1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Introduction
1 tale dans son ensemble, mais seulement l’attitude humaine qu’elle suppose, et qui a rendu possibles ses créations les plus typi
2 Je cherche donc à me représenter quelle attitude humaine , unique et cohérente, est susceptible d’expliquer ces deux produits e
3 venture ou de Quête où s’engage un certain groupe humain . Tout cela suggère aussi l’analogie profonde et peut-être éclairante,
4 ginelle, l’option fondamentale de toute recherche humaine conditionne non seulement les découvertes futures mais encore la natu
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où les voies se séparent
5 s longtemps divergentes, de deux types d’aventure humaine que l’on peut désigner par les termes symboliques, plus que géographi
6 ’esprit. La première opération signifie en termes humains l’Incarnation (la naissance), et la seconde l’Ex-carnation (la mort).
7 ut un homme ? (un homme individuel, un exemplaire humain pris au hasard) qu’on obtient les réponses les plus révélatrices de l
8 a même liaison entre le peu de cas fait de la vie humaine , et la négation de la personne, ou simplement de l’individualité. Pou
9 ie en général n’entraîne pas le respect de la vie humaine . La Bhagavad-Gita, qui n’a rien de bouddhique, enseigne que la mort é
10 ation individuelle, et que le but de la recherche humaine ne peut pas être le progrès ou l’invention, mais l’identification du
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où le drame se noue
11 le même geste de l’Esprit Parole de Dieu et forme humaine , indissolublement, dans la Personne du Fils. Ici prend son départ la
12 aul a trouvé le secret de l’harmonie des libertés humaines , nostalgie séculaire de la sagesse antique. Le génie de l’Apôtre est
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
13 thropologie occidentale. Genèse de la personne humaine Comment expliquer le transfert d’un terme dogmatique, concernant D
14 t l’évidence : nous parlons tous de la « personne humaine  », et l’on ne pouvait rien faire de tel avant Nicée. Mais en se borna
15 t ainsi que la personne du chrétien imite au plan humain la Personne du Christ. (Cette analyse sociologique est homologue — so
16 Posons maintenant que le But de toute l’histoire humaine vue dans la perspective chrétienne est le suivant : la communauté des
17 e Déesse, ne peuvent pas reconstruire une société humaine , puisqu’ils n’offrent d’autre salut que dans la fuite mystique ou l’a
18 où l’on observe la plus forte densité d’histoire humaine . Je parle d’une présence simultanée du plus grand nombre d’expérience
19 lle espérance et le nouveau principe de communion humaine , tandis que nos sociétés se désagrègent à l’intérieur de cadres sclér
20 e société de castes, le principe de la fraternité humaine  ; elle sauvait le meilleur de la Grèce et de Rome en opérant l’intégr
21 ation : cela tient à la définition de la personne humaine , nous l’avons vu. La personne n’est jamais ici ou là, mais dans un ac
22 , plus tard transférée par analogie à la personne humaine , c’est-à-dire à l’individu naturel qui reçoit une vocation de Dieu ;
23 ui reçoit une vocation de Dieu ; puis à tout être humain considéré dans sa dignité. La dialectique particulière qui se constit
24 . De même l’antinomie constitutive de la personne humaine ne peut être évacuée par aucune médiation théorique. La personne ne s
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
25 er quelque instance supérieure au Parti, fût-elle humaine . 40. Ce personnage s’égale aux plus grands, dans leur culte, — en pl
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
26 e l’Occident au temps cosmique comme au temps des humains , plaçons maintenant ce double fait : le sens de l’Histoire est caract
27 ns archétypiques et mythiques du cours des choses humaines , ressenti comme semblable à celui des saisons, de la végétation ou de
28 médiéval, l’état civil des hommes et des actions humaines n’a cessé de se préciser, tandis que la Fin et le Commencement des te
29 ement congénitale entre l’Histoire et la personne humaine . Ceci pose un problème encore neuf. Être ou non dans l’histoire
30 s parle déjà d’une Histoire « maîtresse de la vie humaine et de la politique ». Il s’agit de préparer le Dauphin, son élève, à
31 s toujours transparente pour l’actuelle condition humaine . Toute autre situation de l’homme moderne, à la limite, conduit au dé
32 parlait beaucoup de Hegel et de Marx, de dignité humaine et d’efficacité. Pendant ce temps, Jean Monnet créait à Luxembourg la
33 de ces plans qui prévoient tout sauf l’essentiel humain , parce qu’on les a conçus non comme des directives, mais comme des ca
