1 1950, Articles divers (1951-1956). Faire la propagande de la liberté, c’est sauver notre culture (décembre 1950-janvier 1951)
1 Faire la propagande de la liberté , c’est sauver notre culture (décembre 1950-janvier 1951)a Nous som
2 mais qu’il suppose deux conditions premières : la liberté et la paix. Si l’on nous demande quel est le principe simple qui a pu
3 ici parce que nous croyons tous que la paix et la liberté sont en réalité indivisibles, qu’elles sont la condition l’une de l’a
4 se méfient des grands mots du genre de paix et de liberté et qui demandent à voir ce qu’on met derrière ces syllabes prestigieu
5 ctuelle de la lutte contre la tyrannie et pour la liberté est une phase idéologique et nous savons que, dans ce domaine, la gue
6 et selon nos pouvoirs, fait quelque chose pour la liberté , c’est-à-dire pour la paix. On nous a volé le mot « paix » D’aut
7 nt défendre la paix sans vouloir en même temps la liberté , se dénoncent eux-mêmes. La vraie paix n’est pas défendue quand la li
8 -mêmes. La vraie paix n’est pas défendue quand la liberté ne l’est pas ; elle n’est donc nullement défendue par les « Partisans
9 fois-ci, cartes sur table. La propagande de la Liberté Quelles sont nos armes ? Je pense que leur nature doit nous être i
10 rs responsabilités. Nous savons très bien que nos libertés démocratiques occidentales sont très loin d’être parfaites, mais si n
11 la presse pour informer les peuples libres sur la liberté dont ils vivent, qu’ils ignorent, comme l’air qu’ils respirent et qu’
12 nous, la défense de la paix suppose des moyens de liberté , elle suppose la libre discussion. Nous voulons des moyens conformes
13 notre fin et nous voulons cette fin parce que la liberté est à nos yeux la condition vitale de toute culture, de toute culture
14 els, hommes de culture, faire la propagande de la liberté , c’est, en fin de compte et du même coup sauver notre culture. Not
15 ystème de lois garantissant de mieux en mieux les libertés de la personne. C’est là qu’il faut chercher les vrais secrets de not
16 ets de notre survivance indépendante, donc de nos libertés les plus concrètes. Il s’en faut cependant, hélas ! de beaucoup, que
17 point de culture sans libre discussion, point de liberté de critique et de recherche sans droits civiques et politiques et poi
18 e nom sans, à la base et avant tout, un esprit de liberté vigilant et militant… La tâche est très vaste, c’est l’évidence, mais
19 devant le comité international du Congrès pour la Liberté de la culture, par Denis de Rougemont, directeur du secrétariat inter
20 ional du Congrès. a. « Faire la propagande de la liberté , c’est sauver notre culture », Les Amis de la liberté, Paris, n° 2, d
21 rté, c’est sauver notre culture », Les Amis de la liberté , Paris, n° 2, décembre 1950-janvier 1951, p. 1-3.
2 1951, Articles divers (1951-1956). Comment fabriquer un Européen ?
22 ngue, bien distinctes, et qu’ils perdraient leurs libertés si on les empêchait de vivre à leur manière, qui n’est pas celle de l
23 Les conceptions de l’amour, de la révolution, des libertés publiques ou morales, pour ne citer que ces trois grands exemples, so
24 indissolublement liée pour nous à la pratique des libertés réelles et personnelles. C’est pour sauver ces différences qu’il faut
25 nous, tels que nous sommes, la conscience de nos libertés  ; puis à vouloir le moyen de les sauver. L’éducation européenne devra
26 ver. L’éducation européenne devra montrer que nos libertés dépendent en fait de notre droit de différer, sans lequel il n’est po
3 1951, Articles divers (1951-1956). Défense de nos libertés (octobre 1951)
27 Défense de nos libertés (octobre 1951)c Si l’on passe en revue tous les arguments avancés
28 ents avancés depuis des siècles pour ou contre la liberté humaine en soi, on en vient vite à ne plus savoir si elle existe ou n
29 ieu du xxe siècle, c’est moins le problème de la liberté qui nous importe, que son drame. De l’issue de ce drame dépendent nos
30 ne se définissent clairement que par rapport à la liberté . D’un côté, les peuples qui se disent libres et entendent le rester ;
31 ivent en régime totalitaire, et qui n’ont pas nos libertés , qu’ils jugent trompeuses. Tous les autres motifs de conflit que l’on
32 e tous, des deux côtés, c’est que nous voulons la liberté , et que les autres veulent la dictature. Ils la préfèrent — provisoir
33 a préfèrent — provisoirement disent-ils — à notre liberté qu’ils nomment purement « formelle », affirmant que leur dictature pr
34 melle », affirmant que leur dictature prépare une liberté « réelle ». Mais alors, s’il est clair que l’enjeu est en définitive
35 , s’il est clair que l’enjeu est en définitive la liberté , n’est-il pas urgent que nous prenions une conscience nette et forte
36 e nous prenions une conscience nette et forte des libertés concrètes que nous avons ? Si nous voulons gagner d’avance — avant un
37 de savoir ce que nous défendons. Quelles sont nos libertés  ? Sont-elles purement formelles ? Les voulons-nous vraiment ? Et somm
38 ns pas besoin d’une idéologie, car nous avons nos libertés . Et ce n’est pas notre passé que nous défendons, mais bien les libert
