1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le sentiment de l’Europe centrale
1 l’Europe sentimentale. Pourquoi faut-il que notre langue les traduise, en vertu d’une convention qu’il serait temps de réviser
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
2 sure qu’elles parlent en égyptien, « car c’est la langue qu’elles apprennent de leurs mères ». Combien j’aime ces sœurs des Tz
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — La tour de Hölderlin
3 nes de s’attendre au don du langage sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consumé… Digne ? — Un
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
4 lle que va ma sympathie ?… Les hommes parlent une langue brusque et de mauvaise humeur, les yeux mornes ou trop brillants ; ou
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
5 re qu’il a été bien intéressé. On se lève, et les langues se délient. « Il a bien parlé, hein ? », me dit mon voisin pendant qu
6 cultivateurs. Mais le type qui m’a parlé avait la langue bien pendue. Mais surtout je m’avise que la majorité des « intellectu
7 t cela sans doute pour oser parler de nouveau une langue large, utile et humaine… Auparavant, ils croyaient comme les autres q
8 u strict point de vue d’un artisan précieux de la langue française telle qu’on l’écrit à Paris de nos jours (car c’est faux so
9 vie, plus facile à décrire avec les mots de notre langue . Il ne se passe pas grand-chose dans ces pages, mais ce peu m’a suffi
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
10  figurer » ce qui est dit. (C’est seulement de la langue des écrivains français qu’il est exact de dire, avec tous les manuels
11 t de dire, avec tous les manuels, qu’elle est une langue de discussion, parce que toujours elle vise à la formule décisive, et
12 la plus économique et la plus claire40. Or, cette langue d’échanges dialectiques rapides se trouve par là même inefficace sur
13 l de janvier qu’un mot devient le plus beau de la langue  : matinée. Tout ce qu’il y a de clarté, d’éclat doux, d’abandon à la
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
14 e arrivée, j’ai pris contact avec le Séminaire de langues romanes où je vais enseigner. (Le semestre s’ouvrira au début de nove
15 cercles d’études, aide bénévole aux étudiants en langues romanes, voyages, bibliothèques créées ou enrichies, concerts… « Tout
16 niversités allemandes, le nombre des étudiants en langues romanes est tombé au dixième de ce qu’il était en 1932. Certes, il fa
17 écrit à cette question : « Pourquoi j’étudie les langues romanes. » Trois sur dix donnent pour raison que la radio des Jeuness
18 ela prouve qu’il est « utile » de connaître cette langue du voisin. Un peu avant le début du semestre, une ordonnance du Führe
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
19 tout simplement, ne plus réimprimer de livres en langue française : ceux qu’on faisait à Paris sur du mauvais papier ne se co
20 apprendre l’anglais assez pour écrire dans cette langue  ? En mer, nuit du 14 au 15 septembre 1940 Les derniers bateaux
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
21 ’aient pas encore trouvé son équivalent dans leur langue . 20 janvier 1941 Music-hall. — Je me suis enfin décidé à faire
22 français » sont les moins traduisibles dans leur langue , à moins qu’on ne les illustre abondamment… Écrire ce livre sur la Su
23 vec Adamov, et où se mêlaient mystique et poésie, langue sacrée et subversion surréaliste du langage. Cambridge (Mass.), 18
24 sont mis à produire un bruit que nul mot d’aucune langue à tout jamais ne saurait exprimer. À ma droite, les girafes ont dansé
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
25 ce of War Information. — Voici donc la section de langue française d’un organisme américain qui tient le rang et joue le rôle
26 ue à manier de petits pinceaux puérils et tire la langue pour ne pas « dépasser ». Je pose pour le Petit Prince couché sur le
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
27 es d’incroyables grimaces. Finalement, il tire la langue de toutes ses forces, et sur cette dernière exécration, disparaît dan
28 ⁂ Que serait-ce d’être un grand écrivain dans une langue morte ? Ou dans une langue parlée seulement par une petite peuplade d
29 rand écrivain dans une langue morte ? Ou dans une langue parlée seulement par une petite peuplade dispersée ? Or une partie de
30 dans la brume d’été flottant sur la rivière… Une langue de lumière orangée vient râper doucement le crépi des murs bas, sur l
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Virginie
31 à Paris, comme à Londres et même à Berlin. Or la langue française nous apprend que celui qui ne peut rien, fût-il un grand es