1 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). I. Alpbach : le trentième anniversaire du Forum européen
1 lyste Lacan, tend à substituer des structures à l’ homme , et ne tient aucun compte de la personne, « pauvre trésor » raillé pa
2 ir en tirer la conclusion que si Dieu est mort, l’ homme aussi. Mais qu’est-ce à dire ? Si c’était vrai, qui serait là pour le
3 Les structuralistes, en ce point, déclarent que l’ homme n’existe pas, n’est qu’illusion, « constituée » au xviiie siècle. Le
4 cué. Il n’y a donc plus rien du tout, ni Dieu, ni homme , ni sujet, ni drame, il n’y a plus que des livres — mais pourquoi sig
5 rouve que le phénomène de la mort de Dieu et de l’ homme n’est en fait qu’une manière de parler, ou plus exactement : d’écrire
6 ales nucléaires. D’où l’impression générale que l’ homme ne peut rien sur l’évolution générale, que les États font tout, que l
7 uté œcuménique de Taizé en est l’exemple). Mais l’ homme ne vit pas de l’esprit seulement. Il faut recréer des communautés de
2 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). II. Strasbourg : la deuxième table ronde du Conseil de l’Europe (« Promesses du xxe siècle »)
8 e que nous croyons qu’il faut faire confiance à l’ homme et que le bonheur ne vient pas à ceux qui ne l’appellent pas de toute
9 qu’elle se dépasse, parce que nous voulons que l’ homme fasse usage des machines et des inventions que nul ne peut et ne doit
10 » européens qui ont sans doute orienté l’action d’ hommes politiques tels que De Gasperi, Robert Schuman, Paul-Henri Spaak, pou
11 ment réorienter toute l’aventure occidentale de l’ homme , afin d’éviter les désastres écologiques, civiques et génétiques auxq
12 n du travail qui est en réalité une division de l’ homme , comme l’avait annoncé Kropotkine ; la montée universelle de la délin
13 é, qui est le vrai référentiel de l’œuvre. Pour l’ homme d’Europe, qu’il le sache ou non, le référentiel absolu, c’est la pers
14 t latin de persona, terme juridique définissant l’ homme par son rôle dans la cité, après avoir désigné le masque porté par un
15 , qui allait fonder la conception chrétienne de l’ homme . En déclarant qu’ils confessaient Jésus-Christ comme « vrai Dieu et v
16 nfessaient Jésus-Christ comme « vrai Dieu et vrai homme  » à la fois, les Pères du concile de Chalcédoine ont posé le premier
17 e formatrice de l’Europe parce qu’elle engendre l’ homme européen, à partir de l’extraordinaire création qu’a été le concept d
18 concept de personne, cette notion théomorphe de l’ homme et anthropomorphe de Dieu. Voilà pour l’origine, « technique » en que
19 humain, par Augustin d’abord, lequel estime que l’ homme , étant fait à l’image de Dieu, est lui aussi une personne ; puis par
20 ut le Moyen Âge. Homologue du « vrai Dieu et vrai homme  », de la Deuxième Personne divine, la personne humaine est devenue la
21 tension de l’individu naturel et de ce qui dans l’ homme « passe infiniment l’homme » comme dit Pascal : le transcendant. Une
22 el et de ce qui dans l’homme « passe infiniment l’ homme  » comme dit Pascal : le transcendant. Une nature investie par une voc
23 nature investie par une vocation, une notion de l’ homme qui implique la transcendance de l’homme par rapport à lui-même. Cert
24 ion de l’homme qui implique la transcendance de l’ homme par rapport à lui-même. Certes, les siècles ont ajouté à cette formul
25 ux notions grecques d’individu, d’autonomie, et d’ homme mesure de toutes choses ; aux notions romaines d’organisation et d’in
26 u est mort, et que cela signifiait la « mort de l’ homme  », et donc de toute identité, de toute personne. Or, ce n’est là qu’u
27 une métaphore. Ce qui peut provoquer la mort de l’ homme , c’est la mort d’une Nature tuée par l’homme, et qui nécessairement e
28 de l’homme, c’est la mort d’une Nature tuée par l’ homme , et qui nécessairement entraînerait dans sa perte l’espèce humaine. C
