1 1957, Articles divers (1957-1962). La voie et l’aventure (janvier 1957)
1 xprimable, au sein de laquelle nos conceptions de liberté , action, de personne et d’histoire n’ont plus de pointe ni de but. Le
2 non-moi, le oui et le non, le bien et le mal, la liberté et le destin, la personne même et son individu sont en contradiction,
3 que de mesure et, en liaison avec elle, l’idée de liberté . Seule l’idée de la mesure de l’homme renferme l’idée de son individu
4 oujours celui qui respecte en l’homme un noyau de liberté auquel il n’est pas permis de porter atteinte. Ce qui s’y passe, et c
5 lement de l’individualité. Pour tous les deux, la liberté de l’homme a pour condition la personne. On dira que l’Occident a fai
2 1957, Articles divers (1957-1962). La fin du pessimisme (juin 1957)
6 s créé l’illusion romantique d’un renouveau de la liberté , d’un faux réveil rêvé pendant un long cauchemar qui serait, en fin d
7 le une tendance générale au réveil des valeurs de liberté . Première illusion fataliste : « L’URSS est l’avenir… » — L’URSS éta
8 nos existences disciplinées. C’en sera fait de la liberté , et du droit d’hésiter, d’errer… Les savants, apprentis sorciers, ont
9 u temps, qui se pose à l’homme. Le problème de la liberté . Le problème du sens de nos vies… Je propose à nos philosophes du dé
10 ’intelligence un rôle nouveau : celui de créer la liberté en la cherchant, en acceptant d’envisager ses risques et de les couri
11 toute solution concevable serait la fin de notre liberté . J’imagine au contraire le progrès véritable dans l’accroissement du
3 1957, Articles divers (1957-1962). Le rôle mondial des valeurs occidentales (octobre 1957)
12 n de leurs rapports ; l’égalité devant la loi, la liberté de l’individu ou du groupe garantie par la justice (habeas corpus et
13 ition du progrès de la recherche autant que de la liberté , l’interdépendance étroite de la liberté et de la justice, le but de
14 ue de la liberté, l’interdépendance étroite de la liberté et de la justice, le but de la justice étant de protéger les libertés
15 stice, le but de la justice étant de protéger les libertés et la garantie interne des libertés consistant dans le sens de la res
16 protéger les libertés et la garantie interne des libertés consistant dans le sens de la responsabilité de chacun envers tous, o
17 urs grecques et chrétiennes que procède l’idée de liberté dans ses différentes acceptions, ces dernières permettant de rendre c
4 1959, Articles divers (1957-1962). La nature profonde de l’Europe (juin 1959)
18 que de ses propres fondements : une culture de la liberté , et qui trouve dans les risques qu’elle assume, qu’elle fomente à pla
5 1959, Articles divers (1957-1962).  Une expérience de fédéralisme : la Suisse (1959)
19 dstätten sentirent la menace grandir contre leurs libertés locales et contre leur mission de gardiens du Col. Et c’est pourquoi,
20 limites fixées à l’art. 3, leur constitution, la liberté et les droits du peuple (etc.). Si l’on ajoute que la Constitution as
21 .). Si l’on ajoute que la Constitution assure les libertés d’établissement, de culte, d’association, de pétition et d’expression
22 s 1820-1930. Toute la Suisse se passionna pour la liberté grecque — fortement financée par le Genevois Eynard — et trouva dans
6 1960, Articles divers (1957-1962). Le nationalisme et l’Europe (mars 1960)
23 une mission historique d’une portée universelle ( Liberté , Progrès, Culture, gouvernement exemplaire, richesse, nombre, puissan
24 , parce que c’est de la France que doit partir la liberté et le bonheur du monde. Il faut donc protéger par les armes cette Fr
25 annonce la paix universelle et qui représente la liberté . Deux ans plus tard, le 9 novembre 1792, la Convention décide de célé
26 décide de célébrer les victoires de l’armée de la Liberté par une « fête de l’Humanité », que Vergniaud célèbre en ces termes :
