1 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Le problème de la culture
1 ut dire ? J’entends : quand tout le monde lit les journaux et prend au sérieux ce qu’ils impriment, sans remarquer que leur lang
2 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Décadence des lieux communs
2 e des lecteurs ordinaires, disons des lecteurs de journaux , mais encore il s’est divisé en une foule de dialectes ésotériques. N
3 it confondu, dans les discours et les articles de journaux , avec État, nation, mystique raciale, peuple et coutumes, ou terre na
4 tes n’en convainquit de son vivant. Cependant les journaux du soir tirent à 500 000 exemplaires et la radio atteint des millions
5 dement à démonétiser les mots. Le vocabulaire des journaux est vague, impropre, sans saveur et sans pouvoir d’évocation active d
3 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
6 e. Leurs termes sont empruntés au vocabulaire des journaux , qui dérive de celui du parlement ou des affaires. Le vocabulaire des
7 r dans les lycées. Leurs élèves écriront dans les journaux . Le peuple enfin ne se nourrit plus que de ces journaux. C’est-à-dire
8 ux. Le peuple enfin ne se nourrit plus que de ces journaux . C’est-à-dire qu’il se voit formé par une doctrine qui prétend ne rie
4 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
9 la mesure où croît la quantité des discours, des journaux . Ce serait donc le premier office d’une pensée modestement technique,
10 c’est cette littérature — celle du film, celle du journal , celle du roman — qui est l’opium des peuples incroyants. La mauvaise
11 peuple populaire ; Péguy l’a dit : il lit trop de journaux . (Les données concrètes de la révolution nécessaire ne sont d’ailleur
5 1972, Penser avec les mains (1972). Préface 1972
12 ù je vivais de la manière que je décris dans mon Journal d’un intellectuel en chômage , et j’y ai ajouté une première partie,
13 fort, sous l’œil des nazis, comme le raconte mon Journal d’Allemagne. J’avais 27 et 29 ans. Il est fréquent, et c’est presque
14 ce temps, motiva la reprise de mon article par le journal Combat : après huit ans, il n’y avait rien à y changer. J’expliquais