télos, ou but dernier, de l’
homme
. C’est toujours « l’utopie », qu’on choisit par un acte de foi, qui d
19
teurs bourgeois de cette époque « la dignité de l’
homme
ne dépend ni de la naissance ni de la fortune, mais de son activité e
20
a révélée au dernier siècle. Née de l’effort de l’
homme
contre les choses et contre les mythes tyranniques, elle ne peut pas
21
ur libertaire ? C’est la passion qui entraîne les
hommes
, et qui séduit leur générosité ou leur bassesse, et c’est parce qu’el
22
talité morne qu’elle comporte : la réduction de l’
homme
à des mesures chiffrées. Mais la raison n’est pas seulement cet ins
23
scepticisme, tant qu’elle les met au service de l’
homme
, tant qu’elle combat pour un idéal supérieur d’autonomie personnelle,
24
i croient, comme je le crois, que la liberté de l’
homme
implique son effort pour surmonter les illusions de la panique primit
25
veloppement normal de la personne10. La lutte des
hommes
contre certains mystères despotiques peut être un moment héroïque de
26
e lourdeur matérialiste qui finit par soumettre l’
homme
lui-même aux lois du nombre, qui sont les lois des choses, la fatalit
27
gressivité primitive se retourne soudain contre l’
homme
. La raison, qui n’est plus soutenue par un enthousiasme vital pour de
28
nre humain. Elles s’accordent pour affirmer que l’
homme
« doit de plus en plus16 se subordonner à l’Humanité » (Comte), c’est
29
le des choses est substituée au gouvernement de l’
homme
par lui-même. Triomphe du légalisme sur l’autorité de l’esprit. Ratio
30
vidence au détriment de la foi créatrice. Et si l’
homme
résiste à cet « ordre » que l’on déduit des choses par une science ex
31
e nom du dieu-tyran que l’orgueilleuse raison des
hommes
a su créer à son image. ⁂ Considérons maintenant le sort que le déter
32
ui prend son essor dans le même temps, permet aux
hommes
les plus grossiers de saisir les leviers de la puissance matérielle :
33
ntellectuel de jugement touchant l’activité des «
hommes
d’action ». Car on déléguera au technicien, et à lui seul, le droit d
34
à l’action, je dis aux penseurs comme tels et aux
hommes
d’action comme tels, voilà l’aboutissement des mesures rationnelles q
35
te, un hérétique comme Ballanche qui estime que l’
homme
est né pour la société et ne devient complet que par elle. Et cela no
36
hétie des véritables « clercs », c’est-à-dire des
hommes
consacrés à la critique et à la connaissance du principe qui domine l
37
e veut diviser pour régner, car c’est ainsi que l’
homme
soumet à son action le monde des choses. Et quand elle a décomposé l’
38
Elle poursuit, sans souci des fins dernières de l’
homme
, son œuvre de division réelle et d’organisation abstraite. Tout ceci
39
Renaissance ; il eût suffi de connaître un peu l’
homme
et la nature de la raison, pour prophétiser notre crise. On voit main
40
nce du Seigneur ? Louis-Claude de Saint-Martin (L’
Homme
de désir.) J’ai parlé d’une mesure « vraie ». Mais quels sont les cr
41
. S’il est vrai qu’un prophète authentique est un
homme
sans biographie18 on peut dire pareillement du peuple prophétique qu’
42
lui, pour suivre les faux dieux « faits de main d’
homme
», les « idoles de leur invention ». Mon peuple consulte son bois
43
ans relâche. Que devient alors la culture ? — « L’
homme
