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ière toute désintéressée de traiter les questions
humaines
, qu’on se trouve aujourd’hui justifié d’accueillir leurs « au loup !
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présente : l’homme moderne a perdu la mesure de l’
humain
. Le seul devoir des intellectuels, dans la situation qui nous est fai
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sure de l’homme et d’une définition concrète de l’
humain
qu’il faut voir l’intention générale des essais réunis dans ce livre.
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s une raison pour renoncer à ce qu’on sait être l’
humain
, pour renoncer à être un homme. La plupart des folies qu’on nous dit
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mesure. Elle a perdu le sens du niveau proprement
humain
. Cela éclate dans sa politique : elle affirme la Paix, le Droit, l’Hu
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posons la question politique dans une perspective
humaine
, et non plus dans « l’optique parlementaire ». Une politique à hauteu
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érence s’appelle la responsabilité de la personne
humaine
. En d’autres termes, c’est une politique dont chaque temps et chaque
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cas, une minorité. Il y a peu d’hommes réellement
humains
: mais c’est à eux que le pouvoir doit revenir, c’est par eux qu’il p
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t une ignorance à peine croyable de la définition
humaine
. » (Offrande à la politique, p. 255.) Ignorance héritée, si l’on peut
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ision d’un homme non point parfait mais librement
humain
, ne peut exister autrement que sous l’espèce d’un appel à restaurer c
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ir que je viens d’exposer appartiennent à l’ordre
humain
, et relèvent, pourrait-on dire, des intérêts de la pensée protectrice
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te la réalité, la puissance, la vérité. Nul idéal
humain
de l’homme n’a jamais résisté à l’échec, n’a jamais su tirer de ses d
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euse — pour qu’on puisse négliger les arguments «
humains
». Comment veut-on que le chrétien échappe à cette espèce d’équivoque
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ier : c’est qu’il ne prend pas au sérieux le fait
humain
et la destination de l’homme. Il ne connaît, dans ses calculs « prati
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’image de la fin poursuivie. On n’aboutit pas à l’
humain
en agissant au mépris des humains. On n’agit pas humainement si l’on
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’aboutit pas à l’humain en agissant au mépris des
humains
. On n’agit pas humainement si l’on ignore notre vraie condition. Mais
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t un marxiste convaincu. Le plus sincère, le plus
humain
, le plus convaincu des marxistes finit toujours par opposer au chréti
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gences, qui sont la foi aveugle et les sacrifices
humains
. Ces dieux ont même leur théologie, scientifique, bien entendu, et do
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té fait. Toute loi qu’on découvre dans la société
humaine
repose sur le principe démissionnaire par excellence du déterminisme,
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uvant dans leur élan vers une nouvelle communauté
humaine
. Mais ils se sont cruellement trompés de porte en s’adressant aux myt
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uvé le rapport primitif, le rapport véritablement
humain
, celui qui unit l’homme à son prochain. Or, ce prochain, l’Évangile s
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l nous est donné de le faire, rétablit le rapport
humain
, fonde notre destin personnel et fonde aussi la seule société possibl
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e l’individu qui défie l’expérience et la réalité
humaine
. Elle a pourtant duré un siècle, et dure encore… Et le capitalisme !
