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s avant un rendez-vous. 10 novembre 1933 Ce
journal
n’aura rien d’intime. J’ai à gagner ma vie, non pas à la regarder. To
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nvoyé six articles à des revues, hebdomadaires et
journaux
. Grande facilité de travail dans ce silence à peu près absolu. Mais a
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appelle un Français aplati, un parfait lecteur de
journaux
, un minimum de Français, et non pas du tout une moyenne. Que ne réser
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», qu’est-ce que cela signifie ? Écrire pour les
journaux
, sans doute, mais il n’y en a pas tant à raconter sur ce pays… Je l’a
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saie d’amener l’entretien sur leurs lectures, les
journaux
qu’ils achètent, la politique, ou la religion qu’ils suivent, ils se
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décembre 1933 Tout à l’heure, en déchirant le
journal
de l’île pour allumer le feu, j’ai vu l’annonce d’une conférence cont
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village ne sont pas même tous capables de lire le
journal
, et j’ai remarqué qu’ils achètent absolument au hasard ceux qu’ils tr
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re les opinions, pourtant bien tranchées, que ces
journaux
leur servent. Je crois qu’ils n’y pensent même pas. Peut-être que la
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tions du second Faust, mais aussi de ces pages du
Journal
de voyage en Italie où, par exemple, il rapporte à Mme de Stein comme
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t un certain nombre de phrases qu’on lit dans les
journaux
et qu’on entend dans les assemblées, et grâce auxquelles on reconnaît
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voir le va-et-vient d’un lieu public, de lire des
journaux
de Paris et de fumer des cigarettes américaines au goût de miel, intr
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t des hebdomadaires, je vais renouer le fil de ce
journal
. Tout d’abord, j’ai à constater l’échec de notre première tentative d
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in provisoirement écarté, je serais tombé dans le
journal
intime, la culture des impressions ou le pittoresque. Ce séjour, par
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ce précise et utile relativement au dessein de ce
journal
: celle du loisir. Je m’aperçois que je ne savais plus, ou ne pouvais
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oi-même. Fin de janvier 1934 Je lis dans le
Journal
de Kierkegaard : « La lande doit favoriser le développement de pensée
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édition allemande où je poursuis la lecture de ce
journal
: Einsamkeit (solitude), et Gottgemeinsamkeit (communion avec Dieu).
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té ni les conversations populaires. C’est que les
journaux
socialistes et communistes sont rédigés par des bourgeois, ou par des
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ou là, c’est que le peuple de France lit trop de
journaux
, ne lit que cela, et finit par se croire « le Peuple » tel que l’imag
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que j’ai pu constater cette contagion ! Les deux
journaux
locaux gardent un ton à la fois naïf et grandiloquent, avec des malad
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ste ou communiste de Paris, et l’un de ces petits
journaux
de campagne. 15 février 1934 Les gens. — Si j’avais une âme de
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pour se soutenir. Quelquefois on nous envoie des
journaux
ou des revues à l’essai, mais c’est toujours de la politique. Quand j
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ait d’intéressant à lire ? — Vous ne lisez pas de
journaux
politiques ? — Ce n’est pas ce qu’on cherche. Il faudrait en lire deu
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ai 1631). Ce n’est pas Descartes qui eût écrit ce
Journal
! Mais nous, nous chercherons le salut de la pensée ailleurs que dans
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ur d’aujourd’hui, c’est que le peuple qui lit les
journaux
a l’esprit plus « artializé » encore que les écrivains. Et quand ceux
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n choisies, de rencontres, une sorte de perpétuel
journal
de nos relations avec le monde, empruntant toutes les formes qu’on vo
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à me faire à ce certain ton que les revues ou les
journaux
exigent, et qu’il faut vivre assez longtemps loin de Paris, comme nou
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s les imprimés qui m’arrivent au courrier, ou les
journaux
. C’est lassant, le manque d’argent, à la longue. Et l’on voit trop de
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20 juin 1934 Les gens. — Je feuillette ce
journal
: voici des semaines qu’il n’y est à peu près plus question des « gen
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lement le grain de la terre —, j’ai repensé à mon
journal
. Je voudrais n’y avoir parlé que de ces moments élémentaires, de ces
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un instant que c’est possible… 1. Deux petits
journaux
paraissent dans l’île. L’un est aux mains de M. T…, député de droite,