1
évolte ou l’anxiété de la tentation, il est peu d’
hommes
qui ne se reconnaissent dans l’une au moins de ces catégories. Renonc
2
re littéraire, mais comme type des relations de l’
homme
et de la femme dans un groupe historique donné : l’élite sociale, la
3
(c’était le philtre du Roman) ; qu’il fond sur l’
homme
impuissant et ravi pour le consumer d’un feu pur ; et qu’il est plus
4
est point sacrée pour toi ? Ou simplement que les
hommes
d’aujourd’hui ne sont pas moins débiles dans leurs passions que dans
5
n défenseur de la beauté, même maudite, mais d’un
homme
qui a le goût d’y voir clair, de prendre conscience de sa vie et de l
6
re la conscience, donc la mauvaise conscience des
hommes
… Qui sait où cela peut nous mener ? Là-dessus, il est temps de passer
7
lle jure n’avoir jamais été dans les bras d’aucun
homme
, hors ceux du roi son maître et du manant qui vient de l’aider à desc
8
e scrupule ; et surtout s’il s’agit du droit d’un
homme
sur une femme : c’est l’enjeu habituel des tournois. Pourquoi Tristan
9
nt. Les traits physiques et psychologiques de cet
homme
et de cette femme sont parfaitement conventionnels et rhétoriques. Lu
10
t à lui seul notre psyché occidentale. Pourquoi l’
homme
d’Occident veut-il subir cette passion qui le blesse et que toute sa
11
’expérience de la passion telle que la vivent les
hommes
d’aujourd’hui. Le succès prodigieux du Roman de Tristan révèle en nou
12
rais volontiers le romantique occidental comme un
homme
pour qui la douleur, et spécialement la douleur amoureuse, est un moy
13
e pas la ruse la plus élémentaire du désir ? Et l’
homme
n’est-il pas « ainsi fait » qu’il s’impose parfois une certaine conti
14
ut. C’est le dépassement infini, l’ascension de l’
homme
vers son dieu. Et ce mouvement est sans retour. ⁂ Les origines iranie
15
r et de la Nuit, et de leur lutte mortelle dans l’
homme
. Il est un dieu de Lumière incréée, intemporelle, et un dieu de Ténèb
16
a Goethe. Et Novalis : « La femme est le but de l’
homme
. » Ainsi l’aspiration vers la lumière prend pour symbole l’attrait no
17
elle était la vie, et la vie était la lumière des
hommes
. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas reçu
18
Toutes les religions connues tendent à sublimer l’
homme
, et aboutissent à condamner sa vie « finie ». Le dieu Éros exalte et
19
corps. La Nuit et le Jour étant incompatibles, l’
homme
créé qui appartient à la Nuit, ne peut trouver de salut qu’en cessant
20
sprit ressaisit. Dieu — le vrai Dieu — s’est fait
homme
, et vrai homme. En la personne de Jésus-Christ, les ténèbres vraiment
21
. Dieu — le vrai Dieu — s’est fait homme, et vrai
homme
. En la personne de Jésus-Christ, les ténèbres vraiment ont « reçu » l
22
énèbres vraiment ont « reçu » la lumière. Et tout
homme
né de femme qui croit cela, renaît de l’esprit dès maintenant : mort
23
tel qu’il était ? Le salut n’étant qu’au-delà, l’
homme
religieux se détournait des créatures ignorées par son dieu. Mais le
24
usqu’à les revêtir. Et revêtant la condition de l’
homme
pécheur et séparé, mais sans pécher et sans se diviser, l’Amour de Di
25
u moi de désir et d’angoisse, c’est une mort de l’
homme
isolé, mais c’est aussi la naissance du prochain. À ceux qui lui dema
26
t : Qui est mon prochain ? Jésus répond : c’est l’
homme
qui a besoin de vous. Tous les rapports humains, dès cet instant, cha
27
christianisme n’est un malheur mortel que pour l’
homme
séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et bienheureux dès cette v
28
