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toute réunion de peuples comme à toute réunion d’
hommes
, il faut des institutions communes, il faut une organisation : hors d
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ts fédéralistes ou unionistes, de quelques grands
hommes
politiques et de plus de huit-cents députés, dirigeants syndicalistes
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dans toute son étendue à la libre circulation des
hommes
, des idées et des biens ». Nous avons une union douanière qui n’a pas
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fs ont le droit de faire massacrer des millions d’
hommes
et de femmes dans des guerres toujours « justes » par définition, des
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on, qui garde dans l’esprit de la totalité de nos
hommes
de gouvernement l’invincible réalité d’un réflexe conditionné par l’É
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r, soit qu’ils ressemblent trop à tous les autres
hommes
pour former un groupe distinct. Voyons ces trois espèces d’arguments.
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tas et d’Europa. C’est enfin dans les œuvres d’un
homme
qui fut d’abord grand humaniste sous le nom d’Æneas Sylvius Piccolomi
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t pas des terres qu’il s’agit de réunir, mais des
hommes
. Or, les hommes ne sont pas des produits du sol, mais d’une tradition
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qu’il s’agit de réunir, mais des hommes. Or, les
hommes
ne sont pas des produits du sol, mais d’une tradition ; ils ne naisse
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; ils ne naissent pas de la terre, mais d’autres
hommes
. Aux amateurs de géographie, répondons que l’Europe, c’est tout d’abo
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’idée de la personne, d’une certaine dignité de l’
homme
. S’agissant d’observer une entité vivante, le problème consiste d’abo
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ition irritée : « L’Européen ne serait-il pas cet
homme
étrange qui se manifeste comme Européen dans la mesure précise où il
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et prétend au contraire s’identifier soit avec l’
homme
universel, soit avec l’homme d’une seule nation du grand complexe con
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entifier soit avec l’homme universel, soit avec l’
homme
d’une seule nation du grand complexe continental dont il révèle ainsi
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e pas un instant qu’elle soit l’affaire des seuls
hommes
cultivés ou conscients de ce qu’ils donnent à la culture, et qu’elle
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ublées par les interventions de gens d’armes ou d’
hommes
de main, et qui évoquent plutôt des conventions de partis aux USA que
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es successives, mais au contraire dans un corps d’
homme
et dans la matière même dont nous sommes faits. Tel est le dogme du D
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cède d’une confiance intuitive dans l’accord de l’
homme
et du monde et suppose une foi dans leur fondement commun, « fondemen
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qui désignait le rôle social et relationnel d’un
homme
. Les Grecs avaient les termes d’hypostasis (substance propre) et de o
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puisque le Fils est « à la fois vrai Dieu et vrai
homme
» —, notre idée de la personne humaine : elle désigne l’individu natu
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communauté, et spirituelle à l’égard de Dieu. Cet
homme
à la fois distingué par sa vocation unique et relié par cette même vo
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même vocation au prochain et au Père de tous, cet
homme
à la fois libre et responsable donc, va devenir la vraie source du dr
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i, sans nouveauté mesurable ou même imaginable. L’
homme
échappe donc au temps et à sa dégradation : le retour éternel compens
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unique, comme la vie du chrétien est unique, et l’
homme
y joue son rôle selon sa vocation, non plus selon le seul décret des
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selon le seul décret des astres. Du même coup, l’
homme
devient responsable de ses actions et de leurs suites dans l’histoire
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bre et responsable. (Dans plusieurs cités, chaque
homme
libre est appelé à revêtir une charge publique par rotation.) Mais el
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ersonne de Jésus-Christ comme « vrai Dieu et vrai
homme
à la fois », selon les formules conciliaires. Mais ce n’est pas tout.
