1
és fécondes, successives ou simultanées, avec des
hommes
que par ailleurs tout semblait opposer sans recours : de Karl Barth à
2
e. Faute de pouvoir établir le dialogue entre ces
hommes
extrêmes qui me touchent de si près mais qui demeurent convaincus qu’
3
le dois sans nul doute à Karl Barth. Toutefois, l’
homme
ne vit pas de discipline, mais de vérité assimilée. Éviter, dénoncer
4
helle des réalités de la vie courante. De même un
homme
peut découvrir dans l’orthodoxie qui l’éduque l’infime défaut, juste
5
tait réservée pour lui seul. Je ne crois pas à l’
homme
en général, der Mensch comme dit l’allemand, l’homo latin, auquel a c
6
toutes avec un Dieu qui ne change pas. Il y a des
hommes
, et qui évoluent beaucoup. Il y a eu, il y aura des hommes pour qui t
7
t qui évoluent beaucoup. Il y a eu, il y aura des
hommes
pour qui toutes les catégories de pensée dans lesquelles opèrent la d
8
ou n’existeront plus. Il y a eu et il y aura des
hommes
ne connaissant ni le « pain quotidien » ni le vin, ni les graines et
9
araît-il) qu’il vit et meurt et pense un peu, « l’
homme
» a tellement changé — et ses conceptions de base — qu’on ne peut aff
10
province, à un simple canton de l’évolution de l’
homme
dans l’espace et le temps. Qu’on ne tire pas de cet argument un refus
11
us de conclure hic et nunc sur les relations de l’
homme
présent et de l’Esprit, ou des spéculations fondées dans un avenir en
12
ande si la mort de Dieu n’entraîne pas celle de l’
homme
, — pensée difficile à comprendre. De jeunes romanciers s’autorisent d
13
iminuerait ou supprimerait la responsabilité de l’
homme
. Si telle est bien sa position, l’on en déduit nécessairement qu’aux
14
diable existent, car alors la responsabilité de l’
homme
en pâtirait. Nous sommes donc en présence d’une morale fanatique, c’e
15
ement la responsabilité — cependant réelle — de l’
homme
. Il suffit pour que Sartre décrète que Dieu n’existe pas, et bien plu
16
de la responsabilité ? D’une volonté d’affirmer l’
homme
et ses pouvoirs, répondrait-il. Et c’est d’une manière analogue que M
17
sche : comme une proclamation de l’avènement de l’
homme
. Ceci couvre une étrange équivoque. En effet, Sartre ne prend pas le
18
s bien à celui de démiurge ; non pas au sens d’un
homme
, mais bien d’un dieu. Ce dernier trait est capital. On sent qu’il tra
19
onçant que Dieu est mort nous dit seulement que l’
homme
doit refuser Dieu tel que Sartre l’imagine : gênant pour l’homme. Il
20
ser Dieu tel que Sartre l’imagine : gênant pour l’
homme
. Il n’en résulte pas que Dieu ait cessé d’exister, d’aider l’homme ou
21
sulte pas que Dieu ait cessé d’exister, d’aider l’
homme
ou de le juger. Et dans le fait, numériquement, il n’y a jamais eu da
22
ment, il n’y a jamais eu dans l’Histoire autant d’
hommes
qu’aujourd’hui pour affirmer qu’ils croient leur Dieu vivant. (Cf. le
23
la révélation inverse que nous apportent ces deux
hommes
? Nous sommes en pleine absurdité. La crédibilité de la nouvelle est
24
e et de l’islam, le Dieu qui s’intéresse à chaque
homme
(et même à chaque passereau dit l’Évangile), et cela dans le détail i
25
’échelle. Cette vermine fugitive que représente l’
homme
sur la terre, atome d’un système solaire, atome lui-même d’une galaxi
26
de chaque vie, dès que le regard se tourne vers l’
homme
, vers un homme bien déterminé, vers « moi », et le voit de plus en pl
27
dès que le regard se tourne vers l’homme, vers un
homme
bien déterminé, vers « moi », et le voit de plus en plus près, dans l
28
out cas une réalité pour l’écrasante majorité des
hommes
vivants. b. Texte initialement paru en français (« Une fausse nouvel
29
s richesses spirituelles du christianisme par des
hommes
ou par des groupes d’hommes qui ne croient plus au christianisme. L’a
30
christianisme par des hommes ou par des groupes d’
hommes
qui ne croient plus au christianisme. L’attitude, c’est celle de la t
31
rée pour les forces et pour l’information d’aucun
homme
existant de nos jours. En cependant chacun de nous se voit bien forcé