u’en Occident : celle qui pose qu’entre Dieu et l’
homme
, il existe un abîme essentiel, ou comme le dira Kierkegaard « une dif
29
sion, une descente de la Grâce venant de Dieu à l’
homme
. Ces deux extrêmes ainsi marqués, l’on n’aura pas de peine à démontre
30
usqu’à se perdre dans la divine perfection. Que l’
homme
ne s’attache pas aux créatures, puisqu’elles n’ont aucune excellence,
31
pardonné et sanctifié, c’est-à-dire réconcilié, l’
homme
reste un homme (n’est pas divinisé) mais un homme qui ne vit plus pou
32
ctifié, c’est-à-dire réconcilié, l’homme reste un
homme
(n’est pas divinisé) mais un homme qui ne vit plus pour lui seul. « T
33
homme reste un homme (n’est pas divinisé) mais un
homme
qui ne vit plus pour lui seul. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et
34
acrement, imposait une fidélité insupportable à l’
homme
naturel. Supposons le cas du converti par force. Engagé malgré lui da
35
, mais privé des secours d’une foi réelle, un tel
homme
, fatalement, devait sentir en lui s’exalter la révolte du sang barbar
36
ent ont pénétré les conceptions platoniciennes. L’
homme
le plus simple use couramment d’expressions et de notions qui remonte
37
mpris ? C’est qu’elle trouve dans le cœur de tout
homme
— et spécialement de tout Occidental — de très obscures complicités.
38
être prophétique, « éternel féminin », « but de l’
homme
». Les Celtes, déjà, tendaient donc à matérialiser l’élan divin, à lu
39
ns depuis Freud : le « type de femme » que chaque
homme
porte dans son cœur et qu’il assimile d’instinct à la définition de l
40
verrons, mais plutôt de la retenue… Et surtout, l’
homme
sera le servant de la femme. D’où vient cette conception nouvelle de
41
onnelles — la femme se voit élevée au-dessus de l’
homme
, dont elle devient l’idéal nostalgique — et naissance d’une poésie à
42
idus fut et demeure le problème du Mal, tel que l’
homme
spirituel l’expérimente dans ce monde. Le christianisme apporte au pr
43
e paraît éclairer un sentiment fondamental chez l’
homme
, même de nos jours.) L’âme, dès lors, se trouve séparée de son esprit
44
aiment incarné : il n’a pris que l’apparence d’un
homme
. C’est ici la grande hérésie docétiste (du grec dokesis, apparence) q
45
ressant à la « forme de lumière » qui dans chaque
homme
représente son propre esprit (demeuré au Ciel, hors de la manifestati
46
ant plusieurs vies, physiques ou autres, pour les
hommes
non encore illuminés — la création sera réintégrée dans l’unité de l’
47
ul n’est pas le corps physique, mais le tout de l’
homme
incroyant, corps, raison, facultés, désirs — donc l’âme aussi. ⁂ La c
48
lus précisément encore : la part spirituelle de l’
homme
, celle que son âme emprisonnée dans le corps appelle d’un amour nosta
49
rement religieuse, d’une conception mystique de l’
homme
, fortement attestée dans la vie même des âmes. Essayons à nouveau de
50
à l’orthodoxie catholique. C’est supposer chez l’
homme
du xiie siècle une forme de conscience qui ne pouvait être la sienne
51
le, le symbolisme de la Dame. Dans l’optique de l’
homme
médiéval, toute chose signifie autre chose comme dans les rêves, et c
52
i qu’il se commît jamais parmi eux, surtout entre
hommes
et femmes (?), des excès sensuels. Or, si les religieux ne se sont pa
53
ie, ce qui ne me paraît pas croyable de la part d’
hommes
qui faisaient attention à tout, leurs erreurs étaient plutôt des erre
54
rofondément connues (au sens total) par plusieurs
hommes
de ma génération : je veux parler du surréalisme et de l’influence de
