1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 sonne. Voilà la création majeure de l’Occident. L’ idée de la personne est certainement la plus originale, la plus profonde a
2 ais le relie pratiquement à la communauté. Avec l’ idée de personne, l’Europe est née ; avec elle, elle mourrait. J’indique t
3 que la « sottise qui paye » de Hollywood ! Dans l’ idée de la personne s’enracine toute liberté concrète, créatrice et vécue.
2 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
4 i prouve au besoin qu’il le sait mieux que lui. L’ idée de varier, de différer ou d’innover, l’idée d’être soi-même « à son i
5 ui. L’idée de varier, de différer ou d’innover, l’ idée d’être soi-même « à son idée », voilà qui pour l’Oriental suggère une
6 érer ou d’innover, l’idée d’être soi-même « à son idée  », voilà qui pour l’Oriental suggère une inconvenance profonde ; tand
7 Je tenterai de faire voir, maintenant, comment l’ idée du moi distinct, de la personne — à la fois mère et fille de l’Europe
8 très anciennement christianisés. Pour admettre l’ idée de la révolution et de sa fécondité possible, il faut avoir sucé avec
9 se doit de rejeter avec une horreur officielle l’ idée non scientifique, bourgeoise et individualiste de l’amour romanesque.
10 même cela que nous nommons « créer ». Mais cette idée de l’originalité, dans les arts ou dans la conduite, ne signifie rien
11 vert. De plus, il serait faux de penser que notre idée européenne du progrès ait vraiment émigré en Russie ou en Amérique. C
12 e notre idéal. Dans une dictature, par exemple, l’ idée de progrès perdra nécessairement ce qui fait, à nos yeux, tout son pr
13 yeux, tout son prix : elle cesse d’être liée à l’ idée de liberté, c’est-à-dire à la perspective d’une vie plus libre pour c
14 e plus libre pour chacun de nous. Elle se lie à l’ idée de contrainte collective, qui est la négation même de son mouvement o
15 igines ; le Paradis datait d’avant l’évolution. L’ idée que le lendemain puisse apporter des innovations imprévues, que les p
16 l il est permis de rester sceptique… En vérité, l’ idée de Progrès ne peut reprendre un sens certain que par rapport à notre
17 ur leur propre compte, et qui ont là-dessus leurs idées bien à eux — donc en définitive des hommes conscients. Voilà pourquoi
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
18 , ce sont parfois les mêmes, plus chez beaucoup l’ idée que là-bas, la démocratie marche mieux, l’avenir est plus ouvert, et
4 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
19 ard ne cesse de répéter sur tous les tons la même idée  : il est né pour forcer notre époque détraquée à reconnaître l’absolu
20 os tout théorique qu’il imagine : « Je vois que l’ idée de mon existence fait naufrage sur cette jeune fille, ergo la jeune f
21 la vérité. Cependant, cette ambiguïté dans notre idée courante de la vocation n’est pas celle qui retient Kierkegaard. Il e
22 t ; c’est en elle que j’ai pris conscience de mon idée , de ma tâche. » Dans un autre passage du même livre, il nous décrit c
5 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
23 ominée, sinon par la science pure, du moins par l’ idée que les peuples et leurs éducateurs se font de la science. De plus en
6 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
24 seil de l’Europe où germa, voici quelques mois, l’ idée d’une table ronde européenne. La construction de l’Europe avançait, m
25 d’État. Il fallait donc d’une part approfondir l’ idée même de l’Europe unie, par une sérieuse méditation ; d’autre part nou
26 ’avais introduit, dans les six thèmes proposés, l’ idée d’un destin commun de tous les peuples de l’Europe, défini par leur u
27 ste une prétention honorable, dans le domaine des idées pures (s’il en est, et qui restent telles). Mais il couvre trop d’équ
28 à la discussion d’un programme de diffusion de l’ idée européenne en Europe et dans le monde. Cette initiative fut approuvée
7 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
29 e-huit-millions d’Allemands seraient rassurés à l’ idée d’un bloc de deux-cents-millions de Russes rétablissant d’un seul cou
