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ire les formes qu’on y observe. Ce sont moins les
idées
qui m’intéressent, que le drame qu’institue chez un homme l’informati
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tue chez un homme l’information progressive d’une
idée
, c’est-à-dire son actualisation. Je crois que l’homme ne vaut que par
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agressif qu’il oppose aux dévots : « S’occuper d’
idées
relatives à l’immortalité, poursuivit Goethe, cela convient aux gens
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oque romantique — Nietzsche plus chrétien que son
idée
du christianisme. Plus goethéenne aussi. Mais gardons-nous de tirer d
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é » ; c’est qu’il se faisait du christianisme une
idée
si pure et si absolue qu’il voyait clairement que nul homme ne peut j
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uelques dictateurs, tous ces « hommes d’une seule
idée
», tous ces profonds maniaques, — si près qu’ils aient été de la foli
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de la folie et de la souveraineté totale de leur
idée
, je dis qu’ils n’ont jamais connu la pureté du cœur, celle qui consis
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ste à vouloir une seule chose. Ils voulaient leur
idée
, mais aussi et toujours autre chose, quelque chose d’insignifiant peu
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e, quelque chose qu’on n’eût pas osé comparer à l’
idée
, quelque chose qui fût juste assez grand pour servir de refuge, soit
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à leur vie individuelle, — à leur vie contre leur
idée
; à leur vie malgré leur idée ; à leur vision particulière de cette i
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eur vie contre leur idée ; à leur vie malgré leur
idée
; à leur vision particulière de cette idée. Pourquoi cela ? Parce qu’
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é leur idée ; à leur vision particulière de cette
idée
. Pourquoi cela ? Parce qu’ils savaient que leur idée pouvait mourir,
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e. Pourquoi cela ? Parce qu’ils savaient que leur
idée
pouvait mourir, — sans eux. L’amour, la volonté de puissance, la pass
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e est un penseur extrêmement confus qui à force d’
idées
ne trouve plus le temps ni la patience de penser une idée 25 ». Mais
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trouve plus le temps ni la patience de penser une
idée
25 ». Mais le croyant connaît cette « impériale volupté de ne jamais
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ayer 26 ». Et comment pourrait-il avoir peur de l’
idée
, puisqu’il est cette idée, et cet ordre de Dieu ? Puisqu’il ne se cra
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rait-il avoir peur de l’idée, puisqu’il est cette
idée
, et cet ordre de Dieu ? Puisqu’il ne se craint plus ? Puisque sa mort
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rop longs. On montrera sans trop de peine que ses
idées
sont faites pour rendre la vie impossible, puisqu’elles impliquent le
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es que de les dénoncer éloquemment en vertu d’une
idée
de l’homme que la raison païenne admet fort bien : nietzschéisme agre
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le meilleur moyen de parvenir, ni à poser que les
idées
d’un manœuvre ont plus de réalité que les vapeurs d’une héroïne de ro
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Certes, le monde des corps, des sentiments et des
idées
demeure seul perceptible à nos diverses facultés, et reste le seul mo
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58. Kierkegaard est revenu maintes fois sur cette
idée
: que la Bible doit être lue comme une lettre qui nous est personnell
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s que la phrase suivante en donne une assez juste
idée
: « En somme, qu’est-ce que Luther ? Un moine qui a voulu se marier »
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r tuerait-elle l’Esprit ? Elle ne peut tuer que l’
idée
fausse qu’elle s’en formait… Nietzsche l’a bien vu : ce n’est que le
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escience de Dieu. Elles reposent toutes sur cette
idée
: qu’une décision éternelle de Dieu est une décision qui a été prise
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té chrétienne que prêche Luther se confond avec l’
idée
rationaliste et toute moderne de contingence, que Luther n’envisage n
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éfini séparément — style, sujets abordés, rythme,
idées
, anecdotes —, mais bien plutôt c’est la complexité secrètement signif
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ans l’espace et le temps, voilà qui donnerait une
idée
de l’espèce d’intérêt que l’on prend à lire le Journal d’André Gide.
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mon journal, je crains qu’il ne donne de moi une
idée
assez fausse. Je ne l’ai point tenu durant les longues périodes d’équ
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rvoit lui-même. Et cependant, « donner de soi une
idée
fausse », c’est bien ce que devait éviter Gide, plus jalousement qu’a
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ment que par une défiance d’artiste à l’égard des
idées
en soi, de l’analyse méthodique, et de tout ce qui peut alourdir la d
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ance d’artiste que Gide nourrit à l’endroit des «
idées
». C’est par là que je sens le mieux la distance qui sépare de la sie
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its sont nécessaires à une certaine circulation d’
idées
qui représentent les choses et le concret, comme les billets représen
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a formation du réel. Ici plus de concepts, plus d’
idées
générales. Tout est images et complexes d’images. Tout est mythe. Ain
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ciable d’une analyse qui suppose le divorce entre
idées
et actions, croyances et intérêts, instincts et conduite sociale. D’o
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dans son œuvre, l’auteur aux prises avec certaine
idée
de l’homme dans sa tête, nous dirons que ce sont les deux moitiés d’u
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rvir de tel son qu’il lui plaît pour exprimer ses
idées
, pourvu qu’il en avertisse ». Cette phrase de la Logique de Port-Roya
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es inconnues, qui se jettent à la traverse de nos
idées
d’une manière si brusque et si saisissante ? » De là à penser que le
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onfondre avec le fait de vivre en général. D’où l’
idée
qu’il doit expier la faute qu’il n’a commise que par son existence mê
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ût désormais inexorablement être lui-même … cette
idée
le plongea peu à peu dans un désespoir qui l’amena au bord de la rivi