55
se trouve que nous savons exactement, nous autres
hommes
du xxe siècle, comment toutes ces choses improbables se sont réellem
56
t d’ailleurs du fait que l’islam contestait que l’
homme
pût aimer Dieu (comme l’ordonne le sommaire évangélique de la Loi). U
57
catholique, ne pouvait admettre qu’il y eût en l’
homme
une part divine dont l’exaltation aboutît à la fusion de l’âme et de
58
t autre que la part spirituelle et angélique de l’
homme
, son vrai moi. Ce qui pourrait nous orienter vers une compréhension n
59
eption religieuse, ou simplement une théorie de l’
homme
— et une forme lyrique déterminée. (Rapports entre le soufisme et la
60
x prêtres. En revanche, beaucoup professent que l’
homme
étant divin, rien de ce qu’il fait avec son corps — cette part du dia
61
eprésenter la situation psychique et éthique de l’
homme
en ce temps-là, nous constatons d’abord qu’il se trouve impliqué bon
62
on de l’amour ennoblissant célébrée par les mêmes
hommes
qui persistent à tenir la sexualité pour « vilaine » ; et nous voyons
63
e certaines forces occultes qui dorment en chaque
homme
et qui, une fois éveillées, transforment le corps humain en un corps
64
l’acte est toujours décrit comme étant celui de l’
homme
. La femme reste passive, impersonnelle, pur principe, sans visage et
65
soumission à l’aimée est la marque naturelle d’un
homme
courtois. ») Voici la Chasteté : Celui qui se dispose à aimer d’amour
66
iphanie de l’Anima, qui figure à mes yeux, dans l’
homme
occidental, le retour d’un Orient symbolique. Il nous devient intelli
67
célestielle, et il ne s’agit plus là de tuer des
hommes
et d’abattre des champions par forces d’armes : il s’agit des choses
68
ge qualifié dans une grande maison, la maison des
hommes
». Ils y recevaient l’enseignement d’un druide, et se trouvaient mis
69
nt de la puberté, donc au sortir de la maison des
hommes
, devaient accomplir un exploit (meurtre d’un étranger ou chasse glori
70
e une force divinisante — c’est-à-dire dressant l’
homme
contre Dieu — sitôt qu’on aura décidé de lui céder. (Ce paradoxe anno
71
jure n’avoir jamais été dans les bras d’un autre
homme
que son mari, si ce n’est, ajoute-t-elle en riant, dans les bras du p
72
iltre d’amour symbolise l’inéluctable tyrannie. L’
homme
n’est pas libre. Il est déterminé par le démon. Mais s’il assume son
73
il y avait « une énorme prépondérance numérique d’
hommes
» dont peu pouvaient se marier. D’où l’idéalisation de l’objet d’un d
74
, citée par Döllinger. Notons que la liberté de l’
homme
, le pouvoir de faire le mal ou le bien, aurait ainsi pour origine non
75
la faute commise doit aussi et surtout délivrer l’
homme
du fait même d’être né dans ce monde de ténèbres. Elle doit conduire
76
e, mais n’en conserve pas moins les éléments de l’
homme
fervent. Pour Eckhart, la vraie voie mystique n’est pas celle qui, s’
77
ais il convient de préciser encore : que pour les
hommes
du xvie siècle, le langage érotique était plus innocent qu’à nos yeu
78
e de la séparation instituée par le péché entre l’
homme
et son Créateur ; tout aboutit à des instants de communion active dan
79
et du Christ époux de l’Église. Mais la voie de l’
homme
séparé, c’est la passion — et la passion est partout dans leurs œuvre
80
de dépasser les limites de l’instinct, définit l’
homme
en tant qu’esprit. C’est ce fait seul qui nous permet de parler. Qu’e
81
ureuse. Cet amour impossible laissait au cœur des
hommes
une brûlure inoubliable, une ardeur vraiment dévorante, une soif que
82
