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icatesse, à la grandeur, à l’âme, le Malin est un
homme
à trucs. C’est l’agent double, triple, centuple, l’agent multiple à l
2
ux qui prennent à coup sûr le plus grand nombre d’
hommes
dans les basses époques spirituelles. ⁂ Encore un mot. On se trompera
3
de où l’on croit aux journaux ? C’est un fait : l’
homme
moderne éprouve moins de peine à prêter foi aux mensonges du jour qu’
4
elles vérités transmises par les livres sacrés. L’
homme
moderne — en moi-même d’abord et par la voix que vont lui donner mes
5
à sa mort dans l’esprit de nos contemporains. Les
hommes
ont créé ce fantôme. Et tout d’abord, le diable est une invention jui
6
la première chute — pour s’y unir aux filles des
hommes
et engendrer des géants malfaisants. Ce sont les rabbins encore qui o
7
sion. Rien de plus clair que cette histoire : les
hommes
ont inventé le diable, ce fantôme les a tourmentés pendant des siècle
8
’où provient toute forme, y compris la forme de l’
homme
. Voltaire disait : « Dieu créa l’homme à son image, mais l’homme le l
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forme de l’homme. Voltaire disait : « Dieu créa l’
homme
à son image, mais l’homme le lui a bien rendu. » Cette boutade signif
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disait : « Dieu créa l’homme à son image, mais l’
homme
le lui a bien rendu. » Cette boutade signifie, pour un rationaliste,
11
tte boutade signifie, pour un rationaliste, que l’
homme
a inventé un Dieu inexistant. Mais si l’on prend au sérieux le premie
12
n prend au sérieux le premier terme « Dieu créa l’
homme
à son image », le second terme devient normal. Si l’homme ne « rendai
13
son image », le second terme devient normal. Si l’
homme
ne « rendait » pas à Dieu cette forme dont l’idée lui vient de Dieu,
14
ne l’est trop — mais pas assez.) À vrai dire, l’
homme
moderne doit faire un grand effort pour s’anthropomorphiser lui-même,
15
nous aide à mieux comprendre la vraie nature de l’
homme
, et nos vies dans ce siècle. Je pense que les figures du mythe nous g
16
pables de bon sens. Le bien et le mal, tels que l’
homme
les conçoit, sont des coutumes relatives au temps, aux civilisations,
17
berté et des biens de la terre. Ni le diable ni l’
homme
pécheur ne peuvent réellement faire le mal, comme nous porte à le cro
18
s porte à le croire une formule trompeuse. Mais l’
homme
peut mal faire ce qu’il fait avec les dons du Créateur. Il ne peut pa
19
t à ce moment-là que Baudelaire peut écrire : « L’
homme
et la femme savent de naissance que dans le mal se trouve la volupté…
20
e, donc du bien. J’ai dit qu’il doit passer par l’
homme
pour agir sur la réalité. Mais dans l’humain, par où va-t-il entrer ?
