1 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
1 ersonnalités, ou défenseur d’une certaine dignité humaine . Eh bien, je ne vois aucune raison de décevoir une telle attente. Ma
2 moins que le mot d’ordre « Défense de la personne humaine  » est devenu le slogan par excellence des hommes d’État démocratiques
3 libre et spontanée, l’Église lui rend sa dignité humaine d’individu en même temps que son rôle actif de persona. Spirituelleme
4 u d’expériences telles que la dissection du corps humain , c’est toujours une profanation que l’on opère. Du moins ces gestes s
5 influençât peu à peu toutes les autres relations humaines , et en particulier les relations politiques. Toute l’histoire de l’Eu
6 méfier. Méfions-nous d’une certaine manière trop humaine de prôner ou de laisser prôner le protestantisme créateur de personna
7 te de nos vertus utilisées pour des fins purement humaines . À force de louer la Réforme d’avoir été, comme on dit, « une pépiniè
8 pour l’homme d’abord. À force de louer ses effets humains , nous risquons de trahir sa cause divine. N’oublions pas que la perso
9 a foi de la Réforme pour ne garder que ses vertus humaines et activistes. Et c’est pourquoi l’on a pu dire que le calvinisme éta
2 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
10 s, l’agrandissement très brusque des possibilités humaines . L’invention des machines a brusquement accru nos possibilités d’acti
11 ns. Dans ces villes, se sont entassées des masses humaines informes et démesurées, là où l’on ne connaissait auparavant que des
12 e sait pas du tout comment vont réagir ces masses humaines déracinées par l’industrie, et qui déjà menacent et souffrent… Tout c
13 tenir compte d’aucune harmonie ni d’aucune mesure humaine , ils ne pouvaient créer qu’une vie fausse, une vie mauvaise, antihuma
14 e ces capitaux accumulés ou du sort de ces masses humaines rassemblées ? Primo : notre esprit est trop distingué et délicat pour
15 le chômage, et la grande ville, cette catastrophe humaine , l’un des désastres moraux de l’Histoire. Tout cela, faute d’harmonie
16 istoire. Tout cela, faute d’harmonie et de mesure humaine , faute d’un grand principe directeur, spirituel ou culturel. Tout cel
17 ut, dans le monde, échappe aux prises de l’esprit humain , il ne reste qu’un seul principe pour mesurer la valeur de nos actes 
18 t de la théologie, pour d’autres, c’est la raison humaine , ou l’ensemble de la culture. Pour celui-ci, l’esprit signifiera le l
19 engage quelque chose de son être, c’est l’amitié humaine qui se détruit, le fondement même de toute communauté16. Alors paraît
20 inconscient appel des masses vers une communauté humaine rénovée dans son esprit et dans ses signes extérieurs, l’appel de tou
21 , c’est autant dire pour tous les hommes vraiment humains . C’était très bien d’essayer de répondre au grand appel des peuples v
22 l continue à nous poser la plus sérieuse question humaine . Et s’il n’est pas encore aussi tragique dans des pays moins menacés
23 leine réalité et sa mesure qu’au sein d’un groupe humain , ni trop vaste ni trop étroit. Il n’est pas bon que l’homme soit seul
24 et transportée abusivement dans les domaines plus humains de l’histoire, de la sociologie et même de la psychologie. Et voici q
25 ant des systèmes de mesures inventés par l’esprit humain . Or si la science elle-même vient nous dire que même dans l’ordre mat
26  sinon déjà en fait — aux proportions de l’esprit humain , à la capacité de ses prises immédiates. Mais quelles seront alors le
27 urnissent les techniciens, mais de donner un sens humain aux efforts de la production ; et cela, l’esprit seul peut le faire.
28 s sur terre. Nous demanderons simplement un monde humain . Non pas un monde d’utopie où toutes les luttes s’apaiseraient par mi
29 erre, ils n’ont pas le temps de préparer un monde humain . Mais nous qui avons encore su conserver une cité à la mesure de la p
30 sans illusion le vrai combat qui nous maintienne humains . Tout cela, un jeune poète de génie, Arthur Rimbaud, l’a dit d’un seu
3 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
31 erions beaucoup plus respectueux de la complexité humaine , parce que nous saurions beaucoup mieux ce que c’est qu’une vocation,
4 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
32 té à celui de la liberté. Cet acte seul nous rend humains et nous maintient à hauteur d’homme. (Pas question de monter jusqu’à
5 1940, Mission ou démission de la Suisse. Appendice, ou « in cauda venenum » Autocritique de la Suisse
33 er non seulement la chèvre et le chou, ce qui est humain , mais encore l’agneau… et le loup, ce qui est moins impartial qu’il n
34 pouvoir de décréter « l’éternité » d’une décision humaine  ? Apprenons donc à qui de droit que nul État humain n’est éternel ; q
35 aine ? Apprenons donc à qui de droit que nul État humain n’est éternel ; que la Suisse est un État humain ; et que par conséqu
36 humain n’est éternel ; que la Suisse est un État humain  ; et que par conséquent l’épithète « éternelle » ne saurait désigner