qui a une vocation n’est pas bon à autre chose. Israël portait dans s
44
ent sont les moyens les plus élémentaires que les
hommes
ont de commercer : l’écriture, la parole et l’action, — la tradition,
45
de la nature et de la société dans les mains de l’
homme
responsable, et dont l’esprit connaît un but auquel il dédie toutes s
46
la conduite des choses humaines, en tant que les
hommes
sont porteurs d’une tradition culturelle commune. Tous les nombres, d
47
lle des valeurs. Lorsque nous agissons en tant qu’
hommes
simplement, c’est la vertu qui est notre mesure ; lorsque nous agisso
48
en citoyens : la loi ; lorsque nous agissons en «
hommes
latins », ce sont alors certains « signes très simples » communs aux
49
it dans le langage de tous les jours, de tous les
hommes
. Ce vigoureux traité de Dante marque un sommet. À l’apogée du Moyen
50
éellement commune. Et quand Guillaume de Nogaret,
homme
nouveau et fils de grands bourgeois, membre de la Curie royale et qua
51
la démesure de l’entreprise, qui a contraint les
hommes
à se forger des langues techniques, en sorte que les diverses corpora
52
des délicats, tantôt les facultés créatrices de l’
homme
, ou encore une sagesse asiatique, ou une mentalité de classe, ou simp
53
émantique dresse parfois l’un contre l’autre deux
hommes
qui auraient dû « s’entendre » et s’allier : c’est que pour l’un, esp
54
ion, de la culture, de la cité modernes. Tous les
hommes
de ce temps, s’ils ont quelque conscience, souffrent obscurément de l
55
le se détruit, quand elle n’est plus le don qu’un
homme
fait à un homme, et qui engage quelque chose de son être, c’est l’ami
56
uand elle n’est plus le don qu’un homme fait à un
homme
, et qui engage quelque chose de son être, c’est l’amitié humaine qui
57
utume ancestrale : dans les villes. Mais ce que l’
homme
ne fait pas pour l’homme, le diable le fait à sa place, et contre l’h
58
es villes. Mais ce que l’homme ne fait pas pour l’
homme
, le diable le fait à sa place, et contre l’homme qu’il séduit et qu’i
59
’homme, le diable le fait à sa place, et contre l’
homme
qu’il séduit et qu’il trompe. Cette fin commune, cet idéal commun que
60
ent des idoles faites à l’image des terreurs de l’
homme
. Dans le culte de ces images, le peuple croit trouver son unité, et i
61
désespoir qu’il sent vivre dans tous les cœurs. L’
homme
d’aujourd’hui méprise les religions. Il sait ce qu’il faut penser des
62
Ainsi la mesure n’est plus cette loi qui vit en l’
homme
réel et personnel, cette alliance du peuple avec sa vocation, qui fai
63
culture est justement la part active que prend l’
homme
à tout ce qui est création dans la nature, dans l’histoire, dans la v
64
spère d’atteindre et de mouvoir effectivement les
hommes
. Cas de Nietzsche, des surréalistes, etc. Ce sont des êtres isolés, q
65
classes, entre les nations de l’Europe, entre les
hommes
d’une même nation, entre les actes de chaque homme et l’idéal qu’il c
66
mmes d’une même nation, entre les actes de chaque
homme
et l’idéal qu’il concevait. La misère devenait un scandale, et la ric
67
irituelles que matérielles. Bien ou mal, ces deux
hommes
ont répondu à l’appel angoissé et inconscient de leur époque. Ils ont
68
passionnée des meilleurs et des plus humains des
hommes
, qui s’y seront d’abord sacrifiés, de gré ou de force ? Les sauveront
69
