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u bon vieux temps européen. Jours de sursis d’une
liberté
dont nous avions à peine conscience, parce qu’elle était notre manièr
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des dictatures : elles ne tuent pas seulement la
liberté
dans les pays où elles sévissent, mais aussi bien chez les voisins qu
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voisins qu’elles secouent d’un défi grossier. La
liberté
ne peut survivre à de tels chocs. Car elle est vraiment comme un rêve
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emands avaient souffert pendant l’Empire. Cette «
liberté
» qu’apportaient les Français à la pointe de leurs baïonnettes ne cor
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ositions. J’examinerai à cet égard trois termes :
liberté
et justice, qui viennent de notre fonds, et le néologisme espace vita
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gisme espace vital. On ignore trop souvent que la
liberté
signifiait pour les vieux Germains le droit de porter une arme et de
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mement du Reich, se soit intitulé : Journée de la
liberté
. Précisons : l’armement pour les Allemands n’est pas comme pour nous
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r nous autres démocrates un moyen de protéger des
libertés
d’ordre civil. Il est en soi la liberté, et nulle autre n’est conceva
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éger des libertés d’ordre civil. Il est en soi la
liberté
, et nulle autre n’est concevable… La justice est pour nous le respect
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antisémite, affirmant son humanité et sa parfaite
liberté
d’esprit. Puis s’étant excepté de la commune sottise, ayant sauvé l’h
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Montcalm et morts des guerres d’Indépendance. La
liberté
et la démocratie montrent ici plus d’un visage. Comme ailleurs. Mais
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ailleurs. Mais ici plus qu’ailleurs, on sent que
liberté
signifie quelque chose d’élémentaire : la possibilité de se mettre à
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et celui d’être trop fort pour que survivent les
libertés
nationales ou régionales. Mais si ce gouvernement devient seul détent
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i leur possible élargissement. Prenons les Quatre
Libertés
proclamées par Franklin Roosevelt : elles supposent toutes le droit d
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sition, et sans lui resteraient de vains mots. La
liberté
de religion. Toute religion vivante s’oppose au train du monde. « Ne
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ent, mais soyez transformés », dit saint Paul. La
liberté
de parole. Si elle ne consiste qu’à hurler avec les loups, à réciter
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ravailleurs qui, eux, se révoltaient au nom de la
Liberté
et de leur dignité d’homme. C’était ignoble, et nous voyons bien pis.
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ion de l’ouvrier d’usine, de l’appeler dès lors «
liberté
» et d’exiger que les prolétaires, « spontanément », réclament au lie
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ces intérêts ; jamais au nom de la justice et des
libertés
populaires. J’imagine deux choses pires que la pire injustice : la pr
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e dictature : « Frères, marchons ensemble vers la
liberté
! » Mais rien de tout cela ne sera plus effacé. Rien ne peut plus fai
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par des hommes qui se sacrifient au service de la
Liberté
. r. « Nous ne sommes pas des esclaves ! », Le Figaro, Paris, 25 jui