21
té. Mais dans l’humain, par où va-t-il entrer ? L’
homme
seul, dans toute la Création, peut dire ce qui n’est pas, et mentir p
22
e intarissablement prodigue de l’instinct. Mais l’
homme
a reçu le pouvoir de parler, de créer, et de dénaturer. Par la grâce
23
e dire un mensonge ou l’opérer. Par le langage, l’
homme
prouve qu’il est libre. Par le langage, il peut mentir. Par sa libert
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pécher, ni Adam après elle. Ainsi la gloire de l’
homme
étant sa liberté, il est clair que c’est en ce point que le Malin dev
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ait, Satan se dévoile comme un ennemi mortel de l’
homme
, qu’il avait abusé jusqu’ici en feignant de sympathiser avec l’idéali
26
e d’exister à nos yeux. Il ne présentera donc aux
hommes
que des masques tour à tour rassurants ou flatteurs. « Déguisement, t
27
mesure où il cultive un rêve de déification de l’
homme
par sa science ; où il nie toute transcendance ; où il s’enferme dans
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tombent des toits, et qui tombent également sur l’
homme
normal et sur l’homme torturé par ses complexes. Or la chute de l’ang
29
qui tombent également sur l’homme normal et sur l’
homme
torturé par ses complexes. Or la chute de l’ange Lucifer est justemen
30
farder et l’art des armes. C’était apprendre aux
hommes
à se faire plus beaux et plus puissants que nature. Alors, poursuit l
31
t sinistre, et ces oiseaux nous attaquaient ! Les
hommes
discutaient à coup de bombes, qui ne prouvaient rien de ce qui était
32
ligion. — Si cela continue, se dit le diable, les
hommes
s’apercevront que j’existe toujours. Or il faut que cela continue, ma
33
autant que ma mémoire ne le trahit pas : — « Cet
homme
qu’il est inutile de nommer, et dont la censure d’ailleurs m’a fait o
34
esseur auprès de Dieu que Christ lui-même. Mais l’
homme
auquel vous pensez n’est encore qu’un petit monsieur, un premier avan
35
d rang, qui peuvent aussi déchoir dans un corps d’
homme
quelconque et l’occuper comme une garnison. Je l’ai entendu prononcer
36
Réfléchir ou même délirer. On ne tire pas sur un
homme
qui n’est rien et qui est tout. On ne tire pas sur un petit-bourgeois
37
petit-bourgeois qui est le rêve de 60 millions d’
hommes
. On tire sur un tyran, ou sur un roi, mais les fondateurs de religion
38
arce que ma mission me protège. Il faut croire un
homme
qui dit cela. Qu’il soit un instrument de la Providence comme il l’af
39
c’est une nuance !) son destin ne dépend plus des
hommes
, pas même de l’homme Adolf Hitler. À plus forte raison, notre jugemen
40
n destin ne dépend plus des hommes, pas même de l’
homme
Adolf Hitler. À plus forte raison, notre jugement sur lui doit être i
41
us déplorable espèce si l’œuvre accomplie par cet
homme
— et j’entends bien par cette puissance à travers lui — n’était pas u
42
emande s’il est intelligent. Ne voit-on pas qu’un
homme
intelligent, qu’il le soit très peu ou follement, si cela compte en l
43
z encore que cela suffit à vous en protéger. » Un
homme
quelconque, transfiguré par sa ténébreuse « mission », — Schickelgrub
44
e dis qu’avant la guerre de 1939, la majorité des
hommes
savaient qu’Hitler était le nom d’un désastre imminent et mondial. Po
45
les pays, et non pas seulement en Allemagne, des
hommes
et des femmes subissent la contagion de ce mal, changent subitement d
46
mort, terme idéal de toute passion. Autrefois les
hommes
demandaient des directeurs de conscience. Mais la misère des temps et
47
n conquérant. La confrontation stupéfiante de cet
homme
et de cette Ville était peut-être nécessaire pour faire comprendre au
48
astrophe prévue. Et devant le cadavre gisant de l’
homme
qui fit trembler tout l’univers, voici que nous nous écrions avec une
49
où l’esprit va reprendre ses droits, pensent les
hommes
. Mais quand je suis fort, dit saint Paul, c’est alors justement que j
50
prières ou rites, sont les moyens qu’a trouvés l’
