1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 La Résistance européenne, admirable sursaut d’une liberté blessée qui se défendait, mais aussi d’un espoir exigeant qui attaqua
2 tie contre le peuple, au nom du peuple contre les libertés , j’entends au nom de la dictature du prolétariat contre la liberté du
3 s au nom de la dictature du prolétariat contre la liberté du capital, c’est-à-dire au nom d’une confusion contre une autre conf
4 t en chacun de nous le conflit permanent entre la liberté et la vocation d’une part, et, d’autre part, l’engagement dans les ré
5 homme se considère seulement sous l’aspect de ses libertés , ou de ses droits individuels, comme le firent les requins capitalist
6 rovoquer une réaction collectiviste. À l’excès de liberté chez les individus, répond mécaniquement un excès d’étatisme. Qui veu
7 ique, cet équilibre, sans cesse rajusté, entre la liberté et l’engagement, dont s’honorent en Europe les pays dominés par l’inf
8 e-Bretagne. Parce qu’ils ont su devenir, en toute liberté , les plus sociaux, ils sont aussi les moins touchés, les moins tentés
9 isé, comme un vulgaire individu dont la prétendue liberté ne connaît plus aucun scrupule. De même, on vit Hitler, on voit Stali
10 ices de paix et seules capables de sauvegarder la liberté dans l’ordre. Après tout, c’est l’Europe qui a sécrété ce contagieux
2 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. II
11 u sans responsabilité et le soldat politique sans liberté . Car la personne, c’est l’homme réel, et les deux autres ne sont que
12 que cette complexité est la condition même de nos libertés . C’est grâce à elle que nos fonctionnaires sont constamment rappelés
13 le Progrès, qui prétendent également défendre la liberté . Et ce ne sont pas non plus la Justice et la Liberté, qu’il est aussi
14 erté. Et ce ne sont pas non plus la Justice et la Liberté , qu’il est aussi impossible d’opposer en réalité qu’en principe. Aujo
15 guéri de l’obsession de l’argent qui dénature les libertés américaines ; un régime qui traduise en politique, dans l’économie et
16 la contrainte et d’une droite qui revendique les libertés  : le but, l’essence de la pensée fédéraliste étant précisément de tro
17 : une Europe solidement fédérée, au service de la liberté et des droits de l’homme universels. Sur cette union, l’Europe joue s
3 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. III
18 ope conformément à son génie, qui est celui de la liberté , et dans les conditions du xxe siècle, qui sont celles de l’organisa
19 hommes, des idées, et des biens. Pour assurer ces libertés organisées, certaines institutions seront nécessaires. Nous voulons,
20 un certain mode de vie, un idéal et un climat de liberté , que symbolise depuis des siècles le nom d’Europe. En les perdant, no
21 auvri. C’est donc une notion de l’homme et de la liberté qui est en définitive notre vrai bien commun. C’est en elle que nous
22 n peu de ma notion européenne de l’homme et de la liberté . Ce point de vue passe aux yeux de certains pour réaliste. Je le qual
23 r et approfondir notre notion de l’homme et de sa liberté . Cela signifie ensuite : aménager, et transformer en conséquence le c
24 et approfondir la conception de l’homme et de sa liberté n’a jamais été, en Europe, l’apanage d’une doctrine unique, d’une nat
25 dividualisme et collectivisme, droits et devoirs, liberté et justice… Dans cet équilibre tendu, et sans cesse menacé de rupture
26 il a d’en être responsable, l’Européen conçoit la liberté . Toute notre histoire illustre ce débat, qui se livre en chacun de no
27 un de nous. Elle est l’histoire des risques de la liberté , progressant entre les écueils du désordre et de l’ordre absolu. Les
28 eu que l’individu, abusant de ses droits et de sa liberté , devenue facile, cède à la tentation de l’anarchie ou à celle de l’im
29 lée, le génie de la diversité, c’est-à-dire de la liberté . Si nous cherchons maintenant dans quelle notion commune de l’homme e