rconstances, là où elles sont plus fortes que les
hommes
. Tantôt on lui attribue des succès colossaux qui ne furent rendus pos
70
ture socialiste, configuration d’une Idée par des
hommes
qui y croient, et qui, à cause de cette foi, voudraient en remplir le
71
plan culturel. C’était substituer aux lois — les
hommes
, les petits groupes d’hommes qui font la loi. C’était substituer au d
72
ituer aux lois — les hommes, les petits groupes d’
hommes
qui font la loi. C’était substituer au dogme de la toute-puissance de
73
socialisé, embrasse-t-il réellement le tout de l’
homme
? Le rappel permanent, et la conscience actuelle de ce but final, suf
74
nd les poètes se virent enfin libres de chanter l’
homme
tout entier, non plus seulement l’homme technicien, on éprouva nature
75
chanter l’homme tout entier, non plus seulement l’
homme
technicien, on éprouva naturellement le besoin d’une langue plus rich
76
mphatique de ce qu’ils appellent la « volonté des
hommes
»43, mythe nietzschéen sournoisement introduit dans une société marxi
77
présuppositions fondamentales. Ainsi l’idée d’un
Homme
nouveau, imprévisible, en vue duquel la culture communiste devrait do
78
et sous-estimer l’ennemi : j’entends la part de l’
homme
qui résiste, en créant, à toute espèce de dictature. De cette insuffi
79
de ceux qu’il tourmente. C’est ici le mythe de l’
homme
nouveau qui lui fournit son expression en même temps que son déguisem
80
nte de l’action, s’est voulue maîtresse de tout l’
homme
. Mais l’homme résiste à son emprise et à sa prétention totalitaire. I
81
n, s’est voulue maîtresse de tout l’homme. Mais l’
homme
résiste à son emprise et à sa prétention totalitaire. Il ne veut pas
82
a nécessité et de l’orgueil45 : l’apparition d’un
homme
nouveau au faîte de l’édifice matérialiste. Est-ce que tout le progrè
83
e si dure révolution n’aura été que de donner aux
hommes
, avec quelques milliers de tracteurs, d’avions, de tanks et de parach
84
qui exagère, c’est un chauvin, et en tous cas un
homme
de droite47. Et s’il s’affirme « national » cela ne rend plus du tout
85
e-mêle de saboteurs. Valeur de l’individu. — L’
homme
ne vaut que par son activité au service du peuple ou du prolétariat,
86
on avec laquelle ils parlent de la nécessité d’un
homme
nouveau — en Allemagne aussi bien qu’en URSS. Cet appel au miracle es
87
iez pu faire d’autre. Vous en étiez au point où l’
homme
ayant démissionné, il fallait enregistrer cette démission. Il fallait
88
et acte de foi Parmi toutes les mesures que les
hommes
ont su donner à leurs pensées et à leurs actes, certaines ont perdu l
89
onquête du monde par la science et l’orgueil de l’
homme
, mais il pressent parfois que c’est une vanité que de gagner le monde
90
n âme. Toute fin qui n’embrasse pas le tout de l’
homme
, et qui pourtant veut que tout l’homme s’y subordonne, — c’est un men
91
tout de l’homme, et qui pourtant veut que tout l’
homme
s’y subordonne, — c’est un mensonge, un instrument de division. Car o
92
e ? La fin des fins, le terme universel en quoi l’
homme
puisse mettre sa foi, certain qu’il y engage tout ? Où trouver ce « f
93
, un succès tel que sa plénitude puisse combler l’
homme
en tant que l’homme est le porteur d’une vocation de vérité ? Et mon
94
sa plénitude puisse combler l’homme en tant que l’
homme
