1 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
1 le s’est instituée sur les notions de personne, d’ individu et de personnalité. Il existe un mouvement personnaliste qui a pris p
2 istinctions théoriques que l’on a proposées entre individu , personne et personnalité. Je préfère illustrer ces notions par des e
3 mment sont apparues dans l’Histoire les notions d’ individu et de personne, et les systèmes qui s’y opposent, nous verrons mieux
4 urs sans doute plus que jamais. Prenons d’abord l’ individu . Contrairement à ce que peut nous faire croire une certaine polémique
5 re croire une certaine polémique réactionnaire, l’ individu n’est pas une invention du siècle des Lumières et de la Déclaration d
6 ance signale la naissance même de l’hellénisme. L’ individu , c’est l’homme de la tribu qui tout d’un coup se met à réfléchir pour
7 ré du groupe. On les expulse : voilà les premiers individus . Ceci est important : à l’origine, individu est synonyme de criminel.
8 iers individus. Ceci est important : à l’origine, individu est synonyme de criminel. Mais peu à peu, ces individus se groupent
9 du est synonyme de criminel. Mais peu à peu, ces individus se groupent pour constituer de nouvelles communautés (les thiases) co
10 me et conscient. La définition la plus noble de l’ individu nous est fournie à ce moment par Socrate, lorsqu’il nous dit : Connai
11 . C’est là encore une assez bonne définition de l’ individu … Toutefois ce mouvement centrifuge par rapport à la communauté d’orig
12 el à une communauté nouvelle et plus solide, où l’ individu isolé retrouve des contraintes qui le rassurent, et l’État sa puissan
13 nt qu’il n’aura plus affaire qu’à une poussière d’ individus déracinés, n’offrant plus de résistance appréciable. Vous voyez qu’en
14 ffet, ou plus exactement, de succession fatale. L’ individu ne s’oppose à l’État qu’à la manière dont le vide s’oppose au plein :
15 solution sociale commencé par l’individualisme. L’ individu s’était abstrait du groupe naturel ; l’État liquide les groupes natur
16 , de « mise au pas ». C’est avec la poussière des individus que l’État fera son ciment. Diviser pour régner, déraciner pour mieux
17 e d’homme que suppose l’état romain, c’est donc l’ individu embrigadé, le fonctionnaire ou le soldat, l’homme qui n’existe que pa
18 spontanée, l’Église lui rend sa dignité humaine d’ individu en même temps que son rôle actif de persona. Spirituellement, il se p
19 euf, créé par l’Église chrétienne. Ce n’est pas l’ individu grec, puisqu’il se soucie davantage de servir que de se distinguer. E
20 ts de notre conception occidentale de l’homme : l’ individu et la personne. Et vous voyez que la distinction entre ces deux vocab
21 nne était une sorte de paradoxe : elle unissait l’ individu libre et la persona ou fonction sociale, dans un composé original dom
22 ébuts de la Grèce, en ce sens qu’une révolte de l’ individu ne tarde pas à se manifester. Cette révolte, c’est la Renaissance. El
23 ront ma description de la Grèce individualiste. L’ individu de la Renaissance est d’abord un révolté qui oppose ses besoins propr
24 al, sont souvent cités comme les premiers types d’ individus au sens moderne. Nous retrouvons ici cette liaison mystérieuse entre
25 cette liaison mystérieuse entre la naissance de l’ individu et le crime social. Enfin l’individu de la Renaissance se livre à une
26 issance de l’individu et le crime social. Enfin l’ individu de la Renaissance se livre à une activité toute nouvelle : l’expérime
27 l’oppression collective et contre la révolte de l’ individu , ce qui va se dresser pour proclamer les droits et les devoirs de la
28 l problème. Mais ils ne parlent pas non plus de l’ individu ou de la collectivité, et cependant toutes les réalités que désignent
29 . La persona romaine, c’était le rôle joué par un individu dans le plan de l’État. La personne chrétienne, ce sera le rôle que D
30 ion avec son prochain. Ainsi la dignité de chaque individu est garantie non pas du seul fait qu’il existe physiquement, mais du
31 ues, certaines notions fondamentales telles que l’ individu et la personne, abordons notre siècle et l’histoire présente. Car en
32 ite son pouvoir, il n’y a plus aucun recours de l’ individu à l’absolu divin, il n’y a donc plus aucune liberté. Tous les abus de
33 masque, une fonction extérieure, c’est-à-dire un individu embrigadé, et non pas une vocation. Milliers de masques durs, volonta
34 que le résidu, l’empreinte d’une personne sur un individu qui ne croit plus à sa vocation, et qui a simplement été formé par un
35 ocation, ce n’est rien de plus, après tout, qu’un individu aux caractères accusés. Ainsi l’on glisse du calvinisme à l’individua
2 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
36 par exemple, tout était rapporté à la mesure de l’ individu raisonnable. Dans l’Empire romain, tout était réglé par le droit d’Ét
37 pposait que l’humanité n’était qu’un assemblage d’ individus , d’hommes qui avaient surtout des droits légaux, et très peu de devoi
38 droits légaux, et très peu de devoirs naturels. L’ individu rationaliste, c’était un homme in abstracto, privé d’attaches avec le
39 ernel problème que nous posent les relations de l’ individu et de la collectivité. Il s’agit de voir que l’homme concret n’est pa
40 rdant la mesure de notre histoire, la mesure de l’ individu engagé dans la communauté. Cette œuvre n’est pas utopique : car je me
3 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
41 ts. Que cela soit donc bien clairement établi : l’ individu ou le pays qui se reconnaît une vocation chrétienne doit sans nul dou
4 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
42 me sain. Il est essentiel que les groupes, ou les individus qui les composent, gardent le droit, le souci et le goût de se rattac