30 ne alliance eurasiatique ? La vérité, c’est que l’ idée européenne avait marqué de tels progrès que Molotov ne pouvait la com
31 enchère insensée. La vérité — c’est qu’à Berlin l’ idée de l’Europe unie, affirmée d’une seule voix par les représentants de
32 le de vision choisi par Molotov. Du côté russe, l’ idée de la manœuvre est claire. Dès les derniers jours, à Berlin, Molotov
8 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
33 s nations » — le vrai Pouvoir. Voilà qui évoque l’ idée de constantes nationales, comme par exemple ce mouvement irrésistible
9 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
34 le corps social, il prend le nom de Révolution. L’ idée et la réalité de ce phénomène, je l’ai dit, sont inconnues dans tout
35 idiens, khmers ou mongols, chinois ou japonais. L’ idée ne peut apparaître aux yeux d’un Asiatique indemne d’influences occid
36 ue dans les sociétés closes et sacrées ; enfin, l’ idée de la mission reçue ou vocation, transcendante par rapport à la moral
37 ’est aboli ni privé de ses temples. Elle évoque l’ idée d’une Europe où vivraient encore sous nos yeux, dans nos villes et da
38 L’éloquence crispée d’un Saint-Just15 était leur idée de la « pureté », les sentences brutales d’un Lénine leur idée de la
39 pureté », les sentences brutales d’un Lénine leur idée de la rigueur efficace. Un certain extrémisme littéraire leur a longt
40 ut au nom de la Nation. Mais si, à l’intérieur, l’ idée de nation devient entre les mains de l’État un instrument d’oppressio
41 se représente la nation comme une croisade pour l’ idée . « Ce ne sont pas les déterminations naturelles de la nation qui lui
42 istoire. Nous assistons au transfert décisif de l’ idée de vocation, passant des personnes aux nations. ⁂ Mais cet État-natio
43 nt les « immortels principes ». Pour la Prusse, l’ idée de l’État. Pour l’Angleterre, la maîtrise des mers. Pour la Russie, u
10 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
44 e de la Divinité révélée en Jésus. Ainsi naquit l’ idée de Personne, terme purement théologique aux yeux des Pères de Nicée,
45 par Dieu. Là, toute chose, belle ou laide à notre idée , implique une intention, trahit un sens, est intéressante et valable 
46 ble, naît de cette tension, de cette lutte avec l’ idée de Dieu jusque dans la connaissance du réel, qui pourtant vient de Di
47 pensée matérialiste. Celles-ci se fondaient sur l’ idée fixe que la preuve de réalité dans tous les cas et dans tous les doma
48 rabilité. Fondement premier et refuge ultime de l’ idée de matérialité, l’atome se résolvait en une sorte de vide animé d’on
49 eu de pavoiser, car, pour les mêmes raisons, leur idée de l’esprit paraît fort compromise. Si le matérialisme est à bon droi
50 in, mais elle pose en même temps l’existence de l’ idée d’un Ailleurs absolu, d’un totaliter aliter. Et rien ne peut faire qu
51 aliter aliter. Et rien ne peut faire qu’une telle idée provienne d’un monde suffisant et fermé sur soi. Cette « voie négativ
11 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
52 excès — devenu courant — d’opposer la bombe H à l’ idée du progrès, voire à la recherche scientifique en général : c’est maud
53 ventions non faites, ou non « utilisées » à notre idée , conduirait aux mêmes conclusions. Pourquoi les Mayas ne labouraient-
54 r de la volonté de connaissance désintéressée à l’ idée d’appliquer certains de ses résultats, il fallait d’autres hommes que
55 eux motivations qu’il importe de distinguer. 1° L’ idée chrétienne que le mal est dans l’homme, et que la Nature est innocent
56 me naturaliste, l’un et l’autre unilatéraux. 2° L’ idée du Mal est projetée à nouveau non plus sur la Nature mais bien sur la
57 par un certain usage que l’homme en fait. D’où l’ idée , répandue dans les élites, qu’un peu plus de technique ne peut produi
12 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
58 qu’il n’y ait là qu’une illusion d’optique. Notre idée préformée d’évolution — aspect mental de l’inertie — nous incite à co
59 r les rendre acceptables aux mandarins français ? Idée chrétienne, diront mes réalistes avec mépris. Mais idée russe aussi :
