1 té qui se dérobe et qui ne commande plus rien à l’ homme . Multitude des problèmes Les choses humaines ne comportent pas

2 ondements. À plusieurs moments de l’histoire, les hommes ont éprouvé ce phénomène : soudain ce n’est plus eux qui posent des q

3 t l’ampleur véritable. Ainsi la nuit surprend les hommes , ainsi les crises et les paniques s’installent. Métamorphose impercep

4 d’attiser notre mauvaise conscience. Ce sont les hommes les plus intelligents du siècle, mais aussi les moins créateurs au se

5 s », des « je vous parle en toute sincérité » : l’ homme n’est pas un point de vue abstrait, mais un animal créateur ; et ce n

6 t chercher les moyens d’action dont l’esprit de l’ homme dispose ; c’est montrer que l’esprit n’est réel et ne mérite que l’on

7 à son sujet que lorsqu’il s’abaisse au niveau des hommes concrets, des ouvriers au sens premier du mot : ceux qui ont prise su

8 our l’esprit pur que de descendre à la portée des hommes , mais c’est là qu’il cesse d’être un mensonge. L’amour est le comble

9 déal qui passe sur le chemin de Jéricho, devant l’ homme dépouillé par les brigands. Décadence ou abaissement ? Mais je

10 C’est pour avoir refusé de s’abaisser à hauteur d’ homme , au niveau du réel, que notre culture se défait. Faute de s’être mont

11 et au fait de l’esclave, j’opposerai le fait de l’ homme . Voilà le sens et la limite de l’abaissement que je demande. D’un

12 lus grossières. Tout ceci dans un seul exemple. L’ homme politique, l’industriel, le meneur et le journaliste n’ont pas coutum

13 it de prendre connaissance si l’on veut être un «  homme cultivé ». C’est aussi un ensemble de disciplines scolaires. C’est en

14 tout naturellement dans notre esprit l’idée de l’ homme cultivé, plutôt que celle du créateur ; l’idée de luxe plutôt que cel

15 ppements futurs et le télos, ou but dernier, de l’ homme . C’est toujours l’« utopie », qu’on choisit par un acte de foi, qui d

16 teurs bourgeois de cette époque « la dignité de l’ homme ne dépend ni de la naissance ni de la fortune, mais de son activité e

17 a révélée au dernier siècle. Née de l’effort de l’ homme contre les choses et contre les mythes tyranniques, elle ne peut pas

18 ur libertaire ? C’est la passion qui entraîne les hommes , et qui séduit leur générosité ou leur bassesse, et c’est parce qu’el

19 talité morne qu’elle comporte : la réduction de l’ homme à des mesures chiffrées.   Mais la raison n’est pas seulement cet ins

20 scepticisme, tant qu’elle les met au service de l’ homme , tant qu’elle combat pour un idéal supérieur d’autonomie personnelle,

21 i croient, comme je le crois, que la liberté de l’ homme implique son effort pour surmonter les illusions de la panique primit

22 veloppement normal de la personne11. La lutte des hommes contre certains mystères despotiques peut être un moment héroïque de

23 e lourdeur matérialiste qui finit par soumettre l’ homme lui-même aux lois du nombre, qui sont les lois des choses, la fatalit

24 gressivité primitive se retourne soudain contre l’ homme . La raison, qui n’est plus soutenue par un enthousiasme vital pour de

25 nre humain. Elles s’accordent pour affirmer que l’ homme « doit de plus en plus17 se subordonner à l’Humanité » (Comte), c’est

26 le des choses est substituée au gouvernement de l’ homme par lui-même. Triomphe du légalisme sur l’autorité de l’esprit. Ratio

27 vidence au détriment de la foi créatrice. Et si l’ homme résiste à cet « ordre » que l’on déduit des choses par une science ex

28 e nom du dieu-tyran que l’orgueilleuse raison des hommes a su créer à son image. ⁂ Considérons maintenant le sort que le déte

29 ui prend son essor dans le même temps, permet aux hommes les plus grossiers de saisir les leviers de la puissance matérielle :