t divinisante. La soif qu’elle laisse au cœur des
hommes
sans foi, mais bouleversés par sa brûlante poésie, ne cherchera plus
83
que l’on peut dire après La Rochefoucauld : peu d’
hommes
seraient amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler d’amour. ⁂ Pa
84
» à soi-même ou aux autres ce qu’on sent. Plus un
homme
est sentimental, plus il y a de chances qu’il soit verbeux et bien di
85
soit verbeux et bien disant. Et de même, plus un
homme
est passionné, plus il y a de chances qu’il réinvente les figures de
86
eusement exaspérée, naturalisme et réduction de l’
homme
au sexe. C’est la défense normale que l’homme païen oppose au mythe d
87
e l’homme au sexe. C’est la défense normale que l’
homme
païen oppose au mythe de l’amour malheureux. (Peut-être, pratiquement
88
t voir ce qui n’est pas. De là vient que bien des
hommes
ont péri pour avoir tardé d’aller vers le Seigneur. Le temps venait o
89
r le moindre rocher que trempe la mer, sait qu’un
homme
a été superlativement amoureux et c’est Pétrarque. Et ce qu’il y a de
90
e mieux, c’est que c’est vrai… Qu’appelle-t-on un
homme
simplement amoureux ? Rien d’analogue. Lui l’était d’une façon extrao
91
us haut Bien te mène Et te fait mépriser ce que l’
homme
désire140. D’Elle te vient la grâce généreuse Qui te pousse au ciel p
92
voilà qui rappelle au poète que ses « qualités d’
homme
» le lient de fait à une condition pitoyable. C’est ce qu’il dit dans
93
igu est entré, et il parle : Combien souvent les
hommes
sur le point de mourir Se sont sentis joyeux ! Ceux qui veillent sur
94
soit que la belle-mère d’Hippolyte. Mais le vieil
homme
, le Racine naturel, cherche à tourner cette loi sévère qui, condamnan
95
tugaise, Mariana Alcaforado, comme elle écrit à l’
homme
qui l’a séduite : « Je vous rends grâce du fond de mon cœur pour la d
96
ve de la secrète persistance du mythe au cœur des
hommes
du xviiie . Il fallait bien que subsistât quelque peu d’illusion amou
97
ur le cœur des femmes et sur l’esprit de certains
hommes
le personnage mythique de Don Juan peut s’expliquer par sa nature inf
98
satiétés, l’un des besoins les plus profonds de l’
homme
demeure privé d’assouvissement, et c’est le besoin de souffrir. Un co
99
voir de « sympathie ». La femme n’est plus pour l’
homme
du xviiie qu’un « objet ». Mesurons l’un à l’autre ces extrêmes : la
100
us ou moins aimable d’une sensation qui enferme l’
homme
en soi… Je distingue dans la contradiction de Don Juan et de Tristan,
101
orps, la réalité d’un « objet ». Sade, qui est un
homme
du xviiie , connaît trop bien sa monotone tyrannie. Ce que Pétrarque
102
l à la vie. Ce n’est pas la plus noble part, et l’
homme
vigoureux préférera toujours veiller à dormir. Voici deux textes qui
103
mantisme allemand. La mort est le but idéal des «
hommes
élevés » de la Loge invisible de Jean-Paul. Elle se confond avec l’am
104
on va retrouver la richesse du monde…Mais déjà l’
homme
du xviiie se réveille et se juge ridicule : « Voilà donc à quel degr
105
épigramme : « Et encore est-il vrai que bien des
hommes
attachent leur destinée à des choses d’aussi peu de valeur que mes fe
106
ciale. 17.Stendhal, ou le fiasco du sublime
Homme
du xviiie siècle, ayant subi la « touche » du romantisme, et fréquen
107
ur l’analyse de la profanation du mythe. Voici un
homme
que le besoin de la passion tourmente : il a découvert dans son « âme
108
e cas Stendhal n’est pas douteux : il s’agit d’un
homme
qui n’aimait pas réellement, et qui surtout ne fut pas réellement aim
109
