1 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
1 mand, E. R. Curtius, écrit4 : « Il y a dans notre langue peu de mots aussi usés, aussi éventés que celui de culture ; il y en
2 c. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette langue étrangère, algébrique, aristocratique. Il s’en tient à ses préjugés,
2 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Importance de la notion de commune mesure
3 elles se méprisent. Elles ne parlent plus la même langue . Et si l’on tente de les confronter, on s’aperçoit qu’elles ne sont p
3 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’Arche de l’Alliance
4 ose de surprenant. L’image physique, qui dans les langues sémitiques est encore à fleur de sol, obscurcit la déduction abstrait
4 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Sur le déclin du Moyen Âge
5 préciser que Dante est très loin de considérer la langue latine en soi, et telle que la fixèrent les classiques, comme la mesu
6 sans aucune règle en imitant notre nourrice ». La langue latine, « locutio secundaria », est au contraire notre « grammaire ».
7 est au contraire notre « grammaire ». Et des deux langues , c’est la vulgaire qui est la plus noble (harum quoque nobilior est v
8 prise, qui a contraint les hommes à se forger des langues techniques, en sorte que les diverses corporations cessèrent bientôt
9 n’est que sous le règne de Philippe-le-Bel que la langue vulgaire devient d’usage courant à la chancellerie royale. 30. J. B
5 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
10 au pays des merveilles On peut penser que notre langue est plus malade que n’était le latin à l’époque de la Renaissance. Le
11 iques. Non seulement l’écrivain moderne use d’une langue dont le lecteur moyen trouve parfaitement normal de déclarer que « c’
12 ieu, il perd aussi le sens des noms et bientôt sa langue délire : « Il prononce des paroles vaines, des serments faux ! » s’éc
13 contre eux des révoltes qui s’expriment dans des langues nouvelles, au détriment de l’unité sacrée. Ainsi toujours : pour peu
14 , d’autre part, la grande masse des usagers de la langue cesse d’exercer aucun contrôle sur son parler, qu’elle ne rapporte pl
15 rivains ne sont plus compris du peuple, et que la langue vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et de malentendus par
16 ahissent en somme l’impuissance pratique de notre langue . Si les mots « portaient » réellement, les écrivains seraient moins e
6 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure soviétique
17 hnicien, on éprouva naturellement le besoin d’une langue plus riche et plus vivante, apte à décrire les passions, et la nature
7 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
18 des peuples incroyants. La mauvaise qualité de la langue des auteurs à succès — pour nous borner à cet aspect de leur producti
19 es plus fades. Mais à ces deux dégradations de la langue , et de l’imagination qui devait maintenir la langue vivante, il ne su
20 ngue, et de l’imagination qui devait maintenir la langue vivante, il ne suffirait pas d’opposer, par exemple la discipline cla