1
s l’index d’un ouvrage récent sur l’histoire de l’
idée
européenne, où n’ont été retenus que les meilleurs ou les plus signif
2
entre européen de la culture, qui eut la première
idée
de cette anthologie, et auquel je dois une bonne part des recherches
3
peuplé, civilisé et travaillé par des hommes, des
idées
et des techniques venus des rives du Proche-Orient. Mais qui va bapti
4
n’éveillait plus, dans les esprits, que la seule
idée
géographique d’une des trois grandes régions de l’univers alors connu
5
logiques signalées par cet auteur donnera quelque
idée
de l’extrême complexité du thème : Europe signifie « large face », s
6
mulent les esprits de l’homme, et font naître les
idées
de s’arracher à son état d’inertie et d’insouciance. Mais, non seulem
7
achevé de donner de la nature de ce continent une
idée
générale. Dira-t-on que tous ces auteurs grecs confondent l’Europe a
8
e et ses enfants seuls la rendent illustre. Même
idée
dans le Dictionnaire de Moreri : Quoique l’Europe soit la moindre de
9
s propres pour les sciences et les arts.38 Même
idée
encore, et mêmes termes presque, dans la Géographie universelle de Ma
10
euse et dans les mythes. Pendant l’ère romaine, l’
idée
d’une Europe politique est tout naturellement refoulée par celle de l
11
é Charles, semble-t-il : car il reste attaché à l’
idée
à la fois romaine et chrétienne, impérialiste et universaliste, d’un
12
est ici le premier épanouissement d’une véritable
idée
européenne, d’une conscience commune attestée par d’innombrables expr
13
ope : Tu pius Europæ regna potenter habes51. L’
idée
du regnum Europæ se détache de l’idée d’un empire terrestre — qui déj
14
abes51. L’idée du regnum Europæ se détache de l’
idée
d’un empire terrestre — qui déjà ne se compose plus que de regna, c’e
15
é de royaumes distincts — pour se rapprocher de l’
idée
médiévale d’un empire sur les âmes, c’est-à-dire au concret : d’une c
16
e agité d’Othon III, « imperator » d’imitation, l’
idée
revit d’un « peuple européen » : des expressions telles que populus E
17
èbre, rimé par un poète rhénan, clama la fin de l’
idée
carolingienne de l’Europe : « Pleure l’Europe décapitée ! » : Ploret
18
e et turque pour réveiller, avec la chrétienté, l’
idée
de l’Europe. Ici donc prend fin notre enquête sur les origines attest
19
34. Panégyrique, 50. Cf. Georges Mathieu : Les
Idées
politiques d’Isocrate, Paris, 1925. L’auteur fait des réserves sur l’
20
llent (ne sauraient d’ailleurs en appeler) qu’à l’
idée
de chrétienté, seule commune. L’apparition d’un tiers parti interne,
21
angera la situation dès le xive siècle. Alors, l’
idée
d’Europe poindra de nouveau obscurément, comme le nouveau symbole pre
22
es, celui où il s’est plu à rassembler toutes ses
idées
de politique et de réformes sociales. C’est un traité adressé à Édoua
23
difficile, écrit Chr. L. Lange 66, d’exposer les
idées
du traité de Pierre Dubois d’après le plan suivi par l’auteur lui-mêm
24
ressions et les répétitions sont fréquentes ; les
idées
exposées par l’auteur semblent assez disparates et n’ont guère de rel
25
x, riche en ressources, qui a suggéré à Georges l’
idée
de faire introduire ses projets d’alliances politiques par un plan gr
26
eux impérialisme économique au moment où sombre l’
idée
du Saint-Empire continental. Elles déplacent les foyers créateurs de
27
ment, ils y entretiennent un commerce continuel d’
idées
, de colloques, de correspondances érudites, de polémiques nobles ou v
28
t pas avoir mesuré son ampleur. L’idéal impérial,
idée
platonicienne qui n’a cessé de fasciner les ambitions des grands mona
29
: Francisco de Vitoria. L’unité du genre humain —
idée
métaphysique et religieuse, profondément européenne — est exaltée en
30
au connétable de Castille, Vitoria revient sur l’
idée
que les guerres ne pourraient être justifiées que par le bien des peu
31
nauté du genre humain, mais suggère et implique l’
idée
d’un droit des gens, imposant sa réelle autorité à la prétendue potes
32
a pacis 84, voici quelques pages qui résument ses
idées
sur la guerre, sur la stabilité des États européens, sur les Turcs, e
33
on sur la guerre aux Turcs, il en vient enfin à l’
idée
d’un Pouvoir supranational : il ne peut toutefois l’imaginer qu’à l’i