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ore… Et le capitalisme ! Son unique justification
humaine
reposerait dans la maxime : l’argent fait le bonheur, — si par malheu
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savent que c’est là ce qu’ils ont en eux de plus
humain
. Il arrive qu’ils se sacrifient à la tâche qui leur est assignée par
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a très peu de personnes. Mais la personne c’est l’
humain
par excellence. Fonder les lois sur la personne, c’est assurer la lib
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t assurer la liberté d’action des hommes les plus
humains
, les plus capables par là même de travailler au bien de tous. C’est,
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connaît un faux dieu (conscience morale, justice
humaine
, nation, peuple, etc.), cet absolu n’est plus le Dieu caché, mais une
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eux-mêmes — sur la véritable nature des rapports
humains
et du statut social dont ils étaient les bénéficiaires. L’affirmation
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oire comme un rappel à la réalité de la condition
humaine
. Elle fut d’abord pour Marx et pour Engels une affirmation polémique
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re qu’il réduisit systématiquement toute activité
humaine
à son aspect économique, à des facteurs quantitatifs. Enfin, par un é
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tuel qui ne tient plus aucun compte de la réalité
humaine
. Cette extraordinaire opération de rétablissement du spirituel et de
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ennes, qui n’ont d’existence que pour la personne
humaine
, et qui supposent une Personne divine comme auteur. Si l’on refuse ce
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rit » et la « liberté » sont au terme de l’effort
humain
. Or, je crois, au contraire, que si le spirituel n’est pas à l’origin
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ble de l’engendrer. Et si par exemple la personne
humaine
est comptée pour rien dans les suppositions fondamentales du collecti
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t la conception marxiste-hégélienne de la réalité
humaine
et de l’histoire. On peut dire, dans ce sens, que la croyance à la pé
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vivent des inventions de l’esprit — au sens tout
humain
du mot —, et que, si Stephenson n’avait pas inventé la locomotive, ce
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agement des activités, de la durée, des créations
humaines
. Tout ordre terrestre suppose une conception de l’homme, tel qu’il es
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par cette révélation, sauvé. Ainsi l’homme n’est
humain
que dans un paradoxe ; il est perdu lorsqu’il se croit sauvé, il est
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e sait perdu. Je dis que seul ce paradoxe le rend
humain
, le fait humain : car si l’homme peut se voir perdu, c’est qu’il croi
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dis que seul ce paradoxe le rend humain, le fait
humain
: car si l’homme peut se voir perdu, c’est qu’il croit, c’est qu’il e
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t agir, c’est donc attester sa dignité proprement
humaine
. La foi seule est un acte absolu ; le croyant seul, véritablement hom
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erviront de critères : d’une part, elle est seule
humaine
, au sens évangélique du terme ; d’autre part, elle paraît à peu près
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elle paraît à peu près intenable. Elle est seule
humaine
, parce que seule elle pose la question dernière du destin de l’homme,
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is jamais un système politique ni aucune synthèse
humaine
n’aura de droit sur nous en tant que personnes, en tant que vocations
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seul désespoir réel : celui qui dévaste la nature
humaine
jusqu’à ces profondeurs dernières où l’attend l’espoir éclatant de la
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ondition, et que, enfermant les conflits purement
humains
dans le jeu de synthèses successives, il achemine l’espèce vers un éq
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sécurité. ⁂ Qu’est-ce donc pour nous que l’effort
humain
? Sinon l’exercice nécessaire de l’âme, son actualisation, la raison
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c’est-à-dire de contempteurs absolus des mérites
humains
, pourrait-il, s’il prend au sérieux sa foi, participer à un effort po
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t la vie naturelle, mais l’ensemble des relations
humaines
, la foi est ce qui rend la vie impossible (par ses exigences absolues
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s dividendes ; ils réclament aussi des sacrifices
humains
. Le dieu-nation respire la bonne odeur d’onze millions de morts sacri
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ne idole, dès qu’elle cherche des assurances tout
humaines
, dès qu’elle devient une solution « possible », dès qu’elle offre aux
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’est-à-dire à un effort pour durer par des moyens
humains
, comme à l’abri des touches fulgurantes du Saint-Esprit. La politique
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a recherche d’une harmonie statique des relations
humaines
, d’un visible « principe d’union » (terme de l’encyclique Quadragesim
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in se ramène à ceci : quel est le sens des échecs
humains
? De la réponse qu’un homme fait à cette question, l’on pourrait tire
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. Vous avez tort de vous mettre en souci pour les
humains
tels que nous les voyons : ils se moquent bien de vos sollicitudes !
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a considéré la somme des réussites et des échecs
humains
, et sur cette somme, il a porté un jugement sans appel. Mais voici :
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de mesurer la vanité des réussites ou des échecs
humains
; mais c’est un bien qui n’est réel que pour celui qui veut l’atteind
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ns son établissement, nous trouvons ce désir trop
humain
de parler des choses de la foi dans le langage du bonheur terrestre.