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énomène communautaire qui domine l’existence de l’
homme
médiéval ne peut être compris dans ses structures complexes qu’à part
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généralement européen, le plus commun à tous les
hommes
de notre continent, et l’on peut voir en lui le plus proche équivalen
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agissent toutes, sans exception, dans la vie des
hommes
d’aujourd’hui. Un seul exemple : le dogme de la Trinité, hors de la t
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ur l’avenir collectif. Nous voyons au contraire l’
homme
d’Europe chercher la singularité, la différence, qu’il lui arrive de
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vec cette religion qui fit dépendre le salut de l’
homme
, non point de l’observance des rites collectifs, mais de la conversio
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ir l’Europe comme cette partie de la planète où l’
homme
, sans relâche, se remet en question et veut changer le monde, de tell
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tes, sérieuses ou non, dérivent de la notion de l’
homme
introduite par le christianisme. Je ne parle pas ici du converti, de
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istianisme. Je ne parle pas ici du converti, de l’
homme
chrétien au sens courant, du membre d’une Église, plus ou moins pieux
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Je parle, d’une manière plus générale, du type d’
homme
(croyant ou non) que le christianisme a permis de concevoir, et qu’il
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uisent pas toujours directement cette notion de l’
homme
, en dérivent en tout cas d’une manière démontrable, fût-ce par une su
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rdre du cosmos, crime absurde. En Inde, les seuls
hommes
touchés par l’idéologie communiste sont restés longtemps ceux que l’O
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l cette maxime de la démocratie qui affirme qu’un
homme
en vaut un autre, et donc qu’une femme aussi en vaut une autre : disp
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oi, que vient distinguer, dans toute la masse des
hommes
de tous les temps, mon amour à jamais personnel. Ces deux exemples so
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d’un progrès toujours possible reste vital pour l’
homme
européen ; et que nos vies perdraient leur sens, si vraiment nous ces
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de toutes les créations accumulées par les grands
hommes
, héros, savants, législateurs et saints. Nous pensons que tout cela r
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tières actuelles de leur État, ils oublient que l’
homme
n’est pas un légume, et que le légume qui a la plus grosse racine, qu
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’un individu, le débat sur la responsabilité de l’
homme
qui a contrevenu aux lois, etc. Ceux hérités du christianisme, tels q
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de l’union sembleront se dérober sous les pas des
hommes
politiques et des économistes. Car avant de « faire l’Europe », il fa
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t les conceptions de l’éducation, selon le type d’
hommes
qu’elle veut former. 19. Parabole des trois colombes Du point d
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n clairement : il est de former et promouvoir des
hommes
à la fois libres et responsables, conscients de ce qu’ils se doivent
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laquelle ils se trouvent engagés. C’est ce type d’
homme
en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne et qui reste le
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pièces de théâtre, arsenal de citations pour les
hommes
politiques, et finalement : superstition moderne du « sens de l’histo
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se toute tentative verbale pour exprimer ce que l’
homme
européen a conçu de plus pur, de plus fort et de plus exaltant. Voilà
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uctures musicales se raccordent au psychisme de l’
homme
européen qui a conçu les machines et la personne. Un intellectuel ind
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nues tant de brillantes créations de la main de l’
homme
? Où sont-ils, ces remparts de Ninive, ces murs de Babylone, ces pala
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la croyance chrétienne en la valeur égale de tout
homme
devant Dieu, quelle que soit sa nation, sa couleur ou sa race. L’Égyp
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L’Égypte ancienne ne croyait rien de tel. Le mot
homme
y était synonyme d’habitant de la vallée et du delta du Nil. Il y ava
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« cet être intermédiaire entre l’Autrichien et l’
homme
».) Pour les Grecs et les Chinois également, il existait deux espèces
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« Il n’y a plus ni Juifs ni Grecs, ni esclaves ni
hommes
libres, ni hommes ni femmes, car vous êtes tous fils de Dieu, vous êt
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Juifs ni Grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni
hommes
ni femmes, car vous êtes tous fils de Dieu, vous êtes tous un en Jésu
58
’elle formerait intimement de considérer tous les
hommes
comme dignes et capables, un jour ou l’autre, de participer pleinemen
59
s large du terme. Avant de chercher à quel type d’
homme
correspond une telle politique, et quel type d’homme elle entend prép
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me correspond une telle politique, et quel type d’
homme
elle entend préparer ou éduquer, constatons qu’elle traduit une forme
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t se constituaient les premières définitions de l’
homme
comme individu distinct, et de la cité ou auto-nomie (littéralement a
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et même Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai
homme
… fils unique en deux natures, sans confusion (ni) séparation. L’union
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ase de notre analyse, plaçons une conception de l’
homme
analogue au modèle bipolaire posé par le concile de Chalcédoine. La p
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us servir de module. La personne humaine, c’est l’