est le porteur d’une vocation de vérité ? Et mon jugement sur le syst
95
leur vraie portée : ce n’est pas pour l’amour des
hommes
de là-bas que je m’attache à distinguer dans leur régime ce qui est b
96
ier de cet idéal « dynamique » que l’on baptise l’
Homme
nouveau. D’abord pour la simple raison qu’un idéal est toujours dans
97
iment nos vies. Je vois bien dix définitions de l’
Homme
nouveau : cet idéal m’apparaît divisé par le fait même qu’il prend sa
98
uent unifiante — que dans la vérité dernière de l’
homme
. Mais, d’autre part, cette vérité dernière n’existe vraiment qu’au li
99
ures à la personne. Elles soumettent le tout de l’
homme
à une partie de son activité, qui est l’activité sociale ou politique
100
tels qu’un parti les définit, mais non pas pour l’
homme
total. Elles sont des mesures de propagande, non pas d’éducation réel
101
rité qui est totale, qui rend compte du tout de l’
homme
et de ses fins les plus lointaines. Seule aussi cette vérité a le pou
102
finie qu’en relation avec la vérité dernière de l’
homme
; elle est l’attitude de pensée et d’action, indistinctement, qui nou
103
ns pratiquement nécessaires pour assurer à chaque
homme
du travail, et pour supprimer finalement les raisons matérielles de s
104
les mesure. Seuls donc les groupes de forces ou d’
hommes
, exactement situés dans le temps ou l’espace, peuvent en appeler à un
105
, peuvent en appeler à une mesure commune. Seul l’
homme
déterminé par ses relations prochaines et actives peut se sentir à la
106
osophes « existentiels » qui cherchent à saisir l’
homme
dans son actualité (dans son être de relation) et la pensée dans ses
107
uvelle mesure, d’une nouvelle image du monde où l’
homme
s’éprouve de nouveau réel, actif, nécessaire et relié. Tout jugement
108
conscience nationale ne pouvait plus soutenir les
hommes
, cette ruine a laissé le champ libre à des religions toutes nouvelles
109
lle sera personnelle, qu’elle sera la mesure de l’
homme
en tant qu’il se possède dans ses relations actives avec tous ses pro
110
ssus de mes forces et de celles de n’importe quel
homme
d’envisager tous les aspects de la mesure que nous ne faisons que pre
111
plus haute vérité. Qui est la vérité à hauteur d’
homme
. Et j’ajouterai : à portée de la main. 55. Voir 1re partie, p. 132.
112
endrons au sérieux cette distinction : il y a des
hommes
qui sont l’orgueil de notre esprit, — et d’autres qui s’enorgueilliss
113
ui s’enorgueillissent de notre esprit. Il y a des
hommes
qui créent, d’autres qui enregistrent : il ne faudra plus les confond
114
es autres agissent ! Mais la vraie condition de l’
homme
, c’est de penser avec ses mains. L’esprit s’est « distingué » R
115
ns, que la main seule ne vaut rien pour agir. « L’
homme
possède par nature la raison et une main. » (Thomas d’Aquin.) Cette r
116
pensée en actes — pensée pesante — requiert de l’
homme
qui prétend l’exercer comme sa vocation créatrice. Définition d’un
117
erreurs pour le moins centenaires. « Réciter l’
homme
», ou le former ? Entre les deux définitions de la pensée que nous
118
’égard de ce qu’elle pèse. « Les autres forment l’
homme
, je le récite. » Ainsi parlait Montaigne, ainsi pourrait parler l’éli
119
ute la culture finissante. « Les autres forment l’
homme
, je le récite… » Les autres : les actifs — ou peut-être les agités ?
