1
on n’en fasse plus, ou plutôt pour qu’un jour des
hommes
comme moi qui n’ont le goût ni des habiletés ni des contraintes qu’il
2
, fait figure de Don Quichotte littérateur. Qu’un
homme
cherche à juger quelque folie contemporaine, choisie parmi les plus p
3
e à l’école de Montaigne : « Les autres forment l’
homme
, je le récite », répète-t-elle. C’est là sa bonne conscience ! Cepend
4
» ne perdent pas leur temps. Ils ont su former l’
homme
et même le déformer de telle sorte que la pensée n’est plus pour lui
5
eurs calculs : ils avaient oublié l’humanité de l’
homme
, et tout échoue devant une révolte qui leur paraît irrationnelle. La
6
de voir. Ils n’appellent pas une sagesse, mais un
homme
. Ils délèguent au chef inconnu le droit et le risque d’être homme, et
7
uent au chef inconnu le droit et le risque d’être
homme
, et se réservent le rôle d’assurés. Ils sont prêts pour les dictature
8
e celles qui concernent la moitié inférieure de l’
homme
. (Pour le cœur et la tête, on verra plus tard, disent-ils4 ; en atten
9
cause, d’une seule et même erreur initiale sur l’
homme
. L’homme est un animal pensant, nous apprend-on dès l’école primaire.
10
’une seule et même erreur initiale sur l’homme. L’
homme
est un animal pensant, nous apprend-on dès l’école primaire. Il n’est
11
aît à le répéter. Et nous voyons pourtant que les
hommes
de ce temps pensent comme s’ils étaient anges, et agissent comme bête
12
. Politiciens ou clercs, ils oublient ce qu’est l’
homme
. Ils ont perdu de vue sa définition même. Leur point de départ est fa
13
rts les plus sincères aboutissent au malheur de l’
homme
. Car tout ce qui ne se fonde pas dans la réalité de l’homme agit au d
14
tout ce qui ne se fonde pas dans la réalité de l’
homme
agit au détriment de son humanité. Il n’y a pas d’autre cause à la cr
15
l n’y a pas d’autre cause à la crise présente : l’
homme
moderne a perdu la mesure de l’humain. Le seul devoir des intellectu
16
tuation qui nous est faite, c’est de rechercher l’
homme
perdu. C’est aussi là leur seul pouvoir. C’est à eux seuls qu’il appa
17
ce. C’est dans cette recherche d’une mesure de l’
homme
et d’une définition concrète de l’humain qu’il faut voir l’intention
18
, et qui se croit dans son bon sens, à elle ! Les
hommes
sont malades de la peste et s’imaginent aimer cette peste : ce n’est
19
qu’on sait être l’humain, pour renoncer à être un
homme
. La plupart des folies qu’on nous dit toutes-puissantes, et devant le
20
utable dès que l’on considère que le concret de l’
homme
réside dans ses actes et non pas dans ses mythes. Il faut reconnaître
21
utopie. Ils tablent, en effet, sur la chance de l’
homme
concret, de la personne. Ils réputent abstraites ces « nécessités his
22
, selon l’opinion de nos maîtres, dicteraient à l’
homme
ses destins. Ils constatent que, dans la réalité politique, ce sont e
23
ue, dans la réalité politique, ce sont encore des
hommes
qui agissent, et non pas du tout ces faux dieux qu’on invoque pour co
24
n’existent réellement qu’à partir du moment où l’
homme
n’existe plus en tant que tel. Que l’homme s’affirme, qu’un seul homm
25
t où l’homme n’existe plus en tant que tel. Que l’
homme
s’affirme, qu’un seul homme s’affirme, et le pouvoir des lois diminue
26
n tant que tel. Que l’homme s’affirme, qu’un seul
homme
s’affirme, et le pouvoir des lois diminue aussitôt. Aussi bien convie
27
e symptôme d’une espèce de refoulement. Dès que l’
homme
, en effet, refoule sa vocation personnelle, on voit paraître toute es
28
sses » comme si les masses n’étaient pas faites d’
hommes
, c’est-à-dire d’éléments imprévisibles. Un autre trouble est cet amou
29
e de daltonisme : ils ne savent plus distinguer l’
homme
en tant qu’homme, la personne. L’aspect pathologique et proprement fi
30
ils ne savent plus distinguer l’homme en tant qu’
homme
, la personne. L’aspect pathologique et proprement fiévreux des grands
31
ité spirituelle qui favorise la dissociation de l’
homme
en esprit et en corps irresponsables l’un de l’autre. La bourgeoisie
32
4.Pour une politique à hauteur d’
homme
Toute la question est de savoir à quel niveau l’on situe le concret
33
; à quelles fins les pouvoirs entendent mener les
hommes
. Toute la question est de savoir quelle définition de l’homme est imp
34
la question est de savoir quelle définition de l’
homme
est impliquée dans telle politique qu’on défend. C’est cette question
35
iens. Si la Politique est l’art de gouverner les
hommes
, il ne saurait être indifférent à ceux qui l’exercent de connaître d’
36
x qui l’exercent de connaître d’abord ce qu’est l’
homme
, quelles sont les conditions de son humanité, à quelles règles il fau
37
re, par exemple, qu’un bon agent électoral est un
homme
qui connaît les hommes ; cesse de s’en laisser imposer par les fameus
38
bon agent électoral est un homme qui connaît les
hommes
; cesse de s’en laisser imposer par les fameuses « nécessités de l’ac
39
ptique parlementaire ». Une politique à hauteur d’
homme
, c’est une politique dont le principe de cohérence s’appelle la respo
40
ividualiste ; elle s’oppose à l’exploitation de l’
homme
par ses créations, par l’État et par les bavards. Elle refuse la dict
41
-ils, et c’est le cas, une minorité. Il y a peu d’
hommes
réellement humains : mais c’est à eux que le pouvoir doit revenir, c’
42
e à son terme ; enfin je crois que la vision d’un
homme
non point parfait mais librement humain, ne peut exister autrement qu
43
ais croire pourtant à l’efficacité d’une foi en l’
homme
fondée sur l’homme seul. Croire en l’homme, c’est croire en un modèle
44
à l’efficacité d’une foi en l’homme fondée sur l’
homme
seul. Croire en l’homme, c’est croire en un modèle à quoi les hommes
45
i en l’homme fondée sur l’homme seul. Croire en l’
homme
, c’est croire en un modèle à quoi les hommes pourraient ou devraient
46
en l’homme, c’est croire en un modèle à quoi les
hommes
pourraient ou devraient s’égaler. Mais quelle sera la valeur du modèl
47
galer. Mais quelle sera la valeur du modèle que l’
homme
peut imaginer de lui-même ? Elle ne sera jamais que relative, vouée d
48
que seul l’absolu console, mais que jamais aucun
homme
historique n’a existé dans l’absolu, ni n’a pu être imaginé dans un a
49
us attirant, l’imagination la plus dynamique de l’
homme
parfait ne sera jamais pour nous qu’une utopie dont rien n’atteste la
50
é, la puissance, la vérité. Nul idéal humain de l’
homme
n’a jamais résisté à l’échec, n’a jamais su tirer de ses défaites une
51
pérance plus certaine, une féconde humiliation. L’
homme
des foules n’a que de la haine pour tout idéal un peu haut : il faudr
52
e l’histoire le démontre avec le conte fameux : l’
homme
ne peut pas sortir du puits en se tirant par les cheveux. Il faut que
53
faut indiquer pour finir. I. — Le malheur de l’
homme
est toujours plus grand qu’on ne le croirait à lire des essais politi
54
qu’elles sont sans rapport à la misère réelle des
hommes
, mais on voit bien aussi qu’elles servent à distraire l’homme de son
55
on voit bien aussi qu’elles servent à distraire l’
homme
de son sort personnel. Dans ce sens, toutes les politiques ne sont qu
56
aiment ordonnés au vrai but assigné à la vie de l’
homme
. Le souci des moyens et de leur convenance à l’idéal qu’on sert peut
57
au sérieux le fait humain et la destination de l’
homme
. Il ne connaît, dans ses calculs « pratiques », ni la misère réelle n
58
tiques », ni la misère réelle ni la grandeur de l’
homme
. Il porte rarement le poids des injustices du régime social. Il joue.
