1
rdit, d’où nous vient ce goût du malheur ? Quelle
idée
de l’amour trahit-il ? Quel secret de notre existence, de notre espri
2
inquiétant ». De même, dans leur mythologie, « l’
idée
de mort domine tout, et tout la découvre 15 ». Et cela n’est pas sans
3
il aime l’autre tel qu’il est — au lieu d’aimer l’
idée
de l’amour ou sa mortelle et délicieuse brûlure. (« Il vaut mieux se
4
sence intellectuelle de la perfection incréée : l’
idée
même de toute excellence. Qu’est devenue cette doctrine parmi nous ?
5
ous a conduits à une terrible confusion : à cette
idée
que l’amour dépend avant tout de la beauté physique — alors qu’en fai
6
leur étaient et leur demeurent étrangers. (Cette
idée
me paraît éclairer un sentiment fondamental chez l’homme, même de nos
7
en qu’à l’encontre du manichéisme elle professe l’
idée
d’une création unique, toute divine et toute bonne aux origines. Noto
8
qui leur donna naissance ? Et quel Amour en fut l’
idée
platonicienne ? Dans sa chanson Du moindre tiers d’Amour — celui des
9
tmosphère de saturation, la tension religieuse, l’
idée
transcendantale, l’élan vers le sublime, ne peuvent être toujours pré
10
. Normalement, il ne serait venu à personne cette
idée
, strictement moderne, que les symboles, pour être valables, dussent ê
11
ques. « II est certain — doit-il avouer — que les
idées
religieuses d’une époque influent généralement sur la conception qu’o
12
oureuses du Moyen Âge ne sont qu’un reflet de ses
idées
religieuses » ? Et pourquoi vouloir à tout prix que les poèmes des tr
13
adours de l’Amour suprême, chantres courtois de l’
Idée
voilée, objet aimé mais en même temps symbole du Désir divin. Sohrawa
14
ques traités mystiques de cette école donnent une
idée
: le Familier des Amants, le Roman des Sept Beautés… Il y a plus. À
15
de ces loges habite un personnage qui se nomme l’
Idée
voilée. Elle « connaît les secrets qui guérissent et c’est d’elle que
16
rie cathare : elle célèbre la Dame des pensées, l’
idée
platonicienne du principe féminin, le culte de l’Amour contre le mari
17
taient cathares ou, du moins, très au courant des
idées
qui étaient dans l’air depuis deux-cents ans. Dans tous les cas, ils
18
C’est du contact des légendes exotiques avec les
idées
courtoises que naquit le premier roman courtois », écrit M. E. Vinave
19
elle-même, chap II) ; elle eut même, paraît-il, l’
idée
d’en composer un en collaboration avec son frère Rodrigue. »117 Nous
20
Gomberville et les Scudéry n’ont plus la moindre
idée
du sens ésotérique de la chevalerie légendaire. La nature symbolique
21
it l’amour : un sentiment de joie accompagné de l’
idée
d’une cause extérieure. C’est juste en un seul cas, d’ailleurs le seu
22
e branche de saule sur un ruisseau, attachant une
idée
à chaque feuille que le courant entraîne. Il s’intéresse aux accident
23
, et peut-être aussi qu’elle ne lui donne que des
idées
communes. » Et plus loin : « Il y a peu de peines morales dans la vie
24
créateur de la taille de Wagner ne met pas des «
idées
» en musique. Qu’il ait trouvé chez Schopenhauer quelques formules re
25
mmes : « Nous en avons assez de souffrir pour des
idées
, des idéaux, des petites hypocrisies idéalisées et perverses auxquell
26
a pas de « belles » brutes, il y a des brutes. L’
idée
de beauté qu’un Lawrence croit encore consistante, c’est l’héritage d
27
8. Voir la Croisade du Graal, d’Otto Rahn, pour l’
idée
ou l’intuition, et Tristan de Gottfried Weber, pour la démonstration
28
a guerre. Cette liaison singulière d’une certaine
idée
de la femme et d’une idée correspondante de la guerre, en Occident, e
29
ngulière d’une certaine idée de la femme et d’une
idée
correspondante de la guerre, en Occident, entraîne de profondes consé
30
donné cette même main avec sa parole. » Quant aux
idées
politiques inspirées au Moyen Âge par la conception chevaleresque, ce
31
a conquête de Jérusalem et l’expulsion des Turcs.