27 patriotes, tel est le vœu de tous les amis de la liberté répandus sur la surface de l’Europe, qui n’attendent plus que cette h
28 e humain totalement « nivelé » par les lois de la Liberté  : Nous ne sommes pas libres, si un seul obstacle moral arrête notre
29 indivisible du genre humain ; car nous voulons la liberté plénière, intacte, irrésistible, nous ne voulons pas d’autre maître q
30 toujours le sacrifice « temporaire » de certaines libertés . Or il n’est presque aucune de ces mesures d’urgence, prises par l’Ét
31 ssant des personnes aux nations. II. nation et Liberté , ou le grand paradoxe de 1848 Mais cet État-nation, une fois doué
32 tes et bernées. Ils croient tous que nation égale liberté . Ils s’inspirent tous du messianisme de la Révolution française : lib
33 libérer l’Europe et le genre humain. En fait, la liberté de la nation, une fois acquise, ne sera rien que la souveraineté de l
34 s par la Russie, elle est le synonyme concret des libertés élémentaires. Et malheur à l’Europe si elle abandonne ces peuples ! V
35 ette Europe silencieuse Et qui n’a pas conquis sa liberté  ! Lâches, les peuples t’ont abandonné Ô Magyar ! Toi seul continues à
36 ndonné Ô Magyar ! Toi seul continues à combattre… Liberté , que ton regard s’abaisse sur nous, Reconnais-nous ! Reconnais ton p
37 ous versons notre sang. Te faut-il encore plus, ô Liberté , Pour que ta grâce daigne sur nous descendre ? Adam Mickiewicz, dan
38 ’Est européen abandonné par l’Ouest : Lorsque la Liberté siègera dans la capitale du monde, elle jugera les nations. Et elle d
39 tion répondra : Quand m’avez-vous appelée ? Et la Liberté répondra : J’ai appelé par la bouche de ces pèlerins, et tu ne m’as p
40 pays, l’idée nationale se confonde avec l’idée de Liberté , et s’harmonise avec l’idée d’Europe unie : une nation en devenir n’a
7 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (juin 1960)
41 e la responsabilité personnelle, et le sens de la liberté . Ces trois vertus se conditionnent et s’impliquent mutuellement en Eu
42 nal de la culture européenne, c’est le sens de la liberté . Il est clair que ce sens est étroitement lié à celui de la responsab
43 ure où ils sont faits librement. Notre sens de la liberté est aussi complexe que le sont nos origines. Car la liberté pour le G
44 t aussi complexe que le sont nos origines. Car la liberté pour le Grec, c’est la critique frondeuse, le risque individuel ; pou
45 permutent à doses variables dans notre idée de la liberté . Il n’est pas de concept plus difficile à définir, plus facile à nier
46 ute croyance et de toute incroyance. L’appel à la liberté , la revendication de la liberté (quel que soit le sens qu’on donne au
47 nce. L’appel à la liberté, la revendication de la liberté (quel que soit le sens qu’on donne au mot) est sans nul doute le thèm
48 ns notre civilisation profane. Or, ce même mot de liberté n’éveille aucune passion fondamentale, n’a guère de sens chez les peu
49 la responsabilité personnelle, lié au sens de la liberté , dérivent toutes nos institutions et nos doctrines, orthodoxes, hérét
50 oduit non seulement les notions de personne et de liberté , mais aussi les sciences et enfin les machines, si hétérogènes que pu
51 otre volonté de les surmonter, qui est volonté de liberté , volonté de responsabilité, et volonté de vérité à n’importe quel pri
8 1960, Articles divers (1957-1962). Allocution de Denis de Rougemont, président du Congrès pour la liberté de la culture, à la séance de clôture de la rencontre de Berlin (extraits) (juin-juillet 1960)
52 Denis de Rougemont, président du Congrès pour la liberté de la culture, à la séance de clôture de la rencontre de Berlin (extr
53 s trois termes qui forment notre titre : Congrès, Liberté , Culture. Nous sommes donc d’abord un Congrès — un congrès permanent,
54 e créer ainsi, en cas d’urgence et au service des libertés de l’esprit partout où elles sont attaquées, une certaine force de fr