59
et dans l’espérance, la véritable condition de l’
homme
, et les conditions qu’elle impose. C’est pourquoi, seul, il peut aide
60
e impose. C’est pourquoi, seul, il peut aider les
hommes
et prendre au sérieux leurs problèmes — jusqu’au bout6 ! II. — En m
61
qui le presse de conclure sur la destination de l’
homme
, un « on verra plus tard », qui trahit la faiblesse des bases de dépa
62
rand lieu commun de la peur qui s’est emparée des
hommes
. On ne nous parle plus que du « désarroi actuel ». Il n’est pas d’exp
63
a paix du monde et les rapports normaux entre les
hommes
? Croit-on vraiment que le « désarroi » soit seulement « actuel », et
64
tenant, cela se voit. Depuis la chute du premier
homme
, depuis le déluge, le monde se débat dans une crise dont les périodes
65
traire, dès que nous nous posons la question de l’
homme
, du rôle de l’homme, du destin de l’homme en face du destin du siècle
66
nous posons la question de l’homme, du rôle de l’
homme
, du destin de l’homme en face du destin du siècle, tout se simplifie
67
on de l’homme, du rôle de l’homme, du destin de l’
homme
en face du destin du siècle, tout se simplifie aussitôt ; et si, fais
68
éalité, il n’y a de destin que personnel. Seul un
homme
peut avoir un destin, un homme seul, en tant qu’il est différent des
69
personnel. Seul un homme peut avoir un destin, un
homme
seul, en tant qu’il est différent des autres hommes. Napoléon, César,
70
omme seul, en tant qu’il est différent des autres
hommes
. Napoléon, César, Lénine ont un destin. Mais aussi chacun de nous a u
71
avec une certaine violence ; mais par rapport à l’
homme
, ils sont absolument semblables et nous pouvons les renvoyer dos à do
72
L’un et l’autre tendent à nous faire croire que l’
homme
n’est rien, mais moins que rien, et que tout ce qui se passe dans le
73
u notre race. Destin du siècle contre destin de l’
homme
. Il faut bien reconnaître qu’en cette année 1934, l’homme se défend t
74
l faut bien reconnaître qu’en cette année 1934, l’
homme
se défend très mal. Et comment se défendrait-il, quand il adore tout
75
s la mesure où nous démissionnons de notre rôle d’
hommes
responsables et créateurs. Leur rigueur mesure exactement notre dégén
76
origine du genre humain. Les uns prétendent que l’
homme
descend du singe, les autres croient qu’il a été créé par Dieu. Ils s
77
théorie est la suivante : ceux qui pensent que l’
homme
descend du singe, descendent en effet du singe et constituent une rac
78
onstituent une race à part, à côté de la race des
hommes
créés par Dieu, et qui, eux, croient et savent qu’ils ont été créés p
79
dre son temps que de contester leur croyance. Ces
hommes
-là savent au moins ce qui les mène, ils poussent le monde dans la dir
80
e que tous les appartements sont pareils et qu’un
homme
n’a pas le droit de sortir dans la rue coiffé d’un chapeau de paille
81
dividu, tel que le concevait le dernier siècle, l’
homme
isolé qui cultivait jalousement sa petite vie intérieure, à l’abri de
82
ndividu des libéraux, c’était, par excellence, un
homme
sans destin, un homme sans vocation ni raison d’être, un homme dont l
83
c’était, par excellence, un homme sans destin, un
homme
sans vocation ni raison d’être, un homme dont le monde n’exigeait rie
84
stin, un homme sans vocation ni raison d’être, un
homme
dont le monde n’exigeait rien. Cet être-là, fatalement, devait désesp
85
réel, jamais plus de haine déclarée. L’amour des
hommes
, transposé dans la collectivité, devient automatiquement de la haine.
86
peut prendre. ⁂ Destin du siècle ou destin de l’
homme
? Loi historique ou acte personnel ? Irresponsable ou responsable ? T
87
dans le monde le même rôle que l’instinct dans l’
homme
. La culture du xixe siècle a voulu les ignorer et nous assistons à l
88
e en s’adressant aux mythes collectifs. C’était l’
homme
qu’il fallait refaire. Nous avons oublié ce fait très simple : que la
89
très simple : que la société doit être composée d’
hommes
réels. Nous avons tout calculé, sauf ce qui est en effet incalculable
90
uf ce qui est en effet incalculable : l’acte de l’
homme
. Mais le temps vient où les hommes se lassent de théories qui expliqu
91
e : l’acte de l’homme. Mais le temps vient où les
hommes
se lassent de théories qui expliquent tout sauf l’essentiel. Voici no
92
ous être des éléments de statistique, ou bien des
hommes
de chair et de sang, reconnaissant leur condition concrète, mais conn
93
yé de vous montrer qu’ils sont des créations de l’
homme
, et particulièrement de ce personnage égoïste et, en somme, assez lâc
94
certaine attitude, l’attitude démissionnaire de l’
homme
en fuite devant sa vocation. Les fantômes collectifs, comme tous les
95
ythes représentent l’attitude démissionnaire de l’
homme
, la somme de toutes les démissions particulières, — la personne, au c
96
représente l’attitude créatrice, la vocation de l’
homme
. Tout, en définitive, se joue dans l’homme et se rapporte à sa réal
97
de l’homme. Tout, en définitive, se joue dans l’
homme
et se rapporte à sa réalité. Dans l’homme, la masse n’a pas plus de p
98
dans l’homme et se rapporte à sa réalité. Dans l’
homme
, la masse n’a pas plus de puissance que la personne. Et c’est dans l’
99
lus de puissance que la personne. Et c’est dans l’
homme
qu’a lieu le choix, et non pas dans la rue, dans l’opinion, dans les
100
le. À l’origine de tout, il y a une attitude de l’
homme
. J’ai essayé de vous montrer l’attitude de celui qui se réfugie dans
101
dans le risque et dans la décision, au lieu que l’
homme
des masses vit dans l’attente, la révolte et l’impuissance. Je pourra
102
nne ? Est-ce un choix subjectif ? Vous préférez l’
homme
créateur à l’homme qui s’abandonne au destin collectif, mais c’est pe
103
ix subjectif ? Vous préférez l’homme créateur à l’
homme
qui s’abandonne au destin collectif, mais c’est peut-être votre orgue
104
le rapport véritablement humain, celui qui unit l’
homme
à son prochain. Or, ce prochain, l’Évangile seul nous le désigne, bie
105
ité de notre être, là où réside le désespoir de l’
homme
qui ne connaît pas son destin. Après tout, l’homme désespéré, ce qu’i
106
omme qui ne connaît pas son destin. Après tout, l’
homme
désespéré, ce qu’il veut, ce n’est pas une explication du désespoir q