is toute mon âme, suprême volupté d’amour ! » L’
homme
qui a écrit cela (dans Tristan et Isolde) savait que la passion est q
110
ce même du mythe. De même que le péché du premier
homme
, et de chaque homme, introduit dans le monde le temps ; de même que l
111
même que le péché du premier homme, et de chaque
homme
, introduit dans le monde le temps ; de même que la faute des amants l
112
istiquée. Voie décidément trop étroite pour qu’un
homme
s’y engage tout entier : aussi déléguera-t-il à l’aventure quelques f
113
leurs imitateurs. Voici ce que nous disaient ces
hommes
: « Nous en avons assez de souffrir pour des idées, des idéaux, des p
114
mythes désagrégés. C’est qu’il n’y a plus, dans l’
homme
d’aujourd’hui, d’authenticité primitive. Ce que l’on appelle hérédité
115
vie et de tout esprit. Voilà ce que peut faire l’
homme
qui se prend pour son dieu. Voilà le mouvement dernier de la passion,
116
coche des flèches mortelles. La femme se rend à l’
homme
qui la conquiert parce qu’il est le meilleur guerrier. L’enjeu de la
117
crit Brantôme183, qui avez combattu et tué tant d’
hommes
ennemis de Dieu dans les armées et dans les villes ! Ô ! trop heureux
118
vaient une éducation aussi complète que celle des
hommes
, et jouissaient d’une entière égalité morale, à l’inverse de ce qui s
119
e dans la milice des condottieri « la plupart des
hommes
d’armes étaient ou paysans ou de la lie du peuple, presque toujours s
120
pallo, tout au début de la campagne, sur les 3000
hommes
engagés, plus de 100 furent tués : « Nombre considérable par rapport
121
tion de toute passion guerrière, à mesure que les
hommes
desservant les machines se feraient eux-mêmes des machines, n’exécuta
122
i pitié. 6.La guerre classique L’effort des
hommes
de guerre, aux xviie et xviiie siècles, sera de dominer le monstre
123
’influence du cœur humain sur les résolutions des
hommes
. » — « Spiritualiser » est peut-être excessif : il ne s’agissait guèr
124
oir essayé de faire la guerre en tuant le moins d’
hommes
qu’ils pouvaient. Or c’était là le triomphe d’une civilisation dont t
125
leurs secrètement désirés ; mais la grandeur de l’
homme
est de limiter leur champ, de les canaliser et de les utiliser, on di
126
de doute sur ce qui flatte la vraie passion de l’
homme
du Moyen Âge. Gloire du sang ! Mais le xviiie siècle considéra comme
127
ccasion s’en présenterait. Un Anglais estimait un
homme
480 livres sterling. C’est la plus forte évaluation, et ils ne sont p
128
en population, car, pour son argent, on aurait un
homme
nouveau, au lieu que, dans le système actuel, on perd celui qu’on ava
129
insinuants que Bernis, parmi cette petite bande d’
hommes
qui font de la séduction de la femme le but de leurs pensées et la gr
130
nable de l’amour. C’est que la guerre échappe à l’
homme
et à l’instinct ; elle se retourne contre la passion même dont elle e
131
ligences calculatrices d’ingénieurs. Désormais, l’
homme
n’est plus que le servant du matériel ; il passe lui-même à l’état de
132
mme, dans ce pays, réagit aux sollicitations de l’
homme
. J’écrivais en 1938 : « Le Français s’étonne des succès d’Hitler aupr
133
’est l’étourdir de paroles flatteuses : ainsi nos
hommes
politiques quand ils courtisent une assemblée électorale. Hitler est
134
et organiser dans ses limites la vie complexe des
hommes
, même militarisés. Des mesures de police ne font pas une culture, des
135
ficiel des grands États et la vie quotidienne des
hommes
, il subsiste encore trop de jeu, trop d’angoisse et trop de possible.
