1 1958, Définition, valeurs, énergie, recherche : quatre essais européens (1958). Comment définir l’Europe ?
1 tion suivante : « L’Européen ne serait-il pas cet homme étrange, qui se manifeste comme Européen dans la mesure précise où il
2 et prétend au contraire s’identifier soit avec l’ homme universel, soit avec l’homme d’une seule nation du grand complexe eur
3 entifier soit avec l’homme universel, soit avec l’ homme d’une seule nation du grand complexe européen, dont il révèle ainsi q
4 ont pas des terres que nous devons unir, mais des hommes , des hommes relevant d’un certain type d’humanité et d’un certain typ
5 terres que nous devons unir, mais des hommes, des hommes relevant d’un certain type d’humanité et d’un certain type de culture
6 ’humanité et d’un certain type de culture. Or ces hommes ne sont pas des produits du sol, quoi qu’en dise une certaine littéra
7 n. Ils ne naissent pas de la terre, mais d’autres hommes . Aux amateurs de géographie je réponds donc : l’Europe, c’est d’abor
8 des réalités ; que le temps a un sens ; et que l’ homme est une personne. De ces trois grands choix initiaux découlent presqu
9 e interprétée, et qui doit même être sauvée par l’ homme , par son action illuminante. L’homme peut étudier le cosmos, dès lors
10 sauvée par l’homme, par son action illuminante. L’ homme peut étudier le cosmos, dès lors qu’il croit à une harmonie profonde
11 iant au prochain ainsi qu’au Créateur de tous les hommes . Cet homme-là, j’entends la personne, se voit donc à la fois libre et
12 hain ainsi qu’au Créateur de tous les hommes. Cet homme -là, j’entends la personne, se voit donc à la fois libre et responsabl
13 ar la vision chrétienne du temps. Du même coup, l’ homme devient responsable de ses actions et de leurs conséquences. Il n’est
14 s avec réalisme : l’Europe, c’est ce que tous les hommes et les femmes qui habitent ce continent, c’est ce que vous et moi sau
2 1958, Définition, valeurs, énergie, recherche : quatre essais européens (1958). … Et dona ferentes (Remarques sur la diffusion inégale de nos valeurs et de nos produits)
15 se toute tentative verbale pour exprimer ce que l’ homme européen a conçu de plus pur, de plus fort et de plus exaltant. Voilà
16 e d’en scruter les lois. Et l’univers attend de l’ homme d’être compris, révélé, voire sauvé : « Car la création tout entière
3 1958, Définition, valeurs, énergie, recherche : quatre essais européens (1958). L’Europe de l’énergie
17 eu lui-même se manifestant à nous dans un corps d’ homme , les grands conciles des premiers siècles de notre ère se trouvent av
18 sens le plus vaste, l’ensemble des pouvoirs de l’ homme sur le cosmos. Ajoutons que la Grèce antique fournissait à l’Europe n
19 que-t-elle pas de se retourner désormais contre l’ homme et contre l’esprit ? Dans la première moitié du xxe siècle, nous avo
20 rs spirituelles, et sur la mise en esclavage de l’ homme par les machines, bientôt par les robots et les cerveaux électronique
21  ! Quand on répète que les machines vont mettre l’ homme en esclavage, ou que la Bombe va nous détruire si nous ne faisons pas
22 nt que les machines et la Bombe sont faites par l’ homme et ne feront rien sans lui. J’écrivais au lendemain d’Hiroshima : La
23 objet. Ce qui est horriblement dangereux, c’est l’ homme . C’est lui qui a fait la Bombe et se prépare à l’employer. Le contrôl
24 oires. Ce qu’il nous faut, c’est un contrôle de l’ homme . Observez au surplus qu’il n’est pas d’invention, si simple et si ut
25 tre mise au service des passions meurtrières de l’ homme  : le couteau de cuisine, perfectionné ou non, a sûrement fait plus de
26 e sont nos passions, nos manies, que c’est donc l’ homme lui-même qui reste responsable, et non pas la machine, parfaitement i
27 ue qui l’a produite. Dire que la machine domine l’ homme n’est donc qu’une manière de parler, non seulement excessive mais err
28 inisme dès le premier tiers du xixe siècle : — l’ homme attaché au service des machines jusqu’à quinze ou seize heures par jo
29 r, dès sa jeunesse ou parfois son enfance, puis l’ homme taylorisé, travaillant à la chaîne. Et certes, ce n’étaient pas non p
30 i forçaient l’ouvrier à les servir, mais d’autres hommes conduits par leur passion de produire toujours plus pour s’enrichir,
31 ’est alors, véritablement, qu’on peut parler de l’ homme esclave de la machine. Mais déjà nous voyons s’approcher la fin de ce
32 soin d’être servi, mais seulement surveillé par l’ homme . L’exemple de l’automation n’est qu’un symbole : il illustre à peu pr
33 On nous disait que la technique tend à séparer l’ homme de la nature, et je vois au contraire que c’est elle qui a rendu les
34 u craindre alors que cette technique asservisse l’ homme et tue la vraie culture ; mais nous voyons que les progrès techniques
35 lque chose qui sommeille non pas seulement dans l’ homme , mais dans la matière et le cosmos, et que la recherche scientifique
36 distribuer. L’énergie est partout. Elle attend l’ homme qui la réveille. Mais la plupart des hommes vivent et passent à côté
37 tend l’homme qui la réveille. Mais la plupart des hommes vivent et passent à côté sans soupçonner son existence, sans avoir la
38 depuis dix ans — leur énergie de techniciens et d’ hommes . 2. Ce qui est qualifié de « sérieux », c’est ce qui assure la sub
39 érieux », c’est ce qui assure la subsistance de l’ homme et qui occupe la plus grande partie de son temps. Or nous venons d’ap
40 pour la subsistance matérielle. Au surplus, si l’ homme et la femme n’ont plus à travailler que 5 ou 6 heures sur 24, ces 5 o
4 1958, Définition, valeurs, énergie, recherche : quatre essais européens (1958). Pour une politique de la recherche
41 a découvert la Terre, puis toute l’histoire de l’ Homme et de ses créations, et qu’elle en a collectionné les témoignages, il