homme
pour capter ses puissances obscures et les ordonner à des fins tantôt
51
ils, les bras au ciel. Mais c’est très simple. Un
homme
qui meurt de faim mange n’importe quoi pour tromper sa faim, faute de
52
aura trop d’avions du même côté.) Mais comment l’
homme
compensera-t-il l’absence de guerre ? Voici la tragédie nouvelle : no
53
causer quelque turbulence. C’est calculer sans l’
homme
, sans son humanité, sans son délire — sans la nécessité vitale et cré
54
n’est pas si court de vue. Il n’oublie pas que l’
homme
a toujours su produire les ingrédients indispensables à sa torture, à
55
que la névrose créée par le rationalisme. (Mais l’
homme
tient à varier ses plaisirs, ou les prétextes du plaisir.) Elle risqu
56
eligion comme toutes les autres, un écran entre l’
homme
et Dieu, une fantasmagorie psychologique où l’homme n’adore que son p
57
mme et Dieu, une fantasmagorie psychologique où l’
homme
n’adore que son propre reflet. » Ce sera le temps de regretter les di
58
rs des choses. Mais l’un des grands plaisirs de l’
homme
est de prévoir. Il s’imagine, et je ne sais s’il a tort, que la lucid
59
e diffèrent pas essentiellement de nous. Car tout
homme
porte dans son corps (et dans son âme) les microbes de toutes les mal
60
le chrétien véritable, s’il existait, serait cet
homme
qui n’aurait d’autre ennemi à craindre que celui qu’il loge en lui-mê
61
é. Nous sommes tous, nos ennemis y compris, des «
hommes
de bonne volonté »13. Pourtant voyez ce qui se passe dans le monde, e
62
ous rappeler notre slogan démocratique : Tous les
hommes
se valent ! Certes, il y a des degrés dans le mal, il y a des inégali
63
aux noms. Nous avons cru à la bonté foncière de l’
homme
. Par gentillesse pour les autres, évidemment… Mais c’est toujours une
64
incipal effet de nous aveugler sur la nature de l’
homme
, c’est-à-dire sur la nature essentielle du mal enraciné dans notre li
65
onnées premières, et dans la définition même de l’
homme
en tant qu’il est humain. Nous avons été optimistes par principe, et
66
cela ; et qu’après tout, « les nazis étaient des
hommes
comme nous ». Voilà le danger que court la démocratie américaine, apr
67
e découvrir un jour qu’« après tout, ils sont des
hommes
comme nous ». Et c’est bien vrai : ils sont des hommes comme nous dan
68
s comme nous ». Et c’est bien vrai : ils sont des
hommes
comme nous dans ce sens que leur péché est aussi en nous, secrètement
69
supposition, elle-même humoristique, que tous les
hommes
sont égaux, elle ne peut fonctionner sans humour, non plus qu’une mac
70
parties. C’est le sens de l’humour qui sauve les
hommes
vivant dans un État démocratique. Et de quoi les sauve-t-il ? De l’as
71
le signe primordial de notre condition humaine. L’
homme
est libre, et cela signifie qu’il est placé à chaque instant dans une
72
ans ce plan, ce n’est point la liberté réelle des
hommes
, qu’aucun tyran jamais n’a pu suspendre un seul moment, mais c’est le
73
moment, mais c’est le droit que l’État laisse à l’
homme
d’obéir à sa vocation. Si l’homme ne se reconnaît point de vocation,
74
État laisse à l’homme d’obéir à sa vocation. Si l’
homme
ne se reconnaît point de vocation, la liberté qu’il revendique est vi
75
Opinion publique est la plus ordinaire. Mais si l’
homme
se reconnaît une vocation, il ne demandera point d’autre droit que ce
76
la liberté du choix, qui était toute sa dignité d’
homme
. Alors sans doute, il entrera dans la masse anonyme des esclaves qui
77
n perdant la tête se met à fonctionner contre les
hommes
sans que personne n’y puisse plus rien. Présentation de la police mod
78
erne. 31. Le démon de la Sécurité Lorsque l’
homme
se trouve confronté avec un des périls normaux de l’existence, deux p
79
Il comprend tout et il a tout prévu. Il connaît l’
homme
dans sa vulgarité, et se flatte de savoir l’y réduire. Il vous expliq
80
rapport le fameux livre de Mr. Dale Carnegie et l’
Homme
de Cour de Balthazar Gracián. Ce jésuite avait mis en manuel les maxi
81
