1 1944, Les Personnes du drame. Introduction
1 ésistances et des coups bas. Toutes les personnes humaines sont équivoques, inadéquates et dramatiques. Mais alors la personne a
2 attribuer à ces actes des déterminations purement humaines . Mais si notre personne reste à nos propres yeux un mystère et une pr
3 1. Rudolf Kassner : Les Éléments de la grandeur humaine (trad. française, Gallimard 1932).
2 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Le silence de Goethe
4 ette confrontation, et me persuade de son intérêt humain . Et si tout cela reste absurde aux yeux de ceux pour qui seule compte
5 réalisèrent dans des styles opposés, une attitude humaine qui me paraît commune. ⁂ Que Goethe ait pratiqué « le devis des chose
6 que spéculation, peut s’intégrer dans l’équilibre humain . Incident décisif qui figure en raccourci tout le drame dialectique d
7 Goethe invoque la catégorie pour lui sacrée de l’ humain , comprenons qu’il y va de tout. Mais les anges enfin élèvent Faust au
8 ne des « conditions ». C’est la vision du travail humain , inexorable et dégoûtant, mais comment échapper ? L’hallucination est
9 émesurée de Rimbaud qui nous juge, et la grandeur humaine de Goethe. Et qui voudrait les opposer ? Que signifierait un choix do
10 st d’autres recours, d’autres points de vision qu’ humains . La révélation chrétienne déborde notre condition, si elle la comble
11 ialectique autoriserait à des jugements de valeur humains . Mais il faudrait alors mettre en balance une longue fidélité peut-êt
12 ’un homme. Alors il vaudrait bien la peine d’être humain . 5. Celui qui toujours fait effort. Celui-là nous pouvons le sauve
3 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Goethe médiateur
13 ement lorsque Faust, à la dernière scène du drame humain , aveuglé par son effort rédempteur, meurt dans le renoncement total,
4 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Kierkegaard
14 éduction du désordre ; mais ce sont des principes humains , et par là même soumis au jugement humain. Ils peuvent dominer toute
15 ncipes humains, et par là même soumis au jugement humain . Ils peuvent dominer toute une vie et lui conférer un grand style. Ma
16 d’être soi-même ? L’échec final de toute grandeur humaine est prévisible dès l’instant où l’homme s’élance vers un destin qu’il
17 extérieur, et menacer tout le désordre et l’ordre humains avec un sérieux décisif. Une seule réalité pour nous menacer de grand
18 pport unique, celui-là même qui fonde la personne humaine . Aucun autre principe d’unité n’existe, au sens actif où Kierkegaard
19 te ; mais dans cette mesure même, il cesse d’être humain . Car l’homme n’a d’existence proprement humaine que lorsqu’il partici
20 re humain. Car l’homme n’a d’existence proprement humaine que lorsqu’il participe à la transformation du monde. Autrement, il e
21 re ces deux exigences : l’abîme entre les mérites humains et la grâce, l’abîme entre l’imitation et l’acte, l’abîme entre la re
22 de l’éternité ! Il suffit d’un courage purement humain pour renoncer le temps afin de gagner l’éternité : car je la gagne et
23 arole reçue d’ailleurs, une rupture de tout drame humain que nous puissions prévoir, désirer et décrire ; une rupture et une v
24 n voie de triompher, et ce serait aux dépens de l’ humain . Au sein de cette crise, qu’on dit sans précédent, que fait l’individ
25 us, elle n’est encore qu’une forme de l’agitation humaine . Pour le chrétien elle signifie une transformation effective. Ou mieu
26 trad. française dans les Éléments de la grandeur humaine (NRF). 31. « Le prophète se lève et tombe avec sa mission » (Karl Ba
5 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Franz Kafka, ou l’aveu de la réalité
27 nflexible, à la conscience la plus sobre de notre humaine condition. On dirait qu’il incite ses héros à pratiquer contre la vie
28 le gouvernement de Dieu qui dirige les destinées humaines (le « village »), la vertu des hasards et des délibérations mystérieu
29 ’angoisse transcendentale par des moyens purement humains , ne saurait aboutir ailleurs que dans l’éthique de l’immanence, qui e
30 nt pour n’être pas rejeté de la commune condition humaine . Il imitera les philistins dans tous leurs gestes, conscient de récup
31 gation des motifs derniers, voilà le seul critère humain qui nous autoriserait à distinguer chez Goethe, chez Kierkegaard et c
6 1944, Les Personnes du drame. Liberté et fatum — Luther et la liberté de la personne
32 ient à celle d’un christianisme mitigé de respect humain , et d’un christianisme absolu, qu’on déclare volontiers « inhumain »
33 me ce Retour éternel paraît exclure toute liberté humaine , il se met à prêcher l’amor fati, l’adhésion volontaire et joyeuse à
7 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — Le Journal d’André Gide
34 ser son christianisme de toutes les adjonctions «  humaines — trop humaines » du moralisme néo-protestant et du dogmatisme romain
35 nisme de toutes les adjonctions « humaines — trop humaines  » du moralisme néo-protestant et du dogmatisme romain. D’où son horre
36 uels pourront s’avouer des régions nouvelles de l’ humain … À cette sincérité qui entend décrire sans parti pris, et qui n’admet
8 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — Vues sur Ramuz
37 ce qui n’est pas du tout la même chose. La forme humaine , si l’homme est authentique, est microcosme d’un pays, d’un paysage e
38 agît-il même du profond mystère de la liberté des humains en présence de « l’arbitraire » du Tout-Puissant. Entre deux mots pos
39 Taille de l’homme une signification et une portée humaine dont les bourgeois eussent dû concevoir plus de crainte que de satisf
40 de Ramuz : comme une introduction nécessaire à l’ humain . (Si l’on veut voir dans l’auteur d’Adam et Ève une sorte de folklori
41 nes élémentaires. C’est limiter l’ampleur du fait humain , mais aussi garantir son unité concrète, esprit et corps. Les niveaux
42 ce contact le plus nu et cette condition la plus humaine  : le contact avec la matière résistante et le risque de l’homme créat
43 le plus dur effort, parce que l’homme est le plus humain là où les choses et les êtres attendent tout de son pouvoir restaurat
44 leur emploi. Parce que le sens dernier de l’acte humain , c’est le retour au Paradis perdu. Il faut citer ici une page des Sou
9 1944, Les Personnes du drame. Une maladie de la personne — Le romantisme allemand
45 tion et la mort du monde des formes et du langage humain , la négation et la mort du divers, du moi distinct et agissant. C’est
46 ce fait le plus singulier dans la vie de l’esprit humain , qui est l’engagement sur la via mystica ? S’il est permis — comme on
47 ues proprement dits, tout au moins sur les causes humaines du sentiment d’exil où leur passion s’éveille. Prenons l’exemple de K
48 rivée de la grâce, réduite à ses aspects purement humains  ?) Le point de départ paraît bien être une blessure qu’il reçut de la