34
e. 82. L’arte della guerra. Livre second. Sur l’
idée
européenne chez Machiavel, cf. l’essai de C. Curcio in Macchiavelli n
35
ce carnage. Crucé insistera plus loin sur cette
idée
de statu quo à conserver, chère à Érasme, nous l’avons vu. La guerre
36
ion de la guerre, Crucé la voit dans l’arbitrage,
idée
reprise du Moyen Âge : Auparavant que de venir aux armes (les prince
37
. « Estant Catholique et François » il a bien ses
idées
là-dessus, mais il a décidé « de ne pas songer à soy seulement » et a
38
lique imaginaire de Platon ou en la région de ses
Idées
». Il finit donc par proposer que le pape « ait la préséance, pour le
39
t même la suppression des barrières douanières. L’
idée
de l’arbitrage et aussi du « concert européen » apparaît avec une net
40
ile de tirer des extraits qui rendent justice aux
idées
positives de l’abbé ou qui en dégagent l’originalité. Cependant, pour
41
siècle : Sa faconde bavarde et délayée a drapé l’
idée
dans un cadre vacillant et ainsi l’a rendue ridicule aux yeux des hom
42
n Allemagne c’est le Dr Eobald Toze qui reprend l’
idée
dans Die allgemeine Christliche Republik in Europa, Mecklembourg, 175
43
i puisse y lancer de grandes révolutions. D’où l’
idée
d’instituer deux grands groupes : une Confédération d’Occident, centr
44
ovoquer une nouvelle conception des choses. Cette
idée
, qui d’abord a cheminé lentement, s’accélère à mesure que les Holland
45
t pas que de ces récits eux-mêmes, naîtraient des
idées
capables d’ébranler les notions les plus chères à sa croyance, et les
46
est parfaitement exact d’affirmer que toutes les
idées
vitales, celle de propriété, celle de liberté, celle de justice, ont
47
éelle. Rousseau, jusqu’ici, a exposé ses propres
idées
. Avant de passer au résumé du Projet, il ironise sur la confiance que
48
t « qui lui laisse à peine la faculté de lier ses
idées
». Il terminera l’ouvrage en 1773, l’année même du Traité consacrant
49
souverain sont des corrélations identiques dont l’
idée
se réunit sous le seul mot de citoyen… Mais comment donner aux petits
50
our la première fois dans l’histoire mondiale des
idées
; mais elle ne doute pas sérieusement d’elle-même. C’est une Europe f
51
Les trois textes qui suivent donneront une juste
idée
de la confiance orgueilleuse que met en ses destins l’Europe français
52
’ère des vues générales de l’Histoire du monde. L’
idée
d’un développement organique ou « dialectique » des civilisations s’i
53
ion : d’où la naissance exactement simultanée des
idées
de Progrès à l’infini et de Déclin fatal de l’Occident. Robertson ent
54
et le voit bien, mais répond au défi en lançant l’
idée
de Progrès. Volney cède au contraire, premier des romantiques, aux ve
55
rcroît de puissance, de richesse et de science. L’
idée
se répand de plus en plus que les régimes tyranniques qui se maintien
56
hommes étaient Européens, sans exception. Et ses
idées
étaient européennes. Elle ne se sépara de la mère patrie que sur la s
57
ue sur la seule question de la réalisation de ces
idées
. Or à ce point, intérêts précis entraient en jeu, et comme les hommes
58
st, qui ne manquera pas de suggérer aujourd’hui l’
idée
d’un nouveau retour des choses… The Federalist est un recueil de 85
59
nom au principe de l’utilitarisme : il a lancé l’
idée
d’une législation internationale dans ses Principles of International
60
l’influence de Rousseau l’amène à s’occuper de l’
idée
d’un « Völkerbund ». Il en précise les bases morales dans plusieurs d
61
. Le fameux ouvrage La Paix éternelle reprend ces
idées
sous une forme systématique, mais avec un souci manifeste de réalisme
62
es desseins. Cet hommage que chaque État rend à l’
idée
de droit (du moins en paroles) prouve cependant qu’il y a en l’homme
63
e réaliser (il s’agit de réalité objective) cette
idée
de fédération, qui doit s’étendre progressivement à tous les États, e
64
in d’assurer ainsi leur liberté, conformément à l’
idée
du droit des gens, et d’étendre cette alliance peu à peu par d’autres
65
eu à peu par d’autres associations de ce genre. L’
idée
du droit des gens, comprise comme un droit à la guerre, est propremen
66
us les peuples de la terre. Mais comme, d’après l’
idée