fins utiles : c’est une version démocratique de l’
Homme
de Cour, que l’on pourrait intituler l’Homme de l’Antichambre. Notons
82
de l’Homme de Cour, que l’on pourrait intituler l’
Homme
de l’Antichambre. Notons d’abord que du jésuite à notre expert en pop
83
fissent ». Exemple : Le plus profond besoin de l’
homme
, selon le professeur Dewey, étant de se sentir important, ne perdez p
84
exte véritable ne dit pas « Paix sur la terre aux
hommes
de bonne volonté » mais « Paix sur la terre, et bonne volonté (de Die
85
r la terre, et bonne volonté (de Dieu) envers les
hommes
». Ce qui est complètement différent. 14. Je ne parle pas des héros
86
c’est-à-dire Dieu caché autant que révélé dans l’
homme
Jésus. Et quelques-uns seulement surent connaître le Christ dans le f
87
us reconnaître dans nos idoles. Voici comment les
hommes
s’enchaînent aux dieux qu’ils créent. Ceux qui ne l’ignoraient pas on
88
re vérité. Or aux yeux de ceux qui les servent, l’
homme
n’existe qu’en elles et par elles. Dans la mesure où nous leur obéiss
89
ent du dieu Classe ou du dieu Race. Les dieux des
hommes
sont sans pardon. Ce sont des diables. Toutefois, le diable est sans
90
s ne sont pas les pensées de Dieu mais celles des
hommes
. » Qu’est-il donc arrivé ? Comment cette « pierre » sur qui l’Église
91
déjà devenue pierre d’achoppement ? Pourquoi cet
homme
, auquel le Christ vient de dire qu’il parlait selon le Père, parle-t-
92
car lorsque Pierre croit, il est l’Église. (Tout
homme
qui croit, dans l’instant de la foi devient Pierre à son tour, et fon
93
sont-elles moins déprimantes que le préjugé de l’
homme
moderne, qui ne sait rien de la théologie, croit pouvoir s’en passer,
94
t devait être en bonne odeur à l’Éternel, car cet
homme
avait le cœur pur. À quelques mètres, derrière lui, suivaient le dia
95
ent le Philanthrope, d’un œil critique. Un pauvre
homme
l’arrêta pour lui demander une cigarette, dans un anglais de réfugié.
96
Mais moi je vais l’organiser ! » 42. Le diable
homme
du monde Qui donc disait que le diable est un monsieur très bien ?
97
ration du démon », dit André Gide, l’un des rares
hommes
que j’aie connus qui croient au diable et qui en parlent bien. La dis
98
ce est le vrai sens de l’œuvre, pour autant que l’
homme
peut en juger. Elle ravit au démon le bénéfice de ses conseils intére
99
le conte ? Je pense que c’est la créativité de l’
homme
, sa liberté, c’est-à-dire son « âme ». (Et c’est pourquoi l’un des pr
100
aimer ni être aimé.) J’ai dit que la liberté de l’
homme
réside dans son pouvoir unique au monde de suivre l’ordre — ou de tri
101
sa liberté, sa proie le lie. « Que servirait à un
homme
de gagner le monde s’il perdait son âme ? », dit l’Évangile. Le Pacte
102
és au nom d’un destin sans appel. L’angoisse de l’
homme
moderne devant sa liberté peut se mesurer au nombre des tireuses de c
103
anthrope ou le mondain, l’artiste, l’auteur, et l’
homme
qui réussit, cette galerie de victimes est classique au point d’en êt
104
onne… La foule, c’est le lieu de rendez-vous des
hommes
qui se fuient, eux et leur vocation. Elle n’est personne et tire de l
105
une abstraction qui n’a pas de mains, mais chaque
homme
isolé a, dans la règle, deux mains, et lorsqu’il porte ces deux mains
106
urs au même et unique artifice : faire croire à l’
homme
qu’il n’est pas responsable, qu’il n’y a pas de Juge, que la Loi est
107
Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’
homme
et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu
108
es arbres du jardin. Mais l’Éternel Dieu appela l’
homme
et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le ja
109
de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’
homme
répondit : La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre
110
ttrape, ils disent que c’était l’autre. Ainsi les
hommes
de notre temps, poussés par leurs « complexes de culpabilité » et fuy
111
action jouent dans le même sens. Elles poussent l’
homme