7 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience de l’espace
34 ambiguïtés de nos motifs profonds et de nos fins humaines sont là. Il y a certes la foi d’Abraham : Colón l’exalte en un passag
35 un désir innommé. Qui peut juger ? Toute aventure humaine est aussi une erreur ; celle de Colón ne fut pas moins prodigieuse qu
36 nant contrepoint de la nature et de la contrainte humaine ou mécanique — de la découverte des Autres et de l’invention d’un hom
8 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
37 ? La plupart mettent en jeu des réalités purement humaines , de même nature, qui ne se rapportent plus de près ni de loin, aux de
38 t gibelins) reflète encore celle du divin et de l’ humain (au prix des équivoques et des abus que l’on sait) il n’en va plus de
39 é de propager dans les domaines de plus en plus «  humains  » un type de dialectique à trois termes qui, finalement détaché de so
40 dicalement qu’on ne le fait d’ordinaire la pensée humaine et l’Esprit (mind and Spirit). Et ceci ramènerait la pensée sous le r
41 ge et pose nos limites, qui sont celles du savoir humain , mais elle pose en même temps l’existence de l’idée d’un Ailleurs abs
9 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
42 er de la technique, et ses effets sur la personne humaine . Ces diatribes cent fois répétées contre la « mise en esclavage de l’
43 ent d’observations précises sur les répercussions humaines , de la technique ? Long cri d’angoisse devant le monde moderne livré
44 qui menacent de stériliser ses facultés les plus humaines  : jugement, choix, goût de différer, fantaisie, besoin d’imprévu, sér
45 d’abord alchimiste, mais il termine son aventure humaine (conditionnée par les trois dominantes du savoir pur, de la puissance
46 i tendait au salut conjoint du cosmos et de l’âme humaine , brusquement changent de signe et tournent au fléau en créant le prol
47 olétariat industriel, qui a subi tous les « frais humains  » de l’opération dès ses débuts75. Pour ceux qui en ont tiré bénéfice
48 ’effort de l’homme pour la soumettre aux volontés humaines sera bon, s’il fait partie de l’effort divin dans l’homme ; très mauv
49 it craindre que la technique augmente la capacité humaine de faire du mal plutôt que du bien, tout en séparant l’homme des ryth
50 érés sous leur seul aspect régulateur. Pessimisme humain et optimisme naturaliste, l’un et l’autre unilatéraux. 2° L’idée du M
51 niste. Taylor a conçu l’ouvrier comme une machine humaine entièrement calculable. C’est son système, non la machine, qui asserv
52 r la finalité incertaine et suspecte des souhaits humains . Ce vertige de l’action naît d’une fatigue mentale ; et cet oubli des
53 ds États. L’oubli des buts derniers de l’aventure humaine conduit alors à la Technocratie, qui est le gouvernement des moyens s
54 cerneront plus que lui. Qu’aura-t-il à offrir aux humains libérés pour d’autres rêves et d’autres jeux, c’est-à-dire pour des f
55 rra nous empêcher de réaliser enfin ses bénéfices humains . Les loisirs. Cette guérison du mal technique par la technique elle-
56 nscience fixe enfin l’un des objectifs proprement humains de la technique. Ce sont maintenant les moyens à trouver qui devront
57 r la difficulté. Ou bien c’est la morale, produit humain , qui est « mal » : on revient au néo-manichéisme. Ou bien c’est la Na
10 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
58 déployé leurs effets que dans les grands espaces humains des Amériques et de l’URSS. Là, comme extraites de leur contexte orig
59 oissement de sens et d’un élargissement du risque humain . Mais il importe ici d’être bien clair quant au sens du mot risque da
60 ritable, s’il met un point final au développement humain et ne permet plus de choix à la personne. Dans ce sens, le vrai risqu
61 des épreuves renouvelées, alertant des ressources humaines toujours plus nombreuses et profondes. Prenons un exemple brûlant. La
62 dans l’homme ; et plus généralement, de sympathie humaine . Il faut beaucoup aimer les gens que l’on voit vivre pour voir en eux
11 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
63 Europe unie sont convaincus qu’ils servent tout l’ humain , quand ils luttent, chez eux tout d’abord, contre un nationalisme inv
64 veulent plus et qui se défait, garantit la valeur humaine de leur action. Pareil combat ne peut être perdu — quelle qu’en soit
65 c soit encore tributaire de nos très courtes vues humaines . (En fait, il a « gagné » dès que l’homme y croit, depuis 2000 ans à
12 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — La quête sans fin
66 osable — il quitterait en esprit cette expérience humaine qui depuis deux-mille ans a forgé les destins mais aussi fomenté les