1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
1 que de la fidélité courtoise. Il choisit en toute liberté , car nous avons marqué plus haut qu’étant plus fort que le Roi et les
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
2 ique et paradoxale qui se résume dans les mots de liberté et de grâce. Plus pessimiste et d’une logique plus massive, le dualis
3 e de son esprit, qui reste au Ciel. Tentée par la liberté , elle devient en fait prisonnière d’un corps aux appétits terrestres,
4 s disciples du freudisme ; 3° qu’au contraire, la liberté qu’ils exaltent est celle que devaient nier tous les psychanalystes ;
5 ues, ces contraintes théoriques et pratiques, ces libertés très obscurément pressenties dans leur fascinante nouveauté… C’est au
6 ant le principe vital, plutôt que de conquérir la liberté spirituelle par la déification du corps. La « chasteté » tantrique co
7 tharise le mythe de l’amour-pour-la-mort avec une liberté dont on ignore si elle ne lui a pas coûté la vie. Mais il est non moi
8 rière cathare, citée par Döllinger. Notons que la liberté de l’homme, le pouvoir de faire le mal ou le bien, aurait ainsi pour
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
9 e la Croix.) Or tous les deux en parlent avec une liberté telle que l’on ne voit plus ce que pourrait signifier, dans leur cas,
10 cordent à voir le terme de leur ascension dans la liberté souveraine de l’âme. Saint Jean de la Croix et Maître Eckhart disent
11 créature, mais dans un esprit renouvelé, dans une liberté reconquise. 8.Crépuscule de l’amour-passion C’est le dogme de l
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
12 sir de n’être plus même en état de désirer aucune liberté . C’est ce qui se passerait si Angélique faisait mine de lui échapper.
13 ou Cléandre, ou Corneille lui-même, que c’est la liberté qui est désirée, alors que c’est évidemment le « feu » ; et non pas l
14 s pas que ce refus de la contrainte fatale, cette liberté qui fait le prix du don, c’est une des exigences fondamentales de l’a
15 notre héros veut échapper non pour l’amour de la liberté — qu’il allègue — mais pour l’amour de la passion. À tel prix que ce
16 Cid. Il a voulu sauver au moins le principe de la liberté , c’est-à-dire de la personne — sans lui sacrifier toutefois les effet
17 (ici métaphorique). Bien mieux : cette volonté de liberté est devenue l’agent le plus efficace de la passion qu’elle prétendait
18 ’empare de Sade. Le meurtre seul peut rétablir la liberté , mais le meurtre de ce qu’on aime, puisque c’est cela qui nous enchaî
5 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
19 ps prisonniers et ils recouvrent très aisément la liberté . Une ville a beau se révolter vingt fois, elle n’est jamais détruite 
20 et la mort même, à l’abandon de sa passion. « La liberté ou la mort », hurlaient les jacobins à l’heure où les forces ennemies
21 paraissaient vingt fois supérieures, à l’heure où liberté et mort étaient bien près d’avoir le même sens… Ainsi la nation et la
6 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
22 — la plus « naturelle » pensera-t-on… Illusion de liberté . Et illusion de plénitude. Je nommerai libre un homme qui se possède.
23 nt il ignore l’origine et la fin. Son illusion de liberté repose sur cette double ignorance. Le passionné, c’est l’homme qui ve
24 emble pas à la star la plus obsédante. Ainsi la «  liberté  » de la passion relève des statistiques publicitaires. L’homme qui cr
7 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
25 ou s’il était réalisable, priverait l’homme de sa liberté . 5.Éros sauvé par Agapè Alors l’amour de charité, l’amour chrét