à rechercher les occasions d’être dépossédé de soi. Elles font de cha
112
sses possibles, au sens précis de concentration d’
hommes
, sans la radio, les haut-parleurs, la presse et les transports rapide
113
ais ces moyens techniques n’ont pas tout fait : l’
homme
les a faits d’abord, et ce n’est point par hasard qu’il a fait ceux-l
114
ans la rue seulement. Elle est dans la pensée des
hommes
de ce temps, elle a ses sources au plus intime des existences individ
115
sons une ville nous resterons unis, se disent les
hommes
. Ils la font, et c’est là précisément que « l’Éternel confondit leur
116
la ville et la tour que bâtissaient les fils des
hommes
. Et l’Éternel dit : voici, ils forment un seul peuple et ont tous le
117
lle du phénomène de confusion des langues. Si les
hommes
ne se sont plus entendus lors de la construction de ce premier gratte
118
ver. Faudra-t-il détruire notre monde, pour que l’
homme
s’y retrouve et se refasse un habitacle à sa mesure ? Le phénomène le
119
’exprimer qu’en termes de contradiction. Jamais l’
homme
ne fut plus puissant, et jamais il ne s’est senti, en tant qu’individ
120
et soyez comme des dieux, oubliez votre mesure d’
hommes
! » Mais, plus on monte et mieux on tombe. Allez chercher maintenant
121
devrait être conçue normalement pour abriter les
hommes
. Il n’est pas naturel de lui ajouter des étages. Car en tombant du qu
122
, qu’il croie la science ou invoque le mystère, l’
homme
d’aujourd’hui montre une constante et masochiste propension à se voul
123
. Ceux de mes contemporains qui se représentent l’
homme
comme un complexe de glandes endocrines, d’enzymes et de vitamines, o
124
que « cela explique tout ». Étrange névrose de l’
homme
moderne ! Quoi de plus sot que de prétendre expliquer la conduite et
125
ui est responsable de cette méchante décision ? L’
homme
ou son foie ? Nous sommes bien trop intéressés à nier le péché person
126
la passion : « Une femme appartient de droit à l’
homme
qui l’aime et quelle aime plus que la vie, et il n’y a d’unions à jam
127
uiproquos entre le vice et la vertu. Nulle part l’
homme
ne se dupe mieux sur ses motifs et ne se paye plus aisément de sophis
128
« Ne trouve-t-on pas dans la tête ce qui unit les
hommes
— la compréhension de l’utilité et du préjudice général — et dans le
129
le toute l’étendue de notre ennui, le dégoût de l’
homme
moyen pour sa vie quotidienne, l’absence de buts et d’intérêts puissa
130
plus sensibles et les plus communes. Assez peu d’
hommes
sont réellement tentés de voler le portefeuille du voisin, mais presq
131
oler le portefeuille du voisin, mais presque tout
homme
s’est vu tenté de prendre la femme du voisin, soit en recourant aux r
132
nt. D’autre part, il est lié à la créativité de l’
homme
, il en est l’aspect corporel, le symbole ou le signe physique. Or nou
133
ole ou le signe physique. Or nous savons que si l’
homme
peut pécher, c’est uniquement parce qu’il est libre, c’est-à-dire par
134
gnifiante, et déprime secrètement l’humanité de l’
homme
. Le sexe n’est pas plus divin qu’il n’est honteux, mais il est lié in
135
é intimement aux fonctions les plus humaines de l’
homme
, à ses pouvoirs de création dans tous les ordres, à ses jugements est
136
abuser de notre liberté. Reste la femme, dont l’
homme
ne se lassera jamais de faire un ange ou un démon. « Instrument dont
137
s s’y tromper. Quelle soit moins bien armée que l’
homme
contre Satan, c’est ce que fait voir le récit de la Chute. Croyez bie
138
sommé ». La femme n’est pas plus diabolique que l’
homme
, mais plus facilement égarée, parce qu’elle manque d’objectivité, de
139
de sa raison. Elle manque de forme, et c’est à l’
homme
de lui en donner. Mais si l’homme au contraire se met à l’adorer, à r
140
e, et c’est à l’homme de lui en donner. Mais si l’
homme
au contraire se met à l’adorer, à rendre un culte aux valeurs féminin
141
i est le chef de la femme, et que la femme sans l’
homme
ne peut être sauvée. C’est une constatation bien plus qu’une prescrip