qu’ils se font du droit des gens, ils ne veulent point du tout de ce
67
ypothesi ce qui est juste in thesi, à défaut de l’
idée
positive d’une « république mondiale », il n’y a (si l’on ne veut pas
68
. Quant à l’influence qu’exercèrent très vite les
idées
de Kant, elle est illustrée par la publication, cinq ans après La Pai
69
va devenir l’ennemie du continent conquis par les
idées
de la Révolution ; et la politique « d’équilibre des Puissances », te
70
ainte de l’État national autarcique. Partant de l’
idée
de société des peuples libres, Fichte constate d’abord que l’expansio
71
même système germanique fondamental d’usages et d’
idées
… Quoi d’étonnant si ces peuples qui, unis de toute manière, n’étaient
72
ou les couvents, — commencèrent à avoir cours des
idées
et des institutions proprement politiques… Les États modernes se sont
73
elle nous assistons au xxe siècle. Déjà dans ses
Idées
pour une Philosophie de l’Histoire (1784) il annonçait que les instru
74
évoquent la page dans laquelle Kant, critiquant l’
idée
d’équilibre européen chère à Gentz et à Burke, rappelait cette maison
75
vement l’Autriche et la Prusse, et combattu toute
idée
d’hégémonie européenne, estima qu’il était temps « de substituer aux
76
si mon Congrès et ma Sainte-Alliance. Ce sont des
idées
qu’on m’a volées. Dans cette réunion de tous les souverains, nous eus
77
lité qu’une précaire Ligue des rois. Toutefois, l’
idée
européenne avait pris assez de force et rassemblé assez d’espoirs div
78
es, il n’y propose pas un plan d’union166, mais l’
idée
de l’Europe comme formant un ensemble n’est pas seulement dans le tit
79
ntre la guerre se lie donc à une attaque contre l’
idée
jacobine de la nation centralisée. Par là même, Benjamin Constant se
80
une passion factice envers un être abstrait, une
idée
générale, dépouillée de tout ce qui frappe l’imagination et de tout c
81
orps d’armée, tant ils semblaient craindre qu’une
idée
morale ne pût se rattacher à ce qu’ils instituaient ! … Même dans le
82
istre a peu d’atouts : il condamne d’avance toute
idée
de rapprochement avec l’orthodoxie ou avec les protestants, qui n’ont
83
Ne serait-ce pas qu’il se fait de l’unité la même
idée
formelle et coercitive que les jacobins exécrés ? Mme de Staël est de
84
t toujours pauvre. D’ailleurs, la circulation des
idées
est, de tous les genres de commerce, celui dont les avantages sont le
85
de propos de Goethe où l’on retrouvera les mêmes
idées
, parfois presque dans les mêmes termes, qu’exprimait Mme de Staël :
86
franchissant les montagnes. Le libre commerce des
idées
et des manières de sentir accroît, tout autant que l’échange des prod
87
omesse d’union des peuples. Il s’enthousiasme à l’
idée
du percement de l’isthme de Panama : J’aimerais vivre assez pour le
88
s mille et mille formes, lui donna de tout autres
idées
du point où l’humanité peut parvenir. Il aima mieux prendre part à ce
89
des confessions représentées par ces monarques. L’
idée
centrale paraît être de ramener la Russie dans le concert européen co
90
paraissait à Francfort.) Il y développa les mêmes
idées
générales qui font de sa Philosophie de l’histoire universelle le mon
91
de la ferveur et des illusions de Novalis186 : L’
idée
qui présidait à l’ensemble de l’empire chrétien était celle d’une gra
92
mondiale reflète et traduit la dialectique de « l’
Idée
qui se réalise », de l’Idée de liberté, c’est-à-dire du « devenir rée
93
la dialectique de « l’Idée qui se réalise », de l’
Idée
de liberté, c’est-à-dire du « devenir réel de l’Esprit ». C’est donc,
94
Idealismus 188 publié en 1800, Schelling défend l’
idée
d’une fédération et d’une Cour de justice internationales, dans lesqu
95
e. Le titre d’une de ses publications donnera une
idée
de l’espèce de délire rationnel (et romantique à sa façon, quoiqu’il
96
utiliser les passions nationales au service de l’
idée
fédéraliste, voit l’inverse se réaliser. Jamais les idéaux n’ont été
97
Heine à Georges Sorel, cette double évolution des
idées
et des faits, en divergence vertigineuse, qui devait nous mener à 191
98
n évolution éclairée, lorsqu’il se met à choyer l’
idée
que, parce que nous sommes tous des hommes, peu importe à quel peuple
99
