1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
1 ise à mort du coupable. Le sacré qui entre ici en jeu n’est plus qu’une survivance obscure et déprimée. Je ne courrai donc
2 frappé de ce fait : les deux lois qui entrent en jeu , chevalerie et morale féodale, ne sont observées par l’auteur que dan
3 vre, la vraie nature de la passion qu’elle met en jeu . Il faut sentir qu’ici tout est symbole, tout se tient, tout se compo
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
4 genre d’objections. ⁂ L’obstacle dont on a vu le jeu au cours de notre analyse du mythe, n’est-il pas d’origine toute natu
5 s sacrées chez les peuplades primitives. C’est un jeu que de retrouver l’« origine » sacrée des motifs caractéristiques du
6 humain58. » Le trobar clus ne serait ainsi qu’un jeu littéraire, un « tarabiscotage », « une perversion du goût singulière
7 s’atteste en Europe une modification radicale du jeu d’échecs, originaire de l’Inde. Au lieu des quatre rois qui dominaien
8 l’Inde. Au lieu des quatre rois qui dominaient le jeu primitif, on voit la Dame (ou Reine) prendre le pas sur toutes les pi
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
9 nd inévitable à notre sens. a) S’il n’y avait en jeu , dans le cas de la passion, que des facteurs physiologiques, on ne co
10 Ce que nous avons pu dégager, c’est uniquement le jeu des deux facteurs dans l’évolution historique. Résumons-le encore une
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
11 t le combat du Jour et de la Nuit se ramène à des jeux de pénombre. Entre le corps des deux amants plus d’épée nue, mais la
12 té. Ici c’est l’art et non « la vie » qui mène le jeu . Nous sommes en face d’une création de l’esprit, et non d’une confusi
13 dèle, et lui-même. Il manque un « roi Marc » à ce jeu . C’est la situation des amants au terme des trois ans passés dans la
14 goût à la violer. Tristan, lui, se voit libéré du jeu des règles, des péchés et des vertus, par la grâce d’une vertu qui tr
5 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
15 de lecture, mais surtout donnés en spectacle. Ce jeu peut revêtir deux formes : la représentation dramatique et le sport.
16 a rejettent dans la littérature, les fêtes et les jeux symboliques. « En tant que principe militaire, la chevalerie était de
17 aux régiments… Échec et mat, le perdant range son jeu  : on remet les pions dans leur boîte ou les régiments dans leurs quar
18 vante193. » Chaque fois que reparaît l’élément de jeu dans la guerre, on peut en déduire que la société et sa culture font
19 ués de l’époque : « C’est dans cette guerre et ce jeu de l’amour, que le siècle révèle peut-être ses qualités les plus prof
20 es immatériels… parce qu’elles allaient mettre en jeu des sentiments, des passions, c’est-à-dire des éléments de force jusq
21 is ce sont bel et bien des intérêts qui mènent le jeu , ainsi que l’a fort bien marqué le maréchal Foch, dans ses Principes
22 cesse d’être clos comme doit l’être un terrain de jeu , et qu’il n’est plus une lice décorée de symboles, mais un secteur de
23 uotidienne des hommes, il subsiste encore trop de jeu , trop d’angoisse et trop de possible. Rien n’est réellement résolu. D
6 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
24 es « contraintes » — et c’est précisément dans le jeu de ces contraintes que le mythe puisait ses moyens d’expression (comm
25 formés de l’existence des complexes freudiens, du jeu des refoulements et de l’origine des névroses, sont portés à plus d’e
26 variables de sentimentalisme et de sexualité, de jeu et de tragique à bon marché, de glamour et de désir instinctif, de mo
7 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
27 ne peut exister — et alors en parler n’est qu’un jeu  — mais dans le choix qui détermine une existence. 2.Critique du ma
28 moins celle du couple formé. Les facteurs mis en jeu sont trop hétéroclites. À supposer que vous puissiez les calculer dan