1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 ui demeurent actuels et peuvent encore parler aux hommes de cette époque, soit en tant que témoins des origines de notre civil
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
2 , lentement peuplé, civilisé et travaillé par des hommes , des idées et des techniques venus des rives du Proche-Orient. Mais q
3 ollon et les fleuves, nourrissent la jeunesse des hommes  », nous dit Hésiode. À ce poète qui vécut en Béotie vers l’an 900 ava
4 plus doux que le miel, posé sur les paupières des hommes , détend leurs membres et les enchaîne en mettant à leurs yeux un tend
5 mer était faite de métal azuré. Haut placés, deux hommes se tenaient debout sur l’escarpement du rivage, serrés l’un contre l’
6 rendrai mère de nobles fils, qui tous, parmi les hommes , seront porteurs de sceptre. » Il dit ; et ce qu’il avait dit était c
7 mmence une autre évolution qui mène des dieux aux hommes . Dans le Cronide Zeus apparaît le dieu-homme dont la mission est de d
8 dominer le monde et de le gouverner, afin que les hommes puissent y vivre. Il prendra pour première femme l’Océanide Métis, qu
9 s divisent le genre humain en trois classes : Les hommes libres, fils de Sem, les soldais, fils de Japhet, et les esclaves, fi
10 et tout ce qui cause la peine et la détresse des hommes  ; mais encore, « seule et sans dormir avec personne », le Sommeil, le
11 rope, non seulement en ce qui est particulier aux hommes , mais encore en ce qui est relatif à toutes les productions de la ter
12 ps sont les résultats, et qui impriment enfin à l’ homme un caractère plus farouche, plus indocile et plus fougueux que s’il v
13 extrême à l’autre qui stimulent les esprits de l’ homme , et font naître les idées de s’arracher à son état d’inertie et d’ins
14 ée par des rois, il en résulte que partout où les hommes ne sont ni maîtres de leurs volontés, ni gouvernés par les lois qu’il
15 de leur bravoure. Ajoutez à cela que sous de tels hommes la terre reste encore sans culture, autant par l’inertie de leur temp
16 te que, quand même il se trouverait parmi eux des hommes braves et courageux, la nature de leurs lois doit s’ajouter à la répu
17 ontinuellement des secousses, celles-ci rendent l’ homme agreste, et dépouillent ses mœurs de douceur et d’aménité. Par la mêm
18 la plume l’Europe en tant qu’elle est connue des hommes . Elle commence donc aux monts Riphées, puis au fleuve Tanaïs35 et aux
19 Asia et Africa. Elle est partout habitée par les hommes , excepté une petite partie où à cause du froid on n’aime pas volontie
20 … Si l’Asie se vante d’avoir vu former le premier homme par les mains mêmes du Créateur du ciel et de la terre, et d’avoir ét
21 ’en Occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’ Homme . Ce thème de l’ex oriente lux est si puissant, que la Vulgate tradui
22 inentes, 1906. 40. L’Aventure occidentale de l’ homme , Albin Michel, Paris, 1957, p. 26. 41. L’auteur a simplifié. En eff
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Sur plusieurs siècles de silence « européen »
23 vaient apparaître telles. Elles concernaient tout homme et tout état social. Elles vont devenir, d’une manière avouée, partic
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
24 main. Et le monarque, l’empereur doit dominer les hommes au nom de l’intelligence supérieure qui lui est impartie par nature.
25 , sur les points communs qui intéressent tous les hommes , doit être gouverné par un seul monarque, et doit être orienté vers l
26 outes nos erreurs, nous considérons les mœurs des hommes et les événements, nous ne trouverons nulle part le monde universelle
27 sons de penser qu’alors pour la première fois les hommes se dispersèrent pour habiter tous les pays du monde, toutes les régio
28 e des indigènes de l’Europe y soient revenus, ces hommes y apportèrent un langage divisé en trois branches ; et de ceux qui l’
29 l ne croit pas réalisable. Je ne crois pas qu’un homme sensé puisse estimer possible, dans cette fin des siècles, que tout l
30 ité des lieux, et de la disposition naturelle des hommes au désaccord ; il est vrai que quelques-uns ont été appelés généralem
31 ecclésiastiques ou autres seraient désignés, des hommes prudents et experts et fidèles, qui après avoir prêté serment (élirai
32 prélats et trois autres pour chacune des parties, hommes aisés et de telle condition qu’il soit probable qu’ils ne puissent êt
33 S’il n’a pas trouvé d’écho, c’est qu’il y a peu d’ hommes qui voient vraiment la réalité, comme il l’a vue. Il était trop réali
34 uit de la vigne emplit les cuves avec usure ; des hommes industrieux ont découvert des mines d’or et d’argent, de grands espri
35 la tête des principaux offices de l’Assemblée des hommes qui soient issus et originaires de cette même nation, et en connaisse
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
36 euples que pouvaient se faire les penseurs et les hommes politiques du temps : ce sont les grandes découvertes et les débuts d
37 les ; et les choses étant ainsi, veuillez voir, ô hommes de bien, si nos guerres sont au profit de l’Espagne, ou de la France,
38 t les Européens ont ouvert les routes, « tous les hommes sont reliés entre eux et participent merveilleusement à la République
39 ue ce monde est comme une grande cité et tous les hommes coulés pour ainsi dire dans un même droit, afin qu’ils comprennent qu
40 ’Europe célèbre la renommée d’innombrables grands hommes qui se sont illustrés à la guerre. L’Afrique n’en a eu qu’un petit no
41 bliques et quelques royaumes seulement. Mais, les hommes n’excellent dans un art ou ne font briller leur courage, que lorsque
42 Ainsi plus il y a d’États, plus il y a de grands hommes . Ils sont plus rares à mesure que le nombre des États diminue. On tro
43 pe en effet que l’on voit briller sans nombre les hommes qui ont excellé dans tous les genres et ils seraient plus nombreux en
44 passion humaine. Ainsi l’Asie ne compte que peu d’ hommes illustres. Cette immense contrée où dominait pour ainsi dire un seul
45 gnait trop souvent, ne pouvait enfanter que peu d’ hommes illustres. Il en est allé de même en Afrique. Cependant cette contrée