120
ler, la tâche sera plus simple encore : réciter l’
homme
ne comportera plus aucun jugement de valeur. Ainsi le veut la saine m
121
matisme ! Le clerc d’église n’avait pas bien vu l’
homme
: c’est qu’il était pressé de le juger, de le modifier… Il s’agit mai
122
sme est plus rare qu’on ne suppose, et très peu d’
hommes
s’engagent volontairement dans une carrière qu’ils savent malfaisante
123
e, c’est-à-dire, pensée avec les mains. Réciter l’
homme
, c’est l’impartialité du clerc, c’est son refus modeste et scientifiq
124
est son refus modeste et scientifique de former l’
homme
. La condition d’une telle vertu et d’un si sobre détachement, c’est c
125
trer cette inversion des hiérarchies qui soumet l’
homme
à ses outils, et la pensée à ses contrôles, rien de plus frappant auj
126
u jeu économique. C’est bien la même erreur sur l’
homme
et sa mission, le même refus intéressé de faire la loi vivante, qui o
127
nce à tenir les commandes. « Les autres forment l’
homme
, je le récite. » Les autres agissent, moi je classe, les autres jouen
128
usque dans le respect craintif qu’il témoigne à l’
homme
du peuple dont la vitalité le déconcerte, le clerc moderne est surtou
129
oque, et il faudrait les plaindre : car c’est aux
hommes
qui n’ont plus de pitié, de bonhomie ni de violence — ces trois vertu
130
l’action jusque sur le plan de l’éthique74. Or un
homme
qui professe cette distinction, essentiellement moderne et cartésienn
131
use. Et c’est ainsi que se compose l’éthique de l’
homme
moyen, cette irréalité si rassurante, si bourgeoise, on le sait de re
132
du penseur distingué, qui ne veut plus former les
hommes
, mais qui préfère les réciter ; c’est la description « pure et simple
133
cas notablement les possibilités affectives de l’
homme
moyen. Comme il est entendu que de telles qualités ne seront pas, de
134
des excès de la pensée distinguée.) Cependant, l’
homme
est ainsi fait qu’il ne décrit ou ne récite jamais une chose sans se
135
r vaste entreprise de description impartiale de l’
homme
, et des moyens de décrire l’homme. On est alors en droit de se poser
136
impartiale de l’homme, et des moyens de décrire l’
homme
. On est alors en droit de se poser cette question : est-ce que le sim
137
par méthode, paralysantes. « Les autres forment l’
homme
… » Qui sont ces autres ? Nous le savons maintenant : ce sont ces lois
138
dessaisissement de la pensée. On ne récite pas l’
homme
. On le forme, et si l’on s’y refuse, on le forme quand même, moyennan
139
moyennant une hypocrisie, à l’image déformée de l’
homme
non créateur. Et c’est ainsi que les clercs distingués ont formé des
140
marge des sanctions pratiques, une doctrine de l’
homme
idéal et du progrès. Mais nous avons été menés plus loin que le const
141
a pensée. Le second, c’est la volonté d’assurer l’
homme
contre les risques de la possession. a) C’est en vain que l’on cherc
142
ique de la richesse, dans leur recours à l’idée d’
homme
moyen pour justifier la revendication du minimum de vie, expression p
143
r sérieusement sur un problème qui se pose à tout
homme
préoccupé de la valeur concrète de sa pensée, j’entends le problème q
144
tre défection au monde. La loi du monde est que l’
homme
lutte contre le monde, en assumant le risque de sa propre perte. Oui,
145
ebout et rassemblés. Et c’est là notre vocation d’
hommes
qui pensent, notre partialité fondamentale et créatrice. Partialité d
146
ialité fondamentale et créatrice. Partialité de l’
homme
debout, et qui s’avance. Petit panorama d’une grande démission
147
e oublie qu’il n’est d’action que par l’acte de l’
homme
, que par les mains de l’homme ; et que la pensée n’agit jamais sur un
148
que par l’acte de l’homme, que par les mains de l’
homme
; et que la pensée n’agit jamais sur une époque, mais sur les hommes
149
pensée n’agit jamais sur une époque, mais sur les
hommes
qui pensent avec leurs mains ; sur quelques-uns. Et comment atteindre
150
ains ; sur quelques-uns. Et comment atteindre les
hommes
, les persuader, les émouvoir et les mouvoir, si l’on vitupère des doc
