1 1970, Le Cheminement des esprits. Préface. Cheminements
1 prince Bernhard des Pays-Bas. Dans quel esprit l’ homme politique que fut essentiellement Robert Schuman jugeait-il la foncti
2 va librement à l’aventure — et peut s’y perdre. L’ homme qui chemine invente son itinéraire, balise l’inconnu, dépose des mess
2 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Le mouvement européen
3 hait à définir cette conception fondamentale de l’ homme que l’on baptisait la personne — l’homme « à la fois libre et respons
4 ale de l’homme que l’on baptisait la personne — l’ homme « à la fois libre et responsable » que l’on opposait d’une part à l’i
5 rt à l’individu sans devoirs, et d’autre part à l’ homme collectiviste, au soldat politique sans droits. Mais puisqu’il s’agis
6 tre par les États, nous n’étions qu’une poignée d’ hommes de bonne volonté, remarquablement dépourvus de moyens matériels, pres
7 conseil classique : augmenter les exportations. L’ homme de la rue s’étonne de voir cette farce rééditée chaque jour avec tant
8 ’elle a pu réunir, sous le signe de l’Europe, des hommes aussi divers que le dirigiste André Philip, le libéral Giscard d’Esta
9 que. Il n’est point d’ordre politique qui serve l’ homme , s’il n’est orienté dès le départ par une vision libératrice et fasci
3 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Rapport général présenté à la Conférence européenne de la culture, Lausanne, du 8 au 12 décembre 1949
10 ite des affaires extérieures comme intérieures, l’ homme de science comme l’artiste, comme le littérateur, représente, pour le
11 er une avance technique sur ses rivaux. Seuls des hommes de science politiquement “engagés” — et engagés dans la ligne que sou
12 e techniques ésotériques, qui ne concernent pas l’ homme de la rue, ni l’industriel ou le banquier. Jadis centrale, la situati
13 sant pendant quelques jours sous le même toit des hommes venus de différents pays et intéressés par un même problème. Les cont
14 pas, contre cette barbarie modernisée, le cri des hommes . Conclusions Pour quelles fins réelles voulons-nous ces moyens
15 Europe doit signifier encore cité ouverte, où les hommes , les idées et les biens peuvent circuler en liberté. Toutes les entra
16 ue nous voulons est celle qui lie tacitement deux hommes qui dialoguent. Elle n’est pas l’unanimité dans la clameur discipliné
17 tions fédérales vers lesquelles tend l’espoir des hommes libres. ⁂ Si nous exerçons, à Lausanne, cette action de vigilance pu
4 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Naissance du Centre
18 ’est qu’il y ait en Europe un lieu de plus où des hommes en équipes consacrent leurs efforts, sans relâche, à l’union de l’Eur
19 e cause qui se confond aujourd’hui avec celle des hommes libres. 7. Fragments d’un discours pour l’inauguration du Centre eu
5 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Naissance d’une Fondation
20 elui d’une fondation à l’échelle européenne — des hommes qui s’étaient signalés dans leur sphère d’influence par leur intérêt
21 quinzaine de personnes — industriels, banquiers, hommes politiques, dirigeants d’organisations internationales et intellectue
22 du texte suivant : habeas animam Situation de l’ homme au xxe siècle Le totalitarisme règne aujourd’hui sur un tiers de
23 dentale, parce qu’elle s’attaque à la notion de l’ homme qui fut l’origine décisive de cette civilisation, et qui en restera l
24 iècle, mais déjà son identité, le droit de chaque homme à son âme, l’habeas animam, comme l’a dit Ignazio Silone. La tyrannie
25 sentiments, et jusqu’au sens de la vérité chez un homme . La mise en esclavage mental d’une grande partie de l’humanité n’est
26 i par des textes juridiques. Elle se fera par les hommes qui comprennent que son destin dépend de leur action d’abord. Il faut
6 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC
27 ulture a toujours désigné l’action créatrice de l’ homme , sur les choses ou sur l’homme lui-même. Dès notre Antiquité gréco-ro
28 ion créatrice de l’homme, sur les choses ou sur l’ homme lui-même. Dès notre Antiquité gréco-romaine, « cultiver » la terre ou
29 ion, résultent d’actes culturels — artificiels. L’ homme est cet animal qui tire de la Nature tout ce qui, sans lui, serait de
30 econd degré. Culture, en somme, égale nature plus homme . Dès la seconde moitié du xviiie siècle, en France et en Allemagne —
