1
atesse, à la grandeur, à l’âme, — le Malin est un
homme
à trucs. C’est l’agent double, triple, centuple, l’agent multiple à l
2
ux qui prennent à coup sûr le plus grand nombre d’
hommes
dans les basses époques spirituelles. ⁂ Encore un mot. On se trompera
3
s de la Création, l’ordre divin et la nature de l’
homme
. Et voici le deuxième temps de la tentation : La femme vit que l’arb
4
st à ce moment-là que Baudelaire peut écrire : L’
homme
et la femme savent de naissance que dans le mal se trouve la volupté…
5
autosadique de la révolte. 7. Le Menteur L’
homme
seul, dans toute la Création, peut dire ce qui n’est pas et mentir pa
6
ent prodigue et infaillible de l’instinct. Mais l’
homme
a reçu le pouvoir de parler, de créer et de dénaturer. Par la grâce d
7
re dire un mensonge ou l’opérer. Par le langage l’
homme
est libre. Par le langage il peut mentir. Par sa liberté seule il peu
8
pécher, ni Adam après elle. Ainsi la gloire de l’
homme
étant sa liberté, il est clair que c’est en ce point que le Malin dev
9
mesure où il cultive un rêve de déification de l’
homme
par sa science ; où il nie toute transcendance ; où il s’enferme dans
10
encore la peine ? De fait, j’ai connu beaucoup d’
hommes
qui voulaient bien admettre en souriant un diable de ce genre, mais n
11
tombent des toits, et qui tombent également sur l’
homme
normal et sur l’homme torturé par ses complexes. Or la chute de l’ang
12
qui tombent également sur l’homme normal et sur l’
homme
torturé par ses complexes. Or la chute de l’ange Lucifer est justemen
13
ient ! — Si cela continue, se dit le diable, les
hommes
s’apercevront que j’existe toujours. Or il faut que cela continue, ma
14
autant que ma mémoire ne le trahit pas : — « Cet
homme
qu’il est inutile de nommer, et dont la censure d’ailleurs m’a fait o
15
sseur auprès de Dieu que Christ lui-même ! Mais l’
homme
auquel vous pensez n’est encore qu’un petit monsieur, un premier avan
16
d rang, qui peuvent aussi déchoir dans un corps d’
homme
quelconque et l’occuper comme une garnison. Je l’ai entendu prononce
17
Réfléchir ou même délirer. On ne tire pas sur un
homme
qui n’est rien et qui est tout. On ne tire pas sur un petit-bourgeois
18
petit-bourgeois qui est le rêve de 60 millions d’
hommes
. On tire sur un tyran, ou sur un roi, mais les fondateurs de religion
19
arce que sa mission le protège. Il faut croire un
homme
qui dit cela. Qu’il soit un instrument de la Providence comme il l’af
20
c’est une nuance !) son destin ne dépend plus des
hommes
, pas même de l’homme Adolf Hitler. À plus forte raison, notre jugemen
21
n destin ne dépend plus des hommes, pas même de l’
homme
Adolf Hitler. À plus forte raison, notre jugement sur lui doit être i
22
us déplorable espèce si l’œuvre accomplie par cet
homme
— et j’entends bien par cette puissance à travers lui — n’était pas u
23
emande s’il est intelligent. Ne voit-on pas qu’un
homme
intelligent, qu’il le soit très peu ou follement, si cela compte en l
24
z encore que cela suffit à vous en protéger. » Un
homme
quelconque, transfiguré par sa ténébreuse « mission », — Schickelgrub
25
les pays, et non pas seulement en Allemagne, des
hommes
et des femmes subissent la contagion de ce mal, changent subitement d
26
mort, terme idéal de toute passion. Autrefois les
hommes
demandaient des directeurs de conscience. Mais la misère des temps et
27
conquérant. La confrontation stupéfiante de cet
homme
et de cette Ville était peut-être nécessaire pour faire comprendre au
28
e diffèrent pas essentiellement de nous. Car tout
homme
porte dans son corps (et dans son âme) les microbes de toutes les mal
29
le chrétien véritable, s’il existait, serait cet
homme
qui n’aurait d’autre ennemi à craindre que celui qu’il loge en lui-mê
30
olonté. Nous sommes tous, Hitler y compris, des «
hommes
de bonne volonté »4. Pourtant voyez ce qui se passe dans le monde, et
31
ous rappeler notre slogan démocratique : Tous les
hommes
se valent ! Certes, il y a des degrés dans le mal, il y a des inégali
32
aux noms. Nous avons cru à la bonté foncière de l’
homme
. Par gentillesse pour les autres, évidemment… Mais c’est toujours une
33
