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le s’est instituée sur les notions de personne, d’
individu
et de personnalité. Il existe un mouvement personnaliste qui a pris p
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istinctions théoriques que l’on a proposées entre
individu
, personne et personnalité. Je préfère illustrer ces notions par des e
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mment sont apparues dans l’Histoire les notions d’
individu
et de personne, et les systèmes qui s’y opposent, nous verrons mieux
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urs sans doute plus que jamais. Prenons d’abord l’
individu
. Contrairement à ce que peut nous faire croire une certaine polémique
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re croire une certaine polémique réactionnaire, l’
individu
n’est pas une invention du siècle des Lumières et de la Déclaration d
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ance signale la naissance même de l’hellénisme. L’
individu
, c’est l’homme de la tribu qui tout d’un coup se met à réfléchir pour
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ré du groupe. On les expulse : voilà les premiers
individus
. Ceci est important : à l’origine, individu est synonyme de criminel.
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iers individus. Ceci est important : à l’origine,
individu
est synonyme de criminel. Mais peu à peu, ces individus se groupent
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du est synonyme de criminel. Mais peu à peu, ces
individus
se groupent pour constituer de nouvelles communautés (les thiases) co
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me et conscient. La définition la plus noble de l’
individu
nous est fournie à ce moment par Socrate, lorsqu’il nous dit : Connai
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. C’est là encore une assez bonne définition de l’
individu
… Toutefois ce mouvement centrifuge par rapport à la communauté d’orig
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el à une communauté nouvelle et plus solide, où l’
individu
isolé retrouve des contraintes qui le rassurent, et l’État sa puissan
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nt qu’il n’aura plus affaire qu’à une poussière d’
individus
déracinés, n’offrant plus de résistance appréciable. Vous voyez qu’en
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ffet, ou plus exactement, de succession fatale. L’
individu
ne s’oppose à l’État qu’à la manière dont le vide s’oppose au plein :
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solution sociale commencé par l’individualisme. L’
individu
s’était abstrait du groupe naturel ; l’État liquide les groupes natur
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, de « mise au pas ». C’est avec la poussière des
individus
que l’État fera son ciment. Diviser pour régner, déraciner pour mieux
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e d’homme que suppose l’état romain, c’est donc l’
individu
embrigadé, le fonctionnaire ou le soldat, l’homme qui n’existe que pa
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spontanée, l’Église lui rend sa dignité humaine d’
individu
en même temps que son rôle actif de persona. Spirituellement, il se p
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euf, créé par l’Église chrétienne. Ce n’est pas l’
individu
grec, puisqu’il se soucie davantage de servir que de se distinguer. E
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ts de notre conception occidentale de l’homme : l’
individu
et la personne. Et vous voyez que la distinction entre ces deux vocab
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nne était une sorte de paradoxe : elle unissait l’
individu
libre et la persona ou fonction sociale, dans un composé original dom
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ébuts de la Grèce, en ce sens qu’une révolte de l’
individu
ne tarde pas à se manifester. Cette révolte, c’est la Renaissance. El
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ront ma description de la Grèce individualiste. L’
individu
de la Renaissance est d’abord un révolté qui oppose ses besoins propr
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al, sont souvent cités comme les premiers types d’
individus
au sens moderne. Nous retrouvons ici cette liaison mystérieuse entre
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cette liaison mystérieuse entre la naissance de l’
individu
et le crime social. Enfin l’individu de la Renaissance se livre à une
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issance de l’individu et le crime social. Enfin l’
individu
de la Renaissance se livre à une activité toute nouvelle : l’expérime
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l’oppression collective et contre la révolte de l’
individu
, ce qui va se dresser pour proclamer les droits et les devoirs de la
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l problème. Mais ils ne parlent pas non plus de l’
individu
ou de la collectivité, et cependant toutes les réalités que désignent
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. La persona romaine, c’était le rôle joué par un
individu
dans le plan de l’État. La personne chrétienne, ce sera le rôle que D
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ion avec son prochain. Ainsi la dignité de chaque
individu
est garantie non pas du seul fait qu’il existe physiquement, mais du
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ues, certaines notions fondamentales telles que l’
individu
et la personne, abordons notre siècle et l’histoire présente. Car en
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ite son pouvoir, il n’y a plus aucun recours de l’
individu
à l’absolu divin, il n’y a donc plus aucune liberté. Tous les abus de
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masque, une fonction extérieure, c’est-à-dire un
individu
embrigadé, et non pas une vocation. Milliers de masques durs, volonta
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que le résidu, l’empreinte d’une personne sur un
individu
qui ne croit plus à sa vocation, et qui a simplement été formé par un
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ocation, ce n’est rien de plus, après tout, qu’un
individu
aux caractères accusés. Ainsi l’on glisse du calvinisme à l’individua