1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
1 re qu’il a été bien intéressé. On se lève, et les langues se délient. « Il a bien parlé, hein ? », me dit mon voisin pendant qu
2 cultivateurs. Mais le type qui m’a parlé avait la langue bien pendue. Mais surtout je m’avise que la majorité des « intellectu
3 t cela sans doute pour oser parler de nouveau une langue large, utile et humaine… Auparavant, ils croyaient comme les autres q
4 u strict point de vue d’un artisan précieux de la langue française telle qu’on l’écrit à Paris de nos jours (car c’est faux so
5 vie, plus facile à décrire avec les mots de notre langue . Il ne se passe pas grand-chose dans ces pages, mais ce peu m’a suffi
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
6  figurer » ce qui est dit. (C’est seulement de la langue des écrivains français qu’il est exact de dire, avec tous les manuels
7 t de dire, avec tous les manuels, qu’elle est une langue de discussion, parce que toujours elle vise à la formule décisive, et
8 la plus économique et la plus claire13. Or, cette langue d’échanges dialectiques rapides se trouve par là même inefficace sur
9 l de janvier qu’un mot devient le plus beau de la langue  : matinée. Tout ce qu’il y a de clarté, d’éclat doux, d’abandon à la