46 pendant cette contrée a vu naître quelques grands hommes de plus grâce à la république de Carthage. Car les grands hommes sont
47 grâce à la république de Carthage. Car les grands hommes sont plus nombreux dans une république que dans une monarchie. Dans l
48 t de nombreuses républiques qui toutes ont eu des hommes remarquables. L’Italie a eu les Romains, les Samnites, les Étrusques,
49 ncus, ils n’aient pas donné le jour à de nombreux hommes illustres. Il en a été de même dans les Gaules et dans l’Espagne. Mai
50 que plus il y a d’empires, plus on voit de grands hommes se distinguer, il s’ensuit nécessairement qu’empêcher leur élévation,
51 seule carrière ouverte au courage. Et les grands hommes se firent aussi rares en Europe qu’en Asie. La vertu tomba alors au d
52 ites par la religion chrétienne sont telles que l’ homme n’a plus le même besoin de se défendre qu’autrefois. On tuait alors l
53 supportaient les infortunes les plus grandes. Les hommes en proie à cette terreur toujours renaissante auraient craint de négl
54 à redouter, c’est de payer des contributions. Les hommes répugnent à se soumettre aux obligations militaires et à s’y livrer p
55 ). Ce n’est pas lui qui nommerait « excellent » l’ homme d’armes, qu’il tient plutôt pour une apparition monstrueuse et qui ré
56 divin.83 » Érasme est le type même de ces grands hommes du xvie siècle qui ne parlent pas de l’Europe parce qu’en somme ils
57 ont provoqué. Et après cela, peut-on dire que ces hommes jouissent de la moindre parcelle de l’esprit chrétien ? LV. — La guer
58 ule à les diviser à ce point et le titre commun d’ hommes et de chrétiens ne peut pas les unir ! Pourquoi une chose de si peu d
59 rince semblable à Dieu ; cependant, les mœurs des hommes étant ce qu’elles sont, les États de grandeur moyenne (moderata imper
60 biens et de leur vie des centaines de milliers d’ hommes . Tel fut leur courage tant vanté, ainsi que les chroniques le font vo
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
61 la sagesse, et avec lui beaucoup d’autres grands hommes qui se sont dédiés à l’étude fatigante de la Nature et des causes des
62 la guerre, étant pareils aux femmes plutôt qu’aux hommes . Au reste, l’Europe ne produit pas seulement des hommes supérieurs au
63 . Au reste, l’Europe ne produit pas seulement des hommes supérieurs aux autres par le courage et la force, mais il en va de mê
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
64 r la conionction qui est et doibt estre entre les hommes . La distance des lieux, la separation des domiciles n’amoindrit point
65 n ? Je ne le puis, quand je considéré qu’ils sont hommes comme moy, que je suis subjet comme eux à erreur et péché, et que tou
66 doration de Dieu, qui demande plutost le cœur des hommes que le culte extérieur et les sacrifices dont on fait tant de parades
67 trouvé bon partout… (Il faut reconnaître que) les hommes sont fort bizarres et que ce qui est honoré en un endroict est abomin
68 s ? Les volontez sont muables, et les actions des hommes de ce temps n’obligent pas leurs successeurs… Néantmoins pour en prév
69 s’écriait : Quel plaisir seroit-ce, de voir les hommes aller de part et d’autre librement, et communiquer ensemble sans aucu
70 rnements de la république chrétienne, au total 40 hommes d’expérience, à raison de 4 représentants pour les grands États et de
71 années qu’il a passées à observer l’agitation des hommes du fond de sa retraite l’ont amené pour finir à surmonter en lui-même
72 ais grandement coupable devant Dieu et devant les hommes . Mais je me vois aussi poussé à cette action par les efforts qui se p
73 ut qu’on institue plusieurs gardiens du salut des hommes  ; c’est le Christ, la sagesse étemelle, qui nous y invite dans ce cél
74 3, 8-10, en ordonnant de ne pas établir parmi les hommes le gouvernement d’un seul chef, la conduite d’un seul conducteur et l
75 nd truchement des volontés de Dieu concernant les hommes , le suprême prophète, le suprême prêtre, le suprême roi), c’est-à-dir
76 elque chose d’indispensable, et à ce que tous les hommes soient instruits par Dieu. Ce qui veut dire que ce Conseil, en créant
77 nt des occasions favorables, permettra à tous les hommes du monde entier de tourner leurs yeux vers cette lumière dans laquell
78 lle provient d’abord d’un dessein raisonnable des hommes paisibles ». La IVe section, que nous allons citer, introduit un proj
79 sentent cette société ou cet état indépendant des hommes antérieur aux obligations sociales, se mettaient d’accord, par la mêm
80 ient d’accord, par la même raison qui incline les hommes à la vie sociale, savoir l’amour de la paix et de l’ordre, pour se re
81 l’honneur de la noblesse allemande. Cela fera des hommes , non des femmes ni des lions : car les soldats se trouvent à l’extrêm
82 e des arts aussi utiles qu’agréables, donnent aux hommes la connaissance d’eux-mêmes, du monde où ils sont nés, et les moyens
83 es chimères », dit Saint-Simon dans ses mémoires. Homme doux, modeste, remuant pour les bonnes causes, non pour ses intérêts,
84 où sont les Souverains d’Europe, comme les autres hommes , de vivre en Paix, unis par quelque société permanente, pour vivre pl
85 st donc pas qu’il soit chimérique ; c’est que les hommes sont insensés et que c’est une sorte de folie que d’être sage au mili
86 au mot du Cardinal Dubois : « C’est le rêve d’un homme de bien. » À quoi Th. Ruyssen ajoute : « Mais ce rêve ne cessera de h
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — En marge des grands plans, l’utopie prolifère
87 d de tous les pays d’Europe, ainsi que par 30.000 hommes recrutés chez d’autres nations européennes »103. Jurieu ayant dénoncé
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
88 je considère le Ciel comme la Patrie et tous les hommes de bonne volonté comme les concitoyens en ce Ciel ; et j’aime mieux a
89 répondre. Il n’y a que la volonté qui manque aux hommes pour se délivrer d’une infinité de maux. Si cinq ou six personnes vou
90 a le plus souvent des fatalités qui empêchent les hommes d’être heureux… Leibniz, conseiller de Pierre le Grand, considérait