39 pas notre passé que nous défendons, mais bien les libertés qu’il a conquises, et qui sont la réalité présente de nos vies, bien
40 leurs. Car les faits nous suffisent, et quant aux libertés , nous en avons plus que nous méritons. Je crois à la vertu de la pris
41 ent par les faits. Nous pouvons perdre toutes nos libertés . Nous pouvons aussi les sauver en décidant de les répandre. Si nous v
42 la défensive, contre le rayonnement de nos vraies libertés . Or le meilleur moyen de les faire rayonner, c’est de les faire passe
43 ne sera jamais totalitaire. c. « Défense de nos libertés  », Contacts littéraires et sociaux, Paris, n° 13, octobre 1951, p. 1
44 e suivante : « Nous remercions le Congrès pour la liberté de la culture d’avoir bien voulu nous autoriser à reproduire un extra
45 xtrait de la brochure de Denis de Rougemont, Les Libertés que nous pouvons perdre , dont nous ne saurions trop recommander la l
4 1952, Articles divers (1951-1956). Prototype T.E.L. (janvier 1952)
46 ’ambition est un motif méprisable ; l’amour de la liberté une illusion ; le patriotisme, difficile quand ceux — comme dit Lawre
47 masse, qui les produit dans sa panique devant une liberté sans contenu. Il est des dictateurs de toutes sortes, il est vrai, ma
48 les grands mots tels que Révolte et Conformisme, Liberté , Violence, Angoisse, et le plus équivoque de tous : Révolution. On di
5 1952, Articles divers (1951-1956). Les foyers de culture et l’Europe (octobre 1952)
49 maine, de création, d’ouverture vers l’avenir, de liberté . Hier, j’ai reçu une lettre parlant des foyers où l’on disait : « j’e
6 1953, Articles divers (1951-1956). Une fausse nouvelle : « Dieu est mort » (juin-juillet 1953)
50 s. p. « Une fausse nouvelle : “Dieu est mort” », Liberté de l’esprit, Paris, n° 41, juin-juillet 1953, p. 141-142.
7 1954, Articles divers (1951-1956). La CED, ses mythes et sa réalité (12 août 1954)
51 le réalisme, la raison, la volonté de sauver nos libertés , et la jeunesse. Certes, on peut se demander s’il est bien sûr que la
8 1954, Articles divers (1951-1956). Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)
52 t par essence conquérante : elle veut apporter la Liberté aux autres peuples, par la force au besoin. De plus, à la faveur de c
53 toujours le sacrifice « temporaire » de certaines libertés . Or il n’est presque aucune de ces mesures d’urgence, prises par l’Ét
54 miner l’époque, après s’être arrogé (au nom de la liberté ) le droit de régner absolument sur leurs sujets. À cette fin, chacun
55 ue et l’ordre européen, entre l’État-nation et la liberté , entre la religion nationale et la foi chrétienne, entre la nation et
56 soit sacrifié à la puissance de l’État, et leurs libertés concrètes à sa liberté abstraite, qu’il nomme indépendance nationale.
57 sance de l’État, et leurs libertés concrètes à sa liberté abstraite, qu’il nomme indépendance nationale. Le nationalisme a réus
58 rifie la santé d’un pays et son niveau de vie, la liberté économique et la justice elle-même. « Buy british ! », « Achetez fran
59 fédéraliste comme un simple retour au respect des libertés et des réalités, comme une référence au bon sens. III. Deux modes
60 s et spirituelles a toujours été la condition des libertés personnelles en Europe. Mais c’est aussi le principe vivant du fédéra
61 s et sa vocation, c’est pratiquer l’éthique et la liberté fédéralistes. Le nationaliste n’y voit qu’une dispersion qui l’angois
62 hissement de la personne. (J’ai souvent défini la liberté comme le droit d’appartenir à plusieurs clubs !) Ce pluralisme redout
63 s fixées par l’article 3, leurs constitutions, la liberté et les droits du peuple… (etc.) Ratifiés par la majorité du peuple e
9 1955, Articles divers (1951-1956). Une présence (1955)
64 e et de sa politique. L’action du Congrès pour la liberté de la culture, depuis cinq ans, a démontré la possibilité de lutter l
65 ment le sacrifice « temporaire » mais concret des libertés de la personne et des impératifs de la justice. Mais nous avons créé
66 aîné — qu’est l’exercice vivant et militant de la liberté de l’esprit, dans l’actualité de notre temps. Quels furent les actes
67 ongrès va mener plus que jamais l’offensive de la liberté , sa vraie lutte pour une paix vivante. v. « Une présence », Cinq an
68 ce (juin 1950-septembre 1955). Le Congrès pour la liberté de la culture, Paris, 1955, p. 5-6.
10 1956, Articles divers (1951-1956). Tableau du phénomène courtois (janvier 1956)
69 ues, ces contraintes théoriques et pratiques, ces libertés très obscurément pressenties dans leur fascinante nouveauté… C’est au
70 ant le principe vital, plutôt que de conquérir la liberté spirituelle par la déification du corps. La « chasteté » tantrique co
11 1956, Articles divers (1951-1956). Un exemple pour l’Europe (octobre 1956)
71 s fixées par l’article 3, leurs constitutions, la liberté et les droits du peuple, etc. Perdre notre souveraineté ? Non : l
12 1956, Articles divers (1951-1956). Serrer la main d’un communiste, désormais… (10 novembre 1956)
72 cier à l’action internationale du Congrès pour la liberté de la culture sachent qu’ils trouveront ici des hommes qui n’oublient
73 aintenant d’y répondre. Au nom du Congrès pour la liberté de la culture, Le président du comité exécutif, Denis de Rougemont