1
ements. Denis de Rougemont ne se posait point en
homme
de lettres, et pourtant, Albert Béguin l’avait noté dès la fin des an
2
s lignes de force de L’Aventure occidentale de l’
homme
. Écologiste avant la lettre — ne devions-nous pas rédiger ensemble,
3
oigné des compromis que des anathèmes. Écrivain,
homme
d’action, Denis de Rougemont a été aussi un enseignant. Dans les cour
4
e nouveau. Si j’ai pu y attirer et y attacher des
hommes
aussi différents que Robert Aron, Claude Chevalley, Arnaud Dandieu, H
5
e peut être qu’une préfiguration de l’enfer. Si l’
homme
a une chance d’y échapper, ce n’est point en méconnaissant les contra
6
sthétiques ou morales —, et le re-tournement de l’
homme
vers son Créateur, d’autre part, un rapport d’analogie. Connaissant d
7
périmé, trop étroit, mal ajusté au réel », que l’
homme
découvre et bâtit « un nouvel ordre, un centre plus “vrai” autour duq
8
révolution se mesure par sa capacité d’arracher l’
homme
à la pesanteur des déterminismes, d’ouvrir devant lui des espaces nou
9
ère, si on les mesure à l’aune des exigences de l’
homme
libre et responsable, autrement dit de la personne, leur véritable va
10
liser granit et lavande, mais non les animaux : l’
homme
n’est-il pas lui-même un animal sur lequel un esprit a été greffé ? D
11
che à la pesanteur de la masse, de la tribu ; à l’
homme
capable, par rapport au collectif, de différenciation et de distancia
12
rtaine manière, dans la perspective ontique. Tout
homme
est à la fois individu et personne (le citoyen relevant d’une autre i
13
es uns et les autres ont pu, ensuite, évoluer, en
hommes
libres et responsables, sans être gênés, encore moins entravés, par l
14
t », à sa patrie, à la nature, au monde ? — que l’
homme
ne s’accomplit qu’en se donnant aux multiples réalités dont il procèd
15
sans qu’elle le mérite, reste aujourd’hui, pour l’
homme
, l’ultime chance de la plurappartenance libératrice, un autre des mot
16
ort. Ce qui est grandiose, c’est la victoire de l’
homme
. Le long des côtes de la Méditerranée et de la mer du Nord, […] s’ava
17
a mer du Nord, […] s’avance l’antique ennemi de l’
homme
. On l’appellera État, matérialisme, racisme ou tyrannie ; mais son es
18
savait. Il y avait non seulement l’érudition d’un
homme
, mais aussi sa position par rapport à cette érudition-là. Denis de Ro
19
ar cette tension particulièrement vivante entre l’
homme
et ce qu’il exposait, qui n’était rien d’autre que l’ensemble de la c
20
ant que penseur, philosophe, essayiste, écrivain,
homme
d’action, mais on le connaît encore mal en tant qu’enseignant dispens
21
nstant d’une pensée vivante, et à travers elle, l’
homme
qui l’exprimait. Jean Mantzouranis François Saint-Ouen 2. Citons, p
22
que de la personne , L’Aventure occidentale de l’
homme
, Vingt-huit siècles d’Europe , L’Avenir est notre affaire , tous é
23
e, dont l’image était restée dans les esprits des
hommes
malgré tous les bouleversements de la fin de l’Empire d’Alexandre, de
24
rtés et les devoirs s’appuient l’un l’autre, où l’
homme
est libre parce qu’il est responsable, et responsable parce qu’il est
25
t. Dans la version germanique de la communauté, l’
homme
est défini par sa force et par son rang. Dans la version latine antiq
26
autés de manière plus générale. Toute la vie de l’
homme
du Moyen Âge est faite dans et par des communautés, dont la municipal
27
va pas jusqu’à dénier aux étrangers la qualité d’
hommes
véritables. 2. communes, communautés, universités 20 février 19
28
d’aujourd’hui, est aussi difficile que celui d’un
homme
cultivé qui voudrait se rendre compte de toutes les spécialités à la
29
ir et des spécialisations. Aux difficultés pour l’
homme
qui pense de comprendre le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui
30
étant des communautés natives. 17 février 1967 L’