31 pe initial : fédérer à partir du neuf, former des hommes nouveaux pour la Cité fédérale. Mais qu’en est-il de l’avenir du Cent
7 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — L’Europe contestée par elle-même
32 ntravant dangereusement la circulation vitale des hommes , des capitaux et des marchandises ; enfin ses idéaux modernes de prog
33 ut principe d’intégration11. L’insécurité de l’ homme européen Pour illustrer ce diagnostic, voyons comment l’Européen m
34 ns l’instabilité qui la caractérise. Voici donc l’ homme des villes livré à l’anxiété, à l’insécurité matérielle et morale, me
35 t frappé d’hypocrisie. C’est à cette anxiété de l’ homme déraciné, isolé et désorienté qu’ont répondu les passions collectives
36 le nationalisme bourgeois eût échoué à donner à l’ homme des masses une règle de vie, une discipline d’action et de pensée, si
37 le génie de comprendre les premiers, c’est que l’ homme des masses vit dans l’angoisse de l’arbitraire, et qu’il en est rédui
38 point par méchanceté ou par perversité que tant d’ hommes en Europe sont devenus fascistes et deviennent aujourd’hui communiste
39 prix seulement qu’elle pourrait redevenir, pour l’ homme européen, une raison de vivre, d’espérer, et par suite, de résister.
40 s remèdes ? Il serait naïf de supposer que les hommes politiques européens tiennent en réserve des remèdes à cette situatio
41 , aux yeux de ses collègues, c’est-à-dire pour un homme dépourvu de « réalisme ». On aurait tort de le lui reprocher. La tech
42 une chose, la direction morale et spirituelle des hommes une autre chose. Les dictateurs totalitaires ont prétendu confondre c
43 enser l’époque, et encore moins la situation de l’ homme en elle. La philosophie de leur politique, quand elle n’est pas en fa
44 théorique et pratique, une juste conception de l’ homme , d’où découleraient des conséquences nécessaires que les experts saur
45 , les économistes, les militants des partis, et l’ homme des masses ne les lisent pas et ne les comprendraient guère s’ils les
46 ons vu grouper dans un même mouvement général des hommes de tous les partis (sauf les staliniens), de tous les pays, de toutes
47 use à éliminer, reste par excellence la terre des hommes . J’entends qu’elle reste le lieu du monde où, vertueux ou vicieux, le
48 ste le lieu du monde où, vertueux ou vicieux, les hommes sont malgré tout les plus différenciés, les plus avides d’expérimente
49 oient. Nous attendons que vous trouviez comment l’ homme peut demeurer humain, demeurer une personne responsable, malgré la té
8 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Préface à « L’Œuvre du xxe siècle »
50 plus audacieuses, et dont plusieurs laisseront l’ homme enrichi de nouveaux styles, de nouvelles techniques d’expression, et
9 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Conclusions sur l’avenir et la liberté de la culture
51 ues problématiques. Troisième raison : jamais les hommes n’avaient été aussi conscients d’une menace immédiate et totale sur l
52 ue ce n’est pas seulement de la Bombe. Jamais les hommes , et particulièrement les créateurs, ne s’étaient sentis visés aussi p
53 riposte. Écoutez-nous, non pas du tout comme des hommes qui essaieraient de briller sur la scène, mais comme des hommes qui o
54 aieraient de briller sur la scène, mais comme des hommes qui ont à vous dire ceci : c’est qu’ils sont prêts à accepter leur rô
55 les conditions d’une communion nouvelle entre les hommes . C’est précisément sur ce thème capital de la communion que je voudra
56 quand elle est établie par la police au prix d’un homme sur dix dans les camps sibériens ? Que vaut la communion des neuf qui
57 robablement sont des mouchards, et que le dixième homme est dans un camp ? Pitié pour eux ! Car ils ignorent sans doute l’éte
58 crifice individuel, autour d’un seul, autour d’un homme qui est mort dans l’isolement total, dans la révolte la plus intransi
59 tre le mal et l’injustice du monde, abandonné des hommes — et ce serait peu — abandonné de Dieu lui-même. N’oublions pas que l
10 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — À la table ronde du Conseil de l’Europe
60 ci : « À l’ouest du rideau de fer, 330 millions d’ hommes vivent dans la peur de 190 millions et de la charité de 160 millions.