91 religion chrétienne, que pour le bien général des hommes et l’accroissement des Sciences et des Arts, chez nous aussi bien que
92 thazar Gracian (1601-1658), célèbre auteur de « L’ Homme de Cour » : L’Europe est la face admirable du monde : grave en Espa
93 persanes, Voltaire et son Ingénu, Rousseau et son Homme né bon. Autant de pamphlets d’ailleurs, autant de manœuvres politique
94 s sur lesquelles se fonde la sagesse vulgaire des hommes , et que certains des peuples soumis semblent peu favorisés par la nat
95 rince chrétien sans doute mais qui commande à des hommes d’une grande paresse d’esprit ; le khan de Tartarie étend son autorit
96 n trouve que la nature y a davantage favorisé les hommes  ; pour commencer par l’Extrême-Orient c’est d’abord le Japon dont les
97 eulent point admettre que les gens du peuple sont hommes comme eux. Il y a beaucoup d’humanité chez les Chinois car leur relig
98 qui fait de la charité un devoir envers tous les hommes , domine partout en Europe ; là de puissantes monarchies entretiennent
99 dmirable civilisation ; tous les biens auxquels l’ homme peut aspirer et qui assurent une vie heureuse s’y trouvent en abondan
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
100 ’Afrique devint nécessaire ; elle fournissait des hommes pour le travail des mines et des terres de l’Amérique. L’Europe est p
101 Les peuples du Nord de l’Europe l’ont conquise en hommes libres ; les peuples du Nord de l’Asie l’ont conquise en esclaves, et
102 presque toute celle qui est aujourd’hui parmi les hommes . Le Goth Jornandès a appelé le nord de l’Europe la fabrique du genre
103 uire les tyrans et les esclaves, et apprendre aux hommes que, la nature les ayant faits égaux, la raison n’a pu les rendre dép
104 paix perpétuelle qui puisse être établie chez les hommes est la tolérance : la paix imaginée par un Français nommé l’abbé de S
105 turelle en étant inutile à lui-même et à tous les hommes  ? Une abeille qui ne ferait ni miel ni cire, une hirondelle qui ne fe
106 t leur loi naturelle, qui est leur instinct : les hommes insociables corrompent l’instinct de la nature humaine. C. — Ainsi l
107 nt l’instinct de la nature humaine. C. — Ainsi l’ homme , déguisé sous la laine des moutons ou sous l’excrément des vers à soi
108 érole à deux-mille lieues de chez lui, c’est là l’ homme naturel, et le Brésilien tout nu est l’homme artificiel ? A. — Non ;
109 là l’homme naturel, et le Brésilien tout nu est l’ homme artificiel ? A. — Non ; mais le Brésilien est un animal qui n’a pas e
110 bien remarquer que nous n’avons point supposé les hommes tels qu’ils devraient être, bons, généreux, désintéressés, et aimant
111 st donc pas qu’il soit chimérique ; c’est que les hommes sont insensés, et que c’est une sorte de folie d’être sage au milieu
112 espérer de soumettre à un tribunal supérieur des hommes qui s’osent vanter de ne tenir leur pouvoir que de leur épée, et qui
113 st pis. L’éducation nationale n’appartient qu’aux hommes libres ; il n’y a qu’eux qui aient une existence commune et qui soien
114 n Italien, un Russe, sont tous à peu près le même homme  ; il sort du collège, déjà tout façonné pour la licence, c’est-à-dire
115 vingt ans, un Polonais ne doit pas être un autre homme  ; il doit être un Polonais. Je veux qu’en apprenant à lire il lise de
116 s eu dans toute la Pologne une belle action ni un homme illustre dont il n’ait la mémoire et le cœur pleins, et dont il ne pu
117 de l’époque. En voici deux fragments134 : … Les hommes aussi ont mis un temps immense à leur perfectibilité ; car les peuple
118 en Amérique, d’où elle a fait le tour du globe, l’ homme ne serait encore que le plus espiègle, le plus malin et le plus adroi
119 es. Ainsi la perfectibilité n’est pas un don de l’ homme en entier, mais de la seule race blanche et barbue. Par alliance, la
120 ont gagné beaucoup. Antoine Rivarol (1753-1801), homme d’esprit et précurseur des auteurs d’échos scandaleux dans la presse,
121 merce immense a jetté de nouveaux liens parmi les hommes . C’est avec les sujets de l’Afrique que nous cultivons l’Amérique &am
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
122 dus dépendait du mérite personnel d’un ou de deux hommes , peut-être de deux enfans, dont l’éducation, le luxe et le despotisme
123 ns l’art militaire, en soumettant au pouvoir de l’ homme l’air et le feu, les deux plus redoutables agens de la nature. Les ma
124 et physiques, ou de l’organisation naturelle de l’ homme  ? En répondant à ces trois questions, nous trouverons… les motifs les
125 constitution française sont déjà ceux de tous les hommes éclairés. Nous les y verrons trop répandus, et trop hautement profess
126 nos trahisons, notre mépris sanguinaire pour les hommes d’une autre couleur ou d’une autre croyance, l’insolence de nos usurp
127 urope des honneurs et des titres, se peupleront d’ hommes industrieux, qui iront chercher dans ces climats heureux l’aisance qu
128 travaux !… Ainsi donc périssent les ouvrages des hommes  ! ainsi s’évanouissent les empires et les nations ! Et l’histoire des
129 enus tant de brillantes créations de la main de l’ homme  ? Où sont-ils ces remparts de Ninive, ces murs de Babylonie, ces pala
130 un perfectionnement des facultés naturelles de l’ homme toujours plus grand et poussé toujours plus loin. On connaît bien cet
131 u zèle opiniâtre, à l’esprit de compétition que l’ homme puise dans la rivalité —, l’art suprême qui surpasse tous les autres,
132 œuvre toute simple et bienfaisante, apprenant aux hommes quel est leur véritable intérêt, quels sont leurs droits et leurs dev
133 os concitoyens ne peuvent plus guère considérer l’ homme comme plus sage et plus honnête qu’ils ne l’ont été eux-mêmes par le
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Pendant ce temps, l’Amérique du Nord…
134 à nos efforts et nous accompagne de ses vœux. Les hommes qui vivent sous le joug du pouvoir arbitraire n’en approuvent et n’en
135 alisait aucun, l’Amérique, elle, se fédérait. Ses hommes étaient Européens, sans exception. Et ses idées étaient européennes.