30 ntellectuel de jugement touchant l’activité des «  hommes d’action ». On déléguera au technicien, et à lui seul, le droit de ju

31 à l’action, je dis aux penseurs comme tels et aux hommes d’action comme tels, voilà l’aboutissement des mesures rationnelles q

32 e, un hérétique comme Ballanche, qui estime que l’ homme est né pour la société et ne devient complet que par elle. Et cela no

33 hétie des véritables « clercs », c’est-à-dire des hommes consacrés à la critique et à la connaissance du principe qui domine l

34 e veut diviser pour régner, car c’est ainsi que l’ homme soumet à son action le monde des choses. Et quand elle a décomposé l’

35 Elle poursuit, sans souci des fins dernières de l’ homme , son œuvre de division réelle et d’organisation abstraite. Tout cela

36 Renaissance ; il eût suffi de connaître un peu l’ homme et la nature de la raison, pour prophétiser notre crise. On voit mai

37 nce du Seigneur ? Louis-Claude de Saint-Martin (L’ Homme de désir.) J’ai parlé d’une mesure « vraie ». Mais quels sont les cr

38 . S’il est vrai qu’un prophète authentique est un homme sans biographie18 on peut dire pareillement du peuple prophétique qu’

39 lui, pour suivre les faux dieux « faits de main d’ homme  », les « idoles de leur invention ». Mon peuple consulte son bois Et

40 ans relâche. Que devient alors la culture ? — « L’ homme qui a une vocation n’est pas bon à autre chose. Israël portait dans s

41 ent sont les moyens les plus élémentaires que les hommes ont de commercer : l’écriture, la parole et l’action, — la tradition,

42 de la nature et de la société dans les mains de l’ homme responsable, et dont l’esprit connaît un but auquel il dédie toutes s

43 la conduite des choses humaines, en tant que les hommes sont porteurs d’une tradition culturelle commune. Tous les nombres, d

44 lle des valeurs. Lorsque nous agissons en tant qu’ hommes simplement, c’est la vertu qui est notre mesure ; lorsque nous agisso

45 en citoyens : la loi ; lorsque nous agissons en «  hommes latins », ce sont alors certains « signes très simples » communs aux

46 it dans le langage de tous les jours, de tous les hommes . Ce vigoureux traité de Dante marque un sommet. À l’apogée du Moyen Â

47 éellement commune. Et quand Guillaume de Nogaret, homme nouveau et fils de grands bourgeois, membre de la Curie royale et qua

48 la démesure de l’entreprise, qui a contraint les hommes à se forger des langues techniques, en sorte que les diverses corpora

49 des délicats, tantôt les facultés créatrices de l’ homme , ou encore une sagesse asiatique, ou une mentalité de classe, ou simp

50 émantique dresse parfois l’un contre l’autre deux hommes qui auraient dû « s’entendre » et s’allier : c’est que pour l’un, esp

51 ion, de la culture, de la cité modernes. Tous les hommes de ce temps, s’ils ont quelque conscience, souffrent obscurément de l

52 le se détruit, quand elle n’est plus le don qu’un homme fait à un homme, et qui engage quelque chose de son être, c’est l’ami

53 uand elle n’est plus le don qu’un homme fait à un homme , et qui engage quelque chose de son être, c’est l’amitié humaine qui

54 les villes créées par l’industrie. Mais ce que l’ homme ne fait pas pour l’homme, le diable le fait à sa place, et contre l’h

55 industrie. Mais ce que l’homme ne fait pas pour l’ homme , le diable le fait à sa place, et contre l’homme, qu’il séduit et qu’

56 ’homme, le diable le fait à sa place, et contre l’ homme , qu’il séduit et qu’il trompe. Cette fin commune, cet idéal commun qu

57 ent des idoles faites à l’image des terreurs de l’ homme . Dans le culte de ces images, le peuple croit trouver son unité, et i

58 désespoir qu’il sent vivre dans tous les cœurs. L’ homme d’aujourd’hui méprise les religions. Il sait ce qu’il faut penser des

59 Ainsi la mesure n’est plus cette loi qui vit en l’ homme réel et personnel, cette alliance du peuple avec sa vocation, qui fai