107
ement : rendre complet, unifier l’être, réunir. L’
homme
désespéré, l’homme sans vocation personnelle, c’est un homme incomple
108
let, unifier l’être, réunir. L’homme désespéré, l’
homme
sans vocation personnelle, c’est un homme incomplet, désuni. Et ce n’
109
péré, l’homme sans vocation personnelle, c’est un
homme
incomplet, désuni. Et ce n’est pas la connaissance intellectuelle du
110
trice, la situation se renverse. La vocation d’un
homme
n’est pas un droit pour lui, mais une charge ; disons plus : elle est
111
ttons. Mais vous trouverez un très grand nombre d’
hommes
qui vous diront : je ne me sens pas de vocation, il est probable que
112
es. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il y a peu d’
hommes
qui acceptent les charges de leur vocation. Mais, ici, faisons deux r
113
emarques : 1. La vocation n’est pas un choix de l’
homme
. On ne saurait proprement parler du choix d’une vocation. La vocation
114
a vocation est un appel, une mission confiée à un
homme
, — une parole que Dieu lui adresse. Nous en avons le type le plus pur
115
le plus pur dans la vocation des prophètes. Tout
homme
peut recevoir une vocation, où qu’il se trouve, quelles que soient se
116
qu’il faut aussitôt s’approprier. Une fois que l’
homme
se l’est appropriée, il découvre que son vrai moi réside dans l’exerc
117
angile nous apprend que Dieu s’adresse à tous les
hommes
, croyants ou non. Je pense que beaucoup d’incroyants acceptent cet ap
118
a personne, c’est assurer la liberté d’action des
hommes
les plus humains, les plus capables, par là même, de travailler au bi
119
ne crois pas à un esprit organisé par le soin des
hommes
. L’Esprit souffle où il veut, nul ne sait où il va. Mais c’est Dieu q
120
rions pas trouvé par nos observations. En fait, l’
homme
naturel ne connaît pas l’Esprit, le seul auquel je croie, qui est le
121
seul auquel je croie, qui est le Saint-Esprit. L’
homme
naturel ne connaît que la « chair » selon l’expression de l’Apôtre. C
122
’Esprit auquel je crois est justement celui que l’
homme
ne peut connaître, sinon en lui obéissant. C’est l’Esprit qu’il ne pe
123
déré par opposition à l’état ou à la société ; 4°
homme
que l’on ne connaît pas, ou qu’on ne veut pas nommer. » La première d
124
humainement, dès que l’incroyant cesse d’être un
homme
qui ne connaît pas son Dieu, pour devenir un faux croyant, c’est-à-di
125
eu, pour devenir un faux croyant, c’est-à-dire un
homme
qui connaît un faux dieu (conscience morale, justice humaine, nation,
126
n œuvre, il fonda toute son anthropologie sur cet
homme
réduit au minimum matériel, sur cet état de l’homme précisément qu’à
127
mme réduit au minimum matériel, sur cet état de l’
homme
précisément qu’à l’origine il jugeait inhumain. Il condamna d’abord l
128
étaire. Puis il affirma que ce prolétaire était l’
homme
véritable, et duquel il fallait partir pour aboutir, dans quelques si
129
ur aboutir, dans quelques siècles peut-être, à un
homme
nouveau capable de créer un « spirituel » également rénové. C’était l
130
ourquoi ? Parce qu’il fait abstraction du facteur
homme
, de la personne, de l’origine concrète de toute révolution. Du point
131
e une anthropologie particulière, qui considère l’
homme
dans ce qu’il a de plus animal, de plus aveuglément soumis à la natur
132
ous occupons, nous, de la situation présente de l’
homme
, et nous disons : tant que le minimum de vie n’est pas assuré, c’est
133
le but final était bel et bien la libération de l’
homme
complet, spirituel compris. Enfin, que cette primauté n’était en réal
134
e durée d’action et de réaction. Elles modèlent l’
homme
, elles créent des habitudes de pensée et de vie entièrement soumise a
135
’est pas celle de Marx lui-même — tend à rendre l’
homme
irresponsable, obéissant aux seules lois que lui révèle la science, n
136
ience, nouvelle théologie. Elle tend à rendre les
hommes
interchangeables, parce que sans vocation personnelle, sans démon int
137
onsabilité propre, et sans racines. Elle fera des
hommes
inactuels, au sens étymologique. Des hommes, incapables d’actualiser
138
a des hommes inactuels, au sens étymologique. Des
hommes
, incapables d’actualiser une création, c’est-à-dire incapables de con
139
d’une action, d’une croyance. S’il est vrai que l’
homme
est un ensemble de déterminismes, aucune liberté ne sortira jamais de
140
s à une simultanéité. Les marxistes croient que l’
homme
primitivement bon a été gâté par des institutions sociales irrationne
141
cet esprit d’exploitation ?) Ils pensent que cet
homme
dégradé sera sauvé plus tard, dans quelque millenium dont il doit pré
142
mais ce n’est pas exactement le contraire — que l’
homme
pécheur, déchu, a été sauvé, et qu’il est ainsi, actuellement, à la f
143
nt pour M. Nizan, l’histoire nous apprend que les
hommes
vivent des inventions de l’esprit — au sens tout humain du mot — et q
144
Tout ordre terrestre suppose une conception de l’
homme
, tel qu’il est ou tel qu’il devrait être. Tel qu’il est : c’est la c
145
. Politique millénariste. À droite, on dit que l’
homme
est une bête, que c’est là son partage et qu’il faut s’y tenir. À gau
146
t qu’il faut s’y tenir. À gauche, on dit que si l’
homme
est une bête, son but est toutefois de devenir un ange. Le christiani
147
transcendant, fort bien exprimé par Pascal : « L’
homme
n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange f
148
qui veut faire l’ange fait la bête19. » Qu’est l’
homme
? Il ne se connaît pas. L’Évangile le révèle à lui-même, comme perdu,
149
me perdu, et par cette révélation, sauvé. Ainsi l’
homme
n’est humain que dans un paradoxe ; il est perdu lorsqu’il se croit s
150
aradoxe le rend humain, le fait humain : car si l’
homme
peut se voir perdu, c’est qu’il croit, c’est qu’il est dans la foi ;
151
t un acte absolu ; le croyant seul, véritablement
homme
. Dans ce paradoxe essentiel, et non ailleurs, peut se fonder une poli
152
ule elle pose la question dernière du destin de l’
homme
, en même temps qu’elle connaît et saisit l’homme dans sa condition ac
153
’homme, en même temps qu’elle connaît et saisit l’
homme
dans sa condition actuelle. Mais il faut savoir aussi qu’elle est int
154
arti. Comme le réactionnaire, il veut connaître l’
homme