136 reste du genre humain créé pour son utilité. Des hommes , admirés comme de grands philosophes, ont positivement attribué à ses
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
137 i doivent unir tous les gouvernements et tous les hommes  ; alors se consommera le pacte de la fédération du genre humain ; mai
138 toire qui sera celle de l’humanité. Il a péri des hommes  ; mais c’est pour qu’il n’en périsse plus. Je le jure, au nom de la f
139 droits de l’homme s’étendent sur la totalité des hommes . Une corporation qui se dit souveraine, blesse grièvement l’humanité,
140 e confédérations d’États, de nations ; mais aucun homme ne s’est élevé au véritable principe de l’unité souveraine, de la con
141 e association fraternelle, dans la République des Hommes , des Germains, des Universels. Art. III. — À défaut de contiguïté ou
142 t desquels nous pouvons stipuler. J’aime tous les hommes  ; j’aime particulièrement tous les hommes libres ; mais j’aime mieux
143 ous les hommes ; j’aime particulièrement tous les hommes libres ; mais j’aime mieux les hommes libres de la France que tous le
144 nt tous les hommes libres ; mais j’aime mieux les hommes libres de la France que tous les autres hommes de l’univers. Le refu
145 es hommes libres de la France que tous les autres hommes de l’univers. Le refus jacobin de la formule fédéraliste, tant pour
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
146 ndait la convocation d’un « congrès universel des hommes sages et érudits » élus par la « generalità del popolo » et qui se fû
147 nt, et beaucoup plus efficace la pensée de Gentz, homme politique mêlé aux grandes affaires du temps. Emmanuel Kant (1724-180
148 me à courir aucun danger, de plusieurs milliers d’ hommes qui se laissent sacrifier pour une cause qui ne les concerne pas. Tou
149 moins en paroles) prouve cependant qu’il y a en l’ homme une disposition morale plus forte encore, bien qu’elle sommeille pour
150 tendre par là qu’il est tout à fait juste que des hommes dans de semblables dispositions se détruisent les uns les autres et t
151 fin de sa vie, d’une lassitude désenchantée. Cet homme que le tsar Alexandre avait pu baptiser « le chevalier de l’Europe »
152 ut et doit se retrouver et tout ce qui, parmi les hommes , dépend d’une décision instantanée, est possible et pratiquement réal
153 système d’équilibre qui « limite le mal » : Les hommes de la Révolution croyaient unir tous les peuples de la terre en une g
154 final dépasse de loin toutes les évaluations des hommes . Mais actuellement une seule certitude a été acquise : loin d’avoir a
155 une parfaite confiance et tranquillité parmi les hommes , ne tendaient pas moins fortement à faciliter les accommodements et à
156 l’imagination et affinant le sentiment. Lorsqu’un homme voyageait ou séjournait loin de son pays pour son plaisir ou sa santé
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
157 ent incompréhensible que la force vivifiante en l’ homme n’ait un champ d’action que dans une petite partie du monde et que de
158 ent pas séparés par ce qui d’ordinaire sépare les hommes , la constitution de l’État, n’en ayant point en fait, se considéraien
159 erchait.151 Ainsi, à l’utopie rousseauiste de l’ homme naturellement bon, correspond chez Fichte l’utopie de l’État naturell
160 la science. Grâce à elle, mais à elle seule, les hommes s’uniront de manière durable et ils le doivent, quand pour tout le re
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
161 tion faite au nom des droits et de la liberté des hommes . L’esprit systématique s’est d’abord extasié sur la symétrie. L’amour
162 toute réunion de peuples comme à toute réunion d’ hommes , il faut des institutions communes, il faut une organisation : hors d
163 tisme européen. C’est l’institution qui forme les hommes , dit Montesquieu ; ainsi, ce penchant qui fait sortir le patriotisme
164 ablissement. Il est vrai ; mais aussi ce sont les hommes qui font l’institution, et l’institution ne peut s’établir si elle ne
165 irs actifs de la constitution européenne, que des hommes qui, par des relations plus étendues, des habitudes moins circonscrit
166 administration et à l’industrie. Chaque million d’ hommes sachant lire et écrire en Europe, devra députer à la chambre des comm
167 pposant qu’il y ait en Europe soixante millions d’ hommes sachant lire et écrire, la chambre sera composée de deux-cent-quarant
168 e, qui est supérieure à toutes les autres races d’ hommes  ; le rendre voyageable et habitable comme l’Europe, voilà l’entrepris
169 mais lequel est le plus digne de la prudence de l’ homme ou de s’y traîner, ou d’y courir ? Le comte Joseph de Maistre (1754-
170 ’à ceux que nous voyons, toujours elle a dit à un homme  : Faites tout ce que vous voudrez, et lorsque nous serons las, nous v
171 mentales, dont nous sommes si fiers. Chez elle, l’ homme le plus riche et le plus maître de ses actions, le possesseur d’une i
172 les nations, parce qu’elles existent dans chaque homme . … Il se peut qu’un jour un cri d’union s’élève, et que l’universalit
173 mais avant que ce miracle soit accompli, tous les hommes qui ont un cœur et qui lui obéissent, doivent se respecter mutuelleme
174 s, elle en a fait des nations dans lesquelles les hommes énergiques fortifiaient le caractère des hommes éclairés. Ce mélange
175 s hommes énergiques fortifiaient le caractère des hommes éclairés. Ce mélange s’est fait lentement, sans doute. La providence
176 les autres, contribuent à ces diversités, et nul homme , quelque supérieur qu’il soit, ne peut deviner ce qui se développe na
177 ne peuvent jouir, c’est l’association de tous les hommes qui pensent, d’un bout de l’Europe à l’autre. Souvent ils n’ont entre
178 Orient, pour y chercher l’histoire primitive de l’ homme , tantôt ils vont à Jérusalem pour faire sortir des ruines saintes une
179 ; enfin, ils sont vraiment le peuple de Dieu, ces hommes qui ne désespèrent pas encore de la racine humaine, et veulent lui co
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
180 ens Grecs dont les œuvres représentent toujours l’ homme harmonieux. Nous devons considérer tout le reste uniquement sous l’as
181 t vivement portés vers l’Amérique, parce que tout homme qui se sentait mal à l’aise en Europe espérait trouver la liberté sur
182 d’Orphée et de Lycurgue. Partout, se disait-il, l’ homme a besoin de patience ; partout il a des ménagements à garder, et j’ai
183 182. Cité par E. Ludwig : Goethe, histoire d’un homme , III, 362. 183. Wilhelm Meisters Wanderjahre, Ire partie, chap. 7.