55 que pose, à cette génération, le progrès dans la liberté . Sur ce mot Liberté, je serai très bref bien qu’il soit le mot capita
56 énération, le progrès dans la liberté. Sur ce mot Liberté , je serai très bref bien qu’il soit le mot capital. Car la liberté, v
57 très bref bien qu’il soit le mot capital. Car la liberté , voyez-vous, ce n’est pas quelque chose dont nous devons parler, mais
58 tout d’abord, et pour les autres. Revendiquer la liberté , quand nous avons formé notre Congrès, c’était d’abord lutter contre
59 u plus pressé, secourir les persécutés accusés de liberté d’esprit,— et nous l’avons fait. Mais nous voyons bien, aujourd’hui,
60 ons bien, aujourd’hui, que les menaces contre les libertés ne viennent pas seulement des régimes que vous savez. Elles viennent
61 iler. Elles viennent enfin, ces menaces contre la liberté , de la misère morale où vivent (en Occident au moins autant que dans
62 ens, dans une vie, voilà ce qui ôte le goût de la liberté , voilà ce qui ruine le plus insidieusement la dignité d’un homme et s
63 ignité d’un homme et sa passion de lutter pour la liberté . Chaque fois qu’un homme ou une femme en vient à constater que sa vie
64 stater que sa vie personnelle n’a pas de sens, la liberté perd un de ses points d’appui, et la dictature s’avance aussitôt pour
65 venir également dangereux pour l’homme et pour sa liberté réelle, s’ils restent séparés, isolés l’un de l’autre. En revanche, é
66 Denis de Rougemont, président du Congrès pour la liberté de la culture, à la séance de clôture de la rencontre de Berlin (extr
67 erlin (extraits) », Informations. Congrès pour la liberté de la culture, Paris, juin-juillet 1960, p. 2.
9 1960, Articles divers (1957-1962). La liberté et le sens de la vie (8 juillet 1960)
68 La liberté et le sens de la vie (8 juillet 1960)q Nous voyons bien, aujourd’h
69 ons bien, aujourd’hui, que les menaces contre les libertés ne viennent pas seulement des formes de vie matérialistes que notre c
70 iler. Elles viennent enfin, ces menaces contre la liberté , de la misère morale où vivent (en Occident au moins autant que dans
71 ens, dans une vie, voilà ce qui ôte le goût de la liberté , voilà ce qui ruine le plus insidieusement la dignité d’un homme et s
72 ignité d’un homme et sa passion de lutter pour la liberté . Chaque fois qu’un homme ou une femme en vient à constater que sa vie
73 stater que sa vie personnelle n’a pas de sens, la liberté perd un de ses points d’appui, et la dictature s’avance aussitôt pour
74 venir également dangereux pour l’homme et pour sa liberté réelle, s’ils restent séparés, isolés l’un de l’autre. En revanche, é
75  : celle des incidences du progrès sur les vraies libertés humaines. On nous demande souvent, de tous côtés : Êtes-vous un mouve
76 rai donc à mon tour. Au-delà de la politique : Liberté , Progrès et Bien En situant le Congrès comme je viens de le faire,
77 son, à notre volonté et à notre foi. Et alors, la liberté serait-elle du nombre de ces fins dernières, serait-elle à son tour u
78 , mais elle seule nous conduit à nos fins. Car la liberté se concrétise dans l’augmentation continuelle des possibilités, pour
79 ution, que se mesure en fin de compte le degré de liberté atteint par l’homme dans telle ou telle société. Mais c’est par la na
80 as seulement un Progrès, mais un Bien. q. « La liberté et le sens de la vie », France catholique, Paris, n° 710, 8 juillet 1
81 rlin (Ouest), le 3e Congrès international pour la liberté de la culture. Parmi les délégués des différentes nations on notait l
10 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (août 1960)
82 e la responsabilité personnelle, et le sens de la liberté . Ces trois vertus se conditionnent et s’impliquent mutuellement en Eu
83 nal de la culture européenne, c’est le sens de la liberté . Il est clair que ce sens est étroitement lié à celui de la responsab
