1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 comme l’entendaient les libéraux — mais c’est la liberté du rêveur impuissant, la même, exactement, qu’on laisse aux prisonnie
2 l’avons vu en maint autre pays, qu’une espèce de liberté sous conditions. Le clerc bourgeois, chez nous, se croit encore tranq
3 age peuvent en déterminer l’axe de référence. La liberté de penser ne doit pas signifier que la pensée est libre au sens idéal
4 s du mot. Les clercs défendent et définissent une liberté de la pensée qui n’est au vrai qu’une assurance contre toute espèce d
5 toute espèce de sanction. Il est clair que cette liberté -là, garantie par les lois de l’État, ne sera jamais que servitude pou
6 de sa pensée fonde la seule autorité valable. La liberté de penser n’est réelle que chez un homme qui a reconnu et qui accepte
7 re, c’est se libérer et assumer les risques de sa liberté . Il peut sembler paradoxal de soutenir que l’engagement d’une pensée
8 que l’engagement ne peut être qu’un esclavage. La liberté réelle n’a pas de pires ennemis que les libéraux ; sinon en intention
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
9 utopie ou idylle naïve les conditions mêmes de la liberté , j’entends l’union fédérale de nos peuples, au-delà des prétentions d
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
10 dans ses derniers retranchements l’illusion de sa liberté  » (Lévi-Strauss), il sera rendu à l’innocence, car on ne condamne pas
11 union, et les inconvénients de la grandeur par la liberté et l’autogestion locale. (Tout cela dans le Contrat social et dans le
4 1978, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
12 -à-dire des chances de la paix et du maintien des libertés , donc du progrès des responsabilités civiques ? « L’Europe c’est fini
13 mées dans leur culture comme dans leurs droits et libertés traditionnelles : Bretagne, Pays basque, Roussillon catalan, Aquitain
14 9, les députés ayant confondu « privilèges » et «  libertés  » ont renoncé, sans nulle compétence pour ce faire, à tous les droits
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
15 rimaires, autrefois ou naguère annexées, de leurs libertés primitives, est devenu l’un des problèmes majeurs du Royaume-Uni, et
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
16 ses merveilleuses diversités et sa passion de la liberté , se poursuit jusqu’au xixe siècle romantique des Novalis d’abord (Di
17 ées, que de renoncer, comme les individus, à leur liberté sauvage (anarchique), pour s’accommoder de la contrainte publique des
18 ire des congrès — tout au moins dans le monde des libertés « formelles » où les majorités ne dépassent pas 100 %. Mais l’effet d
19 urvivront pas à la dissolution du Congrès pour la liberté de la culture (1950-1966) qui assurait leur complète liberté éditoria
20 la culture (1950-1966) qui assurait leur complète liberté éditoriale. En lieu et place de L’Ordre nouveau , disparu depuis 193
7 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
21 s à l’empire », lequel devient le garant de leurs libertés contre tous les seigneurs voisins. C’est ainsi que les trois « commun
22 ges très variés, de 16 à 75 ans, tous mêlés. La «  liberté académique » — comme on dira lorsqu’elle ne sera plus qu’un souvenir
23 de libération, sinon d’un vrai retour à la grande liberté médiévale. Mais quels que soient les mérites intrinsèques du projet d
24 un, sans relâche. Au sein des colloques règne une liberté spontanément disciplinée par la critique mutuelle. Deux meneurs de je
8 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
25 eur voix. « Dans l’enceinte des petits États, la liberté peut exister, parce que les passions ne sont point excitées par aucun
26 e n’entreprend jamais qu’à partir de l’avenir. Sa liberté est toujours en avant. Tout cela se lit ou se relit en filigrane dan
27 ne, ne saurait être que l’homme lui-même, dans sa liberté responsable. L’homme européen, tel que l’ont fait au cours des siècle
9 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
28 au sens premier — des réalités régionales et des libertés provinciales, sous le prétexte qu’elles s’appelaient « privilèges » ;
10 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
29 Il nous faut bien entendre que lorsqu’il parle de Liberté , Mickiewicz n’entend pas — sauf à la fin de sa vie — libération socia
30 — sauf à la fin de sa vie — libération sociale ou liberté civique en général, mais libération de la Pologne annexée par les Aut
31 Autrichiens, les Allemands et surtout les Russes. Liberté , pour lui, signifie liberté des peuples. Mais il y a toujours dans le
32 t surtout les Russes. Liberté, pour lui, signifie liberté des peuples. Mais il y a toujours dans le mot de Liberté, beaucoup pl
33 des peuples. Mais il y a toujours dans le mot de Liberté , beaucoup plus que ce qu’on y met de revendications précises — danger
34 sse en partie à la France. Je cite : Lorsque la Liberté siégera dans la capitale du monde, elle jugera les nations. Et elle d
35 tion répondra : Quand m’avez-vous appelée ? Et la Liberté répondra : J’ai appelé par la bouche de ces pèlerins, et tu ne m’as p
36 lement du knout et le cliquetis des ukases. Et la Liberté dira à la seconde nation : J’étais dans la peine et la misère, et je
37 ndra : Madame quand êtes-vous venue à moi ? Et la Liberté répondra : Je suis venue à toi sous l’habit de ces pèlerins, et tu m’
38 te Europe silencieuse Et qui n’a pas conquis sa liberté  ! Lâches, les peuples t’ont abandonné Ô Magyar ! Toi seul contin