32
otre foi. Elle peut être un mal si elle prive les
hommes
du sens du mystère, du sens des correspondances naturelles et du sens
33
estimer qu’il y a un progrès dans le fait que les
hommes
d’aujourd’hui sont moins tentés de confondre le christianisme avec te
34
a transcendance, donc de Dieu dans sa royautéj. L’
homme
est devenu le seul but de l’homme, la vie le seul but de la vie, et l
35
sa royautéj. L’homme est devenu le seul but de l’
homme
, la vie le seul but de la vie, et le temps le seul but du temps. Il e
36
me dans sa description de la condition humaine. L’
homme
, dit-elle, est responsable de ce qu’il est. L’homme choisit m dans l’
37
mme, dit-elle, est responsable de ce qu’il est. L’
homme
choisit m dans l’angoisse, parce que ses choix éthiques engagent tout
38
e ses choix éthiques engagent toute l’humanité. L’
homme
, si Dieu n’existe pas, est entièrement délaissé, c’est-à-dire abandon
39
-à-dire abandonné au risque total de son choix. L’
homme
enfin n’est pas ce qu’il se rêve, ni ce qu’il se sent, mais ce qu’il
40
e à s’y méprendre à la conception chrétienne de l’
homme
plongé dans le monde du péché, d’un péché qui existait avant lui mais
41
se résumer dans ce titre de Pascal : Misère de l’
homme
sans Dieu. » À quoi il me répondit : « D’accord mais avec cette seule
42
oujours plus efficace et réaliste des choix que l’
homme
doit faire, des risques qu’il doit assumer. Je ne vais pas entreprend
43
la transcendance change tout dans l’attitude de l’
homme
. L’existentialisme est à cet égard un cas privilégié. En effet, il us
44
rkegaard. Ce mot définit à leurs yeux l’état de l’
homme
qui choisit en toute liberté, mais qui engage par son choix l’humanit
45
nité entière. C’est angoissant, en effet, car cet
homme
est responsable de ce qu’il décide et pourtant il ne peut décider qu’
46
chrétien ressemble extérieurement à celle de cet
homme
athée. En effet, le chrétien doit choisir lui aussi ; il engage lui a
47
e en Dieu, intacte et souveraine. Tandis que si l’
homme
athée choisit mal, alors tout est faux, sans recours. « Nous sommes s
48
n plus d’ordres donnés. Ainsi la description de l’
homme
athée que nous donne la philosophie séculariste est à la fois exacte
49
bouche, les proportions du corps, mais non pas l’
homme
, la personne, celui qu’une vocation met en question et somme de répon
50
voir les résultats concrets de cette notion de l’
homme
sans Dieu, de l’homme privé de la notion de transcendance. La politiq
51
ncrets de cette notion de l’homme sans Dieu, de l’
homme
privé de la notion de transcendance. La politique des régimes totalit
52
pouvoir, puisque ce but est le plus haut que les
hommes
puissent concevoir. Et une fois qu’ils seront au pouvoir, ils exigero
53
geront normalement l’obéissance absolue de tout l’
homme
, puisqu’il n’y a rien de plus haut que l’État ou la nation, à quoi l’
54
en de plus haut que l’État ou la nation, à quoi l’
homme
puisse recourir. Tant que les rois et les États se disaient encore ch
55
scendance, si l’ici-bas est toute la réalité de l’
homme
, alors les totalitaires ont raison. Ils ont raison contre les objecti
56
ialistes nous donnent une description exacte de l’
homme
sans Dieu, les totalitaires nous donnent une application exacte de la
57
religieuse » à ces manifestations. Je traite ces
hommes
de collaborationnistes. Car après avoir flatté le siècle, par toute l
58
le dissonance qui ait jamais percé le tympan d’un
homme
, chrétien ou non. Le dilemme Voici donc le dilemme qui se pose
59
’adorer Dieu mais d’informer et de convaincre des
hommes
, peut revêtir deux formes, l’une positive, l’autre indirecte. La form
60
es questions, celles qui portent sur le tout de l’
homme
et de son destin. Pour conclure, je voudrais donner une illustration
61
dans l’histoire, les premiers régimes limitant l’
homme
totalement à ce siècle et à l’ici-bas, sont apparus presque en même t
62
i-bas. Je parle de la bombe atomique. À peine les
hommes
