1 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Le problème de la culture
1 e soutiennent. Nous avons tout loisir de jouer le jeu de grandes questions métaphysiques sans ébranler l’autorité spirituel
2 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
2 écadence des lieux communs Je ne trouve pas ce jeu juste du tout, dit Alice. Ils se disputent tous tellement qu’ils vous
3 ous assourdissent. Ils ne suivent pas la règle du jeu et je ne sais même pas s’ils savent qu’il y en a une. Alice au pays d
4 gion ou de littérature, nous offrent l’image d’un jeu dont les différents partenaires changent la règle à leur fantaisie, c
5 liberté, ordre, patrie. Voilà les instruments du jeu philosophique, ou politique, que nous sommes en train de jouer, écriv
6 equel je dois passer se promène à l’autre bout du jeu et j’aurais dû croquer le hérisson de la Reine s’il ne s’était mis à
7 pression qui n’a plus de mission réelle. C’est un jeu formel et précis, dont ils sont seuls à connaître les règles. (Encore
3 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
8 rrectes, trop de drames inoffensifs se nouent par jeu dans nos romans, trop de scribes inoffensifs nous singent la fureur,
9 démarches, d’une définition concrète des mots en jeu , la partie est perdue d’avance ou plutôt elle va se jouer dans un dom
10 oins trouverons-nous un arbitre qui rende à notre jeu quelque sérieux, fût-il tout provisoire ? Peut-être l’étymologie peut
11 e pose alors est celle-ci : cet appareil, ce beau jeu de balances, est-il encore une aide, ou devient-il une gêne pour l’ac
12 n siècle les clercs sans risque et les meneurs du jeu économique. C’est bien la même erreur sur l’homme et sa mission, le m
13 ntifique, dans le progrès des événements, dans le jeu des idées, bref dans tout ce que l’on nomme l’Évolution. Ils ont cru
14 problèmes qui ne se posent pas, que l’on pose par jeu , par anxiété de faible ou par métier : tels sont les traits fondament
15 rieure qu’elle mène à l’abri du réel abandonné au jeu des lois. Le confort de cette position n’est pas niable, tant qu’il n
4 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
16 agir, c’est qu’elle estime que l’action dépend du jeu de lois fatales, et non pas de l’esprit créateur, incarné par des hom
17 osophes-professeurs qui connaissent les règles du jeu . Ainsi le plus profond antagonisme de la pensée occidentale vient s’i
18 lques-uns me sauraient gré sans doute de jouer ce jeu facile, et toujours trompeur, des exemples. Mais je n’écris pas pour
19 son milieu, ses faiblesses, la règle admise d’un jeu stérile, je dis que cet auteur n’a rien créé86 et qu’il n’a fait que
20 ux et obscur, comme les ruses de la volupté, à ce jeu serré de refus, de tentations, d’oublis feints, et de brusques retour