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on n’est pas le lieu des décisions et des calculs
humains
; il est à l’intérieur de la religion. Les églises qui se crurent en
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rte garantie par des institutions de plus en plus
humaines
, de plus en plus semblables — oh ! tout extérieurement ! — à celles q
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programme prétendu chrétien, dans toute politique
humaine
organisée — fût-ce à la gloire de Dieu ! — qui poursuivrait son plan
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je lui répondrai : Ta révolte est la mienne, mon
humaine
révolte. Mais j’en ai une autre plus profonde : celle de voir qualifi
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royance au salut de l’homme par les seules forces
humaines
. Croyance qui s’oppose rigoureusement au christianisme, s’il est avan
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s dispense de mettre en œuvre toutes leurs forces
humaines
. Ils les accusent de faire appel à une Volonté dont l’opération, à le
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ation, à leurs yeux, anéantit celle de la volonté
humaine
, ou la rend absolument vaine. En somme, ils les accusent de diminuer
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e quotidienne. L’humaniste cherchera une solution
humaine
qui lui permettra d’assurer ce bien absolu qu’est sa vie. Le chrétien
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» doit être payé ici-bas du mépris des garanties
humaines
les plus élémentaires, — et toute l’histoire des martyrs en témoigne.
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x qui prie pour demander à Dieu des « avantages »
humains
. (Comment donc les connaîtrait-il ? Comment pourrait-il les nommer, s
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ue semble devoir commander une foi véritable en l’
humain
. Le communisme est le véritable humanisme de notre temps. La seule te
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finitivement asservie. Cet homme sera-t-il encore
humain
? Que fera-t-il, une fois son triomphe assuré par sa victoire sur les
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anisme et communisme sur le plan des réalisations
humaines
. Je ne vois pas l’avantage qui peut résulter d’une comparaison entre
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une confrontation des deux attitudes sur le plan
humain
. Bien plus : on ne rend pas justice aux desseins que poursuivent l’un
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t les modes de vie mais encore les buts de la vie
humaine
, il faut croire à cette doctrine. Y croire, c’est-à-dire s’y engager
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t avant tout une conception totale de la destinée
humaine
. Et c’est à cette conception totale, à cette vie, que je ne puis part
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le brigadier de choc travaille pour des avantages
humains
, pour assurer un bien-être général matériel d’abord. Ce « service » e
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’autre, sacrifice qui ne peut avoir aucune raison
humaine
, qui ne peut être qu’obéissance ; qui reste donc symbolique d’une réa
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nce ; qui reste donc symbolique d’une réalité non
humaine
. Je m’étonne toujours de voir des chrétiens s’extasier devant « le ma
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en a pas d’autre. Il n’y a pas d’autre communion
humaine
. Il faut, hélas ! que les chrétiens l’aient bien oublié, pour qu’ils
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morale de ce monde, qui est une morale d’intérêts
humains
, alors que le commandement du Christ est un commandement de sacrifice
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é et les rapports les plus confortables entre les
humains
. Voilà une erreur de belle taille, et que désormais le fait marxiste
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cemment André Gide45. La religion n’a pas de sens
humain
: jamais les hommes n’arriveront à donner un sens réel aux paroles de
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malgré tout nous ignorons la pleine signification
humaine
: le fait fasciste étant avant tout national. Nous ne sentons pas l’h
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oyens de la politique du point de vue de ses fins
humaines
, et ces fins à leur tour du point de vue de la réalité première qu’es
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ntend justifier ses moyens. Le problème des fins
humaines
est assez clairement posé et résolu par le marxisme. Contre le commun
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pas une conception totale et cohérente de la vie
humaine
. Ou plutôt, il n’est cohérent que dans un domaine restreint. Si l’on
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inverse. Elle veut qu’il y ait d’abord des hommes
humains
, ensuite l’État au service de ces hommes. Là où l’homme veut être tot
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rêts réels d’un être aux prises avec la condition
humaine
? Ni pour le mensonge d’hier, ni pour celui de demain nous ne versero
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est véritablement l’élément décisif de la réalité
humaine
, toute révolution est vaine qui se fonde sur des faits mortels pour l
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ue les risques accidentels ; il réduit l’aventure
humaine
à un déroulement indéfini de changements, justiciables tout au plus d