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
184 ne du savoir… À sa cour se rassemblaient tous les hommes sages et vénérables de l’Europe. Tous les trésors y affluaient, Jérus
185 t le passé ; on en vint à placer nécessairement l’ homme au sommet de l’échelle des êtres et à faire de la musique éternelle e
186 le souvenir de tous les événements et de tous les hommes dignes d’admiration, et à dépouiller le monde de toute sa parure biga
187 st un spectacle étrange et attirant que de voir l’ homme si richement doté par la nature, plein d’une force extraordinaire, re
188 e était peuplée et habitée principalement par des hommes appartenant à trois ou quatre grandes nations, mais aucune d’elles n’
189 revivre : … Ainsi se retira à nouveau du monde l’ homme qui, en tant qu’empereur, avait poursuivi les plus nobles buts dans u
190 uts dans un combat qu’il mena infatigablement ; l’ homme qui, dans son cœur et son esprit, assuma, porta et perçut l’Europe, t
191 dit que les Orientaux ont su seulement qu’un seul homme était libre, — que le monde grec et romain a su que quelques-uns étai
192 aient libres, — mais que nous savons que tous les hommes sont libres, que l’homme en tant qu’homme est libre. Ces stades dans
193 ous savons que tous les hommes sont libres, que l’ homme en tant qu’homme est libre. Ces stades dans la connaissance de la Lib
194 us les hommes sont libres, que l’homme en tant qu’ homme est libre. Ces stades dans la connaissance de la Liberté constituent
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
195 et de la balance de ces masses entre elles, que l’ homme doit à présent s’occuper.191 Jouffroy pensait avec les romantiques,
196 vie de son pays. Poète, théologien, éducateur, et homme politique au surplus, il résume admirablement — comme cela peut se fa
197 choyer l’idée que, parce que nous sommes tous des hommes , peu importe à quel peuple nous appartenons et quelle langue nous par
198 développer ; que toutes les différences entre les hommes sont de nature purement fortuite étant nées de l’habitude et des circ
199 émente prétendrait que l’on peut traiter tous les hommes de la même manière, alors que bien au contraire la diversité est l’un
200 ge d’un sot, l’intelligence du sentiment, voire l’ homme de la femme. Mais la vraie culture doit s’en tenir à ceci : de même q
201 e symptôme d’une proche agonie ; de même certains hommes deviennent voyants sur leur lit de mort et, de leurs lèvres livides,
202 Résigne-toi à ton immensité. Adieu Peuple ! Salut Homme  ! Subis ton élargissement fatal et sublime, ô ma patrie, et, de même
203 l’indépendance de la raison et de la volonté de l’ homme , elle a rendu absolu, universel et nécessaire le mal, qui était relat
204 consiste à conformer la raison et la volonté de l’ homme à l’élément divin, et l’autre à laisser de côté l’élément divin et à
205 nu, la terre aurait fini par être le paradis de l’ homme , et Dieu a voulu que la terre fût une vallée de larmes. Dieu aurait é
206 e vallée de larmes entre deux paradis, pour que l’ homme puisse se trouver toujours entre un grand souvenir et une grande espé
207 Hugo, la paix qu’il faut vouloir et que tous les hommes croient aimer, mais les réalités qu’il faut redouter et que les meneu
208 , le plus gigantesque et le plus terrible que les hommes aient jamais vu. Et pour annoncer ces choses, je n’ai pas besoin d’êt
209 tte angoisse, tout patriotisme meurt au cœur de l’ homme  ; en troisième heu, il faut que se réalise la confédération puissante
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
210 la fin de l’ère des Nations, il a cru tout ce qu’ homme de son temps a pu croire sur la liberté, sur l’amour et sur l’harmoni
211 té — Humanité ACTE DE FRATERNITÉ Nous soussignés, hommes de Progrès et de Liberté, croyant : Dans l’Église et la Fraternité de
212 rté, croyant : Dans l’Église et la Fraternité des Hommes  ; Dans l’Égalité et la Fraternité des Peuples ; croyant : Que l’Human
213 sont ouvertes au Progrès ; Convaincus : Que tout homme et tout peuple a une mission particulière, qui tandis qu’elle constit
214 i tandis qu’elle constitue l’individualité de cet homme et de ce peuple, concourt nécessairement à l’accomplissement de la mi
215 manité ; Convaincus enfin : Que l’association des hommes et des peuples doit réunir la protection du libre exercice de la miss
216 nt de la mission générale ; Forts de nos droits d’ hommes et de citoyens, forts de notre conscience et du mandat que Dieu et l’
217 ne sorte de droit naturel comme la liberté pour l’ homme . Le peuple français a taillé dans un granit indestructible et posé au
218 guerre, un jour viendra où vous ne lèverez plus d’ hommes d’armes les uns contre les autres, un jour viendra où l’on ne dira pl
219 ais savez-vous ce que vous mettrez à la place des hommes d’armes ? Savez-vous ce que vous mettrez à la place des gens de pied
220 eût dit cela à cette époque, messieurs, tous les hommes positifs, tous les gens sérieux, tous les grands politiques d’alors s
221  Oh ! le songeur ! Oh ! le rêve-creux ! Comme cet homme connaît peu l’humanité ! Que voilà une étrange folie et une absurde c
222 tous, ces deux forces infinies, la fraternité des hommes et la puissance de Dieu ! En 1872, Hugo ne paraît pas au Congrès de
223 es choses, qui est en effet totale aussitôt que l’ homme démissionne. Marx triomphe malgré lui dans ces parties du monde qu’il
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
224 son cabinet n’a été composé que d’un seul et même homme tant il n’a eu qu’une seule et même pensée, celle de l’agrandissement
225 dans l’obscurité ; et tandis que les regards des hommes étaient occupés ailleurs, ils se sont placés tout à coup au premier r
226 pose la nature ; le Russe est aux prises avec les hommes . L’un combat le désert et la barbarie, l’autre la civilisation revêtu
227 dus. Le second concentre en quelque sorte dans un homme toute la puissance de la société. L’un a pour principal moyen d’actio
228 ux distraits ; il sera reconnu pour vrai par tout homme initié à la marche des affaires de l’Europe et aux secrets des cabine
229 que de la psychologie, c’est la physiologie de l’ homme de l’Europe. Qu’avez-vous à mettre à la place de cela chez nous ? Tou
230 ent une foi basée sur ce syllogisme étrange : « L’ homme descend du singe, donc nous devons nous aimer les uns les autres. »
231 ire, changer, — et tous les Russes, comme un seul homme , étaient dans un état d’exaltation indescriptible… Qui peut dire si
232 ous ? Voilà une question qui ne peut échapper à l’ homme russe. Où donc est le vrai Russe qui ne pense pas avant tout à l’Euro
233 des Possédés, au Versilov de L’Adolescent, et à l’ homme ridicule du Journal d’un écrivain. Nous en donnons ici la version tir
234 les dieux descendus du ciel et s’apparentant aux hommes … Oh ! qu’ils étaient beaux, ces hommes-là ! Ils se levaient et s’endo
235 entant aux hommes… Oh ! qu’ils étaient beaux, ces hommes -là ! Ils se levaient et s’endormaient heureux et innocents ; les prés
236 e tous ceux qui ont jamais été, mais pour lui des hommes ont donné toute leur vie et toutes leurs forces, pour lui sont morts
