1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
1 u’ils y mettront obstacle. (Pour les bourgeois, l’ idée de propriété est liée à l’idée d’héritage. Par quelle folie pensent-i
2 r les bourgeois, l’idée de propriété est liée à l’ idée d’héritage. Par quelle folie pensent-ils pouvoir « hériter » des bien
3 censés croire actuel, dans la littérature ou les idées . C’est cela qui paye, et qui m’ennuie. J’ai gardé pour la fin — ce se
4 prendre un beau jour que je m’intéresse à leurs «  idées  », à leur situation, à leurs problèmes, — et que j’en fais parfois la
5 des réponses à des questions qu’on n’avait pas l’ idée de se poser ; et c’est là qu’ils croient voir leur astuce. Astuces, p
6 s’il a l’air « sincère », mais on n’aura jamais l’ idée de mettre en pratique ce qu’il dit. Il reste dans son rôle en s’agita
7 éoccupations. Ce n’était pas cette vacance où les idées et sentiments changent de climat. Le loisir n’est pas simplement la c
8 me de philanthrope, je chercherais à répandre mes idées dans la population : je convoquerais par exemple un meeting pour expo
9 le déplorent parmi les vieux. Mais personne n’a l’ idée de rien entreprendre. Le village comptait autrefois, paraît-il, cinq
10 ns déraisonnable, cela peut nous donner une bonne idée du maximum d’absurdité que représente l’anarchie actuelle.) Si l’on m
11 lus je travaille de mes mains, plus il me vient d’ idées fermes et utilisables. Est-ce que les vraies idées viendraient du seu
12 dées fermes et utilisables. Est-ce que les vraies idées viendraient du seul contact des choses, par les mains ? On le croirai
13 acle du vocabulaire, d’une certaine technique des idées , etc., mais encore ils ne comprendraient pas même de quoi il s’agit q
14 t dont aucun d’entre eux n’a jamais eu la moindre idée . Si je remplaçais le mot « peuple » dans mon livre, par une série de
15 présence physique d’un homme, confrontée avec les idées que j’avais en tête. Il y a probablement une fatalité interne dans no
16 et des vignes sablonneuses. 14-16 mai 1934 Idée d’une littérature à venir. — Je lis le Goethe de Gundolf avec une sor
17 te donc que peu de choses, comme cela me vient. L’ idée maîtresse qui de nouveau s’impose à moi, ici, c’est celle du peuple.
18 ité ! Cela ne peut mener qu’à des stupidités, ces idées -là : végétariens, théosophes et tout le ba-ta-clan. » Bien ridicules
19 is tout juste le nom. Que je n’aurais jamais eu l’ idée de solliciter. Et qui m’est octroyé pour un petit livre paru sans bru
20 e prochaine sur le continent), ils n’auraient pas idée de ça, au contraire, ils sont tout fiers de venir à la banque. Ici, o
21 . Le grain de la terre ; et aussi le grain de nos idées , de notre vie, plus facile à décrire avec les mots de notre langue. I
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
22 30 octobre 1934 Trop penser nuit. — Trop d’ idées dans ces pages, trop de raisonnements ! me soufflait depuis quelques
23 trempe qui inventa le slogan défaitiste : moins d’ idées  ! Mais plus probablement, l’un de ces esthètes fortunés qui, dit-on,
24 it depuis quinze jours… Reprenons cela. « Moins d’ idées  ! Méfions-nous de l’intellectualisme ! » Est-ce qu’il y a vraiment li
25 aindre de ce que les hommes modernes aient trop d’ idées  ? Se plaint-on qu’ils aient trop de sensations ? On proteste contre l
26 ster contre la bêtise ou la fausseté de certaines idées . Derrière l’abus, c’est l’usage normal qu’on attaque. Voilà le signe
27 pensée en général. Plutôt que d’avouer que trop d’ idées sont sans substance, sans pesée, sans danger, par suite sans nulle ut
28 mprescriptible de tout homme à sécréter le plus d’ idées possibles. Surtout si l’on se trouve être par vocation ce qu’on nomme
29 e souhaite que les hommes aient tous des masses d’ idées , et par-dessus le marché qu’elles soient justes, et même gênantes pou
30 ion, un peu moins de sensations, beaucoup moins d’ idées , — voilà l’ordonnance prescrite par nos plus savants spécialistes. C’
31 il, le seul moyen de limiter le jaillissement des idées . Car les idées naissent simplement d’une volonté qui est en l’homme d
32 en de limiter le jaillissement des idées. Car les idées naissent simplement d’une volonté qui est en l’homme de chercher en t
33 rs rancunes — c’est souvent la même chose — leurs idées sur la vie, sur la mort, sur le mariage. Et quand je dis que sa vie c
34 e stations vides au cours de voyages fatigants. L’ idée de continuer au hasard vers le sud, de « tout lâcher » comme nous dis
35 r tomber dans le fétichisme : le franc sacré, les idées à majuscules, toucher du bois, la bouteille de champagne brisée contr
36 ne vous empêche pas de vivre assez bien, à votre idée . Vous avez l’air très satisfait de votre situation. Ce n’est fichtre
37 t, et qui se mêle en particulier à tout échange d’ idées sur la richesse, la pauvreté ou le chômage. Mélange extraordinairemen
38 le concerne, et c’était justement, parfois, cette idée qu’on avait timidement glissée, sans conviction — on la jugeait trop
39 l’homme qui réfléchit et qui fait la critique des idées non point à l’aide des opinions de son journal, mais à l’aide de sa v
40 Messieurs les Sociologues. — De Man écrit dans l’ idée socialiste, p. 394 : « Un logement plus spacieux, plus clair et plus
41 ous nos systèmes… Une politique, une éthique, une idée qui ne peuvent être rapportées à la situation de l’homme prenant la C
42 . On n’aura pas le temps ni le courage, ni même l’ idée de pousser plus loin, d’aborder des réalités. Donc, par amour du peup
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
43 e provisoire et simplement « tactique », et que l’ idée qui préside à tout cela est si belle et si grande qu’elle mérite bien
44 e Passy, en proie aux tourments bienheureux d’une idée savoureuse et difficile dont je préfère tenir le nom secret, encore u
45 ment d’une portière, et je me retrouvai seul. Mon idée s’en était allée (Je ne l’ai retrouvée que ce matin). Mais je venais