60 culture est justement la part active que prend l’ homme à tout ce qui est création dans la nature, dans l’histoire, dans la v

61 spère d’atteindre et de mouvoir effectivement les hommes . Cas de Nietzsche, des surréalistes, etc. Ce sont des êtres isolés, q

62 classes, entre les nations de l’Europe, entre les hommes d’une même nation, entre les actes de chaque homme et l’idéal qu’il c

63 mmes d’une même nation, entre les actes de chaque homme et l’idéal qu’il concevait. La misère devenait un scandale, et la ric

64 irituelles que matérielles. Bien ou mal, ces deux hommes ont répondu à l’appel angoissé et inconscient de leur époque. Ils ont

65 passionnée des meilleurs et des plus humains des hommes , qui s’y seront d’abord sacrifiés, de gré ou de force ? Les sauveront

66 rconstances, là où elles sont plus fortes que les hommes . Tantôt on lui attribue des succès colossaux qui ne furent rendus pos

67 ture socialiste, configuration d’une Idée par des hommes qui y croient, et qui, à cause de cette foi, voudraient en remplir le

68 le plan culturel. C’était substituer aux lois les hommes , les petits groupes d’hommes qui font la loi. C’était substituer au d

69 stituer aux lois les hommes, les petits groupes d’ hommes qui font la loi. C’était substituer au dogme de la toute-puissance de

70 socialisé, embrasse-t-il réellement le tout de l’ homme  ? Le rappel permanent, et la conscience actuelle de ce but final, suf

71 nd les poètes se virent enfin libres de chanter l’ homme tout entier, non plus seulement l’homme technicien, on éprouva nature

72 chanter l’homme tout entier, non plus seulement l’ homme technicien, on éprouva naturellement le besoin d’une langue plus rich

73 mphatique de ce qu’ils appellent la « volonté des hommes  »44, mythe nietzschéen sournoisement introduit dans une société marxi

74 présuppositions fondamentales. Ainsi l’idée d’un Homme nouveau, imprévisible, en vue duquel la culture communiste devrait do

75 et sous-estimer l’ennemi : j’entends la part de l’ homme qui résiste, en créant, à toute espèce de dictature. De cette insuffi

76 de ceux qu’il tourmente. C’est ici le mythe de l’ homme nouveau qui lui fournit son expression en même temps que son déguisem

77 nte de l’action, s’est voulue maîtresse de tout l’ homme . Mais l’homme résiste à son emprise et à sa prétention totalitaire. I

78 n, s’est voulue maîtresse de tout l’homme. Mais l’ homme résiste à son emprise et à sa prétention totalitaire. Il ne veut pas

79 a nécessité et de l’orgueil46 : l’apparition d’un homme nouveau au faîte de l’édifice matérialiste. Est-ce que tout le progrè

80 e si dure révolution n’aura été que de donner aux hommes , avec quelques milliers de tracteurs, d’avions, de tanks et de parach

81 qui exagère, c’est un chauvin, et en tous cas un homme de droite48. Et s’il s’affirme « national » cela ne rend plus du tout

82 le-mêle de saboteurs.   Valeur de l’individu : L’ homme ne vaut que par son activité au service du peuple ou du prolétariat,

83 on avec laquelle ils parlent de la nécessité d’un homme nouveau — en Allemagne aussi bien qu’en URSS. Cet appel au miracle es

84 ien pu faire d’autre. Vous en étiez au point où l’ homme ayant démissionné, il fallait enregistrer cette démission. Il fallait

85 et acte de foi Parmi toutes les mesures que les hommes ont su donner à leurs pensées et à leurs actes, certaines ont perdu l

86 onquête du monde par la science et l’orgueil de l’ homme , mais il pressent parfois que c’est une vanité que de gagner le monde

87 n âme. Toute fin qui n’embrasse pas le tout de l’ homme , et qui pourtant veut que tout l’homme s’y subordonne, — c’est un men

88 tout de l’homme, et qui pourtant veut que tout l’ homme s’y subordonne, — c’est un mensonge, un instrument de division. Car o