ncipal effet de nous aveugler sur la réalité de l’
homme
, c’est-à-dire sur la réalité essentielle du mal enraciné dans notre l
34
s, dans la nature et dans la définition même de l’
homme
en tant qu’il est humain. Nous avons été optimistes par principe, et
35
z à cela ; et qu’après tout, « les nazis sont des
hommes
comme nous ». Voilà le danger que court la démocratie américaine, apr
36
e découvrir un jour qu’« après tout, ils sont des
hommes
comme nous ». Et c’est bien vrai : ils sont des hommes comme nous dan
37
s comme nous ». Et c’est bien vrai : ils sont des
hommes
comme nous dans ce sens que leur péché est aussi en nous, secrètement
38
exte véritable ne dit pas « Paix sur la terre aux
hommes
de bonne volonté » mais « Paix sur la terre, et bonne volonté (de Die
39
r la terre, et bonne volonté (de Dieu) envers les
hommes
». Ce qui est complètement différent. 5. Je ne parle pas des héros d
40
c’est-à-dire Dieu caché autant que révélé dans l’
homme
Jésus. Et quelques-uns seulement surent connaître le Christ dans le f
41
us reconnaître dans nos idoles. Voici comment les
hommes
s’enchaînent aux dieux qu’ils créent. Ceux qui ne l’ignoraient pas on
42
re vérité. Or aux yeux de ceux qui les servent, l’
homme
n’existe qu’en elles et par elles. Dans la mesure où nous leur obéiss
43
ent du dieu Classe ou du dieu Race. Les dieux des
hommes
sont sans pardon. Ce sont des diables. Toutefois, le diable est sans
44
t devait être en bonne odeur à l’Éternel, car cet
homme
avait le cœur pur. À quelques mètres derrière lui suivaient le diable
45
ent le Philanthrope, d’un œil critique. Un pauvre
homme
l’arrêta pour lui demander une cigarette, dans un anglais de réfugié.
46
Mais moi je vais l’organiser ! » 29. Le diable
homme
du monde Qui donc disait que le diable est un monsieur très bien ?
47
ration du démon », dit André Gide, l’un des rares
hommes
que j’aie connus qui croient au diable et qui en parlent bien. La dis
48
le conte ? Je pense que c’est la créativité de l’
homme
, sa liberté, c’est-à-dire son « âme ». (Et c’est pourquoi l’un des pr
49
aimer ni être aimé.) J’ai dit que la liberté de l’
homme
réside dans son pouvoir unique au monde de suivre l’ordre — ou de tri
50
sa liberté, sa proie le lie. « Que servirait à un
homme
de gagner le monde s’il perdait son âme ? », dit l’Évangile. Le Pacte
51
anthrope ou le mondain, l’artiste, l’auteur, et l’
homme
qui réussit, cette galerie de victimes est classique au point d’en êt
52
sonne… La foule, c’est le lieu de rendez-vous des
hommes
qui se fuient, eux et leur vocation. Elle n’est personne et tire de l
53
ne abstraction, qui n’a pas de mains, mais chaque
homme
isolé a, dans la règle, deux mains, et lorsqu’il porte ces deux mains
54
urs au même et unique artifice : faire croire à l’
homme
qu’il n’est pas responsable, qu’il n’y a pas de Juge, que la Loi est
55
Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’
homme
et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu
56
es arbres du jardin. Mais l’Éternel Dieu appela l’
homme
et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le ja
57
de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’
homme
répondit : La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre
58
ttrape, ils disent que c’était l’autre. Ainsi les
hommes
de notre temps, poussés par leurs « complexes de culpabilité » et fuy
59
action jouent dans le même sens. Elles poussent l’
homme
à rechercher les occasions d’être dépossédé de soi. Elles font de cha
60
sses possibles, au sens précis de concentration d’
hommes
, sans la radio, les haut-parleurs, la presse et les transports rapide
61
ais ces moyens techniques n’ont pas tout fait : l’
homme
les a faits d’abord, et ce n’est point par hasard qu’il a fait ceux-l
62
ans la rue seulement. Elle est dans la pensée des
hommes
de ce temps, elle a ses sources au plus intime des existences individ
63
sons une ville nous resterons unis, se disent les
hommes
. Ils la font, et c’est là précisément que « l’Éternel confondit leur
64
la ville et la tour que bâtissaient les fils des
hommes
. Et l’Éternel dit : voici, ils forment un seul peuple et ont tous le
65
lle du phénomène de confusion des langues. Si les
