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mand, E. R. Curtius, écrit4 : « Il y a dans notre
langue
peu de mots aussi usés, aussi éventés que celui de culture ; il y en
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c. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette
langue
étrangère, algébrique, aristocratique. Il s’en tient à ses préjugés,
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elles se méprisent. Elles ne parlent plus la même
langue
. Et si l’on tente de les confronter, on s’aperçoit qu’elles ne sont p
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ose de surprenant. L’image physique, qui dans les
langues
sémitiques est encore à fleur de sol, obscurcit la déduction abstrait
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préciser que Dante est très loin de considérer la
langue
latine en soi, et telle que la fixèrent les classiques, comme la mesu
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sans aucune règle en imitant notre nourrice ». La
langue
latine, « locutio secundaria », est au contraire notre « grammaire ».
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est au contraire notre « grammaire ». Et des deux
langues
, c’est la vulgaire qui est la plus noble (harum quoque nobilior est v
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prise, qui a contraint les hommes à se forger des
langues
techniques, en sorte que les diverses corporations cessèrent bientôt
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n’est que sous le règne de Philippe-le-Bel que la
langue
vulgaire devient d’usage courant à la chancellerie royale. 30. J. B
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au pays des merveilles On peut penser que notre
langue
est plus malade que n’était le latin à l’époque de la Renaissance. Le
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iques. Non seulement l’écrivain moderne use d’une
langue
dont le lecteur moyen trouve parfaitement normal de déclarer que « c’
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ieu, il perd aussi le sens des noms et bientôt sa
langue
délire : « Il prononce des paroles vaines, des serments faux ! » s’éc
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contre eux des révoltes qui s’expriment dans des
langues
nouvelles, au détriment de l’unité sacrée. Ainsi toujours : pour peu
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, d’autre part, la grande masse des usagers de la
langue
cesse d’exercer aucun contrôle sur son parler, qu’elle ne rapporte pl
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rivains ne sont plus compris du peuple, et que la
langue
vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et de malentendus par
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ahissent en somme l’impuissance pratique de notre
langue
. Si les mots « portaient » réellement, les écrivains seraient moins e
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hnicien, on éprouva naturellement le besoin d’une
langue
plus riche et plus vivante, apte à décrire les passions, et la nature
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des peuples incroyants. La mauvaise qualité de la
langue
des auteurs à succès — pour nous borner à cet aspect de leur producti
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es plus fades. Mais à ces deux dégradations de la
langue
, et de l’imagination qui devait maintenir la langue vivante, il ne su
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ngue, et de l’imagination qui devait maintenir la
langue
vivante, il ne suffirait pas d’opposer, par exemple la discipline cla