60 hrétienne, diront mes réalistes avec mépris. Mais idée russe aussi : Tolstoï, Dostoïevski (qu’on republie précisément en URS
61 eté révolutionnaire. Demeurés à mi-chemin entre l’ idée de bonne foi telle qu’un Sartre pouvait jadis la définir, et la disci
62 e de sophisme concret, sans issue, conduisant à l’ idée de rupture nécessaire. Comment dire la vérité dans le monde communis
63 chose est certaine : les échanges de personnes, d’ idées , d’informations et de produits se multiplient déjà et ne s’arrêteront
64 êteront plus. Qu’adviendra-t-il de ces échanges d’ idées , si les Russes, qui se forment aux sciences, croient de moins en moin
65 itiques, se rencontrent au club pour un échange d’ idées . Au terme de la discussion, A se trouve avoir convaincu B, tandis que
66 ons-nous à gagner ? Peu de choses sur le plan des idées , vraiment rien regardant les méthodes spirituelles56. Nous pouvons ap
13 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
67 rand projet. » (Voltaire, Essai sur les mœurs.) L’ idée du canal sera reprise par les Français : projets de Girardin en 1685,
14 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
68 n a tué la CED, et toute la presse a récité que l’ idée européenne était bien morte. Voilà qui ne changeait rien aux données
15 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
69 mais un juif espagnol converti, qui avait conçu l’ idée d’obtenir du Mogol l’or nécessaire pour conquérir Jérusalem. Ce demi-
16 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
70 Pourquoi l’on en parle La neutralité est une idée neuve en Europe. Elle semblait jusqu’ici réservée à la Suisse. Et voi
71 indépendance et de notre rôle dans l’histoire. L’ idée de neutralité résulte ici de la conscience de notre faiblesse, du dés
72 réactions à ces faits, qui expliquent pourquoi l’ idée se répand d’une neutralité de l’Europe. Mais ceux qui en parlent sont
73 de l’autruche. Indépendance et neutralité L’ idée d’étendre à toute l’Europe une neutralité « à la Suisse » se nourrit
17 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
74 é « helvétique » ? Ayant écarté sans recours l’ idée de neutralité morale, ou « neutralisme », comme étant insensée ou de
75 e d’États, satisfait de son sort, renonce à toute idée de conquête ou d’extension, et prétend assurer seul, et sans alliés,
76 ve de diversion Il y a deux ou trois ans que l’ idée fut émise de faire un peu de vide entre les blocs. Neutralisons les É
77 des blocs et le tour sera joué. Ce fut d’abord l’ idée d’Eden. Un peu étroite. Elle revenait en somme à créer un négatif de
78 ve. Du point de vue militaire, je ne puis juger l’ idée . Du point de vue de la spéculation politique et journalistique, elle
79 jamais trouvé qu’il y ait la moindre force dans l’ idée d’une Europe unie », déclare Bevan63. Par chance, on ne l’a pas atten
80 enu par ses divisions. Le peu de progrès dû à « l’ idée européenne » (la CECA, le Marché commun, l’UEO et l’OECE) serait immé
81  : on n’ose dire que l’OTAN les passionne, mais l’ idée d’une union directe entre ennemis d’hier, pour que les deux « dernièr
82 es émouvoir. Et prenons enfin les jeunes gens : l’ idée de servir une Europe capable d’assurer leur avenir pacifique, mais au
18 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
83 ivé à la conclusion univoque dont j’avais quelque idée qu’elle pourrait se dégager de l’exercice, une fois tirées au clair c
84 e ». On voit donc mal les contre-indications de l’ idée de neutralité. Mais on n’a supposé qu’un nombre limité d’hypothèses e
85 voit pas du tout, c’est l’intérêt de jouer avec l’ idée d’une neutralité de l’Europe si l’on ne veut pas d’abord son union fé
86 Le meilleur argument qui subsiste en faveur de l’ idée de neutralité, c’est qu’elle peut, du seul fait qu’on l’admette comme
19 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
87 ’où peut venir cette tendance commune à juger des idées sur le vu d’un passeport ? Mon point de vue n’est pas national, comme
88 eurs, on ne se souciera de les appliquer que si l’ idée d’un Code vraiment « gênant » prend corps. C’est à quoi ce livre doit
