1 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte
1 te et anticommuniste. Elle oppose la personne à l’ individu atomisé, la communauté au collectivisme forcé, et le fédéralisme inté
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
2 otre idée de la personne humaine : elle désigne l’ individu naturel chargé d’une vocation qui est sociale à l’égard du « prochain
3 idée du progrès ; liberté et responsabilité de l’ individu chargé d’une vocation dans la communauté… Voilà donc notre civilisati
4 es conséquences : l’idée de l’atome et celle de l’ individu (c’est le même mot, selon l’étymologie : l’indivisible), d’où les exc
5 absurdes ou scandaleux. Cette manière d’opposer l’ individu au tout, et d’attribuer l’absurdité non pas au moi qui la ressent, ma
6 u’entre l’Occidental, qui tend à s’affirmer comme individu créateur, et l’Oriental, qui tend à s’ordonner au monde des dieux, no
7 l’Antiquité, au point de vue de l’oppression des individus . Cependant, loin d’adorer ces tyrannies qu’il laisse parfois s’établi
8 onduites qui affirment la liberté de jugement des individus . Ainsi l’humour, forme larvée, sournoise, prudente de la révolte quot
9 ’humour est la combustion lente de la révolte des individus . C’est pourquoi vous le chercheriez en vain dans toute l’Asie. Et vou
10 umour, c’est donc la personne qui juge son propre individu … 10. Mesure du progrès par le risque Dernier exemple : le progr
11 core, la liberté ne peut avoir de sens que pour l’ individu (que serait une liberté de masse ?). Je définirai donc le progrès vér
12 e culturelles, à un nombre sans cesse croissant d’ individus . Et la mesure de ce progrès, ce ne sera pas seulement l’augmentation
13 réation littéraire, qui est toujours le fait d’un individu (celui-ci certes utilise des instruments collectifs, transpersonnels 
14 émesure dans l’action d’un chef, d’un héros, d’un individu , le débat sur la responsabilité de l’homme qui a contrevenu aux lois,
15 es. Il est faux de penser que le seul devoir de l’ individu serait son devoir envers l’État ; et il est exorbitant de considérer
16 bitant de considérer comme le devoir suprême de l’ individu celui qui le lierait à quelque super-État16. Aux nationalistes mauss
17 née ; – former moralement et socialement le jeune individu . Dans les sociétés traditionnelles, régies par le Sacré (Antiquité, A
18 on morale et sociale consiste en un dressage de l’ individu , toute l’opération ayant pour but de rendre les croyances, conduites
19 ens contraire : idéalement, elle vise à libérer l’ individu des conformismes périmés, des vérités toutes faites — même inculquées
20 ologie : e-ducere, conduire au-dehors, conduire l’ individu de l’ignorance au savoir, de l’instinct à la raison critique, du roya
21 a liberté sur l’autorité. Le souci de respecter l’ individu y triomphe dans l’enseignement, au point d’y provoquer une crise aigu
22 ociales sur la jeunesse. Le respect excessif de l’ individu , la crainte de le déformer en le formant par des disciplines exigeant
23 mier lieu l’élite virtuelle. On voulait faire des individus libres et les amener à la liberté sans contraintes, on aboutit à fair
24 liberté sans contraintes, on aboutit à faire des individus « ajustés » qui n’offrent plus de résistance aux modes, à la publicit
25 éducation. On revient au dressage utilitaire de l’ individu , comme dans les sociétés religieuses, où tout était prescrit sans dis
26 e choix s’oppose l’absence totale de choix pour l’ individu . Au respect de la personnalité enfantine ou juvénile poussé jusqu’à l
27 osition vivante des deux tendances : respect de l’ individu , volonté de le former. Respecter l’individu, c’est voir en lui la per
28 de l’individu, volonté de le former. Respecter l’ individu , c’est voir en lui la personne qu’il peut devenir s’il découvre sa vo
29 es, conscients de ce qu’ils se doivent en tant qu’ individus à la recherche de leur vocation, et de ce qu’ils doivent à la communa
30 t être qualifiée d’impérialiste par les objets ou individus qui la subissent, mais c’est la condition même de la vie, la loi, for
31 el introduisait l’idée que chaque peuple est « un individu dans la marche de l’Histoire » et qu’il obéit donc, comme tout indivi
32 e de l’Histoire » et qu’il obéit donc, comme tout individu , à une loi de croissance, d’épanouissement et de déclin fatal. Hegel
33 un organisme et correspond morphologiquement à un individu , animal ou végétal. Il en résulte inexorablement que toute culture es
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
34 uaient les premières définitions de l’homme comme individu distinct, et de la cité ou auto-nomie (littéralement auto-réglage) co
35 le brahmane, pour le bouddhiste, est d’effacer l’ individu , la différence, de tout fondre dans l’Un sans distinction. Mais l’Occ
36 a masse indistincte autant que sur l’anarchie des individus isolés, qu’il s’agisse de réalités métaphysiques ou physiques, esthét
37 Grèce des grands siècles avec sa dialectique de l’ individu et de la cité conciliée dans la notion de citoyen. Mais le moment cru
38 c’est l’homme considéré dans sa double réalité d’ individu distinct et de citoyen engagé dans la société. Pourvu de libertés mai