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riompher à la fois des bourgeois, et de la vérité
humaine
de nos doctrines antibourgeoises. Mais ils ne donnent pas de pain. Ce
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’homme, ayant cru remarquer que tous les conflits
humains
naissaient des différences entre les hommes, conçurent cette utopie d
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fait ait contribué à disqualifier les différences
humaines
et à faire croire qu’elles étaient accidentelles et méprisables. Les
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, on eut recours à des mots d’ordre véritablement
humains
, mais que cette action même rendait inefficaces : l’Égalité parut glo
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e part, il exprime un espoir fondé sur la réalité
humaine
telle qu’elle est, alors que l’utopie individualiste fondait son espo
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es composent en une force nouvelle. L’homme n’est
humain
que lorsqu’il manifeste sa raison d’être particulière. Mais dès qu’il
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oit de Berlin ou de Moscou. C’est l’homme le plus
humain
. C’est aussi l’homme le plus utile. La morale de l’ordre nouveau, ce
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lons pas un chef, ni des meneurs, mais des hommes
humains
. On ne refait un monde qu’avec des hommes responsables. 61. Cet ar
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rs lois, de leur production, répartition et usage
humain
, et nous en parlons objectivement, mais non sans parti pris. Et voilà
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e. Nous ramenons tout à l’homme et à ses intérêts
humains
. Quel homme ? Le meilleur ? Non, l’homme qui agit autrement qu’une bê
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que l’homme place au premier rang d’un « ordre »
humain
et rien qu’humain sera au dernier rang de l’ordre spirituel, que Dieu
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au premier rang d’un « ordre » humain et rien qu’
humain
sera au dernier rang de l’ordre spirituel, que Dieu ordonne. Et encor
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ient très méchants ; mais ils manquent de sérieux
humain
. (J’ai dit aussi qu’ils manquent d’humour.) Anonymat Ils ont un
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C’est à peine paradoxal, c’est assez normalement
humain
. Où les choses deviennent plus graves, c’est lorsqu’on se met à légif
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n’y a pas de comparaison possible, pas d’égalité
humaine
concevable entre deux vocations, une fois qu’elles sont reçues et qu’
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égard, l’égalitarisme moral a misé sur la lâcheté
humaine
. C’est le contraire d’un idéal. Perspectives (I) Si l’Amérique
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se d’être une chance pour devenir la seule chance
humaine
de l’humain. La personne deviendra la revendication unique d’un monde
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chance pour devenir la seule chance humaine de l’
humain
. La personne deviendra la revendication unique d’un monde par ailleur
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n plus pour rien connaître de la nature du litige
humain
. Nous mourrons de la mort des singes.) Perspectives (II) Avanta
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e action vigoureusement conditionnée par des buts
humains
définis. Si ces buts pouvaient être atteints sans nulle émeute, sans
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elle le monde bourgeois prétend fonder la dignité
humaine
. Nous dénoncerons sans cesse l’hypocrisie plus ou moins consciente de
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patrie on a fait la nation, — et des attachements
humains
, des chaînes sociales. Du travailleur on a fait un salarié, — et de s
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réalité perpétuellement réparatrice et proprement
humaine
: la personne. 68. Cet article a paru dans L’Ordre nouveau , n° 1.
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tion et la consommation. Cette division n’est pas
humaine
. Elle nous asservit. Je veux dire que nous en pâtissons dans une mesu
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ne peut être prise ailleurs que dans la capacité
humaine
d’utiliser les effets du travail. Mais nous savons le vrai nom du « t
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l’on veut sauvegarder l’acte créateur, fondement
humain
de la personne, il faut légiférer à partir de cet acte. Il ne peut so
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prophète d’une révolution réellement française et
humaine
. Proudhon qui s’opposait à Marx au nom des droits de la personne. Pro
118
ctrinales : affirmation des droits de la personne
humaine
, toujours supérieurs à ceux de l’État, qui doit normalement leur être
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n acte78, tel est donc le fait spirituel, le fait
humain
par excellence auquel l’ordre nouveau rattache d’une façon immédiate
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nquête permanente et approfondie sur la condition
humaine
telle que la déterminent le capitalisme et l’esprit bourgeois, — le l
121
tre acte, donne lieu de manifester ce qu’il y a d’
humain
en nous-mêmes : la personne. Sur le plan politique, le premier acte q
122
’une donnée concrète, trouver la solution la plus
humaine
, la plus actuelle, sans accorder la moindre arrière-pensée aux consid