61 de l’Europe l’a confiée à un petit groupe de six hommes , dont la composition me paraît tout à fait remarquable. L’on y trouve
62 mais rompus aux disciplines de l’esprit ; et des hommes de pensée dans la rigueur du terme, mais riches d’une expérience inti
63 et à votre imagination. Vous avez devant vous un homme qui sort à peine depuis quelques instants d’un bain presque ininterro
64 s familles intellectuelles qui les composent. Cet homme , de plus, étant un écrivain qui n’est pas absolument sans idées sur l
65 qu’ils regardent ensemble, qui peuvent rendre les hommes fraternels. Devant l’opposition en apparence irréductible de la foi r
11 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Pronostics 1969 (une interview)
66 iversité qui soit digne de ce nom. Vers quoi va l’ homme  ? une mutation tant physique que spirituelle ? R. — Je n’en sais rien
67 i, par les nationalismes, à la guerre de 1914. Un homme politique français a déclaré : « Le pouvoir personnel finit toujours
68 le suis en ce qui concerne les effets de ce que l’ homme , indépendamment de la nature, a développé dans cette civilisation. Je
69 pé dans cette civilisation. Je ne crois pas que l’ homme devient esclave des machines ; il est esclave de certaines de ses ten
70 machines comme paravent ou cible de projection. L’ homme n’est pas esclave de sa voiture, il est esclave de sa vanité sociale.
71 ciété elle-même, mais la personne, c’est-à-dire l’ homme , à la fois libre et responsable, traduction simple de cette phrase my
12 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Éducation, civisme et culture
72 et sur leur liaison nécessaire. Juridiquement, un homme ne peut être tenu pour responsable que si l’on peut démontrer qu’il é
73 nt invoqués devant les tribunaux. Inversement, un homme ne saurait se sentir et ne saurait être vraiment libre, si ce n’était
74 collectivisme tyrannique. Dans le premier cas, l’ homme renonce à être responsable, dans le second, il est privé de sa libert
75 et du non-conformisme — dialectique qui définit l’ homme européen, dynamique et progressif, par contraste avec l’homme des civ
76 en, dynamique et progressif, par contraste avec l’ homme des civilisations sacrées ou avec l’homme des civilisations totalitai
77 avec l’homme des civilisations sacrées ou avec l’ homme des civilisations totalitaires, dans lesquelles il s’agit avant tout
78 ligatoire. Et de même, dans nos démocraties, tout homme peut être un citoyen. Pourquoi l’art serait-il seul à rester une spéc
79 , est un moyen de s’exprimer librement en tant qu’ homme responsable — selon la formule européenne. Voilà pourquoi notre Campa
13 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Le civisme commence au respect des forêts
80 ie, art et science des équilibres vivants entre l’ homme et son milieu (tant social et urbain que rural), est le plus grand pr
81 Les déséquilibres qui éclatent désormais entre l’ homme et son milieu font apparaître la nécessité vitale pour l’humanité act
82 s enfants.) 3. Il serait faux d’en conclure que l’ homme a de la haine pour la nature. Simplement : il ne fait pas attention,
83 alement faux de penser que la nature est bonne, l’ homme mauvais. Toute une série de catastrophes dans les six premiers mois d
84 de l’Europe, par une Année de la protection de l’ homme  ! Il faut « faire la paix avec la nature », dit le rapport Nixon sur
85 n sur l’environnement. Mais en réalité, c’est à l’ homme de prendre toutes les décisions, et de comprendre que la guerre qu’il
86 e qu’il fait à la nature est faite en réalité à l’ homme lui-même. Si un homme n’a pas de respect pour la nature, il n’en a pa
87 re est faite en réalité à l’homme lui-même. Si un homme n’a pas de respect pour la nature, il n’en a pas non plus pour autrui
88 e. Protection de la nature, c’est protection de l’ homme . L’éducation civique commence avec le respect des forêts. Notre campa
89 re communautés régionales et locales. Libre à des hommes politiques nationalistes de « refuser toute supranationalité », cela
90 s une attitude fondamentale quant à la place de l’ homme dans la société, et à l’opposition d’intérêts et de responsabilités q