tel qu’il est — seulement il le connaît mieux. Comme le marxiste, il
155
s’appelle le Royaume de Dieu, non le royaume de l’
homme
moyen. Contre le réactionnaire, il affirme que l’ordre établi ne saur
156
uns et aux autres, il reproche de déshumaniser l’
homme
, par ignorance de sa nature véritable. Certes, nous sommes dans l’his
157
tion possible de toute politique chrétienne : « L’
homme
seul (devant Dieu) est au-dessus de la collectivité20. » Cela ne sign
158
s être subordonnée à cette fin la plus haute de l’
homme
qu’est sa foi, — sa situation personnelle devant Dieu. Non seulement
159
celle qui se fonde dans ce rapport originel de l’
homme
à Dieu, d’où découle la relation concrète et humainement bienfaisante
160
fins terrestres, mais impliquant l’activité de l’
homme
considérée comme un service nécessaire — voilà peut-être définie l’at
161
i tend à l’anarchie par excès de confiance dans l’
homme
, succède une dictature. Certain fascisme est d’autant plus « bestial
162
t que saisie et vécue, c’est-à-dire assumée par l’
homme
. Sortir du paradoxe pour s’évader dans une synthèse quelconque, ratio
163
inomies dans un cadre hiérarchique qui préserve l’
homme
du désespoir et lui fournisse un équilibre durable, même si la foi di
164
subtile des partisans de la synthèse. Comment un
homme
qui se réclame de Calvin et de Luther, c’est-à-dire de contempteurs a
165
elles ; bien plus, elle crée des conflits là où l’
homme
naturel n’en pouvait distinguer ; et surtout elle impose un choix, d’
166
choix, d’ailleurs humainement impossible, là où l’
homme
naturel s’abandonnait en paix à ses déterminations physiques et moral
167
lons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul
homme
n’est capable de la posséder dans la durée ; elle « survient », et ja
168
rdre que nous recevons et qui nous meut parmi les
hommes
tels qu’ils sont, — des hommes qui ont besoin d’une politique pour su
169
ous meut parmi les hommes tels qu’ils sont, — des
hommes
qui ont besoin d’une politique pour suppléer à leur faiblesse, qui on
170
s désespoirs trop vrais ; ce sont les dieux que l’
homme
fait à son image. Or, si l’homme est un loup pour l’homme, que seront
171
les dieux que l’homme fait à son image. Or, si l’
homme
est un loup pour l’homme, que seront pour lui ses créatures divinisée
172
it à son image. Or, si l’homme est un loup pour l’
homme
, que seront pour lui ses créatures divinisées ! Les dieux de l’Occide
173
de coton et d’obus. C’est ainsi qu’il en va de l’
homme
lorsqu’il se confie dans ses œuvres, et qu’il adore ses puissances. M
174
u transcendant, et qui n’est point fait de main d’
homme
. Quel Dieu fait de nos idéaux pourrait nous certifier, dans le fond d
175
peut pas espérer en son nom, et croire aussi en l’
homme
, comme avant. On ne peut pas lui demander de bénir ces idoles dont il
176
uses ou basses ou généreuses, pour lesquelles les
hommes
s’entretuent : capitalisme ou stalinisme, nationalismes de toutes far
177
une solution « possible », dès qu’elle offre aux
hommes
des synthèses où ils trouvent la sécurité, mais qui n’ont pas de véri
178
uses gens chargées de trop de soucis généraux. Un
homme
qui se connaît entièrement dépendant de la grâce de son Sauveur, un h
179
ièrement dépendant de la grâce de son Sauveur, un
homme
qui sait que son salut ne dépend pas du monde, comment voulez-vous qu
180
le sens des échecs humains ? De la réponse qu’un
homme
fait à cette question, l’on pourrait tirer un critère de l’incroyance
181
ution, toutes les doctrines qui veulent éduquer l’
homme
, ratent. Cet échec juge toute tentative transformatrice. Il n’est de
182
lus pessimiste que les cyniques sur le compte des
hommes
d’aujourd’hui et des méthodes opportunistes que l’on vante. Il a cons
183
pour celui qui veut l’atteindre. Qu’est-ce qu’un
homme
converti ? C’est un homme qui a mesuré dans un instant l’échec total
184
eindre. Qu’est-ce qu’un homme converti ? C’est un
homme
qui a mesuré dans un instant l’échec total de ses activités, — et qui
185
activités, — et qui a cru à autre chose. C’est un
homme
pour qui tout est accompli : le péché, et le salut en Christ. Voilà s
186
onie possible vis-à-vis de son œuvre. Si tous les
hommes
n’arrivent pas au bonheur moyen, tout sera perdu. Si je crève de faim
187
puissance à notre disposition, puissance que les
hommes
auraient eu le tort, simplement, de mal utiliser, de négliger. Il n’y
188
foi. La foi, pour elles, est une « force » que l’
homme
peut se procurer, apprivoiser, réglementer, administrer dans la durée
189
tout extérieurement ! — à celles qu’inventent les
hommes
sans la foi. C’est la meilleure façon que le monde ait trouvée de rej
190
. Et c’est pourquoi il y a un imposteur dans tout
homme
qui se dit chrétien. (On ne peut dire cela que d’un point de vue chré
191
dre le christianisme, la piètre connaissance de l’
homme
que l’on trahit ainsi, et, comment cette tactique, encore qu’inconsci
192
d’autre qu’un événement, un drame entre Dieu et l’
homme
. 29. Parce qu’on ne peut pas le défendre, cela n’a aucun sens, et ce
193
e, éthique — fondée sur la croyance au salut de l’
homme
par les seules forces humaines. Croyance qui s’oppose rigoureusement
194
celui-ci est avant tout la croyance au salut de l’
homme
par la seule force de Dieu, — par la foi. Dans les deux cas, marquons
195
alut, eux se bornent à revendiquer le bonheur des
hommes
, la justice. Reconnaissons pourtant que dans l’un et l’autre cas, il
196
cas, il s’agit bel et bien de savoir quel sens l’
homme
veut donner à sa vie, comment il doit vivre pour mieux vivre. Mais al
197
t vaine. En somme, ils les accusent de diminuer l’
homme
par la promesse débilitante d’un au-delà qui serait comme une revanch
198
courage. Pour eux, le christianisme est contre l’
homme
. 2. À cela, les chrétiens répondent : Comment l’homme s’aimerait-il l
199
e. 2. À cela, les chrétiens répondent : Comment l’
homme
s’aimerait-il lui-même mieux que Dieu, son créateur, ne l’aime ? Car
200
son créateur, ne l’aime ? Car Dieu seul connaît l’
homme
dans son origine et dans sa fin. L’homme étant « séparé » de Dieu sa
201
onnaît l’homme dans son origine et dans sa fin. L’
homme
étant « séparé » de Dieu sa source, — et c’est en quoi consiste le pé
202
e une effroyable tragi-comédie. Au fond, ce que l’