homme
est à la fois libre et responsable ; donc, il n’est pas seulement res
31
cité 3 décembre 1976 Si la cité est mesurée, l’
homme
peut s’y manifester en tant que citoyen ; citoyen, c’est-à-dire libre
32
er 1967 1. Dans la petite cité grecque, le type d’
homme
qui correspond aux dimensions « petite cité » est le citoyen actif, l
33
r tous et chacun pour soi ». 26 novembre 1976 Les
hommes
des grandes cités s’habituent, tout naturellement, à être gouvernés a
34
ment, à être gouvernés au lieu de se gouverner. L’
homme
de la polis se gouvernait. L’homme de la grande ville est gouverné de
35
e gouverner. L’homme de la polis se gouvernait. L’
homme
de la grande ville est gouverné de l’extérieur, d’une manière passive
36
l, n’en voit que les morceaux, on peut dire que l’
homme
des grandes cités est un prolétaire politique : il est soumis à des m
37
tiplieront après la mort d’Alexandre. Car là où l’
homme
n’est plus total, ne veut plus être total, l’État peut devenir totali
38
grecques, il y a le passage de la cité à mesure d’
homme
, tel que Platon et Aristote (son maîtreb) l’avaient définie, à une ci
39
c’est-à-dire le problème de la participation de l’
homme
et de la femme, en état de s’en occuper, aux affaires publiques, n’es
40
n 14 novembre 1969 À partir du viie siècle, l’
homme
grec invoque Zeus, pour qu’il garantisse les droits de la cité. Les l
41
échants. Désormais, avec les lois de la cité, les
hommes
pourront casser les décrets arbitraires de ces dieux qui représentaie
42
vre la possibilité du totalitarisme, car “là où l’
homme
n’est plus total, l’État peut devenir totalitaire ; et là seulement”.
43
oppose les conditions économiques concrètes de l’
homme
, qui déterminent les rapports sociaux. Et certes, il exagère au-delà
44
ence concrète, physique, morale, spirituelle de l’
homme
. C’est chez Kierkegaard qu’on voit naître l’existentialisme, que tant
45
mesure, par exemple, une conception commune de l’
homme
, de ce qu’il devrait être dans la société, de l’homme universel, idéa
46
e, de ce qu’il devrait être dans la société, de l’
homme
universel, idéal capable d’inspirer à la fois la pensée et l’action,
47
r les masses, pour la jeunesse, et aussi pour les
hommes
d’outre-mer qui viennent souvent en Europe, aux sources vives de la c
48
clair de synthèse créatrice. Il faudrait donc des
hommes
de synthèse, un type nouveau d’homme, de pensée, qui ait une sorte de
49
it donc des hommes de synthèse, un type nouveau d’
homme
, de pensée, qui ait une sorte de conscience de la conjoncture intelle
50
ient s’établir entre différentes disciplines. Ces
hommes
devraient être d’abord des spécialistes qui auraient démontré leur ex
51
nous manque, c’est une étude ethnographique de l’
homme
européen. 3. Initiation et esprit d’initiative 18 novembre 1966
52
ns une fédération, d’éduquer, de former un type d’
homme
qui soit une personne. C’est le problème de l’éducation d’une manière
53
es régimes, il s’agit de former un certain type d’
homme
, qui corresponde au régime en question ; cela vaut aussi pour les rég
54
vembre 1966 Si on pense que le but de la vie d’un
homme
est de participer à la puissance et à la grandeur de sa nation (et je
55
ts et comme moyen de les gouverner. « Parler à un
homme
, dit Paul Valéry, c’est prendre pouvoir sur lui. » 7 novembre 1969 L’
56
. Cela a amené une sorte de prise de pouvoir de l’
homme
sur la nature. 6. L’idée d’empire, symbole d’universalité 25 oc
57
tribus. Il est l’intermédiaire entre le dieu et l’
homme
qui vit dans l’empire. D’où l’adoration dont les empereurs ont toujou
58
écouvre la règle nouvelle de l’harmonie entre les
hommes
, cette harmonie des libertés humaines qui avait été la nostalgie des
59
s effets de l’industrialisation, qui déracine les
hommes