30 fait, certaines institutions qui garantissent les libertés réelles. Peu nous importent les questions d’étiquette, et tant pis po
31 es que les nations à la vie de la culture et à la liberté , ces diversités à leur tour tendent à devenir des divisions mortelles
32 l est vrai que le mot libéral veut dire ami de la liberté , non pas seulement du laisser-faire, et qu’à ce titre, j’en suis bien
33 rincipaux de nous unir : sécurité, prospérité, et liberté , se conditionnent réciproquement. Ils conditionnent d’une manière pos
34 n, l’un des droits qui leur est le plus cher : la liberté de se disputer, le droit de querelle… ⁂ Mesdames et Messieurs, si l’E
35 monde d’inaugurer la troisième voie, la voie des libertés organisées. Nous vivons aujourd’hui la « drôle de paix ». Il dépend
36 ceux-là seuls qui prétendraient y parler seuls la liberté de parole et de propagande peut être absolument déniée, comme on reti
37 faire face. Où seraient, sinon, les risques de la liberté — sans lesquels il n’est point de liberté ? 2. Le Comité de coordi
38 s de la liberté — sans lesquels il n’est point de liberté  ? 2. Le Comité de coordination groupait les quatre mouvements suiv
4 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. IV
39 rds devoirs, pour la défense de l’homme et de ses libertés  ? Permettez-moi de vous citer, entre cent, deux réponses qui ont été
40 es et politiques : une notion de l’homme et de la liberté , qui est en définitive notre vrai bien commun. C’est sur elle seule q
41 ur plein sens et leur force d’appel aux termes de liberté , d’homme et de droits de l’homme, nous ne pouvons pas nous contenter
42 dividualisme et collectivisme, droits et devoirs, liberté et justice… Dans ce débat auquel chacun de nous participe plus ou moi
43 un de nous. Elle est l’histoire des risques de la liberté , progressant entre les écueils du désordre et de la tyrannie. Pour pe
44 eu que l’individu, abusant de ses droits et de sa liberté devenue facile, cède à la tentation de l’anarchie, une réaction colle
45 lée, le génie de la diversité, c’est-à-dire de la liberté . Si nous cherchons maintenant dans quelle notion commune de l’homme e
46 es que les nations à la vie de la culture et à la liberté , ces diversités à leur tour tendent à devenir des divisions mortelles
47 énérale d’une action de salut public européen. La liberté et les droits de l’homme 8. Certains voudraient que cette action fût
48 osition, et qui entretient un climat tolérable de libertés publiques et privées. Ce sont ces libertés, et non des étiquettes que
49 ble de libertés publiques et privées. Ce sont ces libertés , et non des étiquettes que les peuples d’Europe entendent sauvegarder
50 ntendent sauvegarder. 9. Pour nous, Européens, la liberté consiste dans l’exercice des droits fondamentaux que possède tout hom
51 ous apparaît comme la seule garantie pratique des libertés d’association, de réunion, d’expression et de propagande. Il implique
52 nce à l’Europe et de leur commun attachement à la liberté de pensée, l’union européenne, dans le cadre de laquelle nous voulons
53 r la synthèse, que prépare son histoire, entre la liberté et la justice, et de créer les lois et les institutions qu’implique s
54 ux droits fondamentaux de l’homme, notamment à la liberté de pensée et d’expression ; Considérant que les efforts pour nous uni
55 uvrir au monde la voie qu’il cherche, la voie des libertés organisées. Elle est de ranimer ses pouvoirs d’invention pour la défe
56 dignité de l’homme, et sa vraie force est dans la liberté . Tel est l’enjeu final de notre lutte. C’est pour sauver nos libertés
57 enjeu final de notre lutte. C’est pour sauver nos libertés acquises, mais aussi pour en élargir le bénéfice à tous les hommes, q
58 ne Charte des droits de l’homme, garantissant les libertés de pensée, de réunion et d’expression, ainsi que le libre exercice d’