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ait erroné de parler de culture suisse : « par la
langue
, l’ethnie, la confession […], les cantons fédérés […] relèvent d’ense
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ant à ses étudiants. Nous savons très bien que la
langue
française, pour sa fortune ou pour son malheur, distingue le langage
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ogique du mot tiré du latin. Dans beaucoup de nos
langues
, on retrouve e-ducere : conduire au-dehors — éducation, education, mê
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e — ce que n’ont plus les autres religions. 5.
Langue
, écriture et pouvoir 31 janvier 1969 Il faut relever préalablement
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janvier 1969 Il faut relever préalablement que la
langue
est très liée à la nation, mais pas du tout à l’État. Je vous rappell
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au Moyen Âge : un groupe de gens parlant la même
langue
, par exemple les groupes d’étudiants parlant une même langue, la lang
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exemple les groupes d’étudiants parlant une même
langue
, la langue de l’université étant le latin ; on appelait aussi « natio
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s groupes d’étudiants parlant une même langue, la
langue
de l’université étant le latin ; on appelait aussi « nations » les ch
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iers dans l’ordre de Rhodes qui parlaient la même
langue
. Cependant, à la Renaissance, il se produit un changement dans la con
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ngement dans la conscience que les gens ont de la
langue
. La langue devient subitement le phénomène culturel le plus important
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s la conscience que les gens ont de la langue. La
langue
devient subitement le phénomène culturel le plus important, à la suit
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petits signes de l’imprimerie mis en lignes). La
langue
devient alors un phénomène en soi, dont on prend conscience. Les État
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commencent alors à comprendre l’importance de la
langue
comme moyen d’unifier leurs sujets et comme moyen de les gouverner. «
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e s’y est pas trompé, qui a cherché à unifier les
langues
parlées sur son territoire, à aligner les esprits par une instruction
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reconnu par l’historiographie et la sociologie de
langue
française. L’État-nation, c’est la mainmise d’un appareil étatique su
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une raison d’avoir les mêmes frontières, comme la
langue
et l’économie, l’état civil et l’exploitation du sous-sol, ou pire en
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ique. 2 février 1968 Nous avons vu à propos de la
langue
et de la religion, que ce ne sont pas des facteurs décisifs, surtout
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ation. Quelquefois même, la distinction entre les
langues
et les confessions est plutôt un effet qu’une cause des différenciati
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mortelle. 1er novembre 1968 Pour le xixe siècle,
langue
signifiait nation. C’est un préjugé qui ne résiste pas à des constata
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i ne résiste pas à des constatations. Si à chaque
langue
devait correspondre une nation, on ne s’expliquerait pas le découpage
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de se diminuer des régions où on parle une autre
langue
que le français, en dépit de l’édit de Villers-Cotterêts : l’Alsace,
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i l’on voulait faire coïncider les nations et les
langues
. C’est indéfendable, mais cela a joué un rôle considérable dans la fo
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péens de l’Est) sont fondées sur le critère de la
langue
. Cela correspond d’ailleurs à un sentiment très général, incontrôlé,
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ontrôlé, qui veut qu’une nation corresponde à une
langue
et inversement. Aux environs de 1840-1848, on en parlait en effet bea
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maine, que ce soit économie, état civil, culture,
langue
, religion ou idéologie, c’est la particularité de l’État moderne, de
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ichte et Hegel) : un pays doit correspondre à une
langue
, à une race. On continue la création assez folle du xixe siècle : de
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ns les frontières desquels on veut faire tenir la
langue
, l’état civil, l’administration, la fiscalité, l’économie, le sous-so
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oires, on a voulu rendre justice à la réalité des
langues
, des ethnies, si bien qu’il a parfois fallu faire passer la frontière
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siècles d’histoire, nationales et régionales, de
langues
et de formes de culture ; d’autre part, un besoin vital d’union, ne f
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is », « L’union fait la force » ; dans toutes les
langues
existent des proverbes qui disent ça, qui disent à la fois que unité
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iversités réelles, qu’elles soient de régimes, de
langues
, d’ethnies, de coutumes ou de conditions économiques et comment, pour
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une fédération européenne, de mélanger toutes les
langues
, d’arriver à une espèce d’esperanto ; il s’agit de s’arranger avec de
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ce d’esperanto ; il s’agit de s’arranger avec des
langues
différentes, chacun tâchant de parler de son mieux sa propre langue.
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, chacun tâchant de parler de son mieux sa propre
langue
. Il ne s’agit pas non plus de créer un conformisme général ou de fonc
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e chose que cela : un peuple parlant une certaine
langue
. Avec la Révolution française, avec le fameux cri de Valmy « Vive la