ernées, — diastole lyrique, systole sardonique. L’
idée
de l’Europe, omniprésente dans ses œuvres, s’y manifeste par des obse
100
» évoqués par Schiller. Quand Heine fait sienne l’
idée
de nation, c’est dans le sens mazzinien d’une « Internationale des na
101
rande guerre franco-allemande, déclenchée par les
idées
révolutionnaires de Paris : Quel serait l’aboutissement de ce mouvem
102
’unifier la grande famille des humains, suggéra l’
idée
dialectique de nation, qui est, si l’on peut dire, la cité agrandie e
103
Grecs, véritables ancêtres, selon lui, de notre «
idée
européenne » : L’Europe est la première partie du monde parce que pl
104
à naître. On conçoit que pour ces quatre pays, l’
idée
nationale se confonde irrésistiblement avec l’idée de liberté et s’ha
105
dée nationale se confonde irrésistiblement avec l’
idée
de liberté et s’harmonise avec l’idée d’une Europe unie : une nation
106
ment avec l’idée de liberté et s’harmonise avec l’
idée
d’une Europe unie : une nation en devenir n’a pas encore d’intérêts «
107
urope sur les intentions de la France nouvelle. L’
idée
de l’harmonie des Nations au bénéfice de l’ensemble européen y revien
108
uropéen y revient avec insistance : En 1792, les
idées
de la France et de l’Europe n’étaient pas préparées à comprendre et à
109
lobe… La République exercera, par la lueur de ses
idées
, par le spectacle d’ordre et de paix qu’elle espère donner au monde,
110
mieux que toute autre la grandiose ambiguïté de l’
idée
nationale. Cette généreuse et sincère volonté de se perdre dans l’uni
111
uples lui font ses malheurs, elle leur fait leurs
idées
.204 Au xxe siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette natio
112
toriens hésitent et concluent fort sagement que l’
idée
était dans l’air du temps. Exalter les nations, même libérées, cela p
113
rgés milanais de mars 1848, n’a pas été amené à l’
idée
européenne par un élan passionnel ni par la logique idéale d’une cons
114
nt tout un agitateur. D’où l’emploi différent des
idées
, chez l’un et l’autre. Le philosophe vérifie des concepts en les conf
115
e drapeau de nos écoles à l’adoration des saintes
idées
, au grand problème éducationnel qui seul rend nos efforts légitimes,
116
. M. Molé. — Les États-Unis d’Europe ! Voilà une
idée
! Quelle extravagance ! M. Quentin-Bauchard. — Ces poètes !212 Mai
117
’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux
idées
. Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par le
118
r aïeule le Renaissance, pour ancêtres toutes les
Idées
, orthodoxes et hétérodoxes, qui se sont succédé d’âge en âge depuis l
119
; l’histoire ne leur donnera pas d’autre nom. … l’
idée
d’une confédération universelle est contradictoire. En cela se manife
120
fédération de confédérations. C’est d’après cette
idée
que j’indiquais, dans ma dernière publication, comme le premier pas à
121
reviendrait à la liberté ; alors se réaliserait l’
idée
d’un équilibre européen, prévu par tous les publicistes et hommes d’É
122
et de sa propre folie. … Après la révolution des
idées
doit arriver, comme sa conséquence légitime, la révolution des intérê
123
ui. … Par là même la Suisse a émis et réalisé des
idées
et principes qui sont pour l’ensemble des États européens une source
124
» préconisée par les prophètes de 1848, évoque l’
idée
d’une amicale universelle des misanthropes ou d’une mutuelle des égoï
125
ion des esprits, dans les opinions bornées et les
idées
fausses qui ont prévalu jusqu’à présent. Ainsi l’idée d’État, avec la
126
fausses qui ont prévalu jusqu’à présent. Ainsi l’
idée
d’État, avec laquelle de toute façon on ne peut rien construire… Il
127
nstate d’après son nom même qu’il est fondé sur l’
idée
de la seule puissance, et qu’il fait abstraction aussi bien des princ
128
politique de l’avenir. 208. Cf. P. Renouvin, L’
idée
de fédération européenne dans la pensée politique du xixe siècle, Ox
129
non, selon que l’Europe sera conforme ou non à l’
idée
russe de l’humanité, du christianisme et de l’ordre social. Ce privil
130
rs des luttes dont le passé ne peut donner aucune
idée
, du moins pour la masse et le choc physique… Toujours, la Russie des
131
révolution européenne, la force explosive de ses
idées