avaient-ils décrété l’autonomie totale de cette Terre et la mort de D
63
la destruction totale de la Terre et la mort de l’
homme
. À peine avaient-ils dit : nous ne croyons qu’à ce monde-ci, voilà qu
64
nous détruire en une seconde. Ainsi se pose, à l’
homme
d’aujourd’hui, d’une manière imprévue et simpliste, l’alternative d’u
65
hez, les protestants, à un moralisme centré sur l’
homme
. Tout tranquillement, et pour sauver leur corps, les Églises renonçai
66
es mystiques qui n’auront l’air de rien ; par des
hommes
dont on dira qu’ils exagèrent, qu’ils rêvent, qu’ils n’ont pas le sen
67
’entend Rome). L’Évangile nous apprend que chaque
homme
est susceptible de recevoir une vocation, un appel spécial qui le dis
68
n personnelle ou un régime social qui dépouille l’
homme
de la liberté d’obéir à sa vocation sont incompatibles avec le christ
69
espect de la vocation, et qu’il n’assure à chaque
homme
(et à chaque groupe ou entité collective) la liberté de réaliser cett
70
end au sérieux le fait de la vocation divine d’un
homme
ou d’un organisme collectif condamnera tout système qui, mécaniquemen
71
condamnera tout système économique qui fait de l’
homme
le jouet des intérêts de l’État, d’un trust, de la production matérie
72
ve. Elles cesseront de s’identifier aux yeux de l’
homme
de la rue à une certaine classe sociale, à un ordre établi, ou à la r
73
onalisme, autarchie spirituelle. La vocation d’un
homme
ou d’un groupe est à la fois distinction et intégration. Ces deux élé
74
utions plus conformes à la notion chrétienne de l’
homme
; d’autre part, par un souci d’action sur l’Église même, qui amènerai
75
aroisses. Quelques « communautés » de femmes ou d’
hommes
ce sont créées à la campagne. J’en connais trois en Suisse et une en
76
ible que celui des bombes atomiques. À Babel, les
hommes
se divisèrent parce qu’ils se mirent à parler des langues différentes
77
rdre public librement accepté : la situation de l’
homme
qui communie devrait être considérée comme le vrai fondement de toute
78
il que l’intellect s’interdirait trop aisément. L’
homme
qui discute se voit réduit à la nécessité mineure mais immédiate d’av
79
Israël Un prophète, a écrit Karl Barth, est un
homme
sans biographie. « Er steht und fallt mit seiner Mission », c’est-à-d
80
le plus décisif, à vues humaines, s’agissant d’un
homme
appelé au ministère de la Parole. Ce qui est vrai du prophète l’est a
81
rophétique. Ce qui est vrai de la biographie d’un
homme
que l’Éternel choisit n’est pas moins vrai de l’histoire profane des
82
aux dieux, rassurants parce que « faits de main d’
homme
»… Mais sans relâche, des prophètes reviennent pour railler durement
83
ste. C’est l’idolâtrie qui consiste à soumettre l’
homme
à la « lettre » d’une législation divine, mais dont l’homme s’est emp
84
« lettre » d’une législation divine, mais dont l’
homme
s’est emparé, et dont il fait sa chose, oubliant son Auteur. C’est al
85
liant son Auteur. C’est alors que la lettre tue l’
homme
, au lieu de le secourir en incarnant l’esprit. Et c’est à cette ultim
86
ieu.11 Une culture pauvre, mais fidèle Un
homme
du xixe siècle ne peut, me semble-t-il, qu’éprouver une sorte d’effr
87
st tolérée que « la seule chose nécessaire ? » L’
homme
qui a une vocation n’est pas bon à autre chose. Israël portait dans s
88
ent sont les moyens les plus élémentaires que les
hommes
ont de commercer : l’écriture, la parole et l’action, — la tradition,
89
e la nature et de la société dans les, mains de l’
homme
responsable, et dont l’esprit connaît un but auquel il dédie toutes s
90
ation est-elle donc « amissible » ? Le refus de l’
homme
serait-il donc capable de modifier un arrêt éternel, alors que Dieu p
91
un arrêt éternel, alors que Dieu prédestine tout
homme
dès avant sa naissance et ses œuvres ? Ce problème n’est pas gratuit
92
vain, qu’il en parle en théologien, et non pas en
homme
cultivé, en moraliste ou en artiste. Nonobstant ces réserves préalabl
93
esure entre le croyant et le lecteur dans un même
homme