39 é Ô Magyar ! Toi seul continues à combattre… Liberté , que ton regard s’abaisse sur nous, Reconnais-nous ! Reconnais ton
40 s versons notre sang. Te faut-il encore plus, ô Liberté , Pour que ta grâce daigne sur nous descendre ? Nous avons entendu
11 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
41 sciste, nazie et communiste, une révolution de la liberté dont la France serait responsable pour le monde entier. Voici ces tex
12 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
42 annoncent comme « amoureux fous de l’Europe de la liberté  » et appellent de leurs vœux la naissance du « citoyen européen » (qu
43 mi ces groupes l’Action fédéraliste socialisme et liberté (AFSL) qui insiste sur le fait que ses propositions sont « par nature
44 situe l’indispensable point d’équilibre entre la liberté et l’autorité, entre les communautés intermédiaires et l’État, entre
13 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
45 arquer le seuil de l’anéantissement de toutes les libertés et volontés civiques concentrées dans la liberté et dans la volonté d
46 libertés et volontés civiques concentrées dans la liberté et dans la volonté d’un seul individu. Jamais pareil cumul de pouvoir
47 rain, en renversant l’empire antérieur de la Loy. Liberté pour le Souverain, c’est la devise du xviiie siècle. Cette liberté c
48 uverain, c’est la devise du xviiie siècle. Cette liberté consiste pour le Souverain à n’être plus tenu par des règles ; désorm
49 n Fédération Finalités Puissance (collective) Libertés (personnelles) État fort, qui s’impose à la nation État service-pub
50 al, du PNB et du potentiel militaire Garantie des libertés et des responsabilités civiques indissociables Moyens, valeurs, mot
14 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
51 uissance des États, des gouvernements, mais de la liberté des personnes. Et voilà sans doute le sujet d’un autre colloque encor
15 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
52 uvrir au monde la voie qu’il cherche, la voie des libertés organisées. Elle est de ranimer ses pouvoirs d’invention pour la défe
53 dignité de l’homme, et sa vraie force est dans la liberté . Tel est l’enjeu final de notre lutte. C’est pour sauver nos libertés
54 enjeu final de notre lutte. C’est pour sauver nos libertés acquises, mais aussi pour en élargir le bénéfice à tous les hommes, q
55 une Charte des droits de l’homme garantissant les libertés de pensée, de réunion et d’expression, ainsi que le libre exercice d’
56 rre ou pour la paix, pour la servitude ou pour la liberté , pour l’anéantissement ou pour de nouvelles floraisons. Si dans les c
57 mettent dans un avenir d’union qui traduirait en libertés proprement politiques les principes qui ont formé d’un même mouvement
58 il de l’Europe s’attache surtout à la défense des libertés politiques et qu’il représente la totalité des peuples de l’Ouest du
59 — développer les aptitudes humaines — assurer la liberté — promouvoir la participation ». Ils affirment que « la finalité de n
60 s est de permettre à chacun de s’épanouir dans la liberté et l’attachement solidaire aux droits de l’homme »98 et qu’« un tel é
61 ar exemple aux citoyens « le plein exercice de la liberté de pensée et d’expression » et surtout la possibilité de « participer
62 ieux, source de leur attachement inaliénable à la liberté et aux droits de l’homme… »99 En trois lignes, voici tranchés — à to
63 core preuve d’un attachement « inaliénable » à la liberté et aux droits de l’homme ? Les régions. Le cas de la division du CE
64 s. Tout le reste est littérature. Il n’y a pas de libertés sans responsabilités correspondantes, comme, en retour, nul n’est ten
65 orgueilleuse d’un Troisième Grand, mais bien des libertés concrètes des citoyens, et donc de leurs responsabilités. Le projet d
16 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
66  ? Eh bien, tout simplement celui de perdre toute liberté , en tant que sujet maître de soi, de perdre sa liberté parce que, dan
67 té, en tant que sujet maître de soi, de perdre sa liberté parce que, dans ce monde immense des États-nations, il perd sa respon
68 la puissance. Or, la finalité c’est évidemment la liberté de l’homme, de l’homme considéré non pas comme un objet que l’État ou
69 société, ce n’est pas la puissance, mais c’est la liberté et la responsabilité liées, comme je l’ai dit, et l’amour. L’amour es
70 vie humaine, en même temps ces trois choses : la liberté , inséparable de la responsabilité civique vis-à-vis de la communauté,
71 qu’il nous faut combattre. Si les finalités sont liberté , responsabilité, amour actif du prochain, de petites communautés en s
72 duquel l’homme puisse être un homme, un cadre de liberté et de responsabilité. La responsabilité, c’est concrètement une quest
73 t économiques, sourds aux véritables exigences de liberté de l’homme. Un livre souvent incompris, qui a provoqué en lui un sent
74 cher. Nous avons tous en nous un certain désir de liberté et un certain désir de puissance, il faut le reconnaître. J’en suis v
75 nt dans tout homme, la puissance d’une part et la liberté de l’autre. Dans les deux cas, il s’agit d’un pouvoir. La puissance,
76 ’est le pouvoir qu’on veut prendre sur autrui, la liberté , c’est le pouvoir qu’on veut prendre sur soi-même. Voilà, je crois qu
77 la mort et à la catastrophe ? Ou voulons-nous la liberté et ses risques ? w. « Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… », Cad