136
s’agissait d’éviter des dépenses excessives — les
hommes
coûtant cher — et de ne pas effrayer les peuples au point de rendre i
137
: que la passion est l’épreuve suprême, que tout
homme
doit un jour connaître, et que la vie ne saurait être à plein vécue q
138
, où nul bonheur ne saurait s’établir, tant que l’
homme
ne sera pas Dieu. Le bonheur est une Eurydice : on l’a perdu dès qu’o
139
ués — et cette nuance est décisive. Le moderne, l’
homme
de la passion, attend de l’amour fatal quelque révélation, sur lui-mê
140
é. Et illusion de plénitude. Je nommerai libre un
homme
qui se possède. Mais l’homme de la passion cherche au contraire à êtr
141
Je nommerai libre un homme qui se possède. Mais l’
homme
de la passion cherche au contraire à être possédé, dépossédé, jeté ho
142
sur cette double ignorance. Le passionné, c’est l’
homme
qui veut trouver son « type de femme » et n’aimer qu’elle. Souvenez-v
143
décrire une illusion apprise par la majorité des
hommes
du xxe siècle : or plus encore que l’image de la Mère, ce qui les ty
144
rd ». De nos jours — et ce n’est qu’un début — un
homme
qui se prend de passion pour une femme qu’il est seul à voir belle, e
145
passion relève des statistiques publicitaires. L’
homme
qui croit désirer « son » type de femme se trouve intimement détermin
146
eut ? Supposons maintenant que, malgré tout, l’
homme
parvienne à se fixer sur un type, compromis entre ce qu’il aime et ce
147
plus délicieuse que toute possession au cœur de l’
homme
en proie au mythe. C’est la femme-dont-on-est-séparé : on la perd en
148
à la confusion sans grandeur où se débattent les
hommes
du temps profane : au lieu de l’épée du chevalier, entre le bourgeois
149
e glisse vers le type contraire du Don Juan, de l’
homme
aux amours successives. Les catégories se détruisent, l’aventure n’es
150
a comparaison, qui est le monde de la jalousie. «
Hommes
et femmes dès qu’ils passent leur seuil souffrent de jalousie », dit
151
nostalgie de la passion, devenue congénitale à l’
homme
occidental. Le mariage qui se fondait sur les convenances sociales, d
152
connaissances psychologiques en est un autre : l’
homme
et la femme du xxe siècle, même très sommairement informés de l’exis
153
exaltation de la « Femme-Enfant » salvatrice de l’
homme
rationnel, ou l’annonce répétée d’une revanche imminente du principe
154
résoudre » les contradictions qu’endurent tant d’
hommes
et de femmes dans leur mariage. Des synthèses se préparent, peut-être
155
ur) ; soit par le passage où Jésus proclame que l’
homme
ne doit pas séparer ce que Dieu a uni ; soit par des entretiens de Jé
156
s raison, dès l’instant qu’on parle raison. Car l’
homme
de la passion est justement celui qui choisit d’être dans son tort, a
157
de la passion, il n’y a pas une « erreur » sur l’
homme
ou Dieu — a fortiori pas une erreur « morale » — mais une décision fo
158
« morale » — mais une décision fondamentale de l’
homme
, qui veut être lui-même son dieu214. La passion brûle dans notre cœur
159
e naïveté du moraliste qui prétendait détourner l’
homme
de cette voie mortelle, divinisante, en lui « prouvant » qu’elle débo
160
la vie qui est la faute à racheter ! Mais tuer l’
homme
avant qu’il ne se tue, et le tuer autrement qu’il ne veut l’être, c’e
161
ps à venir. S’il n’est peut-être pas possible à l’
homme
— à un homme déterminé — de connaître ses propres désirs et de sonder
162
’il n’est peut-être pas possible à l’homme — à un
homme
déterminé — de connaître ses propres désirs et de sonder en vérité se
163
quand la foi veut l’éternité ! Que répondre à cet
homme
qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin et le romanti
164
ou ce jeune fou qui aime la fille du roi, mais l’
homme
pieux qui estimait que la religion devait être un amour heureux, un m
165
Que dit l’Apôtre ? Je pense qu’il est bon pour l’
homme
de ne point toucher de femme. Toutefois, pour éviter l’impudicité, qu
166
pelle le Royaume de Dieu : (« Il n’y aura plus ni
hommes
ni femmes »), je borne ma vision et mon espoir à une perfection relat
167
le philistin que dénoncent les romantiques, ou l’
homme
moral pris dans les rets sociaux, et incapable désormais de concevoir
168
ni… Et cela nous sera des plus utiles dès que les
hommes