237 rançais, de l’Anglais, de l’Allemand, mais de son homme futur elle ne sait encore à peu près rien. Et je crois bien qu’elle n
238 s que le Quatrième État — c’est-à-dire : tous les hommes  — est apparu, il est devenu impossible d’avancer d’un pas vers la sol
239 as vers la solution du problème de l’égalité de l’ homme avec l’homme, selon ce monde dont l’essence est la diversité ; oui, m
240 lution du problème de l’égalité de l’homme avec l’ homme , selon ce monde dont l’essence est la diversité ; oui, même si toute
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
241 enfin qui fait régner l’ordre et la loi parmi les hommes malgré la diversité de leurs passions. Cet esprit, nous le voyons acc
242 s, les Lapons ; et avant les Lapons, il y eut les hommes des cavernes ; et avant les hommes des cavernes, il y eut les orangs-
243 , il y eut les hommes des cavernes ; et avant les hommes des cavernes, il y eut les orangs-outangs. Avec cette philosophie de
244 8 mai 1887, il réitère sa thèse fondamentale : L’ homme n’appartient ni à sa langue, ni à sa race : il n’appartient qu’à lui-
245 es, compte trois ou quatre langues. Il y a dans l’ homme quelque chose de supérieur à la langue : c’est la volonté. La volonté
246 ions au droit fondamental, qui est la volonté des hommes . Une nation est une « âme », mais non pas immortelle : Une nation e
247 r sans dégainer, serait le plus insupportable des hommes . … Les nations ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont commenc
248 e dépend parfois que du degré d’énergie d’un seul homme à un certain moment pour que des peuples ou des civilisations entière
249 réussir. Mais l’Europe a fréquemment eu de grands hommes aux moments cruciaux de son histoire.250 Mais qu’est-ce que l’Europ
250 ations, — donc la lente apparition d’une espèce d’ hommes essentiellement surnationale et nomade qui, comme signe distinctif, p
251 en moyenne au nivellement et à l’abaissement de l’ homme — de la bête de troupeau humain, habile, laborieuse, utile et utilisa
252 isme, par une fatalité à laquelle les plus grands hommes de la première moitié du xixe siècle semblent avoir tous succombé :
253 manifeste que l’Europe veut devenir une. Tous les hommes un peu profonds et d’esprit large qu’a vus ce siècle ont tendu vers c
254 x-mêmes en devenant « patriotes ». Je songe à des hommes comme Napoléon, Goethe, Beethoven, Stendhal, Henri Heine, Schopenhaue
255 nt que c’est un sens sans noblesse. … Nous autres hommes du « sens historique », nous avons comme tels nos vertus, ce n’est pa
256 ns-le en fin de compte : ce qui, pour nous autres hommes du « sens historique », est le plus difficile à saisir, à sentir, à g
257 rque propre d’aristocratie dans les œuvres et les hommes , leur aspect de mer unie et de contentement alcyonien, l’éclat d’or b
258 les cibles les plus lointaines. Il est vrai que l’ homme d’Europe souffre de cette tension et, par deux fois, l’on fit de vast
259 oir ce qui se passe au fond : la disparition de l’ homme national et l’apparition de l’homme européen. et dans la Volonté de
260 parition de l’homme national et l’apparition de l’ homme européen. et dans la Volonté de Puissance : Un peu d’air pur ! Il n
261 de la CED, en passant par la suite romanesque des Hommes de Bonne Volonté. En pleine guerre des nations, Romains avait lancé u
262 nationale et devinrent patriotes. Je pense à des hommes tels que Napoléon, Goethe, Beethoven, Stendhal, Henri Heine, Schopenh
263 1935. 263. Cf., p. 288. 264. Jules Romains, Les Hommes de Bonne Volonté, vol. XIV, p. 293-4. 265. Romain Rolland, Journal d
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
264 oubles que l’Europe venait de fomenter. Quant aux hommes politiques européens, loin de croire au Monde, à ses menaces, à ses b
265 u monde. Elle avait des moyens invincibles et les hommes qui les avaient créés. Fort au-dessous de ceux-ci étaient ceux qui di
266 mpromises. Et comme ils sentaient bien que ni les hommes politiques ni les masses ne les écouteraient, ils se donnaient le lux
267 chez les meilleurs esprits cet événement que nos hommes politiques, même après coup, ne surent pas enregistrer. C’est à ce t
268 à la puissance, à la race, et condamné à mort les hommes et les peuples qui prisaient les vérités plus que les actes, la justi
269 t entiers, d’empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexorable des siècles avec
270 cles de malheurs supportables, par des milliers d’ hommes du premier ordre, par des chances géographiques, ethniques, historiqu
271 a mémoire lui est revenue confusément. Ses grands hommes et ses grands livres lui sont remontés pêle-mêle. Jamais on n’a tant
272 hose was it ? Celui-ci fut Lionardo. Il inventa l’ homme volant, mais l’homme volant n’a pas précisément servi les intentions
273 i fut Lionardo. Il inventa l’homme volant, mais l’ homme volant n’a pas précisément servi les intentions de l’inventeur : nous
274 les intentions de l’inventeur : nous savons que l’ homme volant monté sur son grand cygne (il grande uccello sopra del dosso d
275 t de choses dans lequel l’hostilité naturelle des hommes entre eux se manifeste par des créations, au lieu de se traduire par
276 n’est pas un nationaliste qui parle ici. C’est un homme qui « a désir et besoin de l’âme, et d’une âme substantielle »273. Et
277 ur, c’est-à-dire de la science et du pouvoir de l’ homme sur les choses matérielles, au détriment de la saisie des vérités spi
278 u’au bord du chaos et à des dissensions entre les hommes menaçant de détruire toute société. Dans cette crise, une seule alter
279 vertes paléontologiques, depuis l’apparition de l’ homme , la période historique est comme une première ébauche des possibilité
280 ébauche des possibilités qui se sont ouvertes à l’ homme , depuis que, ayant surmonté l’inertie d’une pure répétition, il s’est
281 un épisode passager de l’histoire de la terre ; l’ homme pourrait disparaître et son histoire faire place à une pure évolution
282 et la conquête de l’espace cosmique, offrant à l’ homme de nouvelles conditions de vie ; la fin de la culture, ou au contrair
283 dispersion et l’affairement qui caractérisent les hommes d’aujourd’hui, leur comportement social, la façon mécanique dont ils
284 nous la subissons. Mais dans un proche avenir les hommes ne le saurons même plus, car ils seront devenus incapables de le comp
285 évision est une vision prospective par laquelle l’ homme qui veut agir réfléchit sur son action ; il ne voit pas le cours des
24 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
286 mmandements européens n’ont plus cours ; aussitôt hommes et peuples profitent de l’occasion pour vivre sans impératifs. Car le
287 moyens avec lesquels il opère et la catégorie des hommes qu’il exalte, révèlent amplement qu’il est le contraire d’une créatio
288 Charlemagne, avec le partage de Verdun. Quelques hommes — des clercs nourris dans la religion de l’Empire romain — pleurent c
289 uropéen, c’est la fin du xviiie siècle, avec ces hommes qui, non seulement possèdent une culture cosmopolite, donnée par les
290 érieure aux cultures étroitement nationales ; ces hommes dont Voltaire écrivait en 1767 qu’« il se forme en Europe une républi