démocratiques et de sa soif innée de liberté. Depuis ce temps, il n’y
132
ps du « progrès des masses » et de la « force des
idées
», — recréant la « puissance et l’unité » de l’Europe. Dans l’un des
133
r le progrès des masses et la force explosive des
idées
.229 Marx, de toute évidence, ne pouvait penser qu’à la Russie des
134
tradition. Cela fait le patrimoine héréditaire d’
idées
de ces peuples. Chaque individu y jouit de son usufruit, amasse dans
135
ouvons recueillir ainsi dans le simple commerce d’
idées
élémentaires, pour nous en servir tant bien que mal à nous diriger da
136
simplement du contact des intelligences ; de ces
idées
qui s’emparent de l’enfant au berceau, qui l’environnent au milieu de
137
la société. Voulez-vous savoir qu’elles sont ces
idées
? Ce sont les idées de devoir, de justice, de droit, d’ordre. Elles d
138
vous savoir qu’elles sont ces idées ? Ce sont les
idées
de devoir, de justice, de droit, d’ordre. Elles dérivent des événemen
139
té… Dans ses Lettres philosophiques, il reprend l’
idée
que la Russie n’a rien donné au monde : Solitaires dans le monde, no
140
ppris au monde ; nous n’avons pas versé une seule
idée
dans la masse des idées humaines ; nous n’avons en rien contribué au
141
’avons pas versé une seule idée dans la masse des
idées
humaines ; nous n’avons en rien contribué au progrès de l’esprit huma
142
témoigné d’une disposition spéciale à adopter les
idées
occidentales et à les brasser ensuite selon leur mode particulier. Or
143
un livre234. En voici quelques brefs extraits. L’
idée
constante de Dostoïevski est celle de la mission de l’orthodoxie, en
144
Dans ses romans, Dostoïevski reprend ces mêmes «
idées
» — ou plutôt prophéties — mais les expose d’une manière moins haleta
145
té européenne qui se rappelle son berceau : cette
idée
emplit mon âme d’un amour filial. C’était là le paradis terrestre de
146
je comprends bien la puissance irrésistible de l’
idée
courante, mais, comme représentant de la haute pensée russe, je ne po
147
pensée russe est la conciliation universelle des
idées
. Et qui aurait pu comprendre alors cette pensée, dans le monde entier
148
ntinuai à la servir, en élargissant seulement mon
idée
. Mais en la servant ainsi, je la servais infiniment mieux que si j’av
149
toriques et moraux que pose le fait national. À l’
idée
romantique et herdérienne d’une nation fondée sur la race, la langue,
150
la langue, la naissance, le passé, Renan oppose l’
idée
d’une nation fédérée par le « consentement actuel » des populations e
151
ette analyse capitale pour toute l’évolution de l’
idée
européenne dont il formule la thèse en plein drame collectif, il choi
152
ébut de la guerre, sa seconde lettre de la fin. L’
idée
de fédération y surgit une fois de plus, comme la solution évidente d
153
Europe est une confédération d’États réunis par l’
idée
commune de la civilisation. L’individualité de chaque nation est cons
154
douanes communes et des frontières conformes aux
idées
stratégiques ; voilà ce que l’on comprend malgré les diversités de ra
155
s promoteurs et protagonistes, les apôtres de l’«
idée
moderne », voudraient le moins faire entrer en ligne de compte. Ces m
156
les cultures selon Spengler doivent réaliser leur
idée
formatrice, épanouir leur vocation, puis disparaître : Une culture
157
e très intime et passionnée pour la conquête de l’
idée
sur les puissances extérieures du chaos et sur l’instinct où ces puis
158
tance de la matière et contre la destruction de l’
idée
en lui. Chaque culture se trouve dans un rapport profondément symboli
159
e veut se réaliser. Quand le but est atteint et l’
idée
achevée, quand la quantité totale des possibilités intérieures s’est
160
h II. Les sciences naturelles et le romantisme, l’
idée
romantisée de la Révolution française y ont contribué, indirectement
161
ues, audacieux, tenaces, à la capture des grandes
idées
, nouvelles dans tous les ordres. L’Européen deviendra définitivement
162
tout au plus, la leur conservait cristallisée, l’
idée
nationale plus purement dynamique exige la permanence active de cette
163
faire sa nation à lui, repousse résolument toute
idée
d’Europe, où il ne voit qu’idéalisme stupide. En conséquence logique
164