hommes
ne se sont plus entendus lors de la construction de ce premier gratte
66
ver. Faudra-t-il détruire notre monde, pour que l’
homme
s’y retrouve et se refasse un habitacle à sa mesure ? Le phénomène le
67
’exprimer qu’en termes de contradiction. Jamais l’
homme
ne fut plus puissant, et jamais il ne s’est senti, en tant qu’individ
68
et soyez comme des dieux, oubliez votre mesure d’
hommes
! » Mais plus on monte et mieux on tombe. Allez chercher maintenant l
69
devrait être conçue normalement pour abriter les
hommes
. Il n’est pas naturel de lui ajouter des étages. Car en tombant du qu
70
, qu’il croie la science ou invoque le mystère, l’
homme
d’aujourd’hui montre une constante et masochiste propension à se voul
71
. Ceux de mes contemporains qui se représentent l’
homme
comme un complexe de glandes endocrines, d’enzymes et de vitamines, o
72
que « cela explique tout ». Étrange psychose de l’
homme
moderne ! Quoi de plus sot que de prétendre expliquer la conduite et
73
ui est responsable de cette méchante décision ? L’
homme
ou son foie ? Nous sommes bien trop intéressés à nier le péché person
74
la passion : « Une femme appartient de droit à l’
homme
qui l’aime et qu’elle aime plus que la vie, et il n’y a d’unions à ja
75
uiproquos entre le vice et la vertu. Nulle part l’
homme
ne se dupe mieux sur ses motifs et ne se paye plus aisément de sophis
76
« Ne trouve-t-on pas dans la tête ce qui unit les
hommes
— la compréhension de l’utilité et du préjudice général — et dans le
77
le toute l’étendue de notre ennui, le dégoût de l’
homme
moyen pour sa vie quotidienne, l’absence de buts et d’intérêts puissa
78
plus sensibles et les plus communes. Assez peu d’
hommes
sont réellement tentés de voler le portefeuille du voisin, mais presq
79
oler le portefeuille du voisin, mais presque tout
homme
s’est vu tenté de prendre la femme du voisin, soit en recourant aux r
80
nt. D’autre part, il est lié à la créativité de l’
homme
, il en est l’aspect corporel, le symbole ou le signe physique. Or nou
81
ole ou le signe physique. Or nous savons que si l’
homme
peut pécher, c’est uniquement parce qu’il est libre, c’est-à-dire par
82
gnifiante, et déprime secrètement l’humanité de l’
homme
. Le sexe n’est pas plus divin qu’il n’est honteux, mais il est lié in
83
é intimement aux fonctions les plus humaines de l’
homme
, à ses pouvoirs de création dans tous les ordres, à ses jugements est
84
e abuser de notre liberté. Reste la femme, dont l’
homme
ne se lassera jamais de faire un ange ou un démon. « Instrument dont
85
s’y tromper. Qu’elle soit moins bien armée que l’
homme
contre Satan, c’est ce que fait voir le récit de la Chute. Croyez bie
86
sommé ». La femme n’est pas plus diabolique que l’
homme
, mais plus facilement égarée, parce qu’elle manque d’objectivité, de
87
de sa raison. Elle manque de forme, et c’est à l’
homme
de lui en donner. Mais si l’homme au contraire se met à l’adorer, à r
88
e, et c’est à l’homme de lui en donner. Mais si l’
homme
au contraire se met à l’adorer, à rendre un culte aux valeurs féminin
89
i est le chef de la femme, et que la femme sans l’
homme
ne peut être sauvée. C’est une constatation bien plus qu’une prescrip
90
que ne prévoyait pas sa nature. Insensiblement, l’
homme
renonce à exercer son rôle de chef. La femme l’a persuadé qu’elle éta
91
mme contre sa condition. Dans cette liberté que l’
homme
lui laisse, elle s’éprouve inconsciemment frustrée. La voici livrée à
92
la société. La femme qui n’est plus dominée par l’
homme
— que la faute en soit à l’homme ou à elle-même — perd sa féminité ou
93
us dominée par l’homme — que la faute en soit à l’
homme
ou à elle-même — perd sa féminité ou devient son esclave. Dans ce der
94
ne sait pas, un démon le saura pour elle. Chez l’
homme
qui se laisse aller à ce genre d’argument, c’est une lâcheté plus naï
95
i comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’
homme
en lui. Contre les romans et les films, et contre l’opinion courante
96
alors nous ne saurons jamais. Il se tait. — Cet
homme
ne m’aime pas, pense la femme. Allons en battre un autre. Moralité
97
ant du deuxième temps de l’attaque. Il y faut des