homme
ignore, ce sont les choses les plus importantes du monde : l’origine
203
, ceux qui croient détenir le pouvoir de sauver l’
homme
en se fondant sur l’homme, sont semblables, aux yeux du chrétien, à c
204
le pouvoir de sauver l’homme en se fondant sur l’
homme
, sont semblables, aux yeux du chrétien, à ce fameux baron de Crac qui
205
uchant ? Est-ce à celui qui soignera le mieux cet
homme
que l’on s’accorde à tenir pour malade actuellement ? Aux yeux de cer
206
ut définir le péché par la volonté, naturelle à l’
homme
, d’agir pour soi, et non pour Dieu. C’est maintenant au tour de l’hum
207
che de lâcheté. Le chrétien le considère comme un
homme
qui refuse d’accepter, dans toute sa violence, la question que lui po
208
ire, un fou d’abord et non pas d’abord un sage, l’
homme
du risque opposé à l’homme des assurances. Car l’humanisme n’est, aux
209
pas d’abord un sage, l’homme du risque opposé à l’
homme
des assurances. Car l’humanisme n’est, aux yeux de la foi, qu’une vas
210
réalité le cri d’un humaniste, c’est-à-dire d’un
homme
, pour qui la valeur absolue est la vie, non l’obéissance. Et de même
211
nnaissance du bien et du mal. Humaniste encore, l’
homme
pieux qui prie pour demander à Dieu des « avantages » humains. (Comme
212
pleinement consciente et avouée pour soustraire l’
homme
à son créateur, pour rebâtir un monde à la mesure de l’individu consi
213
t-il pas relever maintenant la vraie défense de l’
homme
, — de l’homme considéré comme le lieu naturel du nécessaire conflit d
214
er maintenant la vraie défense de l’homme, — de l’
homme
considéré comme le lieu naturel du nécessaire conflit de l’ange et de
215
du nécessaire conflit de l’ange et de la bête ? L’
homme
soviétique se trouve soustrait aux conflits naturels. Il vit dans un
216
tte contre la nature définitivement asservie. Cet
homme
sera-t-il encore humain ? Que fera-t-il, une fois son triomphe assuré
217
qui constitue la raison d’être de la plupart des
hommes
? Sera-t-il ange ou bête ? Sera-t-il encore un homme ? L’homme chréti
218
es ? Sera-t-il ange ou bête ? Sera-t-il encore un
homme
? L’homme chrétien est à la fois ange et bête. Dans ce conflit perpét
219
t-il ange ou bête ? Sera-t-il encore un homme ? L’
homme
chrétien est à la fois ange et bête. Dans ce conflit perpétuel, il tr
220
riomphant serait-il tout simplement d’enlever à l’
homme
toute raison personnelle de vivre ? Le succès de l’homme abandonné à
221
oute raison personnelle de vivre ? Le succès de l’
homme
abandonné à ses calculs serait-il, en définitive, un suicide supérieu
222
erre d’un état de bonheur « moyen » pour tous les
hommes
. On perd donc son temps à essayer une confrontation des deux attitude
223
a fin en elle-même, et qui mesure la dignité de l’
homme
. On me dira que j’exagère, que le travail du brigadier de choc est d’
224
. La religion n’a pas de sens humain : jamais les
hommes
n’arriveront à donner un sens réel aux paroles de l’Évangile. Dieu se
225
espèce d’injure politique, un synonyme de méchant
homme
, d’ennemi du peuple, de bourgeois brutal. Réaction sans doute sympath
226
etits bourgeois, bref — d’un fascisme. On dit à l’
homme
du peuple : tout ce que tu crains, tout ce que tu détestes, ça s’appe
227
riers. « Qu’ils y viennent un peu voir ! », dit l’
homme
. « Contre le fascisme, groupez-vous ! », proclament alors les ligues
228
stalle au pouvoir le leader des antifascistes, un
homme
de gauche bien entendu, un fils du peuple. Le triomphe de l’antifasci
229
égime ne saurait être mesurée au nombre de vies d’
hommes
que ce régime a supprimées pour s’établir. Cherchons plutôt à quel ni
230
es aspirations « spirituelles » de deux espèces d’
hommes
à vrai dire assez différentes : les jacobins et les ultramontains. Hi
231
ir de l’État. Mais depuis l’origine du monde, les
hommes
ont toujours appelé « dieu » le principe de cohérence de leur vie soc
232
être la plus décevante. L’idole des humanistes (l’
homme
divinisé) et son culte orthodoxe, le marxisme, exigent de l’humanité
233
ondées, en effet, sur une notion « ouverte » de l’
homme
naturel. Par là même, elles sont mieux justifiées, aux yeux de l’incr
234
scisme, fondées sur une notion disciplinaire de l’
homme
. Le marxisme est pour le chrétien un adversaire plus noble, plus repr
235
ité. Elle veut que l’État soit une émanation de l’
homme
, et non l’inverse. Elle veut qu’il y ait d’abord des hommes humains,
236
non l’inverse. Elle veut qu’il y ait d’abord des
hommes
humains, ensuite l’État au service de ces hommes. Là où l’homme veut
237
hommes humains, ensuite l’État au service de ces
hommes
. Là où l’homme veut être total, l’État ne sera jamais totalitaire.
238
ensuite l’État au service de ces hommes. Là où l’
homme
veut être total, l’État ne sera jamais totalitaire. 39. Ici, d’une
239
consternante misère d’une époque où tout ce qu’un
homme
peut aimer et vouloir se trouve coupé de son origine vivante, flétri,
240
nous avons à lutter maintenant, mais pour que les
hommes
vivent et demeurent des hommes. Il y a deux camps : ceux qui veulent
241
mais pour que les hommes vivent et demeurent des
hommes
. Il y a deux camps : ceux qui veulent en sortir, — et ceux qui voudr
242
t plus un état d’esprit, ni un refus des tâches d’
homme
. La révolution est une nécessité au sens le plus banal du terme, et a
243
étaires-avides-des-richesses-d’autrui », mais des
hommes
menacés, qui dévisagent la menace et contre-attaquent. Et alors, tout
244
e, temporaire, et d’ailleurs discutable ? C’est l’
homme
qui se révolte en nous contre le marxiste. Vous n’y ferez rien. Et no
245
. Vous n’y ferez rien. Et nous ne trahirons pas l’
homme
tel qu’il est, sous prétexte qu’il faut se hâter, et qu’en Russie c’e
246
° La seule révolution qui nous importe concerne l’
homme
, exprime ses données élémentaires : elle n’est qu’une projection du c
247
du matériel qu’ils prônent est meilleure pour les
hommes
que le présent désordre. Je ne vois pas qu’ils connaissent l’homme mi
248
ent désordre. Je ne vois pas qu’ils connaissent l’
homme
mieux que nous. Je ne les vois pas plus forts. Je vois bien l’accumul
249
n avons davantage. Ils jouent sur une révolte des
hommes
contre le capitalisme ; mais cette révolte va se tourner contre eux.
