1 1962, Les Chances de l’Europe. I. L’aventure mondiale des Européens
1 ue à l’Europe de l’Ouest, mais bien plus riche en hommes et en matières premières, n’offre guère aux yeux de l’historien qu’un
2 ue, physique, païenne et chrétienne à la fois : l’ homme du mythe, le marin, le chercheur de trésors, le missionnaire et le cr
3 urs de la culture occidentale. L’Occidental est l’ homme qui va toujours plus loin, au-delà des conditions données par la natu
4 s matérielles qui changeraient la conscience de l’ homme , — sans que nul pût prévoir comment… Dans cette imprévision, mais ce
5 dent, de Kepler à Einstein, de Léonard — avec son homme volant — aux biologistes contemporains — avec leur homme synthétique 
6 olant — aux biologistes contemporains — avec leur homme synthétique — ne font en somme pas autre chose que Colomb et qu’Ulyss
7 , 1949. Voir aussi mon Aventure occidentale de l’ homme , Albin Michel, Paris, 1957, chap. VII, l’Exploration de la matière.
8 pe ? », La Table ronde, n° 113, Paris, 1957, et L’ Homme avant l’écriture, Armand Colin, Paris, 1959, tableau p. 374. Voir aus
9 national de Washington, cité par Paul Herrmann, L’ Homme à la découverte du monde, traduction française Plon, Paris, 1954.)
2 1962, Les Chances de l’Europe. II. Secret du dynamisme européen
10 ue — disons le Moyen Âge — où la distribution des hommes et de leur production était tout à fait différente de ce qu’elle est
11 nées de la géographie mais surtout à l’action des hommes qui ont fait l’Europe, quittons l’observatoire céleste et descendons,
12 llé, modelé, décoré, exploité par les œuvres de l’ homme . Plaines conquises sur la mer, fleuves aux méandres simplifiés par de
13 t des champs quadrillés — partout les traces de l’ homme et du travail humain, et nulle part aussi concentrées. Anciens villag
14 a culture, au sens large du terme : l’apport de l’ homme à la nature, résume les secrets de l’Europe. L’Europe sans sa culture
15 le prolétariat, elle a soumis toute une classe d’ hommes à la machine encore très imparfaite, faisant de l’ouvrier, comme l’a
16 a technique de sa vraie fin, qui est de libérer l’ homme du travail servile, elle a pris conscience la première des problèmes
17 , nées de ses œuvres, posent désormais à tous les hommes . Elle a formulé, la première par ses meilleurs esprits, le problème d
18 l’inverse, l’Amérique n’a pas eu de Moyen Âge : l’ homme s’y trouve donc moins lesté de passé, et plus facilement entraîné par
19 sie n’a pas vécu la Renaissance et la Réforme : l’ homme s’y trouve donc moins préparé à courir sa propre aventure individuell
20 de proportions réduites, une seule femme, un seul homme , prie debout. 18. Cf. mon essai intitulé « La règle d’or, ou princip
3 1962, Les Chances de l’Europe. III. L’Europe s’unit
21 iz à Nietzsche en passant par Kant. Pour tous ces hommes , et pour des centaines d’autres que j’ai cités et commentés dans un o
22 « sur les points communs qui intéressent tous les hommes  », le genre humain serait gouverné par un seul monarque, et « orienté
23 ecclésiastiques ou « Consistoire », et celui des hommes politiques, ou « Cour de justice ». Et citons cette phrase mémorable 
24 e n’est pas qu’il soit chimérique ; c’est que les hommes sont insensés, et que c’est une sorte de folie que d’être sage au mil
25 ts fédéralistes ou unionistes, de quelques grands hommes politiques, et de plus de 800 députés, dirigeants syndicalistes, inte
26 seil de l’Europe, doté d’une Cour des droits de l’ Homme et d’une Assemblée européenne. Neuf mois plus tard, le Conseil de l’E
4 1962, Les Chances de l’Europe. IV. Les nouvelles chances de l’Europe
27 té globale » de notre continent. La vocation d’un homme , d’un groupe ou d’une culture, c’est cela qui les tient debout, c’est
28 rle le français, alors que dans la génération des hommes de quarante à cinquante ans, celle de l’époque coloniale, seule l’éli
5 1962, Les Chances de l’Europe. Appendice : Sartre contre l’Europe
29 ns ». Car, ce faisant, « ils font l’histoire de l’ homme  », et nous serons ainsi du bon côté. Je n’invente pas : je cite et je
30 x-ci n’auront qu’à nous assassiner « pour devenir hommes  », on le précise à la page 17. Au pire, ils n’auront plus personne su
31 p. 23). D’ailleurs, « l’Européen n’a pu se faire homme qu’en fabriquant des esclaves ». (Eh quoi ! n’était-il pas humain ava