1 1953, La Confédération helvétique. Introduction (par Lucien Febvre)
1 ui en aient « fait » les cantons. Mais l’esprit ? Liberté , démocratie : rien à ajouter aux fines analyses de l’instinctive, de
2 1953, La Confédération helvétique. Le peuple et son histoire
2 arable à celui des villes d’Empire. Les premières libertés des Suisses sont donc nées d’une mission spéciale, celle de garder le
3 s paysans de l’Europe occidentale en faveur de la liberté , celui-là seul a abouti à une création durable qui dans la suite reçu
4 tions exceptionnelles, augmentait le sentiment de liberté de chaque membre et pourtant assurait la cohésion de l’ensemble, lors
5 ique qui leur fut conférée en même temps que leur liberté impériale ne fit qu’accentuer ce besoin de solidarité : il fallait se
6 andis que la Suisse conservait l’ancien idéal des libertés impériales. Plutôt qu’une rupture avec l’Empire, c’était comme on l’a
7 les magistrats. Les bourgeois conservaient leurs libertés et leur participation aux biens communaux, ils avaient voix au Grand
8 e jeta sur le sol pour embrasser la « terre de la liberté  ». Par rapport à l’Europe des monarchies jésuites et des lettres de c
9 e enchevêtrement d’institutions, une tradition de libertés civiques dont on put mesurer toute l’importance lors de la Révolution
10 ion fédérale est la seule garantie d’une pareille liberté . L’unité de la Suisse, en dernière analyse, est donc proprement polit
3 1953, La Confédération helvétique. Les institutions politiques
11 i s’y rendent portent l’épée, signe antique de la liberté chez les peuplades germaniques. Un des plus récents et des meilleurs
12 tante : elle nous fait entrevoir la condition des libertés civiques dans un régime fédéraliste, et c’est l’appartenance simultan
13 itoyen suisse court chaque jour les chances d’une liberté réelle, dont il ne prend d’ailleurs pas davantage conscience que de l
14 onclure des « concordats » limités, facilitant la liberté d’établissement ou les formalités de transit et de douanes13. Enfin l
15 e possède rien d’autre que la véritable et réelle liberté par laquelle il compense pleinement les énormes avantages et même la
16 des empires. Elle est davantage l’histoire de la liberté humaine.  Et certes, le tableau que nous venons d’esquisser des inst
17 se du territoire n’est pas en soi une garantie de liberté pour les peuples qui l’habitent : on a connu de petites tyrannies, de
18 s étroites, la Suisse eût fort bien pu perdre ses libertés , si elle n’avait pas su préserver ses structures cantonales et leur c
4 1953, La Confédération helvétique. Institutions et aspirations économiques
19 ent à corriger les excès éventuels qu’entraîne la liberté totale du commerce et de l’industrie (proclamée en 1874 seulement, lo
20 une collectivisation restreinte, au service de la liberté individuelle, ou plutôt familiale. Notons enfin que le problème de la
5 1953, La Confédération helvétique. La vie religieuse
21 tre ce qu’il est permis d’attendre d’un régime de liberté contrôlée, fondé sur la franche reconnaissance des droits de tous.40
22 t de vue politique, elle défend la traditionnelle liberté des cantons, car elle y voit la garantie la plus certaine de ses droi
23 is libre et solidaire, sur une conception de la «  liberté d’obéissance » aussi éloignée de l’individualisme sans frein que des
24 ussi pour préférer à l’idéologie démocratique les libertés concrètes du citoyen, inséparables de ses responsabilités sociales et
6 1953, La Confédération helvétique. Le peuple suisse et le monde
25 même jusqu’à faire de cette beauté un synonyme de liberté , et je marchais allègrement à travers les régions catholiques et prot
26 tie fédérative. Le respect de la dignité et de la liberté humaine. Là encore, il est remarquable que l’« appartenance de la Su
27 at et les frontières de celui-ci, nous gardons la liberté et la force de rester conscients de nos affinités avec les trois cult
28 n se tenant seule aux principes qui ont assuré sa liberté , sa paix et sa prospérité. Mais comment reprocher à un pays qui refus
29 ls, elle ne peut espérer garantir à la longue ses libertés civiques et son indépendance que si l’Europe vient à se fédérer, comm