84 ure où ils sont faits librement. Notre sens de la liberté est aussi complexe que le sont nos origines. Car la liberté pour le G
85 t aussi complexe que le sont nos origines. Car la liberté pour le Grec, c’est la critique frondeuse, le risque individuel ; pou
86 permutent à doses variables dans notre idée de la liberté . Il n’est pas de concept plus difficile à définir, ni plus facile à n
87 ute croyance et de toute incroyance. L’appel à la liberté , la revendication de la liberté (quel que soit le sens qu’on donne au
88 nce. L’appel à la liberté, la revendication de la liberté (quel que soit le sens qu’on donne au mot) est sans nul doute le thèm
89 oduit non seulement les notions de personne et de liberté , mais aussi les sciences et enfin les machines, si hétérogènes que pu
90 otre volonté de les surmonter, qui est volonté de liberté , volonté de responsabilité, et volonté de vérité à n’importe quel pri
11 1960, Articles divers (1957-1962). Éclipse ou disparition d’une civilisation ? (1960)
91 e la responsabilité personnelle, et le sens de la liberté . Ces trois vertus se conditionnent et s’impliquent mutuellement en Eu
92 nal de la culture européenne, c’est le sens de la liberté . Il est clair que ce sens est étroitement lié à celui de la responsab
93 ces actes sont faits librement. Notre sens de la liberté est aussi complexe que le sont nos origines. Car la liberté pour le G
94 t aussi complexe que le sont nos origines. Car la liberté pour le Grec, c’est la critique frondeuse, le risque individuel ; pou
95 permutent à doses variables dans notre idée de la liberté . Il n’est pas de concept plus difficile à définir, plus facile à nier
96 te croyance et de toute incroyance. L’appel de la liberté , la revendication de la liberté (quel que soit le sens qu’on donne au
97 ce. L’appel de la liberté, la revendication de la liberté (quel que soit le sens qu’on donne au mot) est sans nul doute le thèm
98 ns notre civilisation profane. Or, ce même mot de liberté n’éveille aucune passion fondamentale chez les peuplades africaines o
99 la responsabilité personnelle, lié au sens de la liberté dérivent toutes nos institutions : et enfin, de la combinaison des tr
100 et la technique tourne en routine, et toutes nos libertés morales et civiques s’enlisent dans l’euphorie d’un confort insipide,
12 1961, Articles divers (1957-1962). Culture et technique (juillet 1961)
101 , président du comité exécutif du Congrès pour la liberté de la culture, et gouverneur de la Fondation européenne de la culture
13 1962, Articles divers (1957-1962). La culture et l’union de l’Europe (avril 1962)
102 ine de la recherche, par la double exigence de la liberté d’investigation individuelle d’une part, et de l’organisation du trav
103 dynamique dans le progrès de l’humanité vers les libertés personnelles, — non vers les grandeurs nationales. Au terme de l’inté
14 1962, Articles divers (1957-1962). La Ligue du Gothard : premier mouvement de résistance : Journal d’un témoin II (25 juin 1962)
104 22 juin 1940 Céder à l’ennemi sur le point de la liberté d’expression, n’est-ce point perdre, avant de se battre, l’une des ra
15 1962, Articles divers (1957-1962). La commune, base essentielle de notre civilisation (novembre-décembre 1962)
105 iscussion, sur le libre jeu des partis, et sur la liberté de l’opposition, majorité de possible de demain. Or, les partis de l’
16 1962, Articles divers (1957-1962). Calvin (1962)
106 t, une sédition le chasse. Peut-il se croire « en liberté et quitte de sa vocation » ? Déjà Bucer exige sa présence à Strasbour
107 ont appris aux siècles futurs qu’il n’est pas de liberté concrète qui ne soit responsable en retour devant Dieu et dans la cit
108 de l’esprit. Faut-il ranger Calvin au camp de la liberté  ? Oui certes, dans la mesure où par la seule vertu de la vocation qu’