des campagnes et les jette dans des villes chaotiques où, n’étant plu
60
iste du xixe siècle est celle de quelques grands
hommes
aberrants, comme Kierkegaard, Nietzsche, Proudhon, Baudelaire, Rimbau
61
norme mouvement de mise en ordre géométrique de l’
homme
et qui essaient de protester, chacun à sa manière, par des cris d’aut
62
’impression de n’être pas entendus. 15 mai 1970 L’
homme
de la Renaissance, c’est l’individu au sens nouveau. Il ressemble à c
63
té : le dépassement de toutes les limites. Pour l’
homme
de la Renaissance, l’ici-bas n’est plus, comme pour l’homme du Moyen
64
a Renaissance, l’ici-bas n’est plus, comme pour l’
homme
du Moyen Âge, un lieu d’attente. C’est ici et maintenant que tout se
65
es valeurs sont centrées sur l’individu. Ainsi, l’
homme
renaissant s’oppose à l’humilité qui était la grande vertu médiévale.
66
duel, qui est créateur chez un artiste ou chez un
homme
de science, qui deviendra très dangereux quand ce sera l’impérialisme
67
française, dans un sens très cartésien, définit l’
homme
par ses droits politiques, et non plus par sa nature globale et ses f
68
la personne est déléguée à l’État. Si bien que l’
homme
ainsi créé devient de plus en plus un individu détaché, qui offre de
69
. En faisant cette coupure, cette dichotomie de l’
homme
, on peut dire que Descartes a introduit une espèce de schizophrénie d
70
e espèce de schizophrénie dans la conception de l’
homme
, qui a été fort utile à la technique. Cette dichotomie a permis de se
71
ui, on faisait toujours attention à un total de l’
homme
, et aux réactions d’une chose sur l’autre. Descartes a donné champ li
72
eu à peu, le fait d’une très grande diversité des
hommes
, selon les continents, et à remettre en question ce qui, auparavant,
73
: étonnement et comparaison. Grâce aux voyages, l’
homme
de la Renaissance découvre la pluralité des peuples, des ethnies et d
74
e des finalités par rapport à une conception de l’
homme
dans la société. Dans cette perspective, l’éducation a un rôle partic
75
on de dire que le but de la société c’est que les
hommes
vivent bien et soient heureux, il est question de dire que le but de
76
un appareil institutionnel, un mécanisme. Pour un
homme
du xxe siècle, nation signifie unité étatique, administrative, terri
77
ouveraineté s’exerçant d’abord sur la nation (les
hommes
étant considérés comme les sujets de l’État) et aussi à l’égard des a
78
rmule ait donné lieu au massacre de 38 millions d’
hommes
, l’État-nation garde encore assez de force pour pouvoir s’opposer à l
79
29 mai 1970 Un excès d’individualisme conduit les
hommes
à une espèce de vertige ; cela les conduit à rechercher un cadre fixe
80
ion de l’État moderne. Le véritable absolu pour l’
homme
moderne sera désormais l’État, être collectif plus ou moins mystique,
81
rritoire. Mais cette idée que tout ce que fait un
homme
, tout ce qu’il dit, tout ce qu’il souhaite, espère faire et créer, ça
82
t les communautés existantes, dans lesquelles les
hommes
trouvaient leurs repères et leurs motifs d’agir. L’État-nation est un
83
siècle, ce n’est pas la faute des penseurs et des
hommes
politiques qui en ont proposé les moyens, ce n’est pas la faute des s
84
t partiellement contradictoires, ce qui fait de l’
homme
européen un être profondément et essentiellement de conflit, de contr
85
tence des États-nations et dans l’attachement des
hommes
politiques, des partis politiques et de l’opinion publique, à ce conc
86
planète indispensable au monde de demain, où les
hommes
de toutes races pourront trouver non pas le plus de bonheur peut-être
87
bien qu’elle ne soit pas toujours perçue par les
hommes
politiques et la plupart des observateurs. L’Europe des régions ne se
88
, dans l’anthropologie, de l’âme et du corps de l’
homme
, ou bien, en politique, de l’autonomie d’un groupe et de l’union néce