91 re à la parole évangélique : « Que servirait à un homme de gagner le monde s’il perdait son âme ? » 17. Introduction à un s
14 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Sur la fabrication des nouvelles et des faits
92 Qu’est-ce qu’une nouvelle ? — Admettons-le avec l’ homme de la rue et le dernier speaker de la Radio française avant la grève
93 it pas non plus de nouvelles, et qu’aux yeux de l’ homme de la rue, il ne se passerait plus rien dans le monde. En termes très
15 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Université et universalité dans l’Europe d’aujourd’hui
94 latin savoureux, cela donne à peu près ceci : L’ homme entreprit, dans son cœur incurable, de dépasser par ses artifices non
95 oblème beaucoup plus général de ce qui divise les hommes depuis l’aube des temps : les langues certes, mais aussi les distance
96 Les races, qui s’ignoraient jadis au point qu’un homme de couleur différente ne semblait pas vraiment humain, se reconnaisse
97 s’évanouir — j’entends par là, sa conception de l’ homme universel, cet idéal capable d’inspirer et d’orienter la pensée, le s
98 urs, et de la jeunesse européenne, mais aussi des hommes d’outre-mer qui viennent chez nous en pèlerinage aux sources vives de
99 quel dieu servent-ils encore ? À quelle idée de l’ homme , divine ou idéale, correspond aujourd’hui l’entreprise de l’Universit
100 reprise de l’Université occidentale ? Quel type d’ homme a-t-elle en vue ? Il est devenu presque impossible de répondre à de t
101 e européenne. Mais c’est par l’Université que les hommes d’outre-mer viennent au contact de la culture européenne, et c’est là
102 perdue de vue ou remise en question. Et quand les hommes nourris de cultures différentes viennent nous poser leurs grandes que
103 ise de ce genre, c’est la qualité personnelle des hommes qui s’y livrent : sinon une bonne machine électronique, convenablemen
104 nous faut enfin, ce qui nous manque, ce sont des hommes de synthèse, un type nouveau d’hommes de pensée en qui s’incarne une
105 ce sont des hommes de synthèse, un type nouveau d’ hommes de pensée en qui s’incarne une conscience conjoncturelle de l’évoluti
106 es et de la fécondité de leurs interférences. Ces hommes seront d’abord des spécialistes, et qui prouveront leur excellence en
107 déral de l’Europe intellectuelle. Là vivent ces «  hommes de synthèse » dont je parlais : professeurs de tous âges et de toutes
108 rait se réclamer de beaucoup de noms illustres, d’ hommes qui ont rêvé l’Académie européenne comme Tommaso Campanella et Comeni
109 péenne comme Tommaso Campanella et Comenius, ou d’ hommes qui méditaient sur la nécessité d’un langage commun aux sciences exac
110 qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire des hommes . 20. « Discours solennel » prononcé à l’Université de Göttingen pou
16 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Le rôle de la recherche en Europe
111 cherche en soi, il paraît facile de répondre : un homme qui cherche, c’est qu’il n’est pas satisfait de ce qu’il a. Mais cett
112 e marque le but extrême de toute la recherche des hommes . La baleine voulait l’absolu, le tout, la réponse globale et définiti
113 e, non par leur être tout entier. Et le reste des hommes s’arrête en chemin, plus ou moins loin, cherchant selon les cas, qui
114 Ce qu’ils ont en commun, du fait même qu’ils sont hommes et non pas simples animaux, c’est le besoin profond de dépasser leur
115 urd’hui, la Russie soviétique offre ou impose à l’ homme des masses plus de sécurité et beaucoup moins de problèmes que nos li
116 ’une manière assez simple. Prenons l’exemple de l’ homme chrétien. Il peut lire dans les Écritures « qu’il n’y a pas un juste,
117 être séparé de la Vérité vivante, et que tous les hommes sont pécheurs. Il cherche donc. Il cherche à se rapprocher de la véri
118 par sa certitude. Prenons ensuite l’exemple de l’ homme scientifique. Celui-ci lit l’histoire des sciences. Elle lui fait voi
119 n inquiète de vérifier sans cesse le pouvoir de l’ homme sur la nature qui est à l’origine des expériences physiologiques, phy