89 e ? La fin des fins, le terme universel en quoi l’ homme puisse mettre sa foi, certain qu’il y engage tout ? Où trouver ce « f

90 aimante, investit ses croyants — puisse combler l’ homme en tant que l’homme est le porteur d’une vocation de vérité ? Voilà,

91 s croyants — puisse combler l’homme en tant que l’ homme est le porteur d’une vocation de vérité ? Voilà, me dit-on, qui intro

92 leur vraie portée : ce n’est pas pour l’amour des hommes de là-bas que je m’attache à distinguer dans leur régime ce qui est b

93 ier de cet idéal « dynamique » que l’on baptise l’ Homme nouveau. D’abord pour la simple raison qu’un idéal est toujours dans

94 iment nos vies. Je vois bien dix définitions de l’ Homme nouveau : cet idéal m’apparaît divisé par le fait même qu’il prend sa

95 uent unifiante — que dans la vérité dernière de l’ homme . Mais, d’autre part, cette vérité dernière n’existe vraiment qu’au li

96 ures à la personne. Elles soumettent le tout de l’ homme à une partie de son activité, qui est l’activité sociale ou politique

97 tels qu’un parti les définit, mais non pas pour l’ homme total. Elles sont des mesures de propagande, non pas d’éducation réel

98 rité qui est totale, qui rend compte du tout de l’ homme et de ses fins les plus lointaines. Seule aussi cette vérité a le pou

99 finie qu’en relation avec la vérité dernière de l’ homme  ; elle est l’attitude de pensée et d’action, indistinctement, qui nou

100 ns pratiquement nécessaires pour assurer à chaque homme du travail, et pour supprimer finalement les raisons matérielles de s

101 les mesure. Seuls donc les groupes de forces ou d’ hommes , exactement situés dans le temps ou l’espace, peuvent en appeler à un

102 , peuvent en appeler à une mesure commune. Seul l’ homme déterminé par ses relations prochaines et actives peut se sentir à la

103 osophes « existentiels » qui cherchent à saisir l’ homme dans son actualité (dans son être de relation) et la pensée dans ses

104 uvelle mesure, d’une nouvelle image du monde où l’ homme s’éprouve de nouveau réel, actif, nécessaire et relié. Tout jugement

105 conscience nationale ne pouvait plus soutenir les hommes , cette ruine a laissé le champ libre à des religions toutes nouvelles

106 lle sera personnelle, qu’elle sera la mesure de l’ homme en tant qu’il se possède dans ses relations actives avec tous ses pro

107 ssus de mes forces et de celles de n’importe quel homme d’envisager tous les aspects de la mesure que nous ne faisons que pre

108 plus haute vérité. Qui est la vérité à hauteur d’ homme . Et j’ajouterai : à portée de la main. 57. Voir 1re partie, p. 137.

109 endrons au sérieux cette distinction : il y a des hommes qui sont l’orgueil de notre esprit, — et d’autres qui s’enorgueilliss

110 ui s’enorgueillissent de notre esprit. Il y a des hommes qui créent, d’autres qui enregistrent : il ne faudra plus les confond

111 es autres agissent ! Mais la vraie condition de l’ homme , c’est de penser avec ses mains. L’esprit s’est « distingué » R

112 ns, que la main seule ne vaut rien pour agir. « L’ homme possède par nature la raison et une main. » (Thomas d’Aquin.) Cette r

113 pensée en actes — pensée pesante — requiert de l’ homme qui prétend l’exercer comme sa vocation créatrice. Définition d’u

114 rreurs plusieurs fois centenaires. « Réciter l’ homme  », ou le former ? Entre les deux définitions de la pensée que nous

115 ’égard de ce qu’elle pèse. « Les autres forment l’ homme , je le récite. » Ainsi parlait Montaigne, ainsi pourrait parler l’éli

116 ute la culture finissante. « Les autres forment l’ homme , je le récite… » Les autres : les actifs — ou peut-être les agités ?