89
e un parti qui voudrait s’en emparer ou contre un
homme
qui voudrait la régir comme un tyran. La fédération a cette utilité p
90
odèles neufs, pour une cité rendue à l’usage de l’
homme
. Il faut mettre en commun, à l’échelle fédérale continentale, tout ce
91
u type “solution confédérale” prônée par nombre d’
hommes
politiques ; il n’y aura pas d’Europe fédérale basée sur les États-na
92
bre 1971 Dans les cosmogonies traditionnelles, l’
homme
n’était pas, ne pouvait pas être le créateur de son histoire, il n’ét
93
d’intention providentielle, qui aurait animé les
hommes
d’action de l’époque et orienté leurs actions dans le sens de l’unifi
94
France a été créée par la Providence, non par les
hommes
. Quant aux hommes, ils sont responsables des bêtises que le pays a pu
95
par la Providence, non par les hommes. Quant aux
hommes
, ils sont responsables des bêtises que le pays a pu faire. L’idée de
96
’histoire. L’une, abstraite, élimine le rôle de l’
homme
et les contradictions du réel au profit d’une synthèse logique et méc
97
éternelle. À l’inverse, il faut considérer que l’
homme
est créateur de son histoire, qu’il n’est pas soumis à des “lois” his
98
erté et responsabilité 28 janvier 1966 Seul un
homme
qui est autonome, qui est libre, peut vraiment aimer, être responsabl
99
te l’histoire de l’Occident, où on dira que si un
homme
est reconnu irresponsable, il ne peut être condamné pour un de ses ac
100
n interaction, qui se commandent l’un l’autre. Un
homme
n’est pas concrètement libre s’il ne peut pas le manifester en prenan
101
s, le pôle communautaire, le lien avec les autres
hommes
dans la cité, devient le plus fort. S’il devient trop fort, la libert
102
à disparaître, on tombe dans l’individualisme : l’
homme
va n’importe où, il est complètement détaché et ne peut plus rien fai
103
1966 Vouloir la liberté, c’est vouloir que chaque
homme
coure son risque, devienne non plus l’instrument d’une action collect
104
e rien du tout, ou bien cela signifie vouloir des
hommes
libres, donc des hommes capables de choisir d’une manière nécessairem
105
cela signifie vouloir des hommes libres, donc des
hommes
capables de choisir d’une manière nécessairement imprévisible — c’est
106
e, ce danger, doit être admis d’avance ; donc des
hommes
créateurs de conflits virtuels dans la société, et qui sont eux-mêmes
107
e siège de conflits. En effet, pour être libre, l’
homme
doit être responsable. S’il ne l’est pas, sa liberté est parfaitement
108
désirer une chose abstraite, c’est vouloir que l’
homme
soit l’agent de son propre destin. Ce n’est pas un pur désir utopique
109
utumes, l’appartenance à telle couche sociale — l’
homme
se trouve désormais en mesure, et donc en position, de choisir ce que
110
re de communautés faut-il créer ? sur quel type d’
homme
les fonder ? selon quelles valeurs régler ces communautés, leur moral
111
té a pris une vague conscience d’elle-même —, les
hommes
se voient contraints de choisir leur avenir, de choisir l’avenir de l
112
ors que l’industrie, la technologie, assurent aux
hommes
le nécessaire vital, et permettent d’attendre un développement contin
113
’attendre un développement continu, à l’infini, l’
homme
se voit libéré de la nécessité pure, il se voit capable de choisir l’
114
liberté. Et cela pèse ! Et on comprend que tant d’
hommes
aujourd’hui la fuient, devant les risques et les obligations qu’elle
115
ent les distinguer ? Il y a dans les discours des
hommes
politiques ce qu’on pourrait appeler les mensonges de routine : expli
116
ne s’en porte que mieux, etc. Bien rares sont les
hommes
politiques qui déclarent leurs vraies finalités. La plupart ne déclar
117
vons et nous devons opposer aujourd’hui un type d’
homme
de technique et de science réintégré dans la communauté, relié à l’en
118