. Ceci dit, j’en reviens à mon propos, qui était de soulever une quest
94
espectable, qui intéresse les femmes plus que les
hommes
, qui est l’affaire de certains spécialistes, qui permet de fuir penda
95
ux dieu, ou un mot, n’ont pas de mission. Seul un
homme
peut en recevoir une. Ensuite, j’ai quelque doute sur l’adjectif « cr
96
’époque moderne. Je ne suis pas sûr du tout que l’
homme
soit capable de créer, au vrai sens de ce terme, c’est-à-dire de prod
97
crée » des formes. Personne ne peut prouver qu’un
homme
crée quelque chose, puisque personne ne connaît la totalité des chose
98
i, quelle est la mission — s’ils en ont une — des
hommes
qui composent des livres, des tableaux, des partitions, des statues,
99
. Demandons-nous quelle différence il y a entre l’
homme
qui fait un poème, une partition de musique, un tableau, une façade,
100
artition de musique, un tableau, une façade, et l’
homme
qui fait une machine, une équation, une loi, un soulier, un produit c
101
tils. On ne peut pas se passer d’un rasoir, dit l’
homme
moderne, mais on peut à la rigueur — et même sans beaucoup de rigueur
102
’art ne répond pas au désir le plus puissant de l’
homme
moderne ; que ce dernier pourrait donc s’en passer, qu’il n’en a vrai
103
onc modifier toute l’attitude, l’orientation de l’
homme
moderne… (avant de se mettre à distribuer des reproductions de Van Go
104
que se distingue-t-elle des autres activités de l’
homme
? J’avancerai la réponse que voici : à la différence de tout autre pr
105
, celle qui porte la plus loin la méditation de l’
homme
sur son destin et sur l’ordre des choses. Et l’on dira durable l’œuvr
106
sincérité voire la naïveté. Je mets en fait qu’un
homme
saisi par le besoin de s’exprimer, ou d’exprimer quelque chose au moy
107
quent l’ordre du monde ou les lois du destin de l’
homme
; édifient ou révèlent des structures dans les sensations, l’imaginat
108
uvre de Bach, par exemple, crée de l’ordre dans l’
homme
, évoque l’ordre du monde, rend ses lois sensibles et même aimables. M
109
reur des choses privées de sens et contées par un
homme
ivre — je pense à certaines parties de l’œuvre d’un Joyce, au Waste L
110
ntérieurement, un ouvrage extérieur à lui-même, l’
homme
imite symboliquement l’acte du Créateur formant le monde et formant A
111
te au monde quoi que ce soit qui n’y était pas. L’
homme
ne peut que ré-arranger ce que Dieu a créé ex nihilo. Mais dans l’amo
112
l’esprit des structures objectives du réel ? Et l’
homme
qui reçoit une vocation vit dans ce doute jusqu’à l’angoisse parfois.
113
l’Autre ? Telle est la situation que crée dans l’
homme
l’intervention du Saint-Esprit. Encore une fois, je n’entends ici que
114
, les modes, les buts et la durée de l’union d’un
homme
et d’une femme en un couple fondant une famille. Cette éventualité n’
115
veté, exprime exactement la situation présente. L’
homme
moderne, et surtout en Amérique, ne conçoit simplement pas d’autre ra
116
et cela signifie que nous épousons la femme ou l’
homme
que nous aimons, pour cela seul, advienne que pourra. La seule chose
117
e (pattern) très particulier de relations entre l’
homme
et la femme. Pour faire voir à quel point ce pattern de relation est
118
presque tous les romans d’amour en Occident : un
homme
, une femme, et un obstacle entre eux, interdisant et nourrissant tout
119
e, signe de chasteté. Quel est le rapport entre l’
homme
et la femme, dans cette passion ? C’est un rapport essentiellement im
120
à-dire bien tangiblement une vie à elle, oblige l’
homme
à la considérer comme un être réel et autonome, avec lequel il devra
121
mêle. La Rochefoucauld se demandait : « Combien d’
hommes
seraient amoureux s’ils n’avaient pas entendu parler d’amour ? » Nous
122
d’amour ? » Nous pouvons nous demander combien d’
hommes
auront encore l’idée de tomber amoureux quand on ne leur en parlera p
123
ssionnant » au bonheur plat ; elle fait mourir un
homme
pour l’image d’une femme dont il n’est pas sûr qu’il l’aimerait s’il
124
place au seul réalisme dans les rapports entre l’