142
que ne prévoyait pas sa nature. Insensiblement, l’
homme
renonce à exercer son rôle de chef. La femme l’a persuadé qu’elle éta
143
mme contre sa condition. Dans cette liberté que l’
homme
lui laisse, elle s’éprouve inconsciemment frustrée. La voici livrée à
144
la société. La femme qui n’est plus dominée par l’
homme
— que la faute en soit à l’homme ou à elle-même — perd sa féminité ou
145
us dominée par l’homme — que la faute en soit à l’
homme
ou à elle-même — perd sa féminité ou devient son esclave. Dans ce der
146
ne sait pas, un démon le saura pour elle. Chez l’
homme
qui se laisse aller à ce genre d’argument, c’est une lâcheté plus naï
147
i comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’
homme
en lui. Contre les romans et les films, et contre l’opinion courante
148
s alors nous ne saurons jamais. Il se tait. « Cet
homme
ne m’aime pas, pense la femme. Allons en battre un autre. » Moralité
149
ant du deuxième temps de l’attaque. Il y faut des
hommes
réveillés. Deutschland erwache ! — Allemagne, réveille-toi ! hurlait
150
ècle, que nous devons attendre un vrai réveil des
hommes
… Mais cette attente encore, qu’elle ne soit point passive parmi les v
151
disait Sénèque : conter le rêve est le fait de l’
homme
qui ne dort plus. C’est un écho lointain du grand cri de saint Paul :
152
craties capitalistes et commerçantes : Fils de l’
homme
, dis au prince de Tyr : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel. Ton cœur
153
sur le siège de Dieu au sein des mers ! Toi tu es
homme
, et non Dieu. Par ta sagesse et par ton intelligence Tu t’es acquis d
154
ton meurtrier, diras-tu : Je suis Dieu ? Tu seras
homme
, et non Dieu Sous la main de celui qui te tuera. Face aux Tyrans tou
155
que nous devenions, chacun pour notre compte, un
homme
, une personne responsable. Le seul obstacle irréductible, c’est le Sa
156
devenir un ? Mais pour devenir ou pour rester des
hommes
, simplement, dans l’érosion universelle par le néant, il nous faut te
157
ser le démon qu’en soi-même. Diogène cherchait un
homme
, la lanterne à la main. Je ne m’étonne pas qu’il n’en ait point trouv
158
ait point trouvé. Le vrai moyen de rencontrer un
homme
, c’est d’en devenir un soi-même. (Si ce n’est pas le seul moyen, c’es
159
ul moyen, c’est assurément le plus court.) Chaque
homme
vivant une vie plus responsable est une défaite pour le diable, d’ore
160
ué d’amour et d’espérance. Il n’est pas bon que l’
homme
soit seul. Il n’est pas bon non plus que l’homme soit foule : c’est ê
161
’homme soit seul. Il n’est pas bon non plus que l’
homme
soit foule : c’est être seul encore, c’est être seuls en masse. La so
162
n masse. La solitude est un état divin qui chez l’
homme
tourne vite au diabolique. « En la solitude un homme converse avec lu
163
me tourne vite au diabolique. « En la solitude un
homme
converse avec lui-même, et comme a dit un sage, il n’est pas toujours
164
dans la liberté. Il n’y a de liberté que chez les
hommes
qui réalisent leur vocation et qui la servent. Et l’homme libre est l
165
i réalisent leur vocation et qui la servent. Et l’
homme
libre est le seul qui respecte la liberté de ses semblables. Tout cel
166
êmes des trahisons de leur fin. Il faut aider les
hommes
si faibles d’aujourd’hui à devenir un peu plus responsables, un peu p
167
rgument suivant : le gigantisme moderne prive les
hommes
de la possibilité d’être et de se sentir responsables dans la société
168
dit que l’ordre véritable suppose la liberté de l’
homme
responsable. Mais combien de bourgeois apeurés s’obstinèrent à voir d
169
ois apeurés s’obstinèrent à voir dans Hitler, cet
homme
des masses, « le rempart » de leur ordre contre le bolchévisme ? D’au
170
ans sa source elle est « la vie et la lumière des
hommes
» ! Hélas, qu’avons-nous fait de la parole ! Elle ne saurait plus mêm
171
te la confusion de notre langage. Il sait que les
hommes
ne peuvent s’engager que par des paroles claires et nettes, et qu’en
172