151
rnements et autres mythes collectifs. Ce sont des
hommes
, un à un. Ramassons-les tous maintenant dans une imprécation qui ne n
152
ierais point. Mais le silence n’est pas donné à l’
homme
par son effort. Le silence et l’intelligence pitoyable sont l’œuvre s
153
régime que dès maintenant la volonté blessée des
hommes
francs, par un acte, ici, que j’atteste, met en crise. 56. « Je di
154
on vice, sur la considération des fatalités que l’
homme
a laissées se développer hors de ses prises. On croit se justifier, e
155
e de cette science qui recrée le passé contre les
hommes
, qui invente une évolution pour justifier son inaction, et qui la déd
156
ersonnes. On a voulu à l’origine (Hegel) situer l’
homme
dans le concert de son époque et de ses déterminations. Et puis on a
157
nes. L’histoire humaine, ce sont les annales de l’
homme
. Mais l’histoire sérieuse d’aujourd’hui, c’est l’étude de la déshuman
158
re, d’Aron et Dandieu. 73. Le prolétaire c’est l’
homme
qui « vit » d’un travail purement mécanique dont il ne possédera jama
159
les produits pour en disposer à son gré. C’est l’
homme
dont la vie matérielle n’est assurée — d’ailleurs médiocrement — qu’e
160
is qu’est-ce que le bourgeois comme tel ? C’est l’
homme
sans problèmes réels. Et qu’est-ce qu’un problème réel ? C’est une si
161
me déplorable, désigne une revendication que tout
homme
raisonnable doit faire sienne. Mais cette revendication ne sera juste
162
œur des citoyens, qui est mortelle. Mais certains
hommes
, enlevez-leur l’âme, non seulement ils n’y sentiront rien, mais encor
163
éprouveront une espèce de renouveau. Euphorie des
hommes
à qui l’on a ôté l’âme. « Depuis qu’on m’a enlevé l’âme, c’est un fai
164
e — mais pour le salut de la pensée et pour que l’
homme
reste humain, ou le devienne. Certes, quand nous parlons d’une durée
165
Mais cette longanimité agit aussi par nos mains d’
hommes
. Si nous voulons la reconnaître utilement, reconnaissons d’abord la p
166
ent en efficacité les inventions instituées par l’
homme
. Nous vivons d’elles, même si nous les nions. Nous vivons d’elles, mê
167
et non pas de l’esprit créateur, incarné par des
hommes
responsables. La pensée prolétarisée nous a donc menés à ce point — i
168
n’était qu’absence et remise à demain83. Quand un
homme
se dressait dans l’exigence de la jeunesse injuste et franche, ils n’
169
mière vertu : le réalisme Tout le malheur de l’
homme
vient de ce qu’il ne pose pas les problèmes dans leur réalité, c’est-
170
les problèmes insolubles, ceux qu’il faut être un
homme
pour trancher. Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il fuit deva
171
être un homme pour trancher. Tout le malheur de l’
homme
vient de ce qu’il fuit devant les alternatives absolues. La première
172
iel, etc. Je ne dis pas cela seulement contre des
hommes
qui se trompent ou qui nous trompent, ou qui sont faibles, — ou contr
173
questions importantes : Cela est-il possible à l’
homme
dans ses limites charnelles ? Cela exige-t-il de moi un acte précis,
174
passion, là où l’on touche les vraies bornes de l’
homme
, la mort, la destruction, l’angoisse et l’isolement ; là où la Parole
175
t acte créateur contient une menace réelle pour l’
homme
qui l’ose. Et c’est par là qu’une œuvre touche le spectateur ou le le
176
raison rationaliste, mais la nature profonde de l’
homme
occidental, dont la tension particulière peut être définie ainsi : vi
177
de la chute originelle, qui sépara la pensée de l’
homme
de la réalité totale de l’Éden, et lui permit de concevoir ce qu’il n
178
blèmes intellectuels peuvent servir de modèle à l’
homme
d’action, moyennant une « réalisation » au sujet de laquelle ils nour
179
t plus honteuses encore qu’impuissantes. Ces deux
hommes
font peut-être « mal », mais mal à cause de l’esprit qu’ils combatten
180
le. La liberté de penser n’est réelle que chez un
homme
qui a reconnu et qui accepte le danger de penser. On serait parfois t
181
isque ne sont pas séparables. L’origine même de l’
