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parfois de pousser « un immense cri en vingt-deux
langues
». La satire de Toepffer n’est pas méchante, elle n’est pas même « sp
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e cette Weltschmerz qui n’a pas de nom dans notre
langue
, et c’est pourquoi sans doute elle ne s’y manifeste que par ces « rat
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par lui-même du latin. D’où la jeunesse de cette
langue
et sa sobriété monumentale. Là encore, la leçon de Calvin serait cell
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que chacun de nos États-nations correspond à une
langue
, à une ethnie, à un ensemble à la fois économique, historique et géog
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même région d’Europe et parlant entre eux la même
langue
: nation anglaise, nation flamande, nation italienne, c’était un peu
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désignait, dès ce temps, ceux qui parlaient même
langue
? Oui, mais il n’était pas question de les enfermer pour autant dans
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odernes correspondent à l’aire de diffusion d’une
langue
. Prenez la France : on parle huit langues à l’intérieur de ses fronti
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on d’une langue. Prenez la France : on parle huit
langues
à l’intérieur de ses frontières actuelles ; breton et flamand au nord
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et naturellement le français, imposé comme seule
langue
officielle dès 1539 par l’édit de Villers-Cotterêts. Si la France ent
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e la moitié de ses territoires actuels. Prenez la
langue
allemande : si elle devait coïncider avec un État-nation, il faudrait
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ltes et de la Volga. On m’objecte souvent que nos
langues
sont trop différentes pour que nous puissions nous entendre entre Sto
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apparentées. Alors qu’en Chine on parle quatorze
langues
radicalement étrangères les unes aux autres, si bien que les Chinois
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n, les Européens retrouvent sans peine dans leurs
langues
non seulement les formes et les mots dérivés de leur commune origine
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lésiastique, se retrouve aisément dans toutes nos
langues
: évêque, vescovo, obispo, bispe, biskop, bishop, bischof… Il en va d
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es de loin, de l’Asie ou de l’Afrique, toutes nos
langues
se ressemblent comme des sœurs. Vue de loin, l’unité culturelle de l’