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nt de pays nombreux et variés, mais parlant trois
langues
, sans compter beaucoup de dialectes et de patois, pratiquant deux con
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thétique. La troisième objection est relative aux
langues
. Il paraît que nous parlons, en Europe, un trop grand nombre de langu
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nous parlons, en Europe, un trop grand nombre de
langues
trop différentes pour arriver jamais à nous entendre. Examinons rapid
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térature même — qui tient pourtant de si près aux
langues
— sont nées dans plusieurs foyers simultanés ou successifs en Europe,
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iverselles. La troisième objection porte sur les
langues
. On croit, toujours sur la base des manuels et des leçons reçues à l’
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, que nous parlons, nous les Européens, autant de
langues
que nous avons de nations, ou à peu près ; que la nation est définie
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près ; que la nation est définie d’abord par une
langue
; et que, d’autre part, il y a identité entre langue et culture. Il s
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gue ; et que, d’autre part, il y a identité entre
langue
et culture. Il suffit de répondre, sur ce point, par quelques observa
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e, type même de la nation, on parle au moins sept
langues
différentes. On parle le français de l’Île-de-France, devenu langue o
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. On parle le français de l’Île-de-France, devenu
langue
officielle de l’État depuis 1539 seulement, par un décret de François
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nce nécessaire, ou naturelle, ou effective, entre
langue
, nation et culture. Mais il y a autre chose. Admettons que nous parlo
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hose. Admettons que nous parlons une vingtaine de
langues
bien constituées en Europe. Les meilleures linguistes d’aujourd’hui v
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nguistes d’aujourd’hui vous diront que toutes ces
langues
, — sauf le finno-ougrien, parlé par quelques millions de Hongrois et
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illions de Hongrois et de Finlandais — toutes ces
langues
sont profondément parentes, sont de structures comparables, ont des r
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ement commun, et enfin des origines communes : la
langue
dite indo-européenne. Alors que si vous prenez l’exemple de l’URSS ou
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ations, on parle un nombre beaucoup plus grand de
langues
, beaucoup plus différentes entre elles que ne le sont l’allemand, l’a
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en. On parle, en Inde, une quinzaine de « grandes
langues
» et des centaines de dialectes. Ces langues — celles du Nord et cell
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ndes langues » et des centaines de dialectes. Ces
langues
— celles du Nord et celles du Sud en tout cas — n’ont pas de racines
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’ont pas de racines communes. Entre le groupe des
langues
dravidiennes du Sud et le groupe des langues du Nord dérivées du sans
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des langues dravidiennes du Sud et le groupe des
langues
du Nord dérivées du sanscrit, il n’y a presque rien de commun. À tel