se régleront sur la raison et l’intérêt : quand ils n’auront plus de
169
and ils cesseront de mériter cet inquiétant nom d’
homme
, au sens actuel. Car pour ceux du siècle présent, je pense que la fid
170
par Dieu… (Et peut-être, plus tard, après coup, l’
homme
découvre que la folie du sacrifice consenti était la plus grande sage
171
nge de plaisir d’une « liaison »). Mais combien d’
hommes
savent-ils la différence entre une obsession que l’on subit et un des
172
actes. Il serait totalement absurde d’exiger de l’
homme
un état de sentiment. L’impératif : « Aime Dieu et ton prochain comme
173
e de sens ; ou s’il était réalisable, priverait l’
homme
de sa liberté. 5.Éros sauvé par Agapè Alors l’amour de charité,
174
Nuit divinisante, mais le Jugement du Créateur. L’
homme
naturel ne pouvait pas l’imaginer. Il était condamné à croire Éros, à
175
’Éros ne pouvait le conduire qu’à la mort. Mais l’
homme
qui croit à la révélation de l’Agapè voit soudain le cercle s’ouvrir
176
nous avons appris cette nouvelle : ce n’est pas l’
homme
qui doit se délivrer lui-même, c’est Dieu qui l’a aimé le premier, et
177
femme. (I. Cor., 7.) La femme étant l’égale de l’
homme
, elle ne peut donc être « le but de l’homme219 ». En même temps, elle
178
eux qui s’aiment. Dieu manifeste son amour pour l’
homme
en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est saint. Et l’homme t
179
anifeste son amour pour l’homme en exigeant que l’
homme
soit saint comme Dieu est saint. Et l’homme témoigne de son amour pou
180
que l’homme soit saint comme Dieu est saint. Et l’
homme
témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme une personn
181
ession de soi et de respect220. Au contraire de l’
homme
érotique, l’homme de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femm
182
e respect220. Au contraire de l’homme érotique, l’
homme
de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seulement ce cor
183
e jamais sans laisser de traces dans le cœur d’un
homme
moderne, intoxiqué d’images — du moins perd-il son efficace : ce n’es
184
ement pour révéler sa vérité. Et c’est pourquoi l’
homme
qui croit au mariage ne peut plus croire sérieusement au « coup de fo
185
’une très puissante nature sensuelle. Don Juan, l’
homme
des coups de foudre et de la vie « orageuse », serait une sorte de su
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s. Mais le viol, comme la polygamie, révèle que l’
homme
n’est pas encore en mesure de concevoir la réalité de la personne che
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ersonnalise les relations humaines. Par contre, l’
homme
qui se domine, ce n’est pas faute de « passion » (au sens de tempéram
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réé ; et c’est ainsi que la Renaissance définit l’
homme
: un microcosme. Tout ce qui détruit cette volonté centrale, ou en dé
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aucune, et qu’il est en deçà du conflit. Pour cet
homme
-là le seul progrès concevable est dans la crise de sa sécurité, c’est
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sans invoquer la foi de Kierkegaard. Selon lui, l’
homme
fini et pécheur ne saurait entretenir avec son Dieu — qui est l’Étern
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cœur même de la foi chrétienne ! Car voici : cet
homme
mort au monde, tué par l’amour infini, devra marcher maintenant et vi
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fication croissante de l’instinct, à mesure que l’
homme
se virilise : c’est l’argument du Dr Maranon en faveur de la monogami
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antienne, c’est ce qui ne peut être utilisé par l’
homme
comme une chose, comme un instrument. 221. Sur la liaison absolument
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.) 225. « L’idée antique du travail indigne de l’
homme
libre se retrouve dans la chevalerie », écrit Henri Pirenne, Histoire
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nfidèle croie — devrait conduire à désirer pour l’
homme
non chrétien qu’il traverse tout le « bonheur » de la passion. Or on
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passions ». Mais voilà ce qu’il faut ajouter : l’
homme
livré à ses dérèglements conçoit un désespoir dont le remède peut trè