in équilibre entre les groupes humains et entre l’
homme
et la nature, ou seulement la croissance indéfinie du PNB, ou encore
119
— ne sont pas du tout inépuisables comme tous les
hommes
l’ont cru naïvement jusqu’à nous : le charbon et le pétrole s’épuisen
120
ne communauté des personnes n’est pas la fin de l’
homme
, mais un moyen pour les personnes de se réaliser. Le but final n’est
121
n disait Kant : la personne, c’est ce qui, dans l’
homme
, ne peut jamais être utilisé comme instrument. 3 février 1964 Les réa
122
euls objets dignes de la réflexion d’un guide des
hommes
; ils supposent que les moyens seront donnés et souvent oublient fina
123
nés, suscitent les moyens adéquats de la part des
hommes
politiques. 3 février 1964 On pourrait aller plus loin dans la critiq
124
e, mieux ordonnée au bien, c’est-à-dire au type d’
homme
que l’on considère comme idéal, des utopies conçues non pas à partir
125
nt, quelque chose qui se passe dans l’esprit d’un
homme
— c’est toujours là que l’histoire commence, tous ces événements, à l
126
dans les sociétés occidentales où, de surcroît, l’
homme
se voit libéré de la nécessité pure, grâce aux progrès de la technolo
127
é de promouvoir l’idée d’un nouveau pacte entre l’
homme
, la cité, la nature. Il conviendrait, par exemple, de réinsérer le sa
128
et fédéralisme ; il semble que la définition de l’
homme
comme personne soit précisément la définition de l’homme qu’il faut à
129
omme personne soit précisément la définition de l’
homme
qu’il faut à un système fédéraliste. 7 novembre 1969 Quand l’homme s’
130
à un système fédéraliste. 7 novembre 1969 Quand l’
homme
s’est mis à calculer, à prévoir, à avoir sa politique à lui, est née
131
toutes les civilisations asiatiques, une espèce d’
homme
nouvelle qu’on appellera plus tard le savant, qu’on appelait en Grèce
132
me, il devient un rebelle. Généralement, quand un
homme
réfléchit et se met à vouloir vivre pour lui-même, c’est une façon d’
133
là par quoi on rejoint la nécessité de la cité. L’
homme
qui a fui sa tribu doit se regrouper avec d’autres, pour qu’il ait le
134
forme d’un crime ou d’un accident qui font qu’un
homme
est chassé de la tribu et devient une espèce de paria. Il se réunit a
135
ar Prométhée est le héros de la révolte : c’est l’
homme
en révolte contre tous les tabous et tous les interdits qu’on attribu
136
les formes sociales, le rapport social entre les
hommes
. 11 février 1966 Dans ce que l’on appelle l’ère moderne, qui commence
137
xe ou xxe siècle, les diverses conceptions de l’
homme
chrétien vont développer peu à peu leurs conséquences politiques ; l’
138
qui est la personne, la nouvelle définition de l’
homme
, de l’homme en relation. C’est donc ici ce que j’appellerai le momen
139
personne, la nouvelle définition de l’homme, de l’
homme
en relation. C’est donc ici ce que j’appellerai le moment théologiqu
140
et on pourrait dire symphoniques — du divin par l’
homme
et de l’homme par le divin, ce prodigieux remue-ménage de concepts qu
141
dire symphoniques — du divin par l’homme et de l’
homme
par le divin, ce prodigieux remue-ménage de concepts qui s’est produi
142
ement du point de vue religieux pour le salut des
hommes
, mais pour la conduite quotidienne, politique et civique de tous les
143
C’est en Grèce, en effet, qu’apparaît l’individu,
homme
seul, en rupture avec l’ordre sacré de la tribu et du clan, qui, pour
144
, pour continuer de vivre, doit s’unir à d’autres
hommes
dans la même situation par des liens d’engagement réciproque : ces as
145
poser à d’autres. Ils deviennent, de ce fait, des
hommes
à la fois libres — ils sont libérés des liens du sang, de la tribu —
146
t la cité. Le deuxième stade est, comme idée de l’
homme
, comme formule de l’homme, le citoyen. Ensuite, les cités s’agrandis
147
de est, comme idée de l’homme, comme formule de l’
