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utoire que dans l’aventure mystique. Le véritable
individu
, au Moyen Âge, c’est Maître Eckhart, de même qu’en Inde c’est d’abord
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tion fondamentale. Tautologies que tout cela ! c)
Individu
et Tradition. — Que l’Occident soit individualiste et l’Orient tradit
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yclette ! Ces gens ne seront-ils jamais seuls ? L’
individu
peut-il vraiment compter, dans ce grouillement sempiternel ? Mais je
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la liberté et le destin, la personne même et son
individu
sont en contradiction, tension ou dissension, et ne cessent de refair
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le signe de la Croix. Je disais que la voie de l’
individu
en Inde, comme celle du mystique médiéval, ne peut être que fuite en
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eule se fonde la personne véritable, qui assume l’
individu
mais aussi le transcende, le reliant à l’esprit comme au prochain. Et
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oit à l’absolue valeur de la personne dans chaque
individu
, n’en a pas moins connu les tortures, les bûchers, la guillotine et l
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utres20. » Ainsi, c’est dans la liberté de chaque
individu
que s’enracine la solidarité du genre humain. Seul un homme en tant q
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entée par les Grecs, est celle qui fonde en soi l’
individu
et son mode de relations, la cité, — saint Paul a défini la troisième
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pport dialectique avec le transcendant, reliant l’
individu
comme vocation divine à la communauté comme amour du prochain. Cet ho
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amour du prochain. Cet homme, mieux libéré que l’
individu
grec, mieux engagé que le citoyen romain, mais libéré par la foi même
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ton prochain comme toi-même », cette foi libère l’
individu
des liens magiques, réforme en l’assumant le monde antique, crée l’id
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rsonne qui permet la synthèse de l’idée grecque d’
individu
et de l’idée romaine de citoyen, et maintient au travers de nos révol
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issipe l’illusion des liens entre les formes et l’
individu
. 16. Malgré certaines affirmations d’une grâce divine dans le systèm
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m’inquiète de voir sans cesse confondre les mots
individu
, individualité, personnalité et personne. Il s’agit d’une inattention
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les notions de l’être distinct, c’est-à-dire de l’
Individu
, et de la permanence de cet être à travers ses modalités : essence, s
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oits dans la cité : le citoyen. Tout homme est un
individu
, du simple fait qu’il est un corps distinct, mais il ne devient une «
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dique, l’esclave n’est pas une personne). Ainsi l’
individu
n’était qu’atome, et la persona que valence ; l’un existait par soi,
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vivants et les morts, les dieux et les démons. L’
individu
prend sa mesure fragile et menacé, mortel et ignorant, il sait qu’il
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e y trouve la dignité morale qui était celle de l’
individu
selon les Grecs, et l’honneur de servir, qui était celui du citoyen r
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e lui-même, enfin distincte. Il court sa chance d’
individu
, et comme tel il s’allie à d’autres « sans-foyer », aventuriers, métè
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r soi ». Voici le temps du cosmopolitisme et de l’
individu
sans foi ni loi, dont le plus fort ou le plus chanceux se fait tyran.
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s’établit, par décrets militaires. Il libère les
individus
de l’angoisse d’être libres sans but. Il les encadre, les aligne, les
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e d’une société qui a perdu la magie, embrigadé l’
individu
, épuisé les vertus de l’ordre. Isis, Mithra, Mani, la Grande Déesse,
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arisme magique et liens du sang, réinvention de l’
individu
puis de ses excès, vide social, réaction de l’État, dictature, sacré
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e serait la fin de l’Histoire. L’axe Magie,
individu
, cité, dissociation, réaction de l’État, anarchie intérieure, régime
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Rome en opérant l’intégration sans précédent de l’
individu
libre et du citoyen engagé ; elle apportait ainsi le concept de la pe
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analogie à la personne humaine, c’est-à-dire à l’
individu
naturel qui reçoit une vocation de Dieu ; puis à tout être humain con
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) ne laisse plus de place à la vie distincte de l’
individu
. Comment concilier dans ces conditions la liberté et l’engagement ? L
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s, aux conflits nés de la permanente dualité de l’
individu
et de sa vocation, et propagés de là dans tous les ordres. Dans ce pr
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onne : c’est celui de Robinson Crusoé, mythe de l’
individu
à l’état pur. Je parlais de sa liberté vide, parce que totale. Mais v
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que la liberté se réalise en actes, elle engage l’
individu
dans la responsabilité. Une tension s’institue du même coup entre lib
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risme sentimental ? de même que chez Machiavel, l’
individu
ne cesse d’être soumis que pour régner, ou de tirer son épingle du je
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t que révolte et fuite. Il ne peut fomenter que l’
individu
égoïste et profanateur, au sein même du monde féodal qui est le monde
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ne grâce exigeante, et le revêt d’une vocation. L’
individu
arraché du commun par un souverain caprice de la Minne, aussitôt ne s
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’abord du corps magique de la tribu, mais c’est l’
individu
profanateur. Celui-ci fonde une cité dont il édicte les lois et les c
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litique en vient à dominer dans la cité, et que l’
individu
ne se sent plus encadré ni relié, le vide social appelle un ordre aut
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e ; et de plus, déléguée à l’action collective. L’
individu
imite le saut de la conversion, mais au lieu de se retrouver une pers
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e esprit et nature.) Cet esprit national est « un
individu
dans la marche de l’Histoire. » Il se fait par sa propre activité, s’
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aine communion vague et puissante, qui permet à l’
individu
de dépasser son horizon restreint, de s’affranchir de ses soucis priv
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ition abusive de réalités spirituelles soit sur l’
individu
, soit sur la société. Toutes les trois sont mortelles et liées à la m
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ndrait pas à l’Histoire, mais au Mythe. De même l’
individu
ne devient une personne que par l’unicité que lui confère sa vocation
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ransitoire d’un corps magique sans fin. Combien d’
individus
sont-ils donc nés et morts depuis qu’il y a des hommes sur cette plan
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elles demeurent seules visibles et concevables. L’
individu
, en revanche, disparaît et s’annule. La même raison veut que les « lo
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-même. Solution masochiste, pour un Occidental. L’
individu
trouve le défi trop lourd. Dans un cosmos qui se calcule en centaines
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dans le langage des philosophes, la vocation et l’
individu
dans l’anthropologie chrétienne, enfin la foi et la religion naturell
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ité, ordre et mouvement, révolution et stabilité,
individu
et société, etc. dans le domaine politique et social. Et pourtant, ce
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mande pourquoi, il répond que la science libère l’
individu
de la tyrannie jadis exercée par les prêtres. On lui a dit que chacun
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le changé aux habitudes de vie des peuples et des
individus
? Si peu que rien. On voit très bien que l’introduction de la charrue
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l’art ou par le sport préparent les masses et les
individus
à des liturgies imprévues. Les religions de « divertissement » au sen
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able. Être dans l’histoire — et la faire. Être un
Individu
autonome — mais dans une société organisée. Trouver des certitudes —