Idées
chimériques mais dont l’empire ne cessera de s’exercer sur les prince
32
rée. » La mise en scène des tournois emprunte ses
idées
aux romans de la Table ronde. Ainsi, au xve siècle, le Pas d’Armes d
33
inte qui ne s’effacera guère qu’au xxe siècle. L’
idée
de valeur individuelle, ou d’exploit guerrier, représentée par le due
34
combat singulier des deux chefs en présence) ; l’
idée
de régler les batailles d’après un protocole quasi sacral ; la concep
35
dynastique, mais la conquête ou la propagation d’
idées
philosophiques… d’avantages immatériels… parce qu’elles allaient mett
36
e pays. Encore une fois, dès que l’on abandonne l’
idée
de règles, la guerre ne traduit plus l’acte du viol sur le plan des n
37
a pure réflexion. La masse est peu accessible aux
idées
abstraites. Par contre, on l’empoignera plus facilement dans le domai
38
es a résidé bien moins dans la proclamation d’une
idée
scientifique qui s’emparait des foules que dans un fanatisme animateu
39
de la bourgeoisie occidentale sont élevés dans l’
idée
du mariage, mais en même temps se trouvent baignés dans une atmosphèr
40
uelles. C’est-à-dire qu’il repose en fait sur une
idée
individuelle du bonheur, idée que l’on suppose commune aux deux conjo
41
ose en fait sur une idée individuelle du bonheur,
idée
que l’on suppose commune aux deux conjoints dans le cas le plus favor
42
te propagande est à la fois de nous obséder par l’
idée
d’un bonheur facile, et du même coup de nous rendre inaptes à le poss
43
: tel est le dilemme qu’introduit dans nos vies l’
idée
moderne du bonheur. Cela va de toute manière à la ruine du mariage en
44
nous vient, par le canal de la littérature, cette
idée
toute moderne et romantique que la passion est une noblesse morale, q
45
ur infini ne peut être que le divin : Dieu, notre
idée
de Dieu, ou le Moi déifié. Mais pour celui que le mythe vient tourmen
46
l’autre, il faut admettre que la passion ruine l’
idée
même du mariage dans une époque où l’on tente la gageure de fonder le
47
Rien ne répugne autant à un esprit moderne que l’
idée
d’une limitation volontairement assumée ; et rien ne le flatte davant
48
ur seul objet légitime et possible à la passion l’
idée
de nation symbolisée par le Führer. D’abord on priva la femme de son
49
ge. 187. Voir sur ce point : R. P. Lavaud, « L’
idée
divine du mariage », Études carmélitaines, avril 1938, p. 186. Le sac
50
uis de l’ordre social soutient encore, en fait, l’
idée
de fidélité. Mais l’obstacle n’est pas sérieux, on le tourne de tous
51
âme et dans sa conduite a entraîné en Occident l’
idée
de transformer le milieu humain (d’où le mythe de la révolution), et
52
ieu humain (d’où le mythe de la révolution), et l’
idée
de transformer le milieu naturel (d’où la technique). Reste à savoir
53
les psychologiques. (Voir Appendice 4.) 207. « L’
idée
antique du travail indigne de l’homme libre se retrouve dans la cheva
54
ompliqué et défectueux, dominé d’une part par des
idées
traditionnelles très générales, et d’autre part, par un ensemble inex
55
s ». — Mots introuvables dans la Comédie, quand l’
idée
est partout présente. « Dames ». — Les initiés du templarisme albigeo
56
a Pléiade214, Régine Pernoud écarte avec dédain l’
idée
que la courtoisie et l’hérésie aient jamais eu rien de commun, même p
57
’une vision plus authentique. Je cite p. 52 : « L’
idée
de mort-par-amour est l’un des traits qui nous paraissent constituer
58
pas été cathares. » Nelli en conclut que « leurs
idées
religieuses n’ont eu, pratiquement, aucun retentissement sur le conte
59
fallacieux et charmeur ne cesse de flirter avec l’
idée
, si bien qu’elle finit par s’imposer au lecteur comme une tentation o
60
En premier lieu, nous n’acceptons pas à priori l’
idée
que l’amour-passion soit une affection constitutive de l’esprit humai
61
-titre : Les Mythes de l’amour, Paris, Gallimard,
Idées
, 1967. 253. Canons du concile de Chalcédoine en 456.