hommes
réveillés. Deutschland erwache ! — Allemagne, réveille-toi ! hurlait
98
ècle, que nous devons attendre un vrai réveil des
hommes
… Mais cette attente encore, qu’elle ne soit point passive parmi les v
99
disait Sénèque : conter le rêve est le fait de l’
homme
qui ne dort plus. C’est un écho lointain du grand cri de saint Paul :
100
craties capitalistes et commerçantes : Fils de l’
homme
, dis au prince de Tyr : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel. Ton cœur
101
sur le siège de Dieu au sein des mers ! Toi tu es
homme
, et non Dieu. Par ta sagesse et par ton intelligence Tu t’es acquis d
102
ton meurtrier, diras-tu : Je suis Dieu ? Tu seras
homme
, et non Dieu Sous la main de celui qui te tuera. En face d’Hitler to
103
que nous devenions, chacun pour notre compte, un
homme
, une personne responsable. Le seul obstacle irréductible, c’est le sa
104
devenir un ? Mais pour devenir ou pour rester des
hommes
, simplement, dans l’érosion universelle par le néant, il nous faut te
105
ser le démon qu’en soi-même. Diogène cherchait un
homme
, la lanterne à la main. Je ne m’étonne pas qu’il n’en ait point trouv
106
ait point trouvé. Le vrai moyen de rencontrer un
homme
, c’est d’en devenir un soi-même. (Si ce n’est pas le seul moyen, c’es
107
ul moyen, c’est assurément le plus court.) Chaque
homme
vivant une vie plus responsable est une défaite pour le diable, d’ore
108
ué d’amour et d’espérance. Il n’est pas bon que l’
homme
soit seul. Il n’est pas bon non plus que l’homme soit foule, c’est êt
109
’homme soit seul. Il n’est pas bon non plus que l’
homme
soit foule, c’est être seul encore, c’est être seuls en masse. La sol
110
n masse. La solitude est un état divin qui chez l’
homme
tourne vite au diabolique. « En la solitude un homme converse avec lu
111
me tourne vite au diabolique. « En la solitude un
homme
converse avec lui-même, et comme a dit un sage, il n’est pas toujours
112
dans la liberté. Il n’y a de liberté que chez les
hommes
qui réalisent leur vocation et qui la servent. Et l’homme libre est l
113
i réalisent leur vocation et qui la servent. Et l’
homme
libre est le seul qui respecte la liberté de ses semblables. Tout cel
114
êmes des trahisons de leur fin. Il faut aider les
hommes
si faibles d’aujourd’hui à devenir un peu plus responsables, un peu p
115
rgument suivant : le gigantisme moderne prive les
hommes
de la possibilité d’être et de se sentir responsables dans la société
116
dit que l’ordre véritable suppose la liberté de l’
homme
responsable. Mais combien de bourgeois apeurés voient encore dans Hit
117
bourgeois apeurés voient encore dans Hitler, cet
homme
des masses, « le rempart » de leur ordre contre le bolchévisme ? Vous
118
ns sa source, elle est « la vie et la lumière des
hommes
» ! Hélas, qu’avons-nous fait de la parole ! Elle ne saurait plus mêm
119
te la confusion de notre langage. Il sait que les
hommes
ne peuvent s’engager que par des paroles claires et nettes, et qu’en
120
mal est trop profond, le désespoir trop vrai, les
hommes
trop occupés à se détruire et les mots, justement, trop dépourvus de
121
nous ont montré d’une manière convaincante que l’
homme
« moral » n’était qu’un hypocrite, un faible, un refoulé ou un raseur
122
rnier terme de sa corruption. « Je demande à tout
homme
qui pense de me montrer ce qui subsiste de la vie. »20 Et je réponds
123
té sur ce qui est mauvais. » « Pour connaître les
hommes
, il ne suffit pas de les mépriser. »21 « Les personnes faibles ne peu
124
i nous rend insensible au vertige. Je pense que l’
homme
le plus lucide au monde, c’est l’homme qui prie. Et que le plus grand
125
ense que l’homme le plus lucide au monde, c’est l’
homme
qui prie. Et que le plus grand des psychologues, c’est celui qui conç
126
meilleurs, car l’Ecclésiaste avait raison, « les
hommes
ne savent rien, tout est devant eux, tout arrive également à tous : m
127
Pain et le Vin. Je lui oppose aussi les œuvres d’
hommes
où sa part a été consumée. Je lui oppose le bleu du ciel. Le bleu des
128
celui qui t’en donne. Ce peut être n’importe quel
homme
, — celui qui passe sur ton chemin et qui s’arrête… 18. Régime parlem