250
st pas une classe que nous devons sauver, c’est l’
homme
menacé dans son intégrité. Sauver l’homme, ce n’est pas sauver des co
251
c’est l’homme menacé dans son intégrité. Sauver l’
homme
, ce n’est pas sauver des consommateurs. Ce n’est pas sauver des entre
252
débattre sur le plan de l’humanité, mais entre l’
homme
, entre tel homme et la Réalité qui seule peut garantir son être. — En
253
plan de l’humanité, mais entre l’homme, entre tel
homme
et la Réalité qui seule peut garantir son être. — Encore faut-il que
254
vous au sérieux vos idées, y croyez-vous ? », les
hommes
de ce temps n’aiment pas répondre, car c’est une question personnelle
255
ence impossible et qui est la seule chose que les
hommes
éprouvent dans le fond de leur être. Il faut derrière ces idées une m
256
répondre qu’un dogmatique « Tu te trompes » ? Les
hommes
n’entendront de nous que notre volonté de sacrifice, de pauvreté. C’e
257
etrouvez que trop bien dans les vôtres ! Déjà les
hommes
le pressentent : il n’y a rien d’autre à attendre que cette force sur
258
plaisir. Cette ardeur est évidemment maladive. L’
homme
sain ne s’excite pas sur l’idée de sécurité. Il demande un principe d
259
État moderne et dans la conception abstraite de l’
homme
considéré comme individu indifférencié. Or ces deux conceptions sont
260
L’égalité contre la fraternité Considérer l’
homme
en tant qu’individu abstrait (principes de 89) et fonder sur cet indi
261
morale, c’est méconnaître la nature concrète de l’
homme
, qui comporte le conflit. Les institutions, n’ayant pas compté avec l
262
flit. Les institutions, n’ayant pas compté avec l’
homme
concret, n’ont pas compté avec le principe de tout conflit, et sont s
263
gissent. Elles essaient alors de déshumaniser les
hommes
. Elles cherchent la paix par la stérilisation. — D’ailleurs, elles éc
264
nglants. L’évolution de la notion d’individu, d’
homme
en soi, d’homme type, est trop connue pour que nous la reprenions ici
265
lution de la notion d’individu, d’homme en soi, d’
homme
type, est trop connue pour que nous la reprenions ici. On sait commen
266
lits humains naissaient des différences entre les
hommes
, conçurent cette utopie de supprimer les différences. Ils se flattaie
267
le principal facteur de différenciation entre les
hommes
. Du moins le plus visible. Il se peut que ce fait ait contribué à dis
268
r ce système et on l’obtint. On perdit de vue les
hommes
, dans leur diversité. L’État devint une réalité indépendante, l’expre
269
rmanente et sournoise qu’il établissait parmi les
hommes
. Ce ne fut que lorsque les citoyens eurent compris que leur égalité p
270
, les banques et le capital) et à la Publicité. L’
homme
n’eut plus de « prochain », mais seulement, comme le dit Keyserling,
271
les différences insupportables et scandaleuses. L’
homme
cessa de croire à ses besoins, à ses désirs réels, et s’hypnotisa sur
272
ehors et purement statistiques. Le lien entre les
hommes
ne repose plus, aujourd’hui, que sur des valeurs extérieures à l’homm
273
aujourd’hui, que sur des valeurs extérieures à l’
homme
. Il n’est plus assuré par la responsabilité de chacun, mais par le ca
274
ondement de la Communauté La personne, c’est l’
homme
en acte, c’est-à-dire l’homme consciemment et volontairement engagé d
275
a personne, c’est l’homme en acte, c’est-à-dire l’
homme
consciemment et volontairement engagé dans le conflit vital qui l’uni
276
et l’oppose à son prochain. La personne, c’est l’
homme
en tant qu’il a une vocation particulière dans la société. Considére
277
ation particulière dans la société. Considérer l’
homme
en tant que personne et fonder sur cette personne toutes les institut
278
utions, c’est reconnaître la nature concrète de l’
homme
, qui comporte le conflit. Les institutions qui comptent avec l’homme
279
le conflit. Les institutions qui comptent avec l’
homme
concret, comptent avec le principe de tout conflit, et ont pour but d
280
du corps social. Elles cherchent à humaniser les
hommes
. Elles veulent l’union par et dans la diversité créatrice. Fortes de
281
de la définir, n’est pas un état, mais un acte. L’
homme
devient personne dans la mesure où il se manifeste concrètement, d’un
282
telle tension est celle qui s’établit entre deux
hommes
qui se rencontrent pour exécuter une tâche commune, soit que l’un vie
283
fférentes, les composent en une force nouvelle. L’
homme
n’est humain que lorsqu’il manifeste sa raison d’être particulière. M
284
ité consiste à assumer ce risque. La dignité de l’
homme
, c’est d’être responsable. Le monde actuel est peuplé d’irresponsable
285
ute vocation personnelle, à l’anéantissement de l’
homme
dans le groupe pour le plus grand bien de l’État. Cette inversion fla
286
c’est-à-dire, pour un chrétien, la fidélité de l’
homme
à persévérer dans sa mission particulière en dépit de toutes les dégr
287
cisme, qu’il soit de Berlin ou de Moscou. C’est l’
homme
le plus humain. C’est aussi l’homme le plus utile. La morale de l’ord
288
scou. C’est l’homme le plus humain. C’est aussi l’
homme
le plus utile. La morale de l’ordre nouveau, ce sera la morale de l’h
289
morale de l’ordre nouveau, ce sera la morale de l’
homme
debout, de l’homme en acte. Non pas une morale qui impose un certain
290
ouveau, ce sera la morale de l’homme debout, de l’
homme
en acte. Non pas une morale qui impose un certain nombre de vertus of
291
lleur en soi. Mais une morale qui exige de chaque
homme
qu’il tienne sa place unique dans la communauté. Qu’il ait à en répon
292
sur leurs marchés. Mais nous nous adressons à des
hommes
réveillés. Nous n’appelons pas un chef, ni des meneurs, mais des homm
293
n’appelons pas un chef, ni des meneurs, mais des
hommes
humains. On ne refait un monde qu’avec des hommes responsables. 53
294
hommes humains. On ne refait un monde qu’avec des
hommes
responsables. 53. Cet article parut d’abord dans L’Ordre nouveau
295
our les combattre ou pour les rénover. Ce que des
hommes
ont fait, d’autres hommes peuvent le défaire ou le refaire. Mais votr
296
les rénover. Ce que des hommes ont fait, d’autres
hommes
peuvent le défaire ou le refaire. Mais votre « réalisme » voudrait si
297
Mais votre « réalisme » voudrait simplement que l’
homme
s’arrête de penser, et crie avec les loups. Le « réalisme » ainsi con
298
éduites de la nature des choses et du destin de l’
homme
. — Utopie ! Utopie ! Voyez-vous, je préfère encore Léon Blum, parce q
299
est pas de plus simpliste. Nous ramenons tout à l’
homme
et à ses intérêts humains. Quel homme ? Le meilleur ? Non, l’homme qu
300
ns tout à l’homme et à ses intérêts humains. Quel
homme
? Le meilleur ? Non, l’homme qui agit autrement qu’une bête brute, et
301
térêts humains. Quel homme ? Le meilleur ? Non, l’
homme
qui agit autrement qu’une bête brute, et qui pourtant ne se croit pas
302
nt, mais les plus dignes d’être revendiqués par l’
homme
responsable de son activité : ce sont les intérêts de son métier, de
303
onnables, là intéressées. Bien plus, chez un même
homme
, ou dans un même parti, on trouve des revendications contradictoires
304
rs seront les derniers », c’est-à-dire : ce que l’
homme
place au premier rang d’un « ordre » humain et rien qu’humain sera au
305
flatteurs. Le plus beau de l’affaire, c’est qu’un
homme
qui voudrait témoigner par des actes de son amour réel, de sa pitié p