mal est trop profond, le désespoir trop vrai, les
hommes
trop occupés à se détruire et les mots, justement, trop dépourvus de
173
nous ont montré d’une manière convaincante que l’
homme
« moral » n’était qu’un hypocrite, un faible, un refoulé ou un raseur
174
rnier terme de sa corruption. « Je demande à tout
homme
qui pense de me montrer ce qui subsiste de la vie. »34 Et je réponds
175
té sur ce qui est mauvais. » « Pour connaître les
hommes
, il ne suffit pas de les mépriser. »35 « Les personnes faibles ne peu
176
i nous rend insensible au vertige. Je pense que l’
homme
le plus lucide au monde c’est l’homme qui prie. Et que le plus grand
177
pense que l’homme le plus lucide au monde c’est l’
homme
qui prie. Et que le plus grand des psychologues, c’est celui qui conç
178
meilleurs, car l’Ecclésiaste avait raison, « les
hommes
ne savent rien, tout est devant eux, tout arrive également à tous : m
179
Pain et le Vin. Je lui oppose aussi les œuvres d’
hommes
où sa part a été consumée. Je lui oppose le bleu du ciel. Le bleu des
180
celui qui t’en donne. Ce peut être n’importe quel
homme
, celui qui passe sur ton chemin et qui s’arrête… 31. Régime parlemen
181
t-on me servir encore ? Au fond de la salle, deux
hommes
et une femme attablés causent et boivent. L’un des hommes m’ayant rem
182
t une femme attablés causent et boivent. L’un des
hommes
m’ayant remarqué, je l’entends dire : « Voilà le diable ! » Ils se re
183
que nous soyons à peu près du même âge, voilà un
homme
plus moderne que moi. 16 mars Réveillé il y a quelques minutes, il es
184
que l’expression mythique des terreurs intimes d’
hommes
simples et qui n’ont pas lu Freud. Ainsi le diable ne serait rien qu’
185
avait engendré Jésus-Christ. » Et quand le pauvre
homme
était dans le feu, il criait à l’aide et toujours disait qu’il n’étai
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oma le mit cinq fois sur le feu, et fut le pauvre
homme
tellement brûlé que jamais depuis ne se soutint sur ses pieds et est
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es termes : — Un être spirituel n’est rien pour l’
homme
qui n’en a jamais fait l’expérience. Même si cet être existe en soi d
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’en être atteint, ce qui pèche ? Or je sais que l’
homme
n’est pas bon. Il naît tel que l’a fait son programme génétique, lequ
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comme de peser sur le bouton de mon transistor. L’
homme
a peu de chances contre le diable. L’intervention d’un agent différen
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ernel, et qu’il ne prévoie pas l’action libre des
hommes
non seulement en lui, dans son cadre, mais pour lui, comme agent de s
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». Ainsi trouvons-nous établi, dans l’esprit de l’
homme
d’aujourd’hui, un principe qu’on ne peut aimer ni accepter, mais qu’i
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d’une vocation — autant dire de la liberté, d’un
homme
ou de toute une cité. Vous me direz que ce diable-là devient étrangem
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un ange déchu, réduit à une fonction relative à l’
homme
. En tant que force de néantisation de ce qui existe, et pas seulement
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t sa position psychologique qui seule importe à l’
homme
de notre siècle. Et peut-être, un peu plus sérieusement, sa position
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es déchets de ce qui n’a plus de raison d’être. L’
homme
qui n’a pas de vocation — c’est-à-dire qui refuse de chercher, de déc
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u quand il n’y a de certain que les pouvoirs d’un
homme
sur d’autres hommes, ou sur la nature et le temps ? Laisse ton âme, c
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certain que les pouvoirs d’un homme sur d’autres
hommes
, ou sur la nature et le temps ? Laisse ton âme, cette fumée si elle e