homme
, le citoyen. Ensuite, les cités s’agrandissent. C’est la période hel
148
son monde, et créera une nouvelle conception de l’
homme
citoyen ; non pas le citoyen qui décide librement en conseil des grav
149
hine étatique (autrement dit le fonctionnaire), l’
homme
défini par sa fonction dans la cité. Il n’a pas de valeur en lui-même
150
ue lui délègue l’État qui compte, si bien que cet
homme
s’appellera, dans le droit romain, persona. Que veut dire persona ? C
151
rue comme nouveauté était la notion de citoyen, d’
homme
défini par ses liens sociaux, et la notion qui lui a correspondu étai
152
e règne de la loi réglant les relations entre les
hommes
au niveau de la cité, puis de l’empire. Nous voyons maintenant la rév
153
chrétienne, qui crée la notion de « personne », d’
homme
défini par sa vocation transcendante, notion qui synthétise en quelqu
154
n, puisque la personne chrétienne est à la fois l’
homme
unique, distinct, et l’homme en relation avec son prochain. Donc, c’e
155
enne est à la fois l’homme unique, distinct, et l’
homme
en relation avec son prochain. Donc, c’est la synthèse — je pourrais
156
le solidaire. 28 janvier 1966 On peut dire que l’
homme
de la tribu, du clan primitif, avait une seule dimension existentiell
157
t pas vraiment distinguées, où les animaux et les
hommes
se métamorphosent, s’absorbent, se mélangent. Une deuxième dimension
158
on prochain, à une nouvelle communauté. Donc, cet
homme
— imaginons un chrétien idéalement conforme à la doctrine de saint Pa
159
la cité, mais au service concret du prochain. Cet
homme
qui est à la fois mieux individualisé et mieux relié par la même voca
160
s complémentaires réels : dans la conception de l’
homme
européen, le couple vocation personnelle et engagement communautaire,
161
12 décembre 1969 Pour les réformateurs, le nouvel
homme
(l’homme rénové par l’esprit), c’est l’individu naturel tel que le dé
162
re 1969 Pour les réformateurs, le nouvel homme (l’
homme
rénové par l’esprit), c’est l’individu naturel tel que le définissait
163
-à-dire le manque de sens général pour la vie des
hommes
. 4. De la personne à la fédération 4 mars 1977 Le trait le plus
164
dernes, une personne. Ce n’est donc pas un simple
homme
, individu de l’espèce, mais un compagnon, un associé. Le citoyen alth
165
définie, est pour moi la participation de tout l’
homme
à un sens général de la vie, l’acquisition de structures mentales rés
166
aliste serait donc de former et de promouvoir des
hommes
à la fois libres et responsables, c’est-à-dire conscients à la fois d
167
lle ils se trouvent engagés. C’est donc ce type d’
homme
en équilibre dynamique que j’appelle personne et qui est le module de
168
les cités, communes et communautés, où ce type d’
homme
nouveau, bipolaire, se manifeste. Ce n’est plus tout à fait le citoye
169
plus la persona de l’Empire romain, car c’est un
homme
qui est à la fois défini par la fonction qu’il a reçue de l’Église ou
170
e, plus matériel, dans la communauté humaine. Cet
homme
est responsable devant la cité ou l’empereur d’une part, et devant l’
171
re part. Il a plus de substance en lui-même que l’
homme
romain, qui était défini uniquement par l’extérieur, mais il est auss
172
é que l’individu grec. 11 novembre 1966 Le type d’
homme
idéal, qui correspondrait au type de régime bien articulé que j’appel
173
res mondiales a défini comme étant la personne, l’
homme
à la fois libre et engagé. Un homme antinomique, qui vit dans la tens
174
a personne, l’homme à la fois libre et engagé. Un
homme
antinomique, qui vit dans la tension entre le pôle de la liberté indi
175
blème, de toute solution de type fédéraliste. Cet
homme
doit être en fait continuellement en garde contre une double déviatio
176
uveraineté chez Hobbes, c’est l’usage par un seul