117 ler, la tâche sera plus simple encore : réciter l’ homme ne comportera plus aucun jugement de valeur. Ainsi le veut la saine m

118 matisme ! Le clerc d’église n’avait pas bien vu l’ homme  : c’est qu’il était pressé de le juger, de le modifier… Il s’agit mai

119 sme est plus rare qu’on ne suppose, et très peu d’ hommes s’engagent volontairement dans une carrière qu’ils savent malfaisante

120 e, c’est-à-dire, pensée avec les mains. Réciter l’ homme , c’est l’impartialité du clerc, c’est son refus modeste et scientifiq

121 est son refus modeste et scientifique de former l’ homme . J’ai dit la condition d’une telle vertu et d’un si sobre détachement

122 trer cette inversion des hiérarchies qui soumet l’ homme à ses outils, et la pensée à ses contrôles, rien de plus frappant auj

123 u jeu économique. C’est bien la même erreur sur l’ homme et sa mission, le même refus intéressé de faire la loi vivante, qui o

124 nce à tenir les commandes. « Les autres forment l’ homme , je le récite. » Les autres agissent, moi je classe, les autres jouen

125 usque dans le respect craintif qu’il témoigne à l’ homme du peuple dont la « vitalité » le déconcerte, le clerc moderne est su

126 oque, et il faudrait les plaindre : car c’est aux hommes qui n’ont plus de pitié, de bonhomie ni de violence — ces trois vertu

127 l’action jusque sur le plan de l’éthique76. Or un homme qui professe cette distinction, essentiellement moderne et cartésienn

128 use. Et c’est ainsi que se compose l’éthique de l’ homme moyen, cette irréalité si rassurante, si bourgeoise, on le sait de re

129 du penseur distingué, qui ne veut plus former les hommes mais préfère les réciter, c’est la description « pure et simple ». Pu

130 cas notablement les possibilités affectives de l’ homme moyen. Comme il est entendu que de telles qualités ne seront pas, de

131 des excès de la pensée distinguée.) Cependant, l’ homme est ainsi fait qu’il ne décrit ou ne « récite » jamais rien sans se d

132 r vaste entreprise de description impartiale de l’ homme , et des moyens de décrire l’homme. On est alors en droit de se poser

133 impartiale de l’homme, et des moyens de décrire l’ homme . On est alors en droit de se poser cette question : est-ce que le sim

134 par méthode, paralysantes. « Les autres forment l’ homme … » Qui sont ces autres ? Nous le savons maintenant : ce sont ces lois

135 dessaisissement de la pensée. On ne récite pas l’ homme . On le forme, et si l’on s’y refuse, on le forme quand même, moyennan

136 moyennant une hypocrisie, à l’image déformée de l’ homme non-créateur. Et c’est ainsi que les clercs distingués ont formé des

137 marge des sanctions pratiques, une doctrine de l’ homme idéal et du progrès. Mais nous avons été menés plus loin que le const

138 a pensée. Le second, c’est la volonté d’assurer l’ homme contre les risques de la possession. a) C’est en vain que l’on cherc

139 ique de la richesse, dans leur recours à l’idée d’ homme moyen pour justifier la revendication du minimum de vie, expression p

140 r sérieusement sur un problème qui se pose à tout homme préoccupé de la valeur concrète de sa pensée, j’entends le problème q

141 tre défection au monde. La loi du monde est que l’ homme lutte contre le monde, en assumant le risque de sa propre perte. Oui,

142 ebout et rassemblés. Et c’est là notre vocation d’ hommes qui pensent, notre partialité fondamentale et créatrice. Partialité d

143 ialité fondamentale et créatrice. Partialité de l’ homme debout, et qui s’avance. Petit panorama d’une grande démission

144 e oublie qu’il n’est d’action que par l’acte de l’ homme , que par les mains de l’homme ; et que la pensée n’agit jamais sur un

145 que par l’acte de l’homme, que par les mains de l’ homme  ; et que la pensée n’agit jamais sur une époque, mais sur les hommes

146 pensée n’agit jamais sur une époque, mais sur les hommes qui pensent avec leurs mains ; sur quelques-uns. Et comment atteindre

147 ains ; sur quelques-uns. Et comment atteindre les hommes , les persuader, les émouvoir et les mouvoir, si l’on vitupère des doc