20 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
89 ssayer de montrer que l’union de l’Europe est une idée suspecte, dès qu’elle cesse d’être inefficace. On nous rappelle qu’Hi
90 stance de tous nos pays envahis que s’est nouée l’ idée d’une fédération libre, mettant fin tout d’abord aux aventures des Ét
91 La méthode est sûrement réaliste. Elle traite les idées préconçues. Or ce sont ces idées qui mettent les gens en route, et no
92 Elle traite les idées préconçues. Or ce sont ces idées qui mettent les gens en route, et non pas la soif d’inconnu. Le touri
21 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
93 ans nous et les fonctionnaires gâteront tout si l’ idée fédérale ne devient pas vivante dans nos existences personnelles. Les
22 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
94 ujours, sauf dans Sexus peut-être, en ôtant les «  idées  ». Simplifions par Céline et Miller, voulez-vous ? Je n’ai pas cité b
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
95 urope colonisée, dites-le. Si vous avez une autre idée , défendez-la. En marge d’une enquête I. — « Pourquoi je ne su
96 : la liste des stades successifs qu’a parcourus l’ idée fédéraliste. Elle recouvre à peu près la liste des motifs et des méth
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
97 le campagne : a) accoutumance du grand public à l’ idée des satellites ; b) liaison de cette idée avec des questions scientif
98 lic à l’idée des satellites ; b) liaison de cette idée avec des questions scientifiques assez ingrates et des réalités milit
25 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
99 ciété universelle, qui ne lui dit rien, conçoit l’ idée d’une fuite hors de ce monde : « Comment trouver place sur une terre
26 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
100 ce de l’Occident (avril 1958)am D’où vient l’ idée  ? Une décadence réelle peut n’être pas sentie ni repérée par le gr
101 la subit. Mais l’inverse n’est pas moins vrai : l’ idée de décadence peut être cultivée avec une sombre complaisance à l’inté
102 sance se veut salut pour tous et pour chacun. Son idée de la personne en puissance dans tout homme, son idée de l’amour du p
103 de la personne en puissance dans tout homme, son idée de l’amour du prochain, son antiracisme foncier et son refus du systè
27 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
104 ntage : il serait pour tous « à l’étranger » et l’ idée de capitale centralisante aurait tôt fait de la dénaturer. On voudrai
105 idat J’ai dit pourquoi l’Europe doit écarter l’ idée d’une capitale centralisante, et pourquoi je ne sens pas l’urgence de
106 péen se repose en termes concrets. On revient à l’ idée du Centre de l’hémisphère principal. Mais au sud‑est de Nantes, on ne
107 ns et les symboles d’intérêt général européen : l’ idée de fédération, dès le Pacte de Grütli, les grands cols du centre des
28 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
108 épliquai-je, que votre cri du cœur ne définisse l’ idée de la politique que l’on se fait trop généralement en France. Et en e
29 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
109 ge ? Isorni, Mendès et Duclos n’ont pas les mêmes idées sur la démocratie et ne poursuivent pas les mêmes buts. La majorité d
30 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
110 ent inaccessible par la différence d’âge et par l’ idée de la mort. C’est ainsi que la « nymphet » peut devenir le support de
31 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
111 est pas un dictateur et je l’encourage dans cette idée , tout en le poussant à étudier la biographie de feu Staline — celui q
32 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
112 ée.) Penser n’est pas non plus s’ingénier sur des idées et des combinaisons d’idées : mais créer de tout son être spirituel d
113 us s’ingénier sur des idées et des combinaisons d’ idées  : mais créer de tout son être spirituel des faits nouveaux et vrais,
114 s, que ceux-là seuls qui se font de la poésie une idée finalement plus favorable au Livre de Job et aux proverbes zen qu’à L