homme
est dans un risque. Et le progrès de l’homme n’est rien d’autre que l
182
de l’homme est dans un risque. Et le progrès de l’
homme
n’est rien d’autre que l’approfondissement de son risque originel. Ce
183
t et qui aggrave l’acte instituant l’origine de l’
homme
. On a curieusement abusé du sens du mot original dans la littérature
184
que cela ne lui apprendrait rien de nouveau sur l’
homme
. Eh quoi ! n’en saurait-il pas assez pour agir ? pour faire son métie
185
-il pas assez pour agir ? pour faire son métier d’
homme
avec ce qu’il connaît ? D’autres chercheraient plutôt ce qu’ils peuve
186
nt pas d’abord, une connaissance plus réelle de l’
homme
.) L’inertie qui résulte pratiquement de confusions pareilles est, hél
187
ntion sur le rapport de vie ou de mort qui unit l’
homme
, être pensant, à son langage. Le mot, corps d’une idée qui serait l’â
188
st une des exigences constitutives de l’humain. L’
homme
l’étend même à tout ce qui l’entoure, dans la mesure où il voudrait l
189
é avant sa chute. Et c’est ainsi qu’il est pour l’
homme
une aide vivante, un être avec lequel l’homme peut entretenir des rap
190
r l’homme une aide vivante, un être avec lequel l’
homme
peut entretenir des rapports conformes à sa nature originelle. Mais q
191
-courant, à contretemps, à contre-espace. Ainsi l’
homme
reste un homme debout. Et je ne dis pas qu’il s’en trouve justifié, m
192
tretemps, à contre-espace. Ainsi l’homme reste un
homme
debout. Et je ne dis pas qu’il s’en trouve justifié, mais bien qu’il
193
et l’évasion. Il est probable que la plupart des
hommes
n’ont même jamais conçu clairement qu’une troisième attitude est poss
194
omplir. Voilà le vrai moteur de la pensée. Pour l’
homme
créateur, vraiment humain, et que j’appelle la personne, penser ce se
195
sans. Une danseuse célèbre, mais non : plutôt cet
homme
dur qui cherche ses mots dans sa pipe, et le voilà joyeux parce qu’il
196
parce qu’il a trouvé, et que cela touche d’autres
hommes
, qui ne savaient plus… Un style de vie : mais que celui qui le détien
197
r données concrètes : les raisons qui poussent un
homme
à écrire, quelles qu’elles soient ; le public auquel il s’adresse ; l
198
s une œuvre, est contagieux. Si le style est de l’
homme
même, on peut dire plus précisément qu’il est de l’action même, de la
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l opposera au conformisme la loi personnelle de l’
homme
, d’autre part, il opposera à l’évasion dans l’abstrait la volonté de
200
en tant que classe. Elles sont dans les mains des
hommes
, d’où qu’ils sortent, qui ont compris que la révolution ne saurait êt
201
ue par et pour ce qu’il y a de plus humain dans l’
homme
, la personne libre mais responsable…) Un style soumis à la rudesse no
202
d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’
homme
qui se hâte », écrivait Nietzsche. Nous dirions : Ne rien écrire d’au
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d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’
homme
qui demande à la lecture une évasion, un stupéfiant, une justificatio
204
uifs ont eu la Loi et la prophétie ; les Grecs, l’
homme
dans la cité ; les Romains, l’ordre imposé par l’Empire ; le Moyen Âg
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mais ils seront impuissants à les utiliser pour l’
homme
, au bénéfice de son humanité. Secondement, ils seront impuissants à r
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t une élite qu’il nous faut reformer, une élite d’
hommes
porteurs de la conscience du but commun et de la volonté de le servir
207
ée et l’action, n’étaient pas le vrai centre de l’
homme
, qui est la personne ; et que pour cette seule raison, la société, l’
208
at, les lois, la pensée et l’action déformaient l’
homme
et se l’asservissaient. Ainsi se trouve défini très simplement le but
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ramener le centre de toutes choses au centre de l’
homme
même, à la personne. Mais cette révolution est la plus difficile de t