148 rnements et autres mythes collectifs. Ce sont des hommes , un à un. Ramassons-les tous maintenant dans une imprécation qui ne n

149 ierais point. Mais le silence n’est pas donné à l’ homme par son effort. Le silence et l’intelligence pitoyable sont l’œuvre s

150 régime que dès maintenant la volonté blessée des hommes francs, par un acte, ici, que j’atteste, met en crise. 58. « Je d

151 on vice, sur la considération des fatalités que l’ homme a laissées se développer hors de ses prises. On croit se justifier, e

152 e de cette science qui recrée le passé contre les hommes , qui invente une évolution pour justifier son inaction, et qui la déd

153 ersonnes. On a voulu à l’origine (Hegel) situer l’ homme dans le concret de son époque et de ses déterminations. Et puis on a

154 nes. L’histoire humaine, ce sont les annales de l’ homme . Mais l’histoire sérieuse d’aujourd’hui, c’est l’étude de la déshuman

155 re, d’Aron et Dandieu. 75. Le prolétaire c’est l’ homme qui « vit » d’un travail purement mécanique dont il ne possédera jama

156 les produits pour en disposer à son gré. C’est l’ homme dont la vie matérielle n’est assurée — d’ailleurs médiocrement — qu’e

157 is qu’est-ce que le bourgeois comme tel ? C’est l’ homme sans problèmes réels. Et qu’est-ce qu’un problème réel ? C’est une si

158 me déplorable, désigne une revendication que tout homme raisonnable doit faire sienne. Mais cette revendication ne sera juste

159 œur des citoyens, qui est mortelle. Mais certains hommes , enlevez-leur l’âme, non seulement ils n’y sentiront rien, mais encor

160 éprouveront une espèce de renouveau. Euphorie des hommes à qui l’on a ôté l’âme. « Depuis qu’on m’a enlevé l’âme, c’est un fai

161 e — mais pour le salut de la pensée et pour que l’ homme reste humain, ou le devienne. Certes, quand nous parlons d’une durée

162 Mais cette longanimité agit aussi par nos mains d’ hommes . Si nous voulons la reconnaître utilement, reconnaissons d’abord la p

163 ent en efficacité les inventions instituées par l’ homme . Nous vivons d’elles, même si nous les nions. Nous vivons d’elles, mê

164 et non pas de l’esprit créateur, incarné par des hommes responsables. La pensée prolétarisée nous a donc menés à ce point — i

165 n’était qu’absence et remise à demain85. Quand un homme se dressait dans l’exigence de la jeunesse injuste et franche, ils n’

166 mière vertu : le réalisme Tout le malheur de l’ homme vient de ce qu’il ne pose pas les problèmes dans leur réalité, c’est-

167 les problèmes insolubles, ceux qu’il faut être un homme pour trancher. Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il fuit deva

168 être un homme pour trancher. Tout le malheur de l’ homme vient de ce qu’il fuit devant les alternatives absolues. La première

169 iel, etc. Je ne dis pas cela seulement contre des hommes qui se trompent ou qui nous trompent, ou qui sont faibles, — ou contr

170 questions importantes : Cela est-il possible à l’ homme dans ses limites charnelles ? Cela exige-t-il de moi un acte précis,

171 passion, là où l’on touche les vraies bornes de l’ homme , la mort, la destruction, l’angoisse et l’isolement ; là où la Parole

172 t acte créateur contient une menace réelle pour l’ homme qui l’ose. Et c’est par là qu’une œuvre touche le spectateur ou le le

173 raison rationaliste, mais la nature profonde de l’ homme occidental, dont la tension particulière peut être définie ainsi : vi

174 de la chute originelle, qui sépara la pensée de l’ homme de la réalité totale de l’Éden, et lui permit de concevoir ce qu’il n

175 blèmes intellectuels peuvent servir de modèle à l’ homme d’action, moyennant une « réalisation » au sujet de laquelle ils nour

176 t plus honteuses encore qu’impuissantes. Ces deux hommes font peut-être « mal », mais mal à cause de l’esprit qu’ils combatten