115 ement, je le voyais bien, je jouais encore avec l’ idée que cette relation devait exclure tout bavardage et comporter quelque
116 distances : Rilke, écrit-il, a toujours refusé l’ idée fondamentale du sacrifice, seul chemin qui permet de passer de l’inté
117 nt. Dans les deux cas, il s’agit du concept, de l’ idée et de l’existence de l’Infini, dès que la parole cesse d’être une sim
118 ionalisme, oh ! pas du tout, mais en vertu de son idée de l’Infini, du trans-conceptuel, de l’inconcevable, en vertu de l’Im
119 e, le drame du rejaillissement d’une image, d’une idée survenant, d’un principe ; le coup est parti, tout de suite, sans réf
120 le monde sans mesure d’avant le drame, d’avant l’ idée et la Parole — et du monde collectif, qui est sa contrepartie plate e
121 Dieu… ou bien devrait-on le nommer l’Hamlet de l’ idée du Dieu-Homme, l’Hamlet de l’idée de foi ?… » Je développais cette mê
122 r l’Hamlet de l’idée du Dieu-Homme, l’Hamlet de l’ idée de foi ?… » Je développais cette même idée dans mon essai sur Kierkeg
123 t de l’idée de foi ?… » Je développais cette même idée dans mon essai sur Kierkegaard et Hamlet, deux princes danois, paru d
33 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
124 , se dit en somme : — Nous n’avons plus de grande idée , eux en ont une. Nous sommes riches, heureux, arrivés, donc faibles ;
125 il n’indique pas les motifs) et nous laisse sur l’ idée que les Russes doivent gagner. Mais gagner quoi ? Qu’auriez-vous donc
126 ue les Russes se promettent ? Puisque leur grande idée se réduit aujourd’hui à « faire mieux » que vous et à vous dépasser d
127 us dépasser dans votre sens ? Puisque leur grande idée , c’était hier la vôtre, mais vous l’avez réalisée ! Quand ils auront
128 ront « gagné » dans cette compétition — la grande idée que vous proposera M. Lippmann pour réveiller vos énergies sera-t-ell
129 dance des biens produits. On ne voit là ni grande idée ni possibilité de « lutte idéologique ».   Le dictateur et l’homme.
34 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
130 gement, la recherche personnelle, la critique des idées régnantes, ne pouvaient signifier pour eux, « objectivement », que l’
131 atique politique et la guerre dans le domaine des idées . Nous sommes d’accord : c’était notre attitude. Et l’URSS précisément
132 ir. Sa conception de la lutte dans le domaine des idées consiste en somme à nous demander une reddition sans condition. La lu
35 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
133 et des significations, relier les sentiments, les idées et les actes, maintenir une tradition où l’on se sente chez soi. C’es
36 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
134 après la parole, le médium le moins matériel de l’ idée  : elle n’existe que dans le temps, dans une succession de moments, pu
135 Mozart en ait découvert à la fois le médium et l’ idée  », d’où « la valeur classique absolue » de son opéra. On pourra multi
136 péra. On pourra multiplier les Faust 100, car « l’ idée de Faust suppose une telle maturité d’esprit qu’il est naturel qu’il
137 Juan de Mozart, « par le caractère abstrait de l’ idée , vivra éternellement et dans tous les temps ». En récrire un après Mo
138 les tourments de la passion poétique mais pour l’ Idée , aventuriers de l’esprit seul. Deux existences à peu près dépourvues
139 dégoût par la satiété, associer à l’instinct une idée martyrisante ou de honte, dissocier et disperser ses forces, enfin s’
140 ur nous. Le christianisme s’est-il donc effrayé d’ idées semblables ? La passion et la mort ne sont-elles pas sœurs ? »122 Au
141 ierkegaard dit en termes hégéliens : conforme à l’ idée pure, à l’idéalité, à la catégorie. Il n’a pas de peine à démontrer q
37 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
142 e d’Occident, l’union sans unification, qui est l’ idée fédéraliste. Entre-temps, les nations se constituent, se multiplient,
143 ui rétablissent la circulation internationale des idées , malgré les jacobins et le Premier Empire. Benjamin Constant n’est pa
144 c’est au cours du congrès de Montreux que germe l’ idée de réunir des états généraux de l’Europe. Cette idée aussitôt adoptée