homme
et la femme, il est probable que nos descendants s’ennuieront. Ils ép
125
primitif était de détruire l’État au profit de l’
homme
concret, non sans avoir d’abord renforcé cet État jusqu’à l’extrême q
126
apparaît qu’une confrontation soit possible. L’
homme
d’abord, ou le monde d’abord ? Le marxiste, tout comme le chrétien
127
marxiste, tout comme le chrétien, a reconnu que l’
homme
n’existe pas isolément, qu’il est un être « en relation », qu’il est
128
sente n’a pas le droit de déterminer le tout de l’
homme
, et ne le peut pas. Car elle est divisée contre elle-même, et fait de
129
r elle est divisée contre elle-même, et fait de l’
homme
qui s’abandonne à elle un être antinomique, « divisé », et comme « al
130
r le marxiste, aussi bien que pour le chrétien, l’
homme
ne pourra trouver sa plénitude et se « regagner totalement »24 qu’à l
131
ôtre éclate en ceci : que Paul veut transformer l’
homme
d’abord — et le monde par lui — tandis que Marx veut transformer le m
132
ue Marx veut transformer le monde d’abord, — et l’
homme
par lui. C’est sur le fait de cette opposition centrale qu’il importe
133
r attitude pratique, que la religion concerne « l’
homme
intérieur » et rien que lui. C’était une « affaire privée » ; et Marx
134
e : il la sait trop profondément enracinée dans l’
homme
pour être atteinte par une simple critique philosophique28. Or cette
135
n’est pas l’« esprit » qu’il veut sauver, mais l’
homme
, que les spiritualistes abandonnent à un sort toujours plus inhumain.
136
’il nous reste encore du temps, nous changerons l’
homme
. D’ailleurs, peut-être suffit-il de changer le cadre matériel pour qu
137
défenseurs de l’esprit pur : l’erreur qui porte l’
homme
à croire que la cause de tous ses malheurs est dans les choses, et no
138
la polémique d’une part, — et sa définition de l’
homme
concret, purement social, d’autre part, l’ont amené à mettre l’accent
139
ans ce que le fascisme a de plus oppressif pour l’
homme
et pour sa liberté. L’attitude chrétienne devant le « monde » O
140
à chaque instant à ce qui détermine le tout de l’
homme
: son origine, sa fin, et sa mission présente. Le chrétien sait qu’il
141
i l’a rejetée. Elle ne sauve que ceux d’entre les
hommes
qui refusent totalement ce monde et s’attendent totalement au Royaume
142
’est aussi où apparaît leur erreur initiale sur l’
homme
. Leur ignorance ou leur aveuglement quant au devoir, et au pouvoir, d
143
aveuglement quant au devoir, et au pouvoir, de l’
homme
transformé par la foi. L’homme nouveau, selon l’Évangile, est un homm
144
t au pouvoir, de l’homme transformé par la foi. L’
homme
nouveau, selon l’Évangile, est un homme qui a changé de sens. Il est
145
la foi. L’homme nouveau, selon l’Évangile, est un
homme
qui a changé de sens. Il est orienté autrement, comme l’indique le mo
146
injustice et au désordre, c’est par la faute de l’
homme
, qui était son roi, et qui a trahi. Et tout péché individuel répète e
147
cette affirmation tout évidente. Non seulement l’
homme
converti devient transformateur du monde — ou sinon il n’est pas conv
148
s, qui ne serait pas l’effet d’une conversion des
hommes
, ne doit être aux yeux du chrétien, qu’une réforme sans grande portée
149
dant l’Évangile est formel : « Que servirait à un
homme
de gagner le monde, s’il perdait son âme ? » Son âme, c’est-à-dire la
150
» comme le dirait un incroyant. Que servirait à l’
homme
, tel que le voit le chrétien, de sauver sa vie matérielle et morale,
151
hé et ses effets dans le monde réel où vivent les
hommes
— où meurent les hommes. Reproches réciproques que s’adressent les
152
monde réel où vivent les hommes — où meurent les
hommes
. Reproches réciproques que s’adressent les chrétiens et les marxis
153
Telle étant donc la conception chrétienne de l’
homme
, seul responsable du mal qui est dans le monde, on comprendra que l’é
154
l’ordre matériel, l’ordre des choses, et que les
hommes
ensuite deviendraient plus habiles à s’entendre et à vivre heureux ?