177 le. La liberté de penser n’est réelle que chez un homme qui a reconnu et qui accepte le danger de penser. On serait parfois t

178 isque ne sont pas séparables. L’origine même de l’ homme est dans un risque. Et le progrès de l’homme n’est rien d’autre que l

179 de l’homme est dans un risque. Et le progrès de l’ homme n’est rien d’autre que l’approfondissement de son risque originel. Ce

180 t et qui aggrave l’acte instituant l’origine de l’ homme . On a curieusement abusé du sens du mot « original » dans la littérat

181 que cela ne lui apprendrait rien de nouveau sur l’ homme . Eh quoi ! n’en saurait-il pas assez pour agir ? pour faire son métie

182 -il pas assez pour agir ? pour faire son métier d’ homme avec ce qu’il connaît ? D’autres chercheraient plutôt ce qu’ils peuve

183 nt pas d’abord, une connaissance plus réelle de l’ homme . L’inertie qui résulte pratiquement de confusions pareilles est, héla

184 ntion sur le rapport de vie ou de mort qui unit l’ homme , être pensant, à son langage. Le mot, corps d’une idée qui serait l’â

185 st une des exigences constitutives de l’humain. L’ homme l’étend même à tout ce qui l’entoure, dans la mesure où il voudrait l

186 é avant sa chute. Et c’est ainsi qu’il est pour l’ homme une aide vivante, un être avec lequel l’homme peut entretenir des rap

187 r l’homme une aide vivante, un être avec lequel l’ homme peut entretenir des rapports conformes à sa nature originelle. Mais q

188 -courant, à contretemps, à contre-espace. Ainsi l’ homme reste un homme debout. Et je ne dis pas qu’il s’en trouve justifié, m

189 tretemps, à contre-espace. Ainsi l’homme reste un homme debout. Et je ne dis pas qu’il s’en trouve justifié, mais bien qu’il

190 et l’évasion. Il est probable que la plupart des hommes n’ont même jamais conçu clairement qu’une troisième attitude est poss

191 omplir. Voilà le vrai moteur de la pensée. Pour l’ homme créateur, vraiment humain, et que j’appelle la personne, penser ce se

192 sans. Une danseuse célèbre, mais non : plutôt cet homme dur qui cherche ses mots dans sa pipe, et le voilà joyeux parce qu’il

193 parce qu’il a trouvé, et que cela touche d’autres hommes , qui ne savaient plus… Un style de vie : mais que celui qui le détien

194 r données concrètes : les raisons qui poussent un homme à écrire, quelles qu’elles soient ; le public auquel il voudrait s’ad

195 s une œuvre, est contagieux. Si le style est de l’ homme même, on peut dire plus précisément qu’il est de l’action même, de la

196 l opposera au conformisme la loi personnelle de l’ homme , d’autre part, il opposera à l’évasion dans l’abstrait la volonté de

197 ue classe ouvrière. Elles sont dans les mains des hommes , d’où qu’ils sortent, qui ont compris que la révolution ne saurait êt

198 ue par et pour ce qu’il y a de plus humain dans l’ homme , la personne libre mais responsable…) Un style soumis à la rudesse no

199 d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’ homme qui se hâte », écrivait Nietzsche. Nous dirions : Ne rien écrire d’au

200 d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’ homme qui demande à la lecture une évasion, un stupéfiant, une justificatio

201 uifs ont eu la Loi et la prophétie ; les Grecs, l’ homme dans la cité ; les Romains, l’ordre imposé par l’Empire ; le Moyen Âg

202 mais ils seront impuissants à les utiliser pour l’ homme , au bénéfice de son humanité. Secondement, ils seront impuissants à r

203 t une élite qu’il nous faut reformer, une élite d’ hommes porteurs de la conscience du but commun et de la volonté de le servir

204 ée et l’action, n’étaient pas le vrai centre de l’ homme , qui est la personne ; et que pour cette seule raison, la société, l’

205 at, les lois, la pensée et l’action déformaient l’ homme et se l’asservissaient. Ainsi se trouve défini très simplement le but

206 centre de toutes choses politiques au centre de l’ homme même, à la personne. Mais cette révolution est la plus difficile de t