29 ntraînerait dans sa perte l’espèce humaine. Car l’ homme ne peut rien contre Dieu, tout contre l’homme. Quand on nie Dieu, com
30 r l’homme ne peut rien contre Dieu, tout contre l’ homme . Quand on nie Dieu, comme la plupart des écoles de pensée modernes, e
31 tructuralistes ; quand on répète que la mort de l’ homme s’ensuit « logiquement » ; quand on nie le sujet, et qu’on répond com
32 traction politicienne ? Ceux qui prétendent que l’ homme n’est qu’une illusion, que le sujet n’existe pas, même dans le discou
33 ’aliénation… de quoi ? Contre l’exploitation de l’ homme par l’homme, disent-ils. Mais ce serait l’exploitation d’une illusion
34 de quoi ? Contre l’exploitation de l’homme par l’ homme , disent-ils. Mais ce serait l’exploitation d’une illusion par une ine
35 de la personne, et en son nom. L’aliénation de l’ homme ne saurait désigner que ce qui compromet sa possibilité de se mouvoir
36 t dans la personne, si bien qu’il peut relier des hommes de toute la terre, la vie communautaire concrète est proximiste, c’es
37 t aux exigences constitutives de la personne. Les hommes ne sauraient être unis par l’imposition uniforme d’un même corpus de
3 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). III. Venise : colloque sur le fédéralisme, modèle de l’Europe
38 un homme d’État, ses successeurs ne sont que des hommes de l’État. » Quand nous avons commencé à parler de régions, nous les
39 dix-millionième de gramme en suffit pour tuer son homme par un cancer. Et les centrales nucléaires en produiront des tonnes a
4 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). IV. Berlin : le second Rapport au club de Rome
40 éside dans une mauvaise gestion de la Terre par l’ homme . L’homme pollue, scalpe, écorche et défigure la Terre. Il épuise les
41 s une mauvaise gestion de la Terre par l’homme. L’ homme pollue, scalpe, écorche et défigure la Terre. Il épuise les ressource
42 « l’Enfer où damnés sont bouillus » (Villon).] L’ homme est en train de faire mourir la Terre sensible. C’est une sombre hist
43 des origines pour « faire leur unité » — comme l’ homme émerge de l’enfance pour « faire sa puberté » — et ils accèdent à la
44 réalité possible, comme le proclament beaucoup d’ hommes politiques de droite et de gauche avec l’appoint d’André Malraux, l’É
45 ures d’accueil à l’action, à la participation des hommes et des femmes en tant que citoyens. Comme l’écrivait Alexandre Marc d
46 ses prétentions totalitaires et autarciques : des hommes et des groupes décident de reprendre en main leurs destins, à l’échel
47 uicide du genre humain ; — ou bien, des groupes d’ hommes qui se veulent libres et responsables trouveront, propageront et appl
48 dimensions modérées, accordées aux pouvoirs de l’ homme , aux prises de sa pensée et de sa main vers la répartition aussi larg
49 attitudes mentales, morales et spirituelles de l’ homme moderne, dont l’économie en général et les budgets en particulier ne
50 ns son besoin de communication et de communion, l’ homme des villes devient spectateur, non plus acteur de la vie publique, ha
51 rum (devenu parking). Recréer une communauté où l’ homme puisse de nouveau participer et recouvrer sa dimension communautaire,
52 e l’on dénonce. Si dans les dimensions énormes, l’ homme meurt de froid, dans un mini État-nation, ce serait plutôt d’asphyxie
53 mplique et favorise un changement d’attitude de l’ homme face à la société, un changement de mentalité et un changement de fin
54 ussi de la pollution ; meilleurs rapports entre l’ homme et sa terre, l’homme et sa ville, l’homme et les groupes, réajustés d
55 ; meilleurs rapports entre l’homme et sa terre, l’ homme et sa ville, l’homme et les groupes, réajustés dans le concret, sur l
56 entre l’homme et sa terre, l’homme et sa ville, l’ homme et les groupes, réajustés dans le concret, sur le terrain ; tout cela
57 e les tremblements de terre ne dépendent pas de l’ homme , tandis que les États-nations sont nés de nos œuvres… Par ailleurs je