291 e l’Histoire à venir ? Sommes-nous déjà, nous les hommes d’aujourd’hui, occidentaux dans un sens qui se révélera d’abord à la
25 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
292 e les journaux font l’Opinion, d’après laquelle l’ homme politique s’oriente, et que les journaux tirent leur doctrine (même s
293 à Jérusalem. Il lui emprunte son langage. Un même homme né à Bordeaux peut être citoyen romain et même magistrat, il peut êtr
294 andis que la conquête romaine n’avait saisi que l’ homme politique et n’avait régi les esprits que dans leurs habitudes extéri
295 ériel et de leur mutuel conflit, de l’égalité des hommes , des conditions des femmes, que sais-je encore ? — Le christianisme é
296 de penser qui tend à rapporter toutes choses à l’ homme , à l’homme complet ; l’homme se devient à soi-même le système de réfé
297 qui tend à rapporter toutes choses à l’homme, à l’ homme complet ; l’homme se devient à soi-même le système de références auqu
298 er toutes choses à l’homme, à l’homme complet ; l’ homme se devient à soi-même le système de références auquel toutes choses d
299 qui me semblent définir un véritable Européen, un homme en qui l’esprit européen peut habiter dans sa plénitude. Partout où l
300 uelle, et non plus seulement intellectuelle, de l’ homme … c’est à la tradition juive, magnifiquement épanouie dans l’Évangile,
301 talité de la source grecque dans notre temps : L’ homme — celui de l’Occident du moins — travaille avec conscience et volonté
302 ruption moderne ?280 Voici, selon lui, ce que l’ homme du xxe siècle, dans sa situation historique déterminée, doit et peut
303 me que l’on avait besoin, embrassant le tout de l’ homme , non seulement la pensée et le sentiment, mais l’action. Cet humanism
304 nt, n’attribuait pas une dignité particulière à l’ homme et à sa culture, et prenait pour mesure de toutes choses non pas l’ho
305 et prenait pour mesure de toutes choses non pas l’ homme , mais Dieu […] Que les dieux soient la mesure de toutes choses, signi
306 281 Cependant, l’héritage grec, interrogé par l’ homme du xxe siècle, tient en réserve bien d’autres réponses que celle des
307 çait les mortels du haut des régions célestes, un homme , un Grec, le premier, osa lever ses yeux mortels et se dresser contre
308 l’Achéron et du Tartare. » Aux yeux de l’un des hommes auxquels l’union de l’Europe devra le plus, le comte Richard Coudenho
309 u long de l’Odyssée, n’est pas dirigée contre les hommes mais contre les éléments, contre les vents et les vagues. En cela aus
310 faire à un seigneur, à un héros, mais aussi à un homme d’esprit délié et élevé. On n’imagine pas le vieux Ménélas composant
311 mort, se sent au fond de la détresse, séparé des hommes et de Dieu. Le sentiment de la misère humaine leur donne cet accent d
312 sacré réglant les rapports entre les dieux et les hommes comme entre personnes privées, mais ils n’avaient pas une seule légen
313 uité la splendeur de l’argent — entre les mains d’ hommes d’affaires à l’esprit fort et puissamment doués. Autrement, ni César
314 ionnaires, des proconsuls et des gouverneurs, des hommes d’affaires et des spéculateurs, des démagogues et des généraux. C’éta
315 en tribu, tribus réunies en peuple ; assemblées d’ hommes libres et de guerriers : le Volksthing, qui survit en Suisse dans les
316 terprétation. Son but est en effet de fournir à l’ homme moderne un arrière-plan historique et de quoi se former une conceptio
317 es besoins profonds de la nature spirituelle de l’ homme . Et en même temps nous n’avons plus la même foi en la supériorité inn
318 r son fils nouveau-né sans exiger une somme que l’ homme ne peut payer. Cinquante ans plus tard, la bourgeoisie de Cologne s’a
319 e en ceci : en mourant sur la Croix pour tous les hommes et pour chacun, le Christ a fondé l’humanisme sur une base spirituell
320 sur la croix, pour expier les péchés de tous les hommes , le Christ a libéré définitivement la volonté de l’Europe de toute in
321 s plutôt que des recettes d’action : Ce sont des hommes dont l’effort se porte sur la theoria et sur rien d’autre qu’elle, et
322 ant dégagé. Non seulement la liberté vit dans ces hommes , non seulement elle existe, et résiste dans l’organisation de beaucou
323 « bon » choix est fait suivant les lumières que l’ homme en question possède au moment donné, et qu’il est bon qu’il en soit a
324 et superficiels ; à la fin du xviiie siècle, un homme de qualité n’était souvent qu’un benêt, et au xxe siècle, un homme d
325 ’était souvent qu’un benêt, et au xxe siècle, un homme de distinction n’est souvent qu’un parasite sans grâce. Mais, malgré
326 rillait pas l’étoile glorieuse de l’inutile ? Les hommes demeurent esclaves aussi longtemps qu’ils se laissent enchaîner à l’u
327 e des deux facultés les plus différenciées chez l’ homme , l’esprit et la volonté, qui est probablement la cause de cette intui
328 lle qui caractérise les actions et les œuvres des hommes d’Europe est précisément ce développement harmonieux de l’esprit et d
329 é sont les facultés les plus individualisées de l’ homme … Notre continent est sans conteste le plus individualiste de tous. En
330 ne plus compter. Le conformisme, les slogans, les hommes faits au moule sont plus loin de l’esprit européen que de celui de n’
331 ose, elle n’est pas causa sui. Si elle l’était, l’ homme serait Dieu. Ici l’Européen se tient à sa limite extrême. Subjectivem
332 ans une autre. La douleur devient le berceau de l’ homme qui veut l’histoire. Seul l’homme qui s’expose intérieurement au malh
333 le berceau de l’homme qui veut l’histoire. Seul l’ homme qui s’expose intérieurement au malheur peut connaître par expérience
334 ect de la création divine ou le désir de servir l’ homme en le libérant de la Nature, qui semble, aux yeux de l’Asie tradition
335 des Anciens, ni comme un simple divertissement d’ homme de loisir ainsi qu’elle le sera pour les mondains. On lui demande d’ê
336 arts mécaniques, en vue de soulager la peine des hommes et d’améliorer leur condition. Les grands savants de la Renaissance,
337 duire des œuvres qui servissent au bien-être de l’ homme  ». « Ce n’est proprement valoir rien que de n’être utile à personne »
338 u’on pourrait y voir Prométhée qui, ayant formé l’ homme du limon de la terre, déroba le feu du ciel pour animer sa créature e
339 ffets, il veut toujours charger de spontanéité, l’ homme d’Europe a tiré son bonheur et presque tous ses malheurs. Dans les mo
340 ses forces recherche la Terre, la Nature — mais l’ Homme d’Europe ne s’abandonne pas à la Nature : il ne l’accepte dans tout s
341 ts avec ce qui est en dehors du Moi, a permis à l’ homme , noyé dans la collectivité et le jeu de ses contingences, de devenir
342 siste justement en ce qu’il n’est plus permis à l’ homme de justifier ses actes par ce qui n’est que nature, histoire, société
343 musique. N’oublions pas non plus que c’est bien l’ homme d’Europe qui n’a pas voulu que l’existence matérielle et politique de
344 oulu que l’existence matérielle et politique de l’ homme ne soit que fonction des circonstances, et que c’est lui qui, plus qu