207 ussi monstrueux faux pas, l’activité des quelques hommes qui cherchent à définir le vrai but et les conditions intimes d’un mo

208 être un conflit véritable — que si c’est un autre homme , en face de moi, qui me la pose. Qu’il soit là, proche ou lointain, à

209 but de la communauté est de permettre à tous les hommes d’assumer leurs responsabilités, c’est-à-dire de devenir des personne

210 canique étatiste qui tient lieu d’ordre dès que l’ homme renonce à assumer personnellement son risque vis-à-vis du « prochain 

211 lle figure l’image du rapport véritable entre les hommes , mais qu’elle la « figure » seulement, qu’elle la construit de l’exté

212 trainte politique. Le rapport véritable entre les hommes , c’est la communauté des personnes responsables. Mais la communauté n

213 . Elle est le rayonnement de l’acte qui unit deux hommes par un lien d’entraide libre, au service d’un même but, et non point

214 iscipline de marche. La vraie communauté unit les hommes en tant que différents, chacun faisant ce qu’il est le seul à pouvoir

215 résulte que de la somme de leurs altérations. Les hommes qui constituent ce groupe ne sont plus des hommes totalement « humain

216 hommes qui constituent ce groupe ne sont plus des hommes totalement « humains » puisque l’un des pôles de leur être n’est plus

217 disciplines créatrices, organiques, celles que l’ homme personnel se donne en vertu de sa vocation. Les partisans du nous ont

218 ontre n’a lieu que dans le je et dans le tu. Deux hommes ne peuvent se rencontrer spirituellement et concrètement à mi-distanc

219 seul. (C’est peut-être pourquoi le bourgeois — l’ homme du bourg — n’est pas un héros, ou cesse d’être un bourgeois quand il

220 eu. C’est en s’y soumettant qu’elle se révèle à l’ homme , lorsqu’elle s’incarne dans le Fils pour agoniser sur la Croix, qui e

221 gile a révélé lorsqu’il nous a montré dans chaque homme le Prochain. Les contradictions du monde ne peuvent pas être supprimé

222 main ? Pourquoi la liberté ? Et pourquoi tous les hommes la désirent-ils obscurément — non sans angoisse ! — de toute la force

223 ’agit d’éprouver une dernière fois. L’esprit de l’ homme se manifeste dès l’origine par le conflit qu’il institue dans le mond

224 mort ; un instant il recrée, dans la vision de l’ homme , la forme de son corps tel que Dieu le forma. Ainsi l’acte nous réinc

225 ’histoire, d’avant cette heure pendant laquelle l’ homme perdit jusqu’au souvenir de l’image de Dieu qu’il était. L’homme créa

226 squ’au souvenir de l’image de Dieu qu’il était. L’ homme créateur n’est pas le démiurge isolé d’un idéalisme orgueilleux ; ni

227 raisonnable, d’un modèle qu’il pourrait imiter. L’ homme , en tant qu’homme est bien un créateur, mais c’est un créateur créé,

228 modèle qu’il pourrait imiter. L’homme, en tant qu’ homme est bien un créateur, mais c’est un créateur créé, un ordonnateur obé

229 un pas de plus vers le concret en situant dans l’ homme qui pense en puissance d’acte le lieu de la nouvelle mesure communaut

230 e ou qu’il échoue — pour situer en ce centre de l’ homme le centre de la société, préfigurent dès maintenant la conquête et l’

231 rel et de la liberté), Berdiaev (Destination de l’ homme ), Martin Buber (Je et Tu), Aron et Dandieu (Révolution nécessaire), A

232 Préface 1972 ISituer au centre de l’ homme le centre de la société J’ai écrit la seconde partie de ce livre à

233 vec les mains, p. 250 : Situer en ce centre de l’ homme le centre de la société préfigure dès maintenant la conquête et l’eff

234 tre ces trois déséquilibres perpétuels que sont l’ Homme , la cité et la Nature ; ou encore la liberté des personnes et des gro

235 storique, — « nouveaux cieux, nouvelle Terre », «  homme nouveau », « voici, toutes choses sont devenues nouvelles », et cela