s professeurs d’histoire que je savais acquis à l’
idée
d’une unification européenne de ne point faire à leurs élèves quelque
165
tismes nationaux n’exista point. Il ne venait à l’
idée
d’aucun étudiant parisien au xiie siècle de s’étonner d’avoir pour d
166
qu’on vit jamais de l’anti-Europe… Aujourd’hui, l’
idée
de nation semble avoir terminé sa carrière, être devenue malfaisante
167
rrière, être devenue malfaisante aux Européens, l’
idée
d’Europe apparaît. Mais ne nous berçons pas d’illusions ; n’allons pa
168
s pas d’illusions ; n’allons pas croire que cette
idée
va triompher naturellement, sachons qu’elle va trouver de la part de
169
e, toute philosophie est européenne. Toute grande
idée
politique agissante est européenne. Toute connaissance féconde du pas
170
Le principe du droit germanique est, en effet, l’
idée
d’association. Genossenschaftsrecht, dit le grand juriste Gierke. … L
171
ituelle de l’Europe », qu’est-ce à dire ? C’est l’
idée
philosophique immanente à l’histoire de l’Europe, ou ce qui revient a
172
ment son existence, sa vie historique, à l’aide d’
idées
rationnelles et pour des tâches infinies […] L’Europe de l’esprit a s
173
de montrer comment le « monde » européen est né d’
idées
rationnelles, c’est-à-dire de l’esprit de la philosophie. La « crise
174
st enclin à considérer l’Europe comme le pays des
idées
générales. Si l’on vient de l’Est, il semble que ce soit le pays des
175
saut dans la négation nihiliste. Elle favorise l’
idée
d’autorité, dans sa portée chrétienne et universelle, comme aussi cel
176
hangement, de la chute et du rétablissement d’une
idée
éternelle ; elle ne raconte pas comment se réalise une situation d’en
177
me maîtres et possesseurs de la nature ». C’est l’
idée
du Chancelier Bacon : on commande à la nature en obéissant à ses lois
178
us pures gloires de l’Europe si, dans cet ordre d’
idées
, nous avions oublié de nommer la musique. N’oublions pas non plus que
179
la culture et de la morale européennes, il y a l’
idée
de la contradiction, du déchirement fécond, du conflit créateur. Il y
180
, à l’origine des deux empires nouveaux, il y a l’
idée
de l’unification de l’homme lui-même, de l’élimination des antithèses
181
l’humanité de prendre conscience de son unité. L’
idée
d’universalité, l’idée même de « genre humain » sont des créations de
182
conscience de son unité. L’idée d’universalité, l’
idée
même de « genre humain » sont des créations de l’Europe chrétienne et
183
est une espèce de renversement gigantesque où les
idées
, les habitudes, les styles propres à l’Europe, après des transformati
184
cipale pour laquelle l’Europe a, dans cet ordre d’
idées
, les plus grandes perspectives d’avenir vient de ce que l’esprit ne p
185
élienne de l’État pour la suprême expression de l’
idée
universelle, que chez des écrivains comme Treitschke et Froude, qui f
186
rquer que jamais en Europe aucun principe, aucune
idée
, aucun groupe, aucune classe n’a triomphé sous une forme absolue et q
187
s’y oppose le préjugé des vieilles « nations », l’
idée
de nation en tant que passé. On va voir de nos jours si les Européens
188
ccident, trad. Tazerout, coll. « Bibliothèque des
idées
», Gallimard, 1931-1933. 287. T. S. Eliot : On Poetry and Poets, Fa
189
tés et conventions, qui balisent le parcours de l’
Idée
européenne depuis un tiers de siècle, ceux que l’on va citer ont marq
190
es années à une propagande active en faveur d’une
idée
qu’on a bien voulu qualifier de généreuse, peut-être pour se dispense
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se dispenser de la qualifier d’imprudente. Cette
idée
, qui est née il y a bien des années, qui a hanté l’imagination des ph
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ce qu’on peut appeler des succès d’estime, cette
idée
a progressé dans les esprits par sa valeur propre. Elle a fini par ap
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’est précisément de la Résistance que ressurgit l’
idée
d’union. Dès 1942, un groupe de prisonniers politiques concentrés dan
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on étendue à la libre circulation des hommes, des
idées
et des biens. 2° Nous voulons une Charte des droits de l’homme, garan