345 rché droit sur tout ce qui entrave la marche de l’ homme vers un avenir de plus en plus riche en liberté spirituelle, politiqu
346 jusque dans leur substance, afin de permettre à l’ homme de sortir de l’aliénation dans laquelle la brutalité d’un mécanisme é
347 té de disposer de lui-même. C’est en Europe que l’ homme a refusé de tenir pour une loi fatale la stabilité de l’ordre social,
348 us large du terme, c’est-à-dire : une mesure de l’ homme , un principe de critique permanente, un certain équilibre humain résu
349 res nouveaux, il y a l’idée de l’unification de l’ homme lui-même, de l’élimination des antithèses, et du triomphe de l’organi
350 s drame. Il s’ensuit que le héros européen sera l’ homme qui atteint, dramatiquement, le plus haut point de conscience et de s
351 yr. Tandis que le héros américain ou russe sera l’ homme le plus conforme au standard du bonheur, celui qui réussit, celui qui
352 fre plus parce qu’il s’est parfaitement adapté. L’ homme exemplaire pour nous, c’est l’homme exceptionnel, c’est le grand homm
353 ent adapté. L’homme exemplaire pour nous, c’est l’ homme exceptionnel, c’est le grand homme ; pour eux, c’est au contraire l’h
354 nous, c’est l’homme exceptionnel, c’est le grand homme  ; pour eux, c’est au contraire l’homme moyen, le common man, base ou
355 t le grand homme ; pour eux, c’est au contraire l’ homme moyen, le common man, base ou produit des statistiques. Pour nous, l’
356 n, base ou produit des statistiques. Pour nous, l’ homme exemplaire, c’est le plus haut exemple ; pour eux, c’est l’exemplaire
357 plus grand Occident nous suggère une formule de l’ homme typiquement européen : c’est l’homme de la contradiction, l’homme dia
358 formule de l’homme typiquement européen : c’est l’ homme de la contradiction, l’homme dialectique par excellence. Nous le voyo
359 t européen : c’est l’homme de la contradiction, l’ homme dialectique par excellence. Nous le voyons dans ses plus purs modèles
360 ion qui est pour un seul. Crucifié, dis-je, car l’ homme européen en tant que tel n’accepte pas d’être réduit à l’un ou à l’au
361 autre part, elle a pour effet de concentrer sur l’ homme lui-même, créateur ou victime de ces tensions, l’effort principal de
362 ra donc, typiquement, la volonté de rapporter à l’ homme , de mesurer à l’homme toutes les institutions. Cet homme de la contra
363 la volonté de rapporter à l’homme, de mesurer à l’ homme toutes les institutions. Cet homme de la contradiction (s’il la domin
364 de mesurer à l’homme toutes les institutions. Cet homme de la contradiction (s’il la domine en création) c’est celui que j’ap
365 nne. Et ces institutions à sa mesure, à hauteur d’ homme , traduisant dans la vie de la culture, comme dans les structures poli
366 attitude humaine que sur le tragique parce que l’ homme ne sait pas où il va, et sur l’humanisme parce qu’il sait d’où il par
367 les arts, mais dans l’immense domaine de ce que l’ homme tire de lui-même pour s’accuser, se nier, se grandir ou tenter de s’é
368 rapports de volumes et de couleurs, ou aussi des hommes jetés en pâture à leur faculté divine, au bénéfice de tous ceux qui e
369 iècle, un même destin de mort courbe à jamais les hommes  ; mais de siècle en siècle aussi, en ce lieu qui s’appelle l’Europe —
370 qui s’appelle l’Europe — et en ce lieu seul — des hommes courbés sous ce destin se sont relevés pour partir inlassablement ver
371 la mort le monde éphémère, pour comprendre que l’ homme ne naît pas de sa propre affirmation, mais de la mise en question de
372 us nous servirons, une fois de plus, pour tirer l’ homme de l’argile. »303 3.L’Europe et le Monde Pour nous connaître
373 rable, en fait, de celui de l’avenir du reste des hommes  : Le problème du rapt n’intéresse pas seulement sa victime, mais aus
374 ples extraeuropéens, mais elle a aussi fourni les hommes de science, nés dans ses vieilles villes moyenâgeuses, formés dans se
375 ope n’est-elle pas, désormais, de repenser pour l’ Homme le bon usage de ses conquêtes ? D’autre part, après une avance aussi
376 és qui eurent le droit de parler du Monde : peu d’ hommes l’auront aussi passionnément interrogé leur vie durant, dans toutes l
377 n surtout technique, mesurant la supériorité de l’ homme moins par la pensée que par le niveau de vie, repose sur une société
378 , et c’est de là qu’est issue la conception que l’ homme moyen se fait de l’histoire. Celle-ci a filtré de l’Université à l’éc
379 e pouvons nous empêcher de dresser l’oreille. Cet homme sait ce qu’il dit… La liberté et le pluralisme sont deux choses récip
380 t qui lui vient des autres pays continentaux, cet homme serait terrifié. Il verrait qu’il ne lui est pas possible de vivre av
381 es Européens unis : L’Européen serait-il alors l’ homme suprême au sens absolu ? Sûrement, il y aura bientôt un « supranation
382 Européen, lui non plus, n’est pas naturellement l’ homme idéal. Mais il peut devenir supérieur à n’importe quel habitant de l’
383 et de rapprochement des conditions favorables à l’ homme . Et l’homme y est devenu l’Européen. Vous m’excuserez de donner à ces
384 chement des conditions favorables à l’homme. Et l’ homme y est devenu l’Européen. Vous m’excuserez de donner à ces mots d’Euro
385 onales et économiques qui entravent l’échange des hommes et des biens. Ceci vaut surtout pour l’Europe, riche d’un antique hér
386 ires de l’ordre étatique sont adéquates là où les hommes et les choses sont techniquement organisables. En revanche la liberté
387 , dans tout ce qui différencie les peuples et les hommes  : leur histoire, leur langue et leur race, leurs us et coutumes et le
388 a culture, pour mieux les réunir au bénéfice de l’ homme . Elle doit créer un espace politique unifié en tenant compte des dive
389 elle est bonne, est également bonne pour tous les hommes  ; et partiellement croissance liée à celle de la culture d’une nation
390 sant : Héritiers magnifiquement privilégiés, les hommes d’Occident n’ont aucun motif de déserter leur propre cause. Qu’ils se
26 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
391 e chaque jour des armes destinées au massacre des hommes de l’Europe, — dans les laboratoires européens, on prépare des poison
392 Kogon, Brugmans, Frenay. En même temps, quelques hommes politiques qui ont été de ceux qu’Hitler a emprisonnés ou exilés, ou
393 e « mouvements fédéralistes », de quelques grands hommes politiques, et de plusieurs centaines de députés, dirigeants syndical
394 monde n’aura connu un si puissant rassemblement d’ hommes libres. Jamais la guerre, la peur et la misère n’auront été mises en
395 ête suprême de l’Europe s’appelle la dignité de l’ homme et sa vraie force est dans la liberté. Tel est l’enjeu final de notre
396 mais aussi pour en élargir le bénéfice à tous les hommes , que nous voulons l’union de notre continent. Sur cette union l’Europ
397 dans toute son étendue à la libre circulation des hommes , des idées et des biens. 2° Nous voulons une Charte des droits de l’h
398 dans nos milieux professionnels et syndicaux, les hommes et les gouvernements qui travaillent à cette œuvre de salut public, s