1
nt pas nos âmes jusqu’à la mort ? L’homme ne peut
juger
que plus bas que lui. C’est-à-dire qu’il n’en a pas le droit. Certes,
2
se au monde qui n’ait pas besoin d’arguments pour
juger
les idoles du monde ; de cette seule chose pour laquelle j’accepte de
3
cesse prévenir contre les pires malentendus, l’on
jugera
mieux de la qualité de tension et de décision spirituelle que supposa
4
ire cette salle d’attente… » Autant que j’en puis
juger
d’après les propos du gérant, ce n’est pas seulement la crainte, aprè
5
e scandale au sens paulinien, tout ce que le sage
jugera
toujours « hors de propos » d’envisager. Le sérieux même du christian
6
r. Je le donne pour tel. Il faut des repères pour
juger
. La critique moderne l’oublie un peu, animée d’une méfiance étrange p
7
vre entraîne le jugement. Gide a tant répété : Ne
jugez
pas ! qu’il a fini par se rendre lui-même littéralement « inestimable
8
goût pour la métaphysique. Il préférait ce qu’il
jugeait
important à ce que d’autres jugent profond. Son défaut de sens poétiq
9
rait ce qu’il jugeait important à ce que d’autres
jugent
profond. Son défaut de sens poétique me paraît presque inégalé depuis
10
un milieu donné, tout le monde reste en droit de
juger
au nom des normes établies. Mais la foi, le salut personnel n’ont rie
11
es mérites. Et c’est pourquoi il est écrit : « Ne
jugez
pas ! » J’avoue que je comprends mal, ou plutôt que je réprouve, ces
12
ndamnation ne sont pas les mêmes : les moralistes
jugent
au nom de la société, les spirituels au nom de l’amour. Nous n’invoqu
13
hors du moi naturel. Désormais le vieil homme est
jugé
: n’ayant pu l’entraîner avec elle vers son bien et l’animer de son a