120 e conduit donc, en fait, vers une libération de l’ homme . Mais cet homme libéré du travail, que va-t-il faire de ses loisirs,
121 en fait, vers une libération de l’homme. Mais cet homme libéré du travail, que va-t-il faire de ses loisirs, qui deviendront
122 e chez lui, les mains vides, je me dis ceci : cet homme tire sa puissance de la turbine, mais après tout ce n’est pas lui qui
123 e ne devait pas l’empêcher de se rendre utile aux hommes . Aussi dessina-t-il, à temps perdu, les plans d’une machine d’un type
17 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Culture et technique en Europe et dans le monde
124 he prochain des robots, la mise en esclavage de l’ homme par ses machines. Toutes ces contradictions définissent notre drame,
125 ns un livre intitulé L’Aventure occidentale de l’ homme , et je me suis vu amené à établir une chaîne continue, sinon de caus
126 choisit de se rendre connaissable dans un corps d’ homme . Il en résulte que le corps physique, et la matière du même coup, se
127 dira Kepler, bien plus, d’être transformés par l’ homme spirituel et sauvés, ainsi que l’avait déjà dit saint Paul, dont je r
128 grandiose d’action sur le cosmos, qui s’offre à l’ homme en tant que spirituel, précisément. Programme pratiquement infini, ou
129 nalement sauver. Ce que la Nature « attend » de l’ homme , c’est une action qui maîtrise et libère, non pas une révérence dévot
130 judéo-chrétienne d’un Dieu incarné, qui appelle l’ homme à la liberté dans sa condition concrète et non dans l’évasion mystiqu
131 lieu artificiel, au service des fins propres de l’ homme . Genèse onirique des inventions L’histoire des grandes inventio
132 is au contraire des rêves les plus constants de l’ homme , rêves qui déterminent dans nos vies ce qu’on nomme les hasards, les
133 cteurs des créations de notre culture. Pourquoi l’ homme fabrique-t-il des outils ? Quels sont donc les motifs profonds de la
134 ue ? Tout le xixe siècle répond en chœur : que l’ homme invente pour des motifs utilitaires. Et presque tous les historiens d
135 ériels. Quelques-uns cependant nous disent : si l’ homme invente, c’est par défi aux dieux, c’est pour ravir le feu du ciel, c
136 ont sourire l’économiste, l’homme d’affaires et l’ homme politique. Exemple : Adolphe Thiers, historien et ministre français,
137 que ces lois expriment les besoins matériels de l’ homme des masses. La vérité est simplement inverse : l’homme moyen n’éprouv
138 des masses. La vérité est simplement inverse : l’ homme moyen n’éprouve le besoin de prendre le train, l’avion, ou son auto,
139 rmis l’ultime croisade pour délivrer Jérusalem… L’ homme primitif crée des outils pour jouer avec les démons cachés dans le fe
140 uplée de dieux et leurs intentions malicieuses. L’ homme moderne est-il très différent ? Prenons quelques exemples de ses inve
141 Icare est le récit d’un rêve que presque tous les hommes ont fait une nuit ou l’autre, y compris Léonard de Vinci qui décrit,
142 éonard de Vinci qui décrit, dessine et calcule un homme volant et de grands oiseaux mécaniques, et c’est ce rêve qui animait
143 chnique n’est pas une puissance indépendante de l’ homme et qui pourrait se tourner subitement contre lui. La technique n’est
144 lui. La technique n’est pas matérialiste, seul l’ homme peut l’être, quand il se laisse aller à ses instincts abâtardis ou qu
145 sa genèse, elle n’est pas même utilitaire ! L’ homme esclave des machines ? Dans la première moitié du xxe siècle, nou
146 rs spirituelles, et sur la mise en esclavage de l’ homme par les machines, bientôt par les robots et les cerveaux électronique
147 tre mise au service des passions meurtrières de l’ homme  : le couteau de cuisine a sûrement fait plus de victimes dans notre h
148 gaçant, ce sont nos passions, nos manies, c’est l’ homme lui-même qui reste responsable, et non pas la machine, parfaitement i
149 ue qui l’a produite. Dire que la machine domine l’ homme n’est donc qu’une manière de parler, non seulement excessive mais err