306
ieu au seuil de la nuit sans histoire où tous les
hommes
en rangs serrés sans fin marcheront sans repos, sans fatigue, dans l’
307
l’innombrable rumeur mécanique. Je veux rester un
homme
! Mais ne le suis-je pas par cette seule volonté de l’être ? Il faut
308
Je voudrais un aveu plus profond. Qu’est-ce qu’un
homme
? J’ai dit : un risque personnel56. Le règne qu’ils préparent ne va-t
309
raternité indifférente et lâche. Presque tous les
hommes
ont été tentés une fois au moins par presque tout ce qui peut tenter
310
s au moins par presque tout ce qui peut tenter un
homme
. Et peut-être que tous les jeunes gens de ce temps sont tentés à la f
311
able de ma force contre ma faiblesse. Misère de l’
homme
, qu’il ait besoin de fomenter contre lui-même les coups de force de l
312
s fait avec plus d’indignation que de pitié ? Les
hommes
se traitent de fous par manière d’injure. Mais la folie demande plutô
313
ne parle jamais du bonheur57. Il indique à chaque
homme
sa vocation terrestre. Or, une vocation, c’est avant tout une entrepr
314
raison, ou à certaine idée d’une « dignité » de l’
homme
, d’autre part, elles entravent le cours habituel de la vie. Elles cré
315
rs — dans le Royaume de Dieu. Il adresse à chaque
homme
une vocation : là s’arrête son égalitarisme. Car il n’y a pas de comp
316
reçues et qu’il s’agit de les réaliser. Mais les
hommes
ont grand-peur de se « différencier » de cette façon. À cet égard, l’
317
te d’une élite, aux dépens de laquelle vivent les
hommes
, et dont tout le plaisir, tout l’honneur, toute la morale soient de f
318
reconnaissance. (Mais si la vie s’arrête ? Si les
hommes
renoncent ? Si le confort moyen imposé par l’État détend tous les res
319
personnalisme : il existe déjà chaque fois qu’un
homme
devient personnel. Si j’en crois au contraire les communistes orthodo
320
ture. Elle est la réalisation d’une doctrine de l’
homme
véritable. La révolution n’est pas un mythe, mais une action vigoureu
321
elle ne crée pas à l’aventure. Elle veut créer l’
homme
tel qu’il est. L’homme n’est égal à son humanité totale que là où il
322
venture. Elle veut créer l’homme tel qu’il est. L’
homme
n’est égal à son humanité totale que là où il se montre créateur de l
323
re créateur de lui-même. Non, ce n’est point un «
homme
nouveau » que la révolution fait sortir de nos ombres, c’est un homme
324
la révolution fait sortir de nos ombres, c’est un
homme
délivré, dénudé. Délivré d’un régime qui le déshumanise, et dénudé de
325
e révolution, dans le tourbillon qui s’empare des
hommes
désorientés et qui les entraîne comme des particules infimes suspendu
326
sez hauts ? Les revendications de la majorité des
hommes
sont courtes, et trop souvent mal exprimées. C’est la doctrine de la
327
doctrine est seule créatrice d’une liberté que l’
homme
des rues reste incapable de forger avec toute sa brutalité, ses injus
328
thisants prisonniers du désordre établi. (Car cet
homme
convaincu sera l’impondérable dont dépendra la décision. On parle vol
329
’agit d’émouvoir, mais il nous faut atteindre des
hommes
, un à un, — et les former. (Notre action sur les masses consiste à di
330
le combat singulier. C’est-à-dire la conquête des
hommes
, un à un. L’aide apportée aux hommes réels, un à un, dans leur situat
331
conquête des hommes, un à un. L’aide apportée aux
hommes
réels, un à un, dans leur situation particulière. L’établissement de
332
culière. L’établissement de relations concrètes d’
homme
à homme, de prochain à prochain. Ordre pauvre : sa seule richesse con
333
L’établissement de relations concrètes d’homme à
homme
, de prochain à prochain. Ordre pauvre : sa seule richesse consistant
334
oule des villes, je le vois grouper lentement des
hommes
qui se reconnaissent à ce signe invisible et certain : ce sont des ho
335
ent à ce signe invisible et certain : ce sont des
hommes
, si grands qu’ils soient parfois, qui sont moins grands que leur miss
336
sommes pas près de sortir ! (1946.) 62. Un seul
homme
convaincu, Charles de Gaulle, a été « l’impondérable » qui a déclench
337
réunions électorales, c’est l’ouvrier d’usine, l’
homme
lié à la machine. Cette assimilation en dit long sur la conception du
338
es courbes d’accroissement de la productivité par
homme
de 1899 à 1919, nous voyons que leur ascension est relativement lente
339
n rendre un compte suffisant, la productivité par
homme
se met à croître avec une rapidité qui tient du fantastique. L’index
340
ail véritable a fait place dans les desseins de l’
homme
au labeur qu’on mesure et tarife. Et l’on s’est mis à calculer avec l
341
et tarife. Et l’on s’est mis à calculer avec les
hommes
, comme s’ils n’étaient plus des hommes. On les a pris d’ici pour les
342
r avec les hommes, comme s’ils n’étaient plus des
hommes
. On les a pris d’ici pour les poser là, côte à côte, additionnés, sou
343
chômage. Mais la misère présente est un appel à l’
homme
. Seuls sauront y répondre en pleine efficacité ceux pour lesquels il
344
nte misère : une misère qui nous rabat au sol. L’
homme
dit « j’agis », et il trouve dans l’acte sa mesure, son rythme et sa
345
ques lois de l’économie, de l’histoire. Lorsque l’
homme
renonce à créer, son « travail » n’est plus que souffrance. Il ne s’a
346
te démission en dignité nouvelle. La dignité de l’
homme
consisterait, dit-on, dans le travail qu’il fournit pour « gagner sa
347
des Soviets. Nous croyons ici que la dignité de l’
homme
consiste à mettre en jeu sa vie, à la risquer jusqu’à la perdre si la
348
l-nécessité frappe toutes les règles de vie que l’
homme
essaie de se donner pour justifier à ses propres yeux, voire pour glo
349
t de l’« action ». Nous réapprendrons à penser en
hommes
responsables, à penser dans le risque total de l’être, qui est l’acte
350
lternés d’une plénitude joyeusement renouvelée. L’
homme
tendu assume dans ses desseins la nécessité et le jeu, les combinant
351
loi pour créer un risque nouveau. Le temps de cet
homme
est plein, et nul n’y pourrait distinguer des heures « creuses » ou d
352
fondent l’œuvre en dignité. Dignité du temps de l’
homme
. ⁂ Un jour, l’empereur de la Chine fait appeler auprès de lui son pei
353
de choc ». Ultime tentative pour faire aimer aux
hommes
une caricature du travail créateur, l’émulation socialiste n’est rien
354
rment la nécessité de s’attaquer au problème de l’
homme
même dans la civilisation mécanique. Ainsi, pour être moins bruyant e
355
é dans un conflit concret). Sur cette notion de l’
homme
actif et créateur, se fondait une analyse du pouvoir et des valeurs,
356
qui paraîtrait, en temps normaux, incomber à tout
homme
normal, révèlent une profonde incertitude : non seulement c’est le se
357
aperçu, dans l’élite de la nation. On sent qu’un
homme
humain, intelligent, honnête et doué de sens critique, se devrait en
358
rs, est une menace sérieuse pour l’intégrité de l’
homme
, son intelligence, son honneur et ses facultés critiques. À la questi
359
es feuilles n’est plus niable. J’attends encore l’
homme
sain qui osera faire leur éloge ! Elles nous présentent chaque semain
360
le responsable. La honte n’en retombe pas sur des
hommes
« libres » !) À lire les revues et les hebdomadaires de gauche ou de
361
et que le ministère des Colonies soit géré par un
homme
qui connaisse autre chose que les potins de sa circonscription ; et c
362
