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t les écrits de notre temps : esprit, révolution,
liberté
, ordre, patrie. Voilà les instruments du jeu philosophique, ou politi
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autres celui de la patrie… Les uns voudraient la
liberté
dans l’ordre, ou la révolution par l’esprit, ou un esprit patriotique
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s opposent l’esprit à la révolution, l’ordre à la
liberté
, ou encore les patries de l’ordre à la patrie de la révolution… Toute
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polémistes les plus étranges surimpressions26. La
liberté
sera invoquée par la concurrence et l’oppression capitalistes, par le
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À qui la
liberté
? (5 mars 1937)f Tout le monde parle de la culture et de la défens
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it placarder des affiches « Pour la défense de la
liberté
». M. Vaillant-Couturier publie un manifeste intitulé Au service de l
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, où il est question à chaque page de défendre la
liberté
. Dans l’état présent du langage, de la culture, et de la politique, o
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dent en réalité le contraire de l’esprit et de la
liberté
, c’est-à-dire qu’ils défendent l’un et l’autre un régime d’étatisme o
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n en voit déjà les premiers signes : parlez de la
liberté
, posez-vous en défenseur de cet idéal permanent de la Révolution huma
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quête de l’Éthiopie au nom de ce qu’il appelle sa
liberté
, etc.) Mais ils prennent aussi toutes sortes de sens intermédiaires d
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mps à départager les opinions réelles : on disait
liberté
à gauche, patrie et autorité à droite. Mais la surenchère politicienn
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que, par une double démagogie, on dit aujourd’hui
liberté
et autorité à droite ; patrie, autorité et liberté à gauche. La polit
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iberté et autorité à droite ; patrie, autorité et
liberté
à gauche. La politique a prostitué le langage. La culture n’a pas été
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r éduquer la méfiance du lecteur. f. « À qui la
liberté
? », À nous la liberté, Paris, n° 1, 5 mars 1937, p. 10.
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u lecteur. f. « À qui la liberté ? », À nous la
liberté
, Paris, n° 1, 5 mars 1937, p. 10.
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icitaires ou la contagion romanesque », À nous la
liberté
, Paris, n° 2, 13 mars 1937, p. 10.
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connut un véritable boom commercial. « À nous la
liberté
! » s’écriait cette génération : elle ignorait apparemment que la lib
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tte génération : elle ignorait apparemment que la
liberté
est une conquête, et non pas une facilité. Tout concourait d’ailleurs
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« Vers une littérature personnaliste », À nous la
liberté
, Paris, n° 3, 20 mars 1937, p. 10. i. Rougemont a rendu compte de ce
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pain nous-mêmes. j. « C’est jeune », À nous la
liberté
, Paris, n° 6, 10 avril 1937, p. 10.
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des métamorphoses non moins effarantes. Travail,
liberté
ou union, richesse et pauvreté, tous ces vocables dont nous pensions
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mocratie parlementaire, et toute une tradition de
libertés
. Bref, un petit sermon élémentaire sur le thème « liberté oblige ». A
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Bref, un petit sermon élémentaire sur le thème «
liberté
oblige ». Au sortir de la réunion, je surprends cette phrase d’un hom
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he matin… — et les oligarchies réactionnaires ! Ô
liberté
, égalité, fraternité, Déclaration des droits de l’homme ! Il est venu
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« Lénine, Staline et la littérature », À nous la
liberté
, Paris, n° 7, 17 avril 1937, p. 10.
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formels, sans nul rapport avec ce beau vertige de
liberté
. Depuis six jours que nous sommes arrivés, je n’ai lu que les Règles
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bitants plantèrent à la Révolution un arbre de la
Liberté
. Cet orme est devenu gigantesque, majestueux exemplaire dans sa symét
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te première expérience de deux mois, c’est que la
liberté
ne s’improvise pas. Qu’il faut la conquérir avec méthode, et organise
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cisme a de plus oppressif pour l’homme et pour sa
liberté
. L’attitude chrétienne devant le « monde » On parle avec raison
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f aux chrétiens. Pourtant l’Empire leur ôte toute
liberté
, et bientôt leur ôtera la vie ! Ne faut-il pas « aller au plus pressé
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ocratiques ou séculières. Si la culture et si nos
libertés
civiques sont brimées, par le fait d’une doctrine et d’un État « maté
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où nous cultivons un esprit détaché du réel, une
liberté
abstentionniste et inféconde. Tout le mal vient de notre esprit. C’es
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. Le moderne en ressent comme une offense à cette
liberté
créatrice dans laquelle il met son orgueil. Que de richesses perdues,
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ence moderne. — Selon Luther, nous n’avons aucune
liberté
, car en réalité, Dieu a tout prévu, et rien n’arrive que selon sa pré
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firmer dans mon autonomie par un acte qui crée ma
liberté
, par un acte de révolte, s’il le faut ! L. — Tu crois donc détenir u
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t prévu que nous avons en lui, et en lui seul, la
liberté
. Mais cela n’apparaît qu’à celui qui ose aller jusqu’aux extrêmes de
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ur nous sauver, fait voir que nous n’avons aucune
liberté
, par nous-mêmes, dans notre péché. Et à l’inverse, il faut oser desce
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la connaissance du péché pour voir qu’il n’y a de
liberté
possible que dans la grâce que Dieu nous fait. Toute l’argumentation
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. Et comme ce Retour éternel paraît exclure toute
liberté
humaine, il se met à prêcher l’amor fati, l’adhésion volontaire et jo