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time ou non comme idéal ou comme réalité. Mais un
homme
en prison, qu’il soit intellectuel ou paysan, sait très bien ce qu’il
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x grandes questions : Premièrement : pourquoi les
hommes
d’aujourd’hui ont-ils peur de la liberté et sont-ils tentés d’y renon
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L’anxiété de l’
homme
moderne Notre première question : « Pourquoi l’homme de ce temps a-
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moderne Notre première question : « Pourquoi l’
homme
de ce temps a-t-il peur de la liberté ? » demanderait un long examen
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onse des dictatures C’est à cette anxiété de l’
homme
déraciné, isolé et désorienté, qu’ont répondu les passions collective
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et l’esprit partisan eussent échoué à donner à l’
homme
des masses une règle de vie, une discipline d’action et de pensée — s
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bre génie de comprendre les premiers, c’est que l’
homme
des masses vit dans l’angoisse de l’insécurité, de l’arbitraire, et q
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d’une liberté sans contenu. Ils ont compris que l’
homme
moderne cherche un guide (Duce, Führer, Caudillo, Père des peuples) q
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point par méchanceté ou par perversité que tant d’
hommes
en Europe sont devenus fascistes et deviennent aujourd’hui communiste
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nent aujourd’hui communistes. C’est parce que ces
hommes
ont senti obscurément, de tout leur être, le besoin d’un principe d’u
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iront qu’à contre-fin, si elles n’offrent pas à l’
homme
un ordre rassurant. Deux anecdotes Arthur Koestler raconte qu’à
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e genre que je cherchais. » Voilà pourquoi tant d’
hommes
, de nos jours, fuyant une liberté qui les laisse sans défense et les
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est un vertige. C’est épuisant ! Psychose de l’
homme
moderne Nous aurions tort de rire d’une pareille attitude. Elle a
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des motifs très profonds dans la psychologie de l’
homme
moderne, et cela des deux côtés du rideau de fer. Il serait faux de c
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rideau de fer. Il serait faux de croire que ledit
homme
moderne a le goût de l’esclavage. Il cherche une discipline qui le ra
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plus lui donner des raisons positives de vivre. L’
homme
qui se sent vaguement coupable, sans trop savoir de quoi et sans se l
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sans trop savoir de quoi et sans se l’avouer, cet
homme
recule naturellement devant les risques de la liberté. Il va se cache
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que son Parti aura le pouvoir. Il existe, dans l’
homme
moderne, des tendances inconscientes qui le poussent puissamment en s
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ésence d’une psychose, qui atteint des millions d’
hommes
en Occident, et dont nul d’entre nous n’est tout à fait indemne. Une
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n certain minimum vital ne sera pas assuré à tout
homme
, tant qu’il craindra de perdre d’un jour à l’autre son logement, son
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donc la faculté de former des projets, tant que l’
homme
moderne sera (ou simplement se sentira) dans une telle situation, la
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e éducation digne du nom, c’est donc de rendre un
homme
apte à la liberté. Il serait vain de décréter toutes sortes de libert
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es sortes de libertés légales ou morales pour des
hommes
qui ne connaîtraient pas, qui n’auraient pas appris leur mode d’emplo
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ment contents et satisfaits… Elles oublient que l’
homme
ne sera jamais content s’il n’a plus le droit de se dire mécontent. O
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te la liberté de l’expression qui disparaît. Or l’
homme
qui perd la liberté de l’expression est déjà moralement en prison. Ce
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plus tard à 5 heures du matin par la police, cet
homme
est en prison dans sa famille. Et celui qui n’ose plus communiquer se
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s bien, en Occident, quelle défense efficace de l’
homme
et de sa dignité intime, représentent en réalité le droit de proteste
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monde ne peut nous en priver ; même en prison, l’
homme
garde la liberté de penser, de penser ce qu’il veut, de penser à ce q
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ut. Il ne s’agit pas d’anticipations. L’Enfer des
hommes
dépossédés de leur propre pensée existe près de nous : sa propagande
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écemment Ignazio Silone, c’est le droit de chaque
homme
à son âme — habeas animam ! — et nous pouvons le perdre. 1. Deux r
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ont le gage d’un grand avenir. Voilà l’espoir des
hommes
. Il est chez nous ! L’esprit critique La seconde force dont nou
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cause d’elle que l’Occident demeure l’espoir de l’
homme
qui pense, qui juge et qui sent par lui-même. Et cet homme est le but
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pense, qui juge et qui sent par lui-même. Et cet
homme
est le but du Progrès, le but de toute communauté digne du nom. La
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is le relie pratiquement à la communauté. C’est l’
homme
qui se veut intégral, maître de lui et de sa propre pensée, et par là
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e conscient de ce qu’il doit au prochain. C’est l’
homme
total, que je veux opposer à l’homme purement privé et à l’homme pure
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ain. C’est l’homme total, que je veux opposer à l’
homme
purement privé et à l’homme purement social, qui ne sont que des « mu
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e je veux opposer à l’homme purement privé et à l’
homme
purement social, qui ne sont que des « mutilés », des hommes partiels
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ment social, qui ne sont que des « mutilés », des
hommes
partiels qui n’ont pas eu eux-mêmes des raisons efficaces de résister
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une vocation qui n’a pas de comptes à rendre aux
hommes
, et encore bien moins à l’État, parce qu’elle est « immédiate à Dieu
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mmédiate à Dieu ». Telle est bien la passion de l’
homme
européen. Elle le met à la pointe du genre humain. Dans cette passion
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ommune dignité et notre risque le plus cher. L’
homme
total contre l’État totalitaire Telles sont nos maladies. Telles s
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ystique millénaire », mais déjà morte : — Là où l’
homme
veut être total, l’État ne sera jamais totalitaire.