150 chinisme dès le premier tiers du xixe siècle : l’ homme attaché au service des machines jusqu’à seize heures par jour, dès sa
151 ’à seize heures par jour, dès sa jeunesse, puis l’ homme taylorisé, travaillant à la chaîne. Et certes ce n’étaient pas non pl
152 i forçaient l’ouvrier à les servir, mais d’autres hommes conduits par leur passion de produire sans tenir compte du facteur hu
153 C’est alors véritablement, qu’on peut parler de l’ homme esclave de la machine. Mais déjà l’on voit s’approcher la fin de cett
154 soin d’être servi, mais seulement surveillé par l’ homme . L’exemple de l’automation n’est qu’un symbole : il illustre à peu pr
155 craindre alors que cette technique n’asservisse l’ homme et tue la vraie culture ; mais nous voyons que les progrès techniques
156 ’abord à concevoir les vrais buts spirituels de l’ homme , la technique sera donnée par-dessus. 3. Ne perdons jamais de vue le
157 et assez souple pour servir de modèle à tous les hommes . Il appartient donc conjointement à la culture et à l’économie, qui t
158 aies fins de notre vie et de la vraie nature de l’ homme . Ne serait-ce pas là, peut-être, son plus grand miracle ? 25. La c
18 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Pour une politique de la recherche
159 a découvert la Terre, puis toute l’histoire de l’ Homme et de ses créations, et qu’elle en a collectionné les témoignages, il
19 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Il n’y a pas de « musique moderne »
160 reille et l’intelligence d’un très petit groupe d’ hommes connaissant toute l’histoire des techniques musicales. Mais il y a pl
20 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — L’Europe, l’été…
161 t née du complexe physico-spirituel qui a formé l’ homme européen et qui le définit le mieux, quand on le compare à l’homme d’
162 qui le définit le mieux, quand on le compare à l’ homme d’autres cultures et civilisations. De cette affinité d’essence et d’
21 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Le Dialogue des cultures
163 s et constituants de toute culture. Dialogue de l’ homme avec la Nature et ses puissances : c’est l’origine de nos magies, pui
164 nos sciences et de nos techniques. Dialogue de l’ homme avec sa condition ou son destin : c’est l’origine de la pensée, laque
165 ntatives de saisir en retour. Dialogue enfin de l’ homme avec les autres hommes : Socrate dans Platon en a donné le type, pour
166 retour. Dialogue enfin de l’homme avec les autres hommes  : Socrate dans Platon en a donné le type, pour toute une civilisation
167 ous les peuples de la Terre. Or, j’y reviens, un homme ou une culture ne prend conscience de soi que dans le dialogue, dans
168 reuses qu’il devient difficile de trouver assez d’ hommes qui aient encore le temps d’y participer. En admettant que ces activi
169 ui opposer des idéaux nouveaux ; les notions de l’ homme , de la liberté ou de l’amour, spécifiques de chacun de ces ensembles 
170 vertes de la science dans une vision globale de l’ homme  ; que sais-je encore ? Pourquoi ne pas réfléchir ensemble sur le prob
171 — nous serons six milliards dans quarante ans, un homme par mètre carré vers l’an 2400 ! — et il est clair qu’aucun de nos pa
172 moyen de faire communiquer les âmes sans que les hommes se rencontrent — et que les rencontres souhaitables demandent à être
173 s points d’appui d’un réseau mondial d’échanges d’ hommes , d’idées et d’informations. Mais toutes ces réalisations d’ordre prat
174 c’est seulement l’ensemble des moyens offerts aux hommes qui relèvent d’elle, pour s’approcher de la Vérité. Je crois que la V
175 nne véritable, plus de sens dans la vie de plus d’ hommes et de femmes, par plus de possibilités offertes à chacun. C’est le ri
22 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — L’Europe des régions
176 anète dans des problèmes qui intéressent tous les hommes . Une unité continentale est à cet égard indispensable. La région
23 1970, Le Cheminement des esprits. Postface. L’écrivain et l’événement
177 ien de son époque, la révolte contre elle de tout homme qui se veut tel, et l’annonce admirable d’un monde équilibré — dans s