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ussi monstrueux faux pas, l’activité des quelques
hommes
qui cherchent à définir le vrai but et les conditions intimes d’un mo
211
être un conflit véritable — que si c’est un autre
homme
, en face de moi, qui me la pose. Qu’il soit là, proche ou lointain, à
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but de la communauté est de permettre à tous les
hommes
d’assumer leurs responsabilités, c’est-à-dire de devenir des personne
213
canique étatiste qui tient lieu d’ordre dès que l’
homme
renonce à assumer personnellement son risque vis-à-vis du « prochain
214
lle figure l’image du rapport véritable entre les
hommes
, mais qu’elle la « figure » seulement, qu’elle la construit de l’exté
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trainte politique. Le rapport véritable entre les
hommes
, c’est la communauté des personnes responsables. Mais la communauté n
216
. Elle est le rayonnement de l’acte qui unit deux
hommes
par un lien d’entraide libre, au service d’un même but, et non point
217
iscipline de marche. La vraie communauté unit les
hommes
en tant que différents, chacun faisant ce qu’il est le seul à pouvoir
218
résulte que de la somme de leurs altérations. Les
hommes
qui constituent ce groupe ne sont plus des hommes totalement « humain
219
hommes qui constituent ce groupe ne sont plus des
hommes
totalement « humains » puisque l’un des pôles de leur être n’est plus
220
disciplines créatrices, organiques, celles que l’
homme
personnel se donne en vertu de sa vocation. Les partisans du nous ont
221
ontre n’a lieu que dans le je et dans le tu. Deux
hommes
ne peuvent se rencontrer spirituellement et concrètement à mi-distanc
222
seul. (C’est peut-être pourquoi le bourgeois — l’
homme
du bourg — n’est pas un héros, ou cesse d’être un bourgeois quand il
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eu. C’est en s’y soumettant qu’elle se révèle à l’
homme
, lorsqu’elle s’incarne dans le Fils pour agoniser sur la Croix, qui e
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gile a révélé lorsqu’il nous a montré dans chaque
homme
le Prochain. Les contradictions du monde ne peuvent pas être supprimé
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main ? Pourquoi la liberté ? Et pourquoi tous les
hommes
la désirent-ils obscurément — non sans angoisse ! — de toute la force
226
’agit d’éprouver une dernière fois. L’esprit de l’
homme
se manifeste dès l’origine par le conflit qu’il institue dans le mond
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e. C’est la tentation de sortir de la condition d’
homme
telle que Dieu l’a créée. L’origine de l’histoire, c’est la chute dan
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mort ; un instant il recrée, dans la vision de l’
homme
, la forme de son corps tel que Dieu le forma. Ainsi l’acte nous réinc
229
’histoire, d’avant cette heure pendant laquelle l’
homme
perdit jusqu’au souvenir de l’image de Dieu qu’il était. L’homme créa
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squ’au souvenir de l’image de Dieu qu’il était. L’
homme
créateur n’est pas le démiurge isolé d’un idéalisme orgueilleux ; ni
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raisonnable, d’un modèle qu’il pourrait imiter. L’
homme
, en tant qu’homme est bien un créateur, mais c’est un créateur créé,
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modèle qu’il pourrait imiter. L’homme, en tant qu’
homme
est bien un créateur, mais c’est un créateur créé, un ordonnateur obé
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un pas de plus vers le concret en situant dans l’
homme
qui pense en puissance d’acte le lieu de la nouvelle mesure communaut
234
e ou qu’il échoue — pour situer en ce centre de l’
homme
le centre de la société, préfigurent dès maintenant la conquête et l’
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rel et de la liberté), Berdiaef (Destination de l’
homme
), Aron et Dandieu (Révolution nécessaire), Aron (Dictature de la libe