homme
de la force du Léviathan. Le roi, dit Hobbes, revêt la personne du Lé
177
et dès ce moment-là, il est souverain et tous les
hommes
deviennent ses sujets. Il ne s’agit donc pas pour eux d’être des cito
178
sont tirés l’un du latin et l’autre du grec. « L’
homme
est un animal politique », cela signifie qu’il est fait essentielleme
179
étermine — qui délimite aussi — les libertés d’un
homme
. Au début donc, la politique est simplement l’art d’aménager les rapp
180
implement l’art d’aménager les rapports entre les
hommes
dans la cité. 2. Formes 3 décembre 1976 La majesté des institut
181
t le caractère d’universalité. 11 novembre 1966 L’
homme
que nous connaissons en réalité en Occident est ordinairement un méla
182
liberté, la vocation et les responsabilités. Cet
homme
est un peu libre, dans la mesure où il est un peu responsable. Cela d
183
et chimiques du monde végétal et animal, entre l’
homme
et son milieu, de polluer, d’irradier, de brûler, d’épuiser sans reto
184
sont au fond les deux passions fondamentales de l’
homme
occidental. Il veut, ou bien être puissant, ou bien être libre ; quel
185
idée de la vie humaine et de la destination de l’
homme
, on voit qu’il y a eu, qu’il y a encore et probablement qu’il y aura
186
ralisme, la vraie finalité de la société, c’est l’
homme
, c’est la liberté des personnes, obtenue par l’union (que j’oppose to
187
rivilégie la cité, l’État, celle qui privilégie l’
homme
, le citoyen ; celle qui vise d’abord la puissance, celle qui vise la
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nisable mécaniquement, aussi le plus lâche dans l’
homme
. Pourtant, malgré cela, les expériences totalitaires qui ont été fait
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e va avec militarisme et totalitarisme. Le type d’
homme
qui correspond à la démocratie pluraliste et aux fédérations est la p
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la politique à coup de discours. Ils étaient des
hommes
de peu de mots, c’est souvent comme cela qu’on les décrit dans les ép
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rection, qui prenaient une décision, mais pas des
hommes
de discours, pas des hommes de doctrines et d’idéologies qui n’exista
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écision, mais pas des hommes de discours, pas des
hommes
de doctrines et d’idéologies qui n’existaient pas. Plus près de nous,
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int, mais qui est l’inverse de la précédente : un
homme
comme Jean Monnet, qui est un socialiste planificateur, qui ne se pré
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planètes autour du Soleil, du cosmos autour de l’
homme
. Au début, « révolution » n’a eu qu’un sens astronomique : mouvement
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« révolution copernicienne », est le symbole de l’
homme
découvrant un nouvel ordre, un centre plus « vrai » autour duquel réa
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de révolution. Il y a finalité déclarée dès que l’
homme
cherche le progrès (au lieu de l’exacte conformité à la tradition), d
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leurs slogans, c’était une société « à hauteur d’
homme
», des institutions « à hauteur d’homme », dont le module serait la p
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hauteur d’homme », des institutions « à hauteur d’
homme
», dont le module serait la personne, le module et le but final. Je m
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dans rien du tout. Ces groupes demandaient que l’
homme
, le citoyen, soit à la fois — c’est une des formules qui revenaient l
200
s (PNB, taux de croissance, qui sont le sacré des
hommes
politiques d’aujourd’hui) ? L’attitude révolutionnaire serait de mett