sa circonscription ; et celui des finances par un
homme
honnête ; et celui des Affaires étrangères par un homme qui connaisse
363
honnête ; et celui des Affaires étrangères par un
homme
qui connaisse la langue des pays voisins et l’esprit de leurs institu
364
nt populaire. On attend d’elle la création d’un «
homme
nouveau », d’une humanité riche, heureuse, orgueilleuse de sa force,
365
tique extérieure. Dans le cas de la France, si un
homme
se sent poussé à l’action publique par des motifs qu’on peut admettre
366
é la conception traditionnelle de la politique, l’
homme
se voit entraîné dans la vie civique par devoir, au nom des « intérêt
367
ssion de la personne même. Elle s’enracine dans l’
homme
, en tant qu’il est actif, créateur et responsable vis-à-vis de la com
368
s extérieures de la tension personnelle de chaque
homme
, de chaque membre d’une communauté. Toute personne, lorsqu’elle se ma
369
ulte de cette définition de la politique que tout
homme
, dans la mesure où il agit personnellement, se trouve engagé par là m
370
ectualisme » ! En vérité, il serait temps que les
hommes
, doués de raison, qui s’intéressent au sort de la cité, reconnaissent
371
ous contentez pas de traiter de « fascistes » des
hommes
qui veulent subordonner l’État aux libertés — ce qui est l’inverse de
372
erse de l’effort fasciste — ni de communistes des
hommes
qui veulent la liberté de l’esprit. Les grandes politiques naissent d
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créatrices, d’idéaux jaillis des profondeurs de l’
homme
et d’une large considération des réalités mondiales. Elles ne sont pa
374
t au défi de jouer ? A-t-elle une conception de l’
homme
qui lui soit propre, et qu’elle puisse opposer victorieusement aux co
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raisonnement que voici : pour les réformateurs, l’
homme
devant Dieu égale zéro ; pour les modernes, un protestant égale une p
376
pose de répondre ici. Comment passer du zéro de l’
homme
devant Dieu à la valeur infinie de la personnalité ? Comment passer d
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issance même de l’hellénisme. L’individu, c’est l’
homme
de la tribu qui tout d’un coup se met à réfléchir pour son compte, et
378
t d’abord douter, et c’est bientôt se révolter. L’
homme
qui raisonne, c’est l’homme qui cherche à échapper à la terreur origi
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ientôt se révolter. L’homme qui raisonne, c’est l’
homme
qui cherche à échapper à la terreur originelle, aux liens sacrés du g
380
individualiser. Dans la tribu primitive, certains
hommes
se singularisent : on les considère comme des criminels, car ils ont
381
et les artistes à concentrer leur attention sur l’
homme
et son destin particulier. D’où le héros, d’où la statue, d’où le tra
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est l’histoire de la décadence de Rome. Le type d’
homme
que suppose l’État romain, c’est donc l’individu embrigadé, le foncti
383
ividu embrigadé, le fonctionnaire ou le soldat, l’
homme
qui n’existe que par son rôle social, par sa fonction dans la cité. C
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« rôle » que joue le citoyen. Dans l’Empire, tout
homme
n’est pas une persona, il s’en faut. Les esclaves, par exemple, qui f
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de tous les temps : l’incarnation de Dieu dans l’
homme
fondant une société absolument nouvelle : l’Église. Qu’est-ce que l’É
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ent et socialement, l’Église est une communauté d’
hommes
qui sont à la fois libres et engagés. Libérés par Celui qui les engag
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rés par leur foi dans le Christ, leur Maître. Ces
hommes
nouveaux apparaissent donc comme des paradoxes vivants, et cependant
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seule et même réalité : la conversion. Tel est l’
homme
neuf, créé par l’Église chrétienne. Ce n’est pas l’individu grec, pui
389
as non plus la persona du droit romain, puisque l’
homme
qui reçoit une vocation possède une dignité indépendante de son rôle
390
philosophes chrétiens à désigner la réalité de l’
homme
dans un monde christianisé. Car cet homme, lui aussi, se trouve être
391
té de l’homme dans un monde christianisé. Car cet
homme
, lui aussi, se trouve être à la fois autonome et en relation. Ainsi l
392
maîtres mots de notre conception occidentale de l’
homme
: l’individu et la personne. Et vous voyez que la distinction entre c
393
oins, dans les débuts, que la distinction entre l’
homme
naturel et l’homme chrétien. Ces hases étant posées, faisons dans nos
394
ts, que la distinction entre l’homme naturel et l’
homme
chrétien. Ces hases étant posées, faisons dans nos pensées un petit s
395
viation que succomba la société au Moyen Âge. « L’
homme
médiéval, écrit Burckhardt, ne se connaissait plus que comme race, pe
396
était une communauté spirituelle de personnes, d’
hommes
nouveaux, à la fois libres et engagés, constituant une multitude de c
397
ce terme, Calvin n’ajoute rien à la réalité de l’
homme
chrétien, du membre de l’Église, mais il apporte une précision capita
398
ienne, ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque
homme
dans Son plan. Notez bien que nous retrouvons ici le paradoxe essenti
399
iée à nouveau. Car le rôle que Dieu attribue à un
homme
distingue cet homme, l’isole, mais en même temps le remet en communic
400
e rôle que Dieu attribue à un homme distingue cet
homme
, l’isole, mais en même temps le remet en communication avec son proch
401
ne volonté particulière de Dieu. Et dès lors, cet
homme
n’a pas seulement le droit d’être respecté par l’État, il a surtout l
402
d », c’est-à-dire la France « mise au pas » par l’
homme
qui dit : « l’État, c’est moi » ; la France synchronisée, centralisée
403
rendre et à soutenir les régimes fédéralistes. L’
homme
ne vaut rien par lui-même, dit Calvin, mais il vaut plus que tout, pl
404
condition qu’il ménage à l’Église, et l’idée de l’
homme
qu’il suppose. C’est en nous plaçant à ce double point de vue : condi
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de vue : condition de l’Église et conception de l’
homme
, que nous pourrons le mieux départager les deux groupes de régimes qu
406
nt le jeu de l’ennemi. Connaître la doctrine de l’
homme
fasciste, c’est définir du même coup certains dangers qui menacent en
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à l’autre pôle : celui de l’engagement social. L’
homme
étant totalement engagé, corps et esprit, dans les rouages de l’État,
408
e d’oublier que la Réforme n’est pas faite pour l’
homme
d’abord. À force de louer ses effets humains, nous risquons de trahir
409
es par une sorte de nationalisme huguenot, de ces
hommes
qui ne sont en fait que « sortis » du protestantisme… Certes, nous p
410
te à prendre au sérieux la doctrine réformée de l’
homme
et de l’État. Ceci ne signifie pas que l’Église ait à proposer un pro
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personnaliste, son esprit, ses mots-clés, et ses
hommes
. Soit qu’il s’agît dans quelques cas précis d’influences personnelles
412
qu’ils ne peuvent prévaloir contre la vérité de l’
homme
créateur, celui-ci se gardera d’en tirer ses vrais motifs d’espérance