145 e de réunir des états généraux de l’Europe. Cette idée aussitôt adoptée conduit à la convocation du congrès de l’Europe, qui
146 ous le haut patronage du Conseil fédéral. Ainsi l’ idée européenne semble avoir trouvé son climat autant que son modèle en Su
147 ent une place de choix dans toute anthologie de l’ idée européenne. C’est en Suisse que Mazzini publie en 1836 le manifeste e
148 déralisme Tels étant les termes du débat que l’ idée européenne suscite en Suisse, il faut bien reconnaître que des deux c
149 ient que la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité. Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse
150 ances que nous le proposions… Tout le débat sur l’ idée européenne paraît tourner, dans notre presse, autour de la défense de
151 r. 2°) Ce dernier terme évoque irrésistiblement l’ idée de transformer la Suisse entière en une sorte de réserve gardée, de p
152 n et qui bénéficient de ses recherches n’aurait l’ idée de voir dans cette mise en commun une diminution quelconque de leur i
38 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
153 qu’il avait baptisé surréalisme, et qui était son idée de la poésie et de « l’intelligence poétique de l’univers ». Après ta
154 que je ne me défendais pas, je suis certain que l’ idée le traversa de me faire passer devant le tribunal du Groupe. Mais apr
39 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
155 est insoutenable. C’est un mythe dont on a tiré l’ idée de Dieu, considéré comme modèle de toute cause. Si l’on ne croit pas
156 e de toute cause. Si l’on ne croit pas en Dieu, l’ idée de cause n’a plus de sens. Je m’excuse, je crois que vous croyez en D
157 idère comme l’origine, non comme l’effet de notre idée de cause. Indémontrable, évidemment… D’ailleurs, ce n’est pas cela. J
158 décidé du tout ! J’attends simplement d’avoir des idées … J’ai eu trente-trois idées, j’ai fait trente-trois tableaux. Je ne v
159 implement d’avoir des idées… J’ai eu trente-trois idées , j’ai fait trente-trois tableaux. Je ne veux pas me copier, comme tou
160 peintre, c’est copier et multiplier les quelques idées qu’on a eues ici ou là. C’est manifester la vie de sa main. Voilà ce
161 tion de tableaux, verres, ready mades, croquis et idées qui composent l’œuvre complète de Marcel Duchamp, ainsi prête à être
162 dans un magazine du genre Look. C. s’écria que l’ idée que nous mourrons tous dans une grande explosion la hantait depuis so
40 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
163 de nos pays n’a pu faire passer dans l’action les idées que je représente, c’est qu’elle ne peut encore insérer son effort da
164 angers les uns aux autres ; c’est là que naquit l’ idée d’un rassemblement de ces forces en une démonstration spectaculaire,
165 es suspensions de séance au Montreux-Palace que l’ idée avait été lancée, et tout de suite discutée avec passion, de convoque
166 ues quoi qu’elle fît. Brugmans rappelle d’abord l’ idée qui a germé à Montreux de « convoquer l’Europe » au terme d’une vaste
167 issance et l’ampleur des appuis déjà acquis par l’ idée européenne ; 2° de fournir un matériel de discussions, de propagande
168 t de recueillir des signatures doit maintenir nos idées constamment actives dans les masses. Chaque meeting organisé par un d
169 pas vers une fédération mondiale. L’influence des idées fédéralistes est également sensible dans des expressions clés telles
170 Cependant, les rares précisions qu’on apporte à l’ idée d’union indiquent toutes une forme d’union fédérale, j’entends non un
171 ui consiste à organiser d’abord l’économie avec l’ idée que l’union politique devra s’ensuivre, en vertu des mécanismes supra
172 s même risquait de compromettre l’avenir de notre idée européenne, comme risquait de le faire dans un autre domaine la strat
41 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
173 e des régions Nos États-nations, obsédés par l’ idée de « se faire respecter », oublient qu’ils n’y arriveraient qu’en se
174 reuves reproduit dans cet article une partie des idées qu’il a exprimées à cette occasion et que l’auteur reprend dans sa L