1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
1 848, et qui s’annonçait dans l’œuvre de Herder. L’ humanisme nouveau, celui qui inspire les fondateurs de l’instruction publique o
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
2 ce pas l’espoir de la chrétienté de jadis ? Car l’ humanisme , l’héritage des Grecs, ont-ils jamais été plus qu’une atmosphère mora
3 naissances… Mais les uns veulent être fidèles à l’ humanisme libéral, tandis que les autres y voient la source de nos maux. Si nou
4 périr. Ainsi Thomas Mann (1875-1955) : Dans tout humanisme il y a un élément de faiblesse qui vient de sa répugnance pour tout f
5 ont nous aurions besoin aujourd’hui, ce serait un humanisme militant, un humanisme qui affirmerait sa virilité et qui serait conv
6 aujourd’hui, ce serait un humanisme militant, un humanisme qui affirmerait sa virilité et qui serait convaincu que le principe d
7 par le fanatisme sans vergogne de ses ennemis. L’ humanisme européen est-il devenu incapable d’une résurrection qui rendrait à se
8 refuge hors du temps et de l’espace.271 Or, cet humanisme , précisément, cet idéal européen moderne de la Raison, du Progrès, de
9 lui aussi au nom du thomisme les « erreurs » de l’ humanisme libéral, entend faire confiance non point à quelque réaction utopique
10 int à quelque réaction utopique, mais à un nouvel humanisme , à un « humanisme intégral ». À la veille de la Seconde Guerre mondia
11 tion utopique, mais à un nouvel humanisme, à un «  humanisme intégral ». À la veille de la Seconde Guerre mondiale, dans une confé
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
12 nifestèrent chez nous : les formes anciennes de l’ humanisme n’avaient-elles pas fait leur temps ? L’humanisme d’un Érasme, sembla
13 humanisme n’avaient-elles pas fait leur temps ? L’ humanisme d’un Érasme, semblait-il, n’était plus qu’une affaire d’érudits, celu
14 tait trop lié à l’esthétique. C’était d’un nouvel humanisme que l’on avait besoin, embrassant le tout de l’homme, non seulement l
15 ent la pensée et le sentiment, mais l’action. Cet humanisme éthique et politique plaçait au centre la notion de Paideia, de cultu
16 t remontait, en fait, à ce qui fut l’origine de l’ humanisme isocratique et cicéronien. Toutefois, il n’entendait pas nous ramener
17 ale » (ve au xie siècle). Il ne croit pas que l’ humanisme et la technique nous sauveront seuls. Mais il ne décrète pas non plus
18 ’influence orientale succédèrent quatre siècles d’ humanisme et d’autonomie occidentale. Aujourd’hui l’Europe est menacée de voir
19 profondes, et il nous faut remonter au-delà de l’ humanisme et des triomphes superficiels de la civilisation moderne, si nous ten
20 t commencé au xvie siècle avec la Renaissance, l’ Humanisme et la Réforme. La réalité toute différente, c’est qu’alors, au xvie
21 us les hommes et pour chacun, le Christ a fondé l’ humanisme sur une base spirituelle indestructible et a donné à l’individu une v
22 fait aujourd’hui.) Or, poursuit Rougier, c’est l’ humanisme chrétien qui a réhabilité le travail manuel : Jésus charpentier, Paul
23 tale, c’est l’acceptation de l’inconnu. Il y a un humanisme possible, mais il faut bien nous dire, et clairement, que c’est un hu
24 faut bien nous dire, et clairement, que c’est un humanisme tragique. Nous sommes en face d’un monde inconnu ; nous l’affrontons
25 parce que l’homme ne sait pas où il va, et sur l’ humanisme parce qu’il sait d’où il part et où est sa volonté… … Nous sommes au
26 ux, c’est Pascal. L’héritage de l’Europe, c’est l’ humanisme tragique. … Nous avons fait un certain nombre d’images qui valent qu’
27 impose, centrés autour d’une plus vaste poussée d’ humanisme intégral. Et qui, mieux que l’Europe, peut faire face à ce grand prob
28 é et efficacité au vieux trésor impérissable de l’ humanisme antique et chrétien. Ses devoirs envers l’avenir ont pu se réduire su