homme
considéré dans sa double réalité d’individu distinct et de citoyen en
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ion dont l’exercice le relie à la communauté, cet
homme
se constitue dans la dialectique des contraires, et ce caractère va s
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re à tous les groupes qu’il formera avec d’autres
hommes
, ses semblables. Ces groupes devront être à leur tour à la fois auton
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d’enracinement et de mobilité… La situation de l’
homme
qui veut à la fois sa vie privée et une vie sociale est homologue de
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es, j’entends selon qu’elles intéressent tous les
hommes
de toutes les régions, certains hommes de toutes les régions, certain
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t tous les hommes de toutes les régions, certains
hommes
de toutes les régions, certains hommes de certaines régions, tous les
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, certains hommes de toutes les régions, certains
hommes
de certaines régions, tous les hommes de quelques régions, ou d’une s
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s, certains hommes de certaines régions, tous les
hommes
de quelques régions, ou d’une seule. Je conviendrai que le nombre des
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e notamment par le chiffre élevé des suicides. L’
homme
des ensembles à bon marché, trop serré avec d’autres chez soi, et qui
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outes tailles et de toutes natures, auxquelles un
homme
choisit de donner allégeance. 33. Le fédéralisme commence C’est
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alimenter la pensée des sociétés et de dicter aux
hommes
ces “images de comportement”, dont Bertrand de Jouvenel a si justemen
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l’État-nation, en effet, n’est pas simplement un
homme
qui a tort, ou qui persiste méchamment dans son erreur. C’est bien pl
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méchamment dans son erreur. C’est bien plutôt un
homme
qui souffre de la crainte morbide de perdre une puissance magique qui
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rt, l’État ne trahit mieux son mépris foncier des
hommes
. Car l’autarcie implique que le bien-être des citoyens soit sacrifié
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hoisir. Pour la première fois dans l’histoire, l’
homme
se voit aujourd’hui en situation de choisir librement son avenir. Jus
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modèles neufs pour une cité rendue à l’usage de l’
homme
. Il faut mettre en commun à l’échelle fédérale continentale tout ce q
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La grande force de l’État-nation, c’est que les
hommes
et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l’école et croient savo
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uristes, à des responsables du Plan et même à des
hommes
politiques comme Mendès-France, Pleven, Giscard d’Estaing, Edgar Faur
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des États-nations. Ce qui empêche la plupart des
hommes
d’aujourd’hui de le voir, ou d’en croire leurs yeux quand ils le voie
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és, incertitudes, blocages mentaux, qu’éprouve un
homme
de cette seconde moitié du xxe siècle à concevoir une Europe des rég
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rois degrés) a imposé depuis un siècle et demi. L’
homme
d’aujourd’hui, formé par les manuels, croit, sans la moindre discussi
85
ique de la nation, c’est-à-dire de l’ensemble des
hommes
vivant à l’intérieur d’un territoire délimité par les hasards des gue
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correspond à quelque chose de fondamental chez l’
homme
néolithique (nomade fixé au sol à partir du Xe millénaire avant notre
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ême réduction correspond à la seconde nature de l’
homme
alphabétisé, caractérisé par l’hypertrophie de la fonction visuelle e
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du « voir » et du « comprendre » qui s’ensuit. L’
homme
de la civilisation visuelle, de l’imprimé, de la lecture des signes a
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ignés, des plans, des cartes et des graphiques, l’
homme
de la « galaxie Gutenberg » si génialement décrite par McLuhan, ne pe
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e des imbéciles dans ce monde-là. Aux yeux de cet
homme
gutenbergien, que nous sommes tous, peu ou prou, et dans son système
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s réalités Dès le milieu du siècle dernier, un
homme
avait prévu très exactement l’évolution de l’État-nation vers le règn
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ruit des pas, sur ses places la rumeur des voix d’
hommes
et de femmes et les jeux des enfants. Qui serait contre cette Europe
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n’y eut plus même de centre du cosmos, et alors l’
homme
se découvrit centre de tout par sa conscience de soi dans l’infini. L
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un milieu humanisé, ni sauvage nature écrasant l’
homme
, ni mascaret de béton écrasant nos jardins et nos cultures. Seule, l
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nières que l’on assigne à la vie personnelle de l’
homme
et à son rôle dans la cité. Dès 1934, j’écrivais : Une politique à h
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Dès 1934, j’écrivais : Une politique à hauteur d’
homme
, c’est une politique dont le principe de cohérence s’appelle responsa
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ividualiste ; elle s’oppose à l’exploitation de l’
homme
par ses créations, par l’État et par les bavards radiodiffusés. Elle
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-ils, et c’est le cas, une minorité. Il y a peu d’
hommes
réellement humains : mais c’est à eux que le pouvoir doit revenir, c’
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fait que diminuer les occasions légitimes qu’a l’
homme
de décharger des pulsions naturelles48. » Cette agressivité s’accroît
100
planète indispensable au monde de demain, où les
hommes
de toutes races pourront trouver non pas le plus de bonheur, peut-êtr