155
message nous est encore prêché. Il annonçait aux
hommes
non pas la haine et le cynisme — qui appartiennent à la forme du mond
156
e vivante et de son amour éternel. Il annonçait l’
homme
changé. Trop beau tout cela ! Trop beau pour être vrai, dit le marxi
157
. (Chrétien, changé, je suis encore assez « vieil
homme
» pour le comprendre.) Sur quoi repose cette transformation dont vous
158
eul, et que le « pain de vie » suffit à nourrir l’
homme
! Peut-être suffit-il à vous nourrir, personnellement, mais ce n’est
159
irrévocable, aujourd’hui manifeste. Erreur sur l’
homme
et sa mission cosmique. Erreur sur la personne — dans mon vocabulaire
160
changer le monde, le monde d’abord, et non pas l’
homme
d’abord, et le monde par lui. Or une telle volonté ne peut conduire q
161
fet des conditions physiques et spirituelles de l’
homme
en ce qu’elles ont d’irréductibles à toute détermination sociale ou h
162
re un paradis terrestre, le paradis temporel de l’
homme
; le christianisme prépare un Royaume éternel, qui sera celui de Dieu
163
nomène de la « conversion » le fait bien voir. Un
homme
qui se convertit au christianisme, c’est un homme qui reçoit et qui s
164
homme qui se convertit au christianisme, c’est un
homme
qui reçoit et qui saisit la Révélation en Personne. Et du coup le Roy
165
. Et du coup le Royaume est au-dedans de lui. Cet
homme
n’est plus le maître de sa vie. Il est l’agent d’une vocation venue d
166
personne. Et alors, il attaque le monde ! Mais un
homme
qui se convertit au communisme ne se rattache pas à une Présence actu
167
ce finale du communisme, c’est la libération de l’
homme
. Et moi je lui montre un homme libéré, tandis qu’il ne peut me montre
168
la libération de l’homme. Et moi je lui montre un
homme
libéré, tandis qu’il ne peut me montrer que quelques conditions préli
169
présentes, du fait qu’il croit que l’intérêt de l’
homme
est seul en jeu — et de l’homme tel qu’il le conçoit, être social — s
170
ue l’intérêt de l’homme est seul en jeu — et de l’
homme
tel qu’il le conçoit, être social — se verra fatalement neutralisé da
171
ité (comme en 1789 et en 1917), il faudrait que l’
homme
soit délivré de son péché, « changé », sorti du plan, précisément, où
172
rétien et du marxiste Préparer le royaume de l’
homme
, ou témoigner par des actes visibles en faveur du retour d’un Royaume
173
anifeste ici et maintenant et engage le tout de l’
homme
; tandis que l’immanence de la croyance marxiste renvoie sans cesse l
174
beaucoup qui estiment que la transformation de l’
homme
importe seule, puisqu’elle est, en effet, l’essentiel, et le but de t
175
: « On ne peut pas tout faire ! Quand beaucoup d’
hommes
seront changés, beaucoup de problèmes se poseront autrement… » Je veu
176
aussi de la valeur de la communauté pour tous les
hommes
qui la composent. Ne fût-ce que pour cette seule raison — et j’en ai
177
me de Dieu » chrétien. 26. « Dans la pratique, l’
homme
doit prouver la vérité de sa pensée, c’est-à-dire sa réalité et sa pu
178
mal dans la racine. Mais la racine, c’est pour l’
homme
même » (Id., ibid.). C’est-à-dire l’homme concret, produit social sel
179
pour l’homme même » (Id., ibid.). C’est-à-dire l’
homme
concret, produit social selon Marx, et non pas créature spirituelle e
180
de propriété, peut très bien être anéanti chez l’
homme
par un régime communiste.) Que reste-t-il dans l’être humain d’absolu
181
aire résulte nécessairement d’une conception de l’
homme
purement social, qui néglige la fonction spirituelle (créatrice), et
182
u recueil anglais, sir John Browning, est le même
homme
qui contraignit la Chine, sous la menace des canons, à s’ouvrir au co
183
ique marxiste. En vérité, il ne donne tort qu’à l’
homme
, non à la foi dont l’homme refuse les ordres. 39. Je prends l’expres
184
l ne donne tort qu’à l’homme, non à la foi dont l’
homme
refuse les ordres. 39. Je prends l’expression dans ce sens, qui n’es
185
paru en français : « Changer la vie ou changer l’
homme
? », Le Communisme et les chrétiens, Paris, Plon, 1937, p. 203-233.
186
e en généralbl, il paraît facile de répondre : un
homme
qui cherche, c’est qu’il n’est pas satisfait de ce qu’il a. Mais cett
187
e marque le but extrême de toute la recherche des
hommes
. La Baleine voulait l’absolu, le Tout, la réponse globale et définiti
188
e, non par leur être tout entier. Et le reste des
hommes
s’arrête en chemin, plus ou moins loin, cherchant selon les cas, qui
189
Ce qu’ils ont en commun, du fait même qu’ils sont
hommes
et non pas simples animaux, c’est le besoin profond de dépasser leur
190
urd’hui, la Russie soviétique offre ou impose à l’
homme
des masses plus de sécurité et beaucoup moins de problèmes que nos li
191
’une manière assez simple. Prenons l’exemple de l’
homme
chrétien. Il peut lire dans les Écritures « qu’il n’y a pas un juste,
192
être séparé de la Vérité vivante, et que tous les
hommes
sont pécheurs. Il cherche donc. Il cherche à se rapprocher de la véri
193
par sa certitude. Prenons ensuite l’exemple de l’
homme
scientifique. Celui-ci lit l’histoire des sciences. Elle lui fait voi
194
n inquiète de vérifier sans cesse le pouvoir de l’
homme
sur la nature qui est à l’origine des expériences physiologiques, phy
195
e conduit donc, en fait, vers une libération de l’
homme
. Mais cet homme libéré du travail, que va-t-il faire de ses loisirs,
196
en fait, vers une libération de l’homme. Mais cet
homme
libéré du travail, que va-t-il faire de ses loisirs, qui deviendront
197
e chez lui, les mains vides, je me dis ceci : cet
homme
tire sa puissance de la turbine, mais après tout ce n’est pas lui qui
198
e ne devait pas l’empêcher de se rendre utile aux
hommes
. Aussi dessina-t-il, à temps perdu, les plans d’une machine d’un type
199
ui jaillisse du tréfonds de sa foi créatrice. Les
hommes
qui ont fait l’histoire sont ceux qui avaient une vision passionnée d
200
ir un monument visible à la gloire de l’unité des
hommes
, conduisit à la division de leur langage. Il convient de laisser aux
201
r. S’il se soumet, il court le risque d’obéir aux
hommes
plutôt qu’à Dieu. S’il sort, c’est avec amertume, et l’Église qu’il f
202
venons d’esquisser enveloppent une doctrine de l’
homme
. Au conflit qui oppose l’unité et la division dans le plan de l’Églis
203
ignale la naissance même de l’hellénisme. C’est l’
homme
de la tribu qui se met à réfléchir « pour son compte », et qui, de ce
204
ir, il se prive de toute inspiration créatrice. L’
homme
n’est plus qu’une fonction sociale, un « soldat politique », dirait-o
205
fs locaux, leurs hiérarchies, leurs assemblées. L’
homme
qui se convertit et s’incorpore à l’un de ces groupes y trouve d’une
206
ait : la vocation qu’il a reçue de l’Éternel. Cet
homme
d’un type nouveau n’est pas l’individu grec, puisqu’il se soucie dava
207
philosophes chrétiens à désigner la réalité de l’
homme
dans un monde christianisé. Car cet homme est, lui aussi, à la fois a
208
té de l’homme dans un monde christianisé. Car cet
homme
est, lui aussi, à la fois autonome et en relation. Ainsi, le mot pers
209
e même Dieu qui, par la vocation qu’il envoie à l’
homme
, distingue cet homme de tous les autres et le remet en relations conc
210
la vocation qu’il envoie à l’homme, distingue cet
homme
de tous les autres et le remet en relations concrètes avec ses sembla
211
ls ne sont plus contradictoires. Ce qui libère un
homme
est aussi ce qui le rend responsable vis-à-vis d’autrui. En retour, c
212
on. Nous avons retrouvé, dans cette doctrine de l’
homme
, les mêmes structures que dans la doctrine de l’Église universelle es
213
t et le soldat politique trop esclave. Elle est l’
homme
intégral, dont les deux autres ne sont que des maladies. Dans le plan
214
groupe ; et l’individualisme, l’impérialisme d’un
homme
isolé. De même que l’État cesse d’être un vrai État dès qu’il se veut
215
n vrai État dès qu’il se veut souverain absolu, l’
homme
cesse d’être un homme intégral dès qu’il absolutise sa liberté.) Le f
216
se veut souverain absolu, l’homme cesse d’être un
homme
intégral dès qu’il absolutise sa liberté.) Le fédéralisme part des gr
217
tite congrégation, on se connaît, on sait à quels
hommes
et à quels problèmes publics on a affaire. Si l’on se trouve en oppos
218
ur un ordre nouveau du monde. (La « religion de l’
homme
» que certains nous proposent est une contradiction dans les termes,
219
se construire dès maintenant. (La « religion de l’
homme
», ou du surhomme, est encore à créer, et le temps presse !) Chargées
220
s. Croire « encore » au progrès disqualifiait son
homme
, et l’idée s’empressa d’émigrer aux États-Unis et en URSS. Les penseu
221
France contre les robots, de la machine contre l’
homme
, de l’homme contre l’humain, de la fin des illusions, de la fin de to
222
re les robots, de la machine contre l’homme, de l’
homme
contre l’humain, de la fin des illusions, de la fin de tout. L’Anti-m
223
ns précédent, un asservissement sans recours de l’
homme
aux puissances anonymes, la machine, la police et l’État. Orwell n’eu
224
nts naissaient dans les choux, et le langage d’un
homme
tel que Victor Hugo (sauf dans ses petits carnets intimes) restait pr
225
ès, j’en conviens, mais c’est la Nature, et non l’
homme
, qui aurait ici le droit de se plaindre. Vous citez l’apprenti sorcie
226
al. Ce n’est pas elle qui est dangereuse, c’est l’
homme
. Et les cerveaux électroniques (par métaphore) ne font rien qu’on ne
227
uls. Ce qui se déchaîne, encore une fois, c’est l’
homme
. En vérité, les seuls humains que je connaisse qui aient eu le droit
228
thétique. Qu’est-ce qu’un robot ? Ce n’est pas un
homme
automatique, comme des millions de personnes le croient encore sur la
229
s et de la science-fiction. C’est encore moins un
homme
esclave de la machine. C’est une machine, ni plus ni moins, c’est un
230
machine, ni plus ni moins, c’est un outil, que l’
homme
a conçu, justement, pour exécuter à sa place des travaux monotones, é
231
le problème de l’emploi du temps, qui se pose à l’
homme
. Le problème de la liberté. Le problème du sens de nos vies… Je prop
232
nction de la religion, et sur la nature même de l’
homme
. Car la fonction de la religion n’est pas de compenser nos maux ou de
233
ngue en cela des autres religions, est d’amener l’
homme
à incarner la vérité : cette vérité transformant l’homme « par le ren
234
incarner la vérité : cette vérité transformant l’
homme
« par le renouvellement de son entendement »47 l’amène ensuite à tran
235
nne devant le monde. D’autre part, la nature de l’
homme
diffère de celle de l’animal en ce qu’il « ne vit pas de pain seuleme
236
une objurgation, c’est une simple constatation, l’
homme
est ainsi : incapable d’être satisfait et de bien vivre quand ses bes
237
u genre humain, sous-alimenté mais en liberté.) L’
homme
passe infiniment l’homme, disait Pascal, bien avant Nietzsche. La nat
238
enté mais en liberté.) L’homme passe infiniment l’
homme
, disait Pascal, bien avant Nietzsche. La nature de l’homme est de dép
239
sait Pascal, bien avant Nietzsche. La nature de l’
homme
est de dépasser la Nature. D’où je conclus qu’une religion qui aurait
240
tout cas pas le christianisme véritable, et que l’
homme
qui se sentirait spirituellement « apaisé » par cette réussite matéri
241
» par cette réussite matérielle ne serait plus un
homme
véritable. On m’opposera sans doute les utopies de George Orwell et d
242
recherche permanente se voit totalement évacué, l’
homme
n’étant plus qu’une sorte de bétail savant. Les utopies supposent, en
243
est impensable : si la technique triomphait de l’
homme
, elle s’annulerait du même coup. Car plus elle s’approcherait de cett
244
re histoire — nous rassure quant aux chances de l’
homme
contemporain. Il n’est plus, pour croire à ces fous, que quelques int
245
s les besoins religieux de l’immense majorité des
hommes
; si nous admettons au surplus que les loisirs accrus par la techniqu
246
ondre : le christianisme étant parole de Dieu aux
hommes
, son avenir ne dépend que de Dieu, et ne mérite pas de préoccuper l’É
247
star d’une armée de missionnaires, et amènent les
hommes
au baptême, voire à la foi : je dis seulement qu’ils orientent les él
248
uelle que soit la caste ou la tribu, pour que cet
homme
accepte du même coup la conception paulinienne ou évangélique de la s
249
yeux la seule règle concevable d’une société des
hommes
non seulement pacifique mais ouverte à l’action de l’Esprit de vérité
250
1957. En français : L’Aventure occidentale de l’
homme
, Paris, Albin Michel, 1957. 52. C’est de la côte de Malabar christi