1 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — L’amour et la personne dans le monde christianisé
1 imitation de Jésus-Christ, vraie vocation et vrai individu , c’est-à-dire : une personne distincte mais reliée en même temps par
2 ble de problèmes, tant pour la société que pour l’ individu . Au surplus, lié dès l’origine à la réalité de la personne, l’amour s
2 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Présence des mythes et leurs pouvoirs dans divers ordres
3 t subsister qu’un type, supprimant du même coup l’ individu . Mais ce triomphe n’est pas fatal si l’esprit relève le défi et, malg
4 d’avance la susceptibilité ou la résistance de l’ individu à telle maladie ? Chacun de nous se trouverait-il ainsi doté dès sa n
3 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Deux princes danois. Kierkegaard et Hamlet
5 nt sous un masque ironique. Et voici que ces deux individus , pour qui la vie en soi est déjà un problème, reçoivent en outre une
6 lle qui concerne les motifs qui peuvent pousser l’ individu à faire ceci ou cela : « Est-ce ma nature secrète ou l’esprit qui a p
4 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes I. Méditation au carrefour fabuleux
7 musique ne me le représente pas comme personne ou individu , mais comme puissance.25 Don Juan est un mouvement, une tension pur
8  Tu dois aimer » ne saurait être, en effet, que l’ Individu . Or on sait que cette catégorie kierkegaardienne par excellence désig
9 r, appeler, aimer en l’autre, l’esprit qui crée l’ Individu . Tel est le paradoxe proprement kierkegaardien. L’amour ne va pas de
10 ment ne pas rappeler que la première mention de l’ Individu figure dans la dédicace des Discours religieux de 1843, sous cette fo
11 cours religieux de 1843, sous cette forme : « À l’ Individu qu’avec joie et reconnaissance, j’appelle mon lecteur. » C’était là l
12 ournal — c’était Régine ! Plus tard, le concept d’ individu s’universalise (paradoxalement !) et s’approfondit. Il est la signatu
13 st lui que j’appelle la personne. Finalement, cet Individu s’exemplifie dans le destin, ou pour mieux dire : la vocation excepti
14 la conduite, la pensée et l’affectivité d’un même individu sont dissociées, Don Juan peut régir telle d’entre elles, Tristan tel
15 d’abord à l’intérieur de chaque personne, entre l’ individu , qui est l’objet naturel, et la vocation qu’il reçoit, sujet nouveau,
5 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — Rudolf Kassner et la grandeur humaine
16 tori (disent les bouddhistes), l’Un et le Tout, l’ individu et le sens final92. J’en reviens donc à l’homme que j’essaie de décri
17 heit (état d’isolement de l’homme spirituel, de l’ Individu kierkegaardien) et All-Einheit (unité tout-embrassante). 93. « La ch
6 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — La personne, l’ange et l’absolu ou Le dialogue Occident-Orient
18 nouveau, à l’ens sibi suscité par l’esprit dans l’ individu naturel. Pour Descartes, le vrai moi, c’est « l’âme », mais il s’agit
19 », par là douée d’une liberté que n’aura jamais l’ individu , simple objet du déterminisme universel. Et quant à la science d’aujo
20 pule la personne et tout ce qu’elle n’est pas — l’ individu , la persona, la « forte individualité », l’âme sensitive, l’intellect
21 s langages, entre les phénomènes et le noumène, l’ individu et la personne, l’âme et l’ange, l’ego et le Soi. Observons que les t
22 ’une bipolarité, d’une tension permanente entre l’ individu et le « vrai moi ». (L’individu n’est pas le mal en soi : il ne devie
23 ermanente entre l’individu et le « vrai moi ». (L’ individu n’est pas le mal en soi : il ne devient mauvais que dans la seule mes
24 me, l’amour de soi est le rapport positif entre l’ individu et le vrai moi. Le second commandement qui résume toute la Loi et les
25 ions humaines et prennent à partie, un à un, tout individu tel qu’il est, décidées à le transformer en vérité118. Elles provoque
26 de vocation personnelle accomplie aux dépens de l’ individu est loin d’être absente de la Bhagavad-Gita : Sois détaché et accomp
27 me génétique insondablement plus ancien que notre individu naturel, et qui lui survivra dans le cours des siècles, sans surprise
7 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — L’amour même
28 voit — ou cherche à voir, ou sollicite — dans les individus leur vraie personne ; la vocation qui les distingue absolument ; la n
29 st vouloir que la personne unique s’édifie dans l’ individu . Cette règle d’or est la norme morale, par excellence, en tout domain
8 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Annexes — Post-scriptum
30 ducation n’a d’autre fin dernière que de rendre l’ individu apte à mieux assumer la liberté de la personne responsable d’elle-mêm
31 croit aussi à l’absolue nécessité de maîtriser l’ individu , qui est son support inséparable, et qu’elle transformera plus tard à
32 ntiment mais un jeu, dont la maîtrise « donne